Scènes de Presse du 23 Juin 2024

  • il y a 3 mois

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00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:30C'est le scoop de la dernière heure dans les kiosques à journaux cette semaine.
00:38Le chef de l'État fait des réajustements dans le budget de l'exercice 2024 au Cameroun.
00:44Le titre, à la une du quotidien gouvernemental, donne ainsi la substance de l'ordonnance du
00:51Président de la République en date du 20 juin. L'information n'échappe naturellement pas à
00:57l'économie quotidienne qui souligne que l'enveloppe allouée à la reconstruction des
01:02zones en crise est revalorisée. Dans la presse, cette semaine,
01:06les nouvelles des chantiers en cours dans le pays font également floresse. Celui ouvert par le
01:12délégué général à la Sûreté nationale cible l'établissement de la carte d'identité.
01:17À Ancroix, Cameroun Tribune, Martin Balgangélé posait la première pierre du centre de production
01:24des titres identitaires de Yaoundé au quartier Etoudi. Des travaux similaires,
01:30entamés à Douala et à Garoua, devront permettre aux citoyens d'obtenir leur
01:35carte nationale d'identité en 48 heures, rapporte alors le drapeau.
01:40Hors des murs de construction, examinons à la lumière des tabloïds qui en parlent le
01:46concept étudiant-entrepreneur. Le Cameroun s'arrime, lance le quotidien. Réalité plus
01:53quant à lui insiste sur l'appel lancé par le ministre d'État, ministre de l'Enseignement
01:59supérieur, tous unis avec l'Université de Douala pour créer l'emploi en milieu universitaire.
02:06Les propos du professeur Jacques Famendongo retentissaient ainsi, le 18 juin, à l'ouverture
02:12du Salon du génie et talent de l'étudiant camerounais, GTEC, appel en direction des
02:18600 000 étudiants camerounais. Les grandes leçons du GTEC 2024, dont la mise en place
02:25d'un groupe de travail pour accompagner les étudiants-entrepreneurs, sont à retrouver
02:30dans les colonnes du messager et en pied de pages de mutations du jour et de réalité plus.
02:36Fin de scène pour la revue de presse, place au débat.
02:41Mesdames, Messieurs, bonsoir. Merci de nous retrouver dans ce studio de la CRTV. La quatrième
02:50édition du rapport de l'indice mondial de performance des ports à conteneur 2023 était
02:55publiée le 4 juin dernier. Et dans le classement, on constate que les ports de Cliby et Douala
03:01occupent respectivement les 366ème et 373ème positions sur 405 ports évalués. En Afrique
03:09subsaharienne, ces ports se positionnent au 26ème et 27ème rang. En parcourant la
03:15presse cette semaine, on a bien constaté que les ports à conteneur camerounais et
03:19africains en général, dans le ranking mondial proposé par la Banque mondiale et ses partenaires,
03:25eh bien cela suscite une vive controverse. Des voix s'élèvent pour mettre en question
03:31cette évaluation. Nous en parlons à la scène de presse, édition de ce dimanche 23 juin,
03:37et c'est avec le concours des invités de la CRTV. Je commence par Nguem Ndabunya,
03:42bonsoir. Bonsoir. Merci d'être venu. Vous êtes journaliste, consultant,
03:46c'est un ancien de la CRTV que vous connaissez très bien. Merci de nous faire l'honneur d'être là.
03:50L'honneur partagé, merci. A côté de vous, Jean-François Chanon, bonsoir. Bonsoir,
03:56Sévérin. Chanon, c'est un habitué de l'émission, journaliste, y a-t-il des publications du
04:00quotidien Le Messager ? Merci d'être venu également. Merci de m'avoir invité et je
04:03salue aux nombreux téléspectateurs au Cameroun et dans le monde entier. Je présente Alain Basile
04:11Manga, bonsoir. Bonsoir, monsieur Sévérin Allégane-Bellé. Économiste d'entreprise et spécialiste
04:17de la restructuration des entreprises. On voit beaucoup parler des entreprises et dans le
04:20domaine portuaire. Tout à fait. Et je finis par Yaya Bello, bonsoir. Bonsoir, monsieur Sévérin
04:26Allégane. Merci, Yaya, d'être venu. Vous êtes analyste des idéologies politiques, homme
04:31politique. Merci de répondre à l'invitation de la CRT. Avant toute chose, nous allons nous
04:37intéresser à la fraude aux examens officiels. Cette année, on peut le voir en feuilletant les
04:42pages de Cameroun Tribune du 14 juin et qui écrit, je cite, « Probatoire général des épreuves sur
04:48WhatsApp ». Plus en détail, l'article rédigé par Alessandra Thule indique que des épreuves
04:53programmées pour le probatoire de l'enseignement secondaire général ont fuité. Des sujets d'examens
04:59programmés se sont retrouvés sur la toile avant même la date de la composition. Et de
05:04manière ironique, en en prétendant un peu au langage familier, on peut lire également sur le
05:08site Quasi.com « L'eau a coulé et inondé les réseaux sociaux », un peu comme pour dire, pour
05:15refléter la rapidité avec laquelle les épreuves volées se sont propagées en ligne. Par les mêmes
05:21réseaux sociaux, on a utilisé une vidéo du journal télévisé de la CRTV pour manipuler l'opinion en
05:27indiquant une reprise possible des épreuves du probatoire. Le ministère des enseignements
05:32secondaires dit ne pas être au courant d'une telle information. Alors, quoi qu'il en soit,
05:37le fait rapporté par Cameroun Tribune et le journal en ligne Quasi.com, ce fait-là montre quand même
05:43que le phénomène de la fraude a la peau dure. La fraude résiste autant. Comment vous l'expliquez ?
05:50Nous sommes avant tout des parents, des citoyens camonais qui vivent ce phénomène-là.
05:55Je sais que dans le système anglo-saxon, c'est l'ordinateur qui choisit les épreuves. Une fois
06:02choisie, on ferme cette question-là quelque part. Et ce n'est que le jour de l'examen qu'on la sort.
06:11J'imagine que c'est la même chose qui se passe au niveau du bac ou du baccalauréat. Et si c'est
06:22la même procédure et qu'il y a une fuite, je ne pense pas qu'il faut commencer de chercher de gauche
06:27à droite à accuser X ou T. À mon nom d'avis, il faut peut-être causer avec des enfants impliqués
06:36parce que je pense que quand les épreuves sont déjà sécurisées, la même personne qui est chargée
06:44de sécuriser ces épreuves ne peut pas être la première à les mettre dehors. Il faut donc
06:51questionner les enfants. Bien sûr, il y aura des enfants qui sont seulement au bout des chaînes.
06:57Pour qu'on puisse savoir comment, par quelle magie ils ont réussi avant la composition.
07:05Pourquoi je dis ça ? J'ai eu une expérience un jour. Quelqu'un a réussi à sortir aux Etats-Unis
07:15pour le Cameroun. Ce qui a intéressé les Etats-Unis, ce n'était pas le fait qu'il a fui. Mais c'est de
07:22savoir comment il a dû battre le système de sécurité. Donc je pense que ce qui est intéressant
07:30pour notre système n'est pas de punir. On peut punir, mais de savoir qu'on a tellement sécurisé
07:37ce système. Comment se passe-t-il que chaque année, on revient sur la même histoire ? Et là peut-être
07:44on trouvera une solution de façon définitive pour les années qui suivront. Alors ce phénomène, il est
07:54récurrent. Chaque année, on en parle un peu au baccalauréat. Mais cette fois-ci, c'est ce qui
07:59est un peu plus difficile. C'est que les groupes WhatsApp qui nous font. Comment maintenant, chacun
08:06peut se partager des informations. On retrouve les épreuves dans les groupes WhatsApp avant la
08:11composition. Monsieur Mangas, ça vous dit quelque chose ? Je crois qu'on peut d'abord s'arrêter au fait.
08:20On peut constater de manière factuelle que de plus en plus, il y a ces phénomènes persistants de fraude,
08:28de vol, pour être un peu grossier, mais en tout en étant réaliste, de tricherie. Il vous souvient
08:35que pendant le même mois de juin, je crois le 11 juin, le ministre délégué à la Défense,
08:44ministre délégué à la présidence chargée de la Défense, il a commis une liste faisant
08:53état de 2312 faux diplômes. Statistique en augmentation par rapport à 2022, où on avait
09:02929 faux diplômes. C'est vrai que c'est en valeur absolue, mais ça témoigne de ce que nous sommes
09:12victimes, la société est victime d'une évolution persistante de dépravation, de perversion. Il y a
09:21un prophète, William Aron Branham, qui disait, s'il y a une société caractérisée par la délinquance
09:28juvénile, c'est qu'il y a certainement une délinquance parentale. Il faut questionner.
09:35Il faut questionner. Peut-être qu'il y a une défaillance au niveau des parents. Je sais pas
09:42s'il répond à la question. Peut-être qu'il y a une défaillance au niveau des parents. Peut-être
09:46qu'il y a une défaillance au niveau du système même de préparation des examens. Certainement,
09:52il doit y avoir une défaillance parce que c'est eux qui sont chargés de sécuriser les épreuves
09:57jusqu'à ce qu'il n'y ait pas de fuite. S'il y en a, ça veut dire qu'il y a défaillance. Sans
10:02des défaillances volontaires ou involontaires, mais l'évolution du phénomène le faut tant à
10:10faire démontrer qu'il devrait y avoir quelque chose de volontaire lorsqu'on compare avec tout
10:16ce à quoi nous vivons ces derniers temps. Si c'est les parents qui encouragent ça,
10:22Jean-François. C'est pas nouveau, il faut quand même se le dire depuis. Moi j'ai passé les
10:31examens du secondaire au début, à la fin des années 79 et au début des années 80. J'ai eu
10:40la chance à cette période, comme beaucoup de gens de ma promotion, d'avoir comme ministre,
10:45je profère saluer sa maman à son papa, le docteur Adamou Damdouia, qui avait inspiré ce qu'on
10:53appelait l'éthique. C'est-à-dire que les parents étaient notamment impliqués dans l'éducation des
11:02enfants. On a vu justement la naissance à cette époque-là de l'association des parents d'élèves,
11:07parce qu'il fallait mettre les éducateurs et les parents en conformité pour pouvoir. Et la fraude,
11:16en cette période, était difficile. Très très difficile, parce qu'on avait même un sujet de
11:22manière régalienne, quand un enfant est en dessous d'une moyenne, il est collé. On appelait à cette
11:32époque-là au BPC, au probatoire, etc. Il est collé. Mais depuis la libéralisation, c'est-à-dire le
11:38retour, un peu la libéralisation de notre pays, on a senti comme une recrudescence des fraudes aux
11:45examens. C'est avec la participation des parents. Parce que l'enfant, aujourd'hui, on peut se dire
11:51que les nouvelles technologies, l'information, la communication sont arrivées. Et aujourd'hui,
11:57le digital, avec des plateformes où on peut partager une information dans des groupes et
12:05arriver jusqu'à frauder aux examens. Mais je pense que nous sommes déjà une société de faussaires.
12:11Si on veut vérifier totalement, vous avez des faux actes de naissance. Notre gouvernement a dû
12:19mettre en place aujourd'hui toute une structure sur l'identité nationale, les cartes d'identité,
12:25l'acte de naissance, pour savoir exactement de quoi permettre d'avoir les vrais citoyens avec
12:33leur vrai âge. Alors, pourquoi on en est là aujourd'hui ? Justement, c'est parce que dans le
12:41système francophone, qui est le mien, on a arrêté la même rigueur qu'il y avait autrefois. C'est-à-dire
12:50que les professeurs, en général, à notre temps, proposaient des sujets d'examen à partir de la
12:59base d'une institution scolaire. Et ça remontait jusqu'à ce qu'on appelait alors à l'époque le Grand
13:07ministère de l'Éducation nationale, où était située ce qu'on appelait la direction des examens
13:14et des concours. Aujourd'hui, tout ça a complètement évolué. Et on ne sait plus très bien. Il faut
13:22une politique d'examen. Je suis à proposer une solution, peut-être qu'on va en arriver là. Une
13:29politique des examens et mettre l'éthique des examens dedans. C'est-à-dire, moi j'ai failli au
13:34baccalauréat être mis dehors et je n'ai jamais oublié ce professeur qui était à l'époque
13:39censé être suivant général au lycée Leclerc, tout simplement parce que j'avais, de ma place,
13:45demandé un encadré de la feuille, parce que j'étais en train de suivre ma feuille de dissertation. Et
13:54le professeur, lui, en train, il suivait. M. Moncam, à l'époque, payé à son âme, suivait. Et il est
14:00tombé sur moi. Il voulait me mettre dehors parce qu'il se disait que j'étais en train de communiquer
14:04avec quelqu'un. Alors que je m'adressais à l'examinateur qui était là pour me donner l'encadré.
14:09Mais on dit qu'il faut faire des efforts pour que l'OFO finisse dans notre pays. Ce n'est pas une
14:15question de système, mais c'est une question de pays. On en parle tous les jours que vous
14:21arrivez dans un endroit qu'on appelle Bonas et que, là-bas, vous pouvez vous faire délivrer
14:25n'importe quel diplôme. Vous pouvez même devenir docteur. C'est-à-dire qu'on vous a fabriqué un
14:34mémoire, on met votre nom et puis vous pouvez aller à la télévision et dire voici mon doctorat. C'est-à-dire
14:40présenter le doctorat avec le jury même, avec des noms fictifs et tout cela. Mais pourquoi on ne
14:48démantèle pas tous ces systèmes-là ? On en arrive aujourd'hui où on handicap ceux qui ont
14:55travaillé. C'est-à-dire ceux qui ont passé parmi les élèves toute l'année à travailler sont
15:01handicapés parce qu'il y a des gens qui ne sont pas sur les mêmes bases qu'eux parce qu'on leur a
15:06donné des épreuves. C'est regrettable. Comment vous expliquez le fait que dans les examens officiels,
15:12malgré l'informatisation du système, malgré le fait que toutes les parties prenantes à l'éducation
15:20nationale se mettent quand même ensemble pour conduire cette affaire-là, il y a toujours des
15:26fuites à chaque examen. On entend parler de l'eau, on entend parler de fuite. Moi je pense que s'il y a
15:34fuite, ça veut dire forcément qu'il y a une différence au niveau de l'organisation. C'est-à-dire
15:39du système de ceux-là qui sont censés organiser ces examens. Comment ils font pour que ces épreuves-là
15:46qui sont censées se retrouver sur la table des examens, le jour des examens, que ces épreuves-là
15:50se retrouvent dans les groupes WhatsApp. C'est d'abord eux les premiers à mettre au banc des
15:57accusés. Au lieu que les technologies, les TIC que nous avons aujourd'hui nous facilite, nous rend la
16:02vie plus facile, tout au contraire ces TIC sont venus rendre nos enfants plus paresseux. Parce qu'à
16:08notre époque, quand moi je faisais le probatoire et le bac, on avait ce qu'on appelait les épreuves
16:14zéro. Je ne sais pas si ça existe encore. C'est-à-dire les épreuves type examen. Je crois que de temps en temps on parle encore du bac zéro.
16:20Voilà. C'est-à-dire que quand vous arrivez en classe d'examen, probatoire ou au baccalauréat, votre enseignant
16:27titulaire vous dit c'est de rassembler les anciennes épreuves-ci au moins dix ans. Dès la
16:34rentrée scolaire, la première chose qu'on vous demande de faire c'est de rassembler les épreuves.
16:39Maintenant, à partir du deuxième trimestre, vers la fin du deuxième trimestre, on commence à vous
16:44examiner sur les épreuves type examen pour vous préparer à l'examen. Maintenant, lors de la
16:52dernière évaluation, c'est-à-dire ce qu'on appelle l'examen blanc, on vous donne des épreuves qui
16:57sont probablement proposées à l'office du pape pour que le jour de l'examen vous êtes dans les
17:05conditions de compéter et de réussir à l'examen de façon régulière. Or, aujourd'hui, il y a
17:15malheureusement chaque année les fuites des épreuves. Est-ce que la presse ne porte pas un peu
17:20la responsabilité du fait de relayer ces vices qu'on a vus toute la semaine ? C'est-à-dire qu'on a
17:27pris une vieille vidéo de la CRTV qui n'avait rien à voir avec le report qui annonçait la reprise
17:32probable des épreuves. Et ça, ça a été relayé. Il a fallu peut-être que le ministère des enseignements
17:39secondaires dise non, je ne reconnais pas cette information. Quelle est cette société que nous
17:45avons en ce moment-là ? Quand vous dites la presse, je ne sais pas si c'est tout à fait ça parce que
17:50je ne me vois pas en train de faire une paréthrique. Mais ce que je veux dire, c'est que la technologie
17:56a tellement évolué. Ça a tellement évolué. C'est-à-dire qu'un individu, un enfant de collège, il te manipule
18:04l'ordinateur et si tu te demandes il a pris ça où ? C'est-à-dire qu'il t'a fait le montage vidéo qui balance
18:10authentique. Il faut que tu envoies ça à un spécialiste que tu dises non, ça c'est photoshop, ça c'est ceci,
18:16cette image vient de tel endroit. Tu vois donc ce n'est pas un problème de journalistes. Je suis
18:22dans un forum où se trouvent des journalistes et nous on fait tout pour publier ce qui est exact.
18:28Je ne vois pas un journaliste qui propage un message qui n'est pas correct. Je ne vois pas ça.
18:33Sachez que tout le monde aujourd'hui est journaliste. Tout le monde aujourd'hui est journaliste. Je suis
18:39dans mon coin quelque part, je filme et comme je sais monter, même sur mon téléphone, je monte,
18:45je monte, je monte, je fais un petit commentaire. Pas de vérification de fait, rien. Comme tu as vu,
18:50tu as vu, c'est ça. Et le public doit être éduqué pour savoir que ce n'est pas parce que c'est sur
18:57les réseaux sociaux que c'est bon. Avec le meme bidet on peut faire n'importe quoi.
19:04Moi je n'aime pas cette expression de nouveaux médias parce que la plupart des gens qui travaillent à
19:10travers WhatsApp, les lanceurs d'alerte ne sont pas des journalistes. Les lanceurs d'alerte travaillent
19:16pour des officines de manière générale. C'est-à-dire qu'une information peut être attribuée à la
19:21CRTV par un lanceur d'alerte alors qu'elle n'a jamais existé à la CRTV. Je salue au passage le
19:27directeur de publication de Guardian Post. Dans le réseau de la Philippines, on s'est rendu compte
19:34qu'il y a des unes qui sont fabriquées ailleurs et qu'on lui attribue ses propres unes. Ce genre
19:39de phénomène existe effectivement. Mais ce n'est pas ça le problème. Le problème c'est la société
19:44commune elle-même. Il faut revenir à l'éthique. L'éthique même de la progression humaine. Que
19:52font nos églises ? Que font tous les leaders d'opinion traditionnelle même ? Cette formation
19:59à l'éthique doit partir non seulement de la famille nucléaire, mais de la famille globale,
20:05communautaire et sur le plan national. Ce qui m'inquiète le plus c'est qu'il y a eu l'eau qui a coulé.
20:12Justement pour ça que les gens estiment qu'au lieu de s'arrêter du retour à l'école, il faut
20:19quand même sanctionner sévèrement. Je suis d'accord avec ça, mais je dis ceci. On sanctionne,
20:28mais il faut chercher à trouver comment tu as fait. Les deux peuvent se faire traquer. Oui,
20:37c'est ça. L'enquête pour savoir comment ça s'est passé. Mais trouver, sanctionner. Si on ne
20:44sanctionne pas, dans deux semaines les examens seront terminés, les résultats seront là et
20:51l'année prochaine on recommencera exactement la même façon. Comment sortir de cette situation ? Il
20:59faut sauver la qualité de notre enseignement, donner même de la valeur au diplôme qu'on
21:02délivre par nous. Comment ? Oui, avant de répondre de manière frontale à la question,
21:08je vais quand même revenir sur, sans que je sois journaliste, je pense que dans ce phénomène il
21:14y a quand même aussi une responsabilité des journalistes. Je crois savoir, sans que je
21:18sois journaliste, mais les côtoyant de temps en temps, qu'il y a plusieurs principes parmi lesquels
21:24au moins deux. Le principe de la sacralité des faits et le principe de la critique des sources.
21:29Or on a l'impression que de moins en moins, c'est comme s'il y a de moins en moins, la recherche du
21:37scoop, de rigueur, n'est-ce pas, dans la critique des sources. C'est-à-dire que dès qu'on a telle
21:45information sans vérifier, on diffuse. De ce point de vue, je pense qu'on ne peut pas mettre le doigt
21:52accusateur sur la presse. Je pense quand même qu'il y a une petite responsabilité. N'oublions pas que
21:57la presse également, enfin les journalistes, ont une mission également, non seulement d'information
22:05mais de formation, de sensibilisation. Et l'éducation. Maintenant comment faire ? Je crois que si nous
22:12sommes tous d'accord qu'il y a plusieurs pôles de responsabilité. Nous nous rendons compte qu'il y a
22:16une défaillance au niveau même de la mentalité. Et là, j'ai lu des ouvrages où les gens parlaient
22:24de restructuration de l'esprit. C'est un gros mot. Mais qui a sa signification et qui peut s'appliquer ?
22:31C'est-à-dire que lorsqu'un enfant naît, on veut qu'il soit honnête, on commence déjà par des repères.
22:39Et même dans nos étés traditionnels, il y a toujours eu des repères. Est-ce qu'aujourd'hui, de moins en
22:46moins, dans l'éducation, soit dit l'éducation, l'enfant, les parents n'abandonnent pas ses repères
22:53ancestraux. Il a parlé de certaines vertus, du respect, de l'honnêteté, également d'identifier
23:02les vices et les vertus. Moi je me rappelle quand nous étions à l'école primaire, non seulement à la
23:06maison on vous martelait. Il ne faut pas faire ceci, il ne faut pas faire cela. Et à l'école, il y avait
23:12des cours de morale. Mais aussi, n'est-ce pas, la systématisation de la sanction. Il y a faute, il
23:21doit y avoir sanction. Parce qu'il ne faut pas seulement constater qu'il y a beaucoup de fautes. Donc je pense
23:27qu'il y a la famille qui est interpellée, qui est d'ailleurs la première cellule qui est
23:33responsable de l'éducation et de la construction du mindset de l'enfant. Il y a également les organes
23:41institutionnels qui sont chargés de l'éducation. Mais pour eux cela, je pense qu'ils
23:48interviennent en deuxième lieu. Malheureusement même parmi eux. Puisque ici nous constatons bien
23:53que ça vient de ce deuxième cercle de responsabilité. Donc il faudrait même
23:59également remettre en cause peut-être la manière d'éduquer les éducateurs. Je pense qu'il faut
24:07aussi revenir à un travail de réarmement moral de la société. Parce qu'aujourd'hui nous sommes
24:14dans une société d'accumulation des richesses. Aujourd'hui nous sommes dans une société où j'ai
24:19donc je suis. Ce n'est plus une société où je pense donc je suis. Un peu pour reprendre les thèmes
24:25d'un philosophe. Tandis qu'aujourd'hui la valeur de l'homme c'est par rapport à la voix. Et donc
24:31dès le bazar, on court vers le matériel. Alors que le matériel est là pour aider l'homme à
24:38renforcer son humanité et son humanité. Et non le contraire. Donc je pense que toutes les officines
24:43qu'elles soient politiques, que ce soit les officines religieuses, que ce soit même la
24:50famille à la base ou les chefs traditionnels. Tout le monde doit se remettre au travail pour
24:54renforcer nos valeurs africaines, nos valeurs d'antan. Pour terminer, il est difficile aujourd'hui
25:03parce que comme il disait que c'est parce que je suis. C'est quand même un peu difficile de
25:09penser qu'aujourd'hui le fils d'un millionnaire ou un milliardaire échoue à un examen. C'est
25:14devenu la logique non? La femme même dit tu es milliardaire et puis je suis à tel concours
25:20pourquoi? J'ai échoué à tel examen pourquoi? C'est une société qui est en train de découper et il
25:27faut se ressaisir. Je suis d'accord avec monsieur Bollot. Il faut absolument réamener de manière
25:32morale. Pour qu'on est quand même, on ne soit pas une société où on va dire c'est une république
25:38bananière. Les diplômes sont faux, les actes de naissance sont faux et autres. Que les doctorats
25:45sont faux. Vous étiez avec un qui dame pendant que vous alliez à l'école, il n'y allait pas. Il a eu
25:53une formation comme ça et puis un jour je vous entends qu'il s'appelle docteur Tell. Donc une société
26:00où on couvre l'accumulation de richesses et là on doit se compromettre de tous les pas. Il a eu, vous trouvez un peu
26:08des camarades, des gens avec qui vous avez grandi. Mais attendez, vous trouvez un peu les repères. Tel
26:12individu qui s'appelle docteur Tell, il l'a fait comment? Il est passé par où? Personne autour du
26:17coffre. C'est la société. Laissons ça comme ça. Dans l'actualité cette semaine, la presse locale est
26:23revenue sur le classement des ports camerounais au ranking mondial. Mais avant d'en parler, allons
26:28à Cribiou où sont tenus les réunions des comités techniques de l'association de gestion des ports
26:33d'Afrique de l'Ouest et du centre. Ces assises visées à établir avec les principaux acteurs
26:40experts. Établir donc un cadre d'action concerté, nourri par des échanges sur les délais, les
26:46opportunités et les innovations dans la gestion portière. Et sur les enjeux de ces réunions qui
26:53se situent à l'ombre du renforcement des compétences, le renforcement de la coopération régionale, la
26:58promotion d'innovation, du développement durable, la formation des compétences. Nous allons regarder
27:04quelques participants. C'est vrai que dans la coopération, nous ne limitons pas à notre zone économique, nous
27:13allons aller aussi vers les pays de la triade, que ce soit l'Europe, l'Amérique, la Chine et autres. Mais
27:19nous-mêmes devons pouvoir compter sur nous si nous voulons développer quelque chose de durable. Et
27:24donc c'est important. Ça se fait en famille, ça se fait dans notre zone économique et nous avons les
27:29intelligences pour. Donc en les réunissant ici à Cribi, qui en développant ce port impose de nouvelles
27:36technologies, il est bon de s'abreuver. S'abreuver auprès de Cribi, de s'abreuver aussi auprès des
27:43anciens dans cet échange bénéfique. Les communautés techniques de l'AGPOC sont constituées des
27:53scrupuleurs de haut vol et leur rôle c'est de réfléchir à l'amélioration des méthodes, la recherche
28:04de plus d'efficience dans le cadre de la gestion des ports. À Libreville, il y a d'autres communautés
28:12qui se sont réunies et qui ont fait la même chose. Je précise que le port de Cribi est très
28:19heureux de pouvoir, bon an, mal an, abrouter sa première réunion des comités de l'AGPOC. C'est
28:27quand même en moyenne des 200 participants, parfois un peu plus. Le 4 juin dernier, la Banque
28:38mondiale et une autre institution ont rendu public le rapport sur l'indice mondial de performance des
28:46ports à conteneur 2023. De ce rapport, il ressort que les ports autonomes de Douala et Cribi sont
28:51parmi les moins performants du monde. Les ports de Cribi et de Douala occupent, respectivement je
28:57l'ai dit au départ, les 366e et 373e places sur 405 ports évalués et en Afrique subsaharienne,
29:05ces ports se positionnent au 26e rang et au 27e rang. Les journaux ont consacré des espaces à
29:13cette actualité, mais a regardé de près les publications que nous avons fêtées, remettent en
29:17cause la méthodologie utilisée par ces institutions. Le biais hebdomadaire Horizon Nouveau, par exemple,
29:24parle de l'imposture au superlatif, tandis que Repair écrit dans sa une, Banque mondiale port a
29:30reçu un rapport. Le journal de Régine Thuna parle d'une véritable aberration au vu de la
29:37méthodologie appliquée sur les experts tapis dans les bureaux à Washington. Arrêtons-nous là
29:42d'abord dans un premier temps. Au-delà de la polémique, quel est le regard que vous portez
29:47sur ce rapport ? Ça vient quand même d'une institution sérieuse, la Banque mondiale,
29:51et puis le reste. Quel est le regard que vous portez là-dessus ? Quand j'ai lu ce rapport,
29:57surtout le reportage, j'étais un peu gêné. Gêné parce que pendant toute ma vie, toute ma carrière
30:08ici à Mbala II, j'ai fait des reportages à la Banque mondiale. J'ai fait des émissions avec
30:17cette institution. Je connais la plupart des personnes qui ont travaillé là-bas, ici à Yaoundé
30:25ou à Washington. Je peux citer Rick Ginger, notre collègue, Beau Herbert, Julius Wamé,
30:34j'en passe. Et je connais la rigueur qui anime cette institution. Pour rappeler le fait,
30:45ou bien pour entrer dans l'histoire, la Banque mondiale a été créée en 1944, juste après la
30:58Deuxième Guerre mondiale. L'objectif, c'est de reconstruire l'Europe qui a été détruite pendant
31:08cette guerre. Il y a 189 pays membres de la Banque mondiale, si je ne me trompe pas. Et
31:19Cameroun fait partie de ce groupe qui, entre temps, s'est élargi en fusion avec l'IDA, International
31:32Development Association. Donc, pendant 80 ans, si on fait le calcul 2024-1944, ça fait 80 ans. Si
31:45on prend l'année où Cameroun est entrée dans la Banque mondiale, ça fait plus de 60 ans. Et depuis
31:55ces années-là, on n'a pas eu le moindre quac. Cela dit, elle a fabriqué une personnalité. Et
32:03d'ailleurs même, je pense que le chef d'émission ici a le statut d'un diplomate, si je ne m'abuse
32:11pas. Donc, quand on parle de la Banque mondiale, je parle avec beaucoup de pincettes parce que je me
32:16demande, est-ce que c'est réellement ce document-là qui a été publié par la Banque mondiale ? Je me
32:22pose. Peut-être, après cette émission, je vais aller mener d'autres enquêtes pour en savoir plus,
32:27pour le besoin, bien sûr, pour notre public. Attends, j'arrive, j'arrive, j'arrive. Prenons
32:37Standard & Poor's qui a mené ces enquêtes. C'est un cabinet. C'est un cabinet. Je rigole un peu,
32:51quand vous allez sortir d'ici pour arriver chez vous et que vous retrouvez peut-être les gendarmes
32:56qui rôdent tout de ta maison, certainement tu vas d'abord mettre de côté pour demain, ils cherchent
33:02quoi. Tout dit quoi, quand Standard & Poor's fait un rapport sur toi, sur ton entreprise, il y a
33:11des conséquences, soit positives ou négatives. Donc, qu'est-ce qui me gêne pour être venu à ta
33:19question ? Deux institutions, l'un a fait le reportage, l'enquête, l'autre a publié donc,
33:27pour moi, consommateur, elle est hyper authentique. Je n'ai pas besoin de poser de questions. J'ai
33:35commencé par dire que je connais des collègues qui ont travaillé là-bas et je connais la rigueur.
33:39Dès là, quand vous lisez dans le reportage des journalistes, peut-être tirés de ces rapports
33:49que moi je n'ai pas lus, je me pose la question et je commence par la fin. Comme je suis journaliste,
33:55quand je connais le port de Thémas au Ghana, je connais quand même le port de Duban, je connais
34:04le Havre en France, Los Angeles, je prends quelques exemples comme ça, qui se retrouvent
34:12dans ce classement après le port de Doua, après le port de Kribi, pour ne pas dire comment on parle
34:21au KTLA, que ils sont devenus tellement compétitifs, plus que ce mastodonte.
34:29Mais c'est sur la base des critères que le cabinet et la Banque mondiale ont dû choisir,
34:33ce n'est pas par hasard.
34:35Donc c'est pour cela que je dis que après ceci, je vais encore vérifier ce fait-là,
34:39parce que quelque part, même si c'est le critère, je vois mal qu'on soit plus performant que ce
34:50port-là.
34:51Justement, la plupart des critiques portent non pas sur les faits, non pas sur les performances
35:02qui sont collées aux entreprises, les critiques, c'est sur l'approche méthodologique.
35:08Quels sont les critères, les critiques qui sont aussi objectifs ?
35:14Je m'estime qu'il aurait fallu soit adopter une approche différenciée, donc distinguer
35:23les différents types de ports, soit alors intégrer d'autres critères performanciels
35:30pour pouvoir évaluer, surtout que lorsque cette institution-là, qui a une autorité
35:35établie, c'est-à-dire que ce qui est sûr, les statistiques qui sont là, c'est des faits.
35:41C'est-à-dire que si on a dit que le port de Douala, c'est tel pourcentage, tel nombre
35:45de navires arrivés, ils n'ont pas inventé, ils ont certainement collecté, donc c'est factuel.
35:51Donc, en revanche, les critiques qui sont surtout les destinataires ou alors les évalués,
36:03parce qu'il y a les évaluateurs dans l'institution Banque Mondiale, qui est l'évaluateur et
36:07les évalués, qui estiment qu'il aurait fallu intégrer d'autres critères.
36:12Alors moi, j'ai une autre question que je me suis posée, tout comme lui, je vais continuer
36:16à creuser.
36:17Ce n'est pas la première fois que cette institution fait l'évaluation des ports,
36:29mais on est quand même aussi curieux de voir que dans le ranking, c'est-à-dire qu'on se
36:35pose des questions sur, est-ce parce qu'on a fait omission de certains critères qu'on
36:40est arrivé à ce ranking-là ?
36:43Vous ne voulez pas dire que la Banque Mondiale pose un problème d'éthique, ou qu'elle a
36:51vraiment quelque chose à dire sur les ports du Cameroun ? Vous-même, vous reconnaissez
36:56que la Banque Mondiale, c'est une institution sérieuse.
36:58Si vous permettez, je vais terminer en une minute, si vous permettez.
37:03Je voulais dire simplement qu'en revanche, j'aurais tendance, si j'étais évalué, surtout
37:12que nous sommes dans une activité qui impose beaucoup de rigueur, moi j'aurais positivé
37:18ces rapports.
37:19C'est-à-dire que tous ces ports-là sont engagés à la démarche qualité, et l'un
37:24des principes primordiaux, c'est l'amélioration continue.
37:29Ça veut dire, les observations qui ont été faites, nous les intégrons, et voilà, c'est
37:36un peu ça.
37:37Jean-François, vous voulez absolument prendre la parole ?
37:39Non, non, non.
37:40Pourquoi je voulais absolument prendre la parole ? Je me suis identifié comme, autrefois
37:46à tort d'ailleurs, comme un anti-système du port de Douala, mais moi je suis un patriote,
37:54et quand j'ai suivi toute cette actualité autour du port, notamment autonome de Douala,
38:00je me suis quand même intéressé à comprendre comment le port de Douala, qui a un top management
38:06que tout le monde connaît exactement, et qui a fait des efforts pour ramener un peu
38:12à la résilience, c'est-à-dire que reprendre, en se montrant le terminal du port, le conteneur,
38:18peut aujourd'hui, et donc le top management a affiché quand même d'objectivité par
38:23rapport à cela.
38:24Je me suis quand même renseigné un peu pour comprendre qu'est-ce qui peut cet estigmatisme
38:28ou ce recul dans le classement international, et je suis.
38:32Moi j'ai un avis sur la barre mondiale, c'est-à-dire je ne suis pas, je ne pourrais pas dire que
38:37c'est une institution quelconque, je ne pourrais pas non plus être l'auditeur, parce que j'ai
38:42fait plusieurs voyages aux Etats-Unis, et mon objectif était de comprendre comment ces
38:46gens travaillent.
38:48D'ici, je suis allé avec d'autres confrères au siège de la barre mondiale, comprendre
38:54comment les rapports se font.
38:55Je me suis rendu compte que c'est le même système anglo-saxon, où quand on a besoin
38:59de connaître une situation, on se confie à des cabinets.
39:03C'est-à-dire le cabinet vous fait un rapport, le cabinet enquête, et puis le cabinet vous
39:08donne le rapport, et maintenant...
39:10Et le risque de manipulation...
39:11Exactement, parce que moi je n'ai pas compris que la banque n'ait pas fait une autre critique
39:16que la critique du rapport.
39:18Voilà, exactement comme dans le système anglo-saxon, c'est connu.
39:22On vous donne un travail, vous le faites, celui qui a commandé le travail revient et
39:28fait une autre critique, demande à un autre cabinet de critiquer le travail qui a été
39:33fait.
39:34Pour le cas de Douala, notamment, j'ai lu le rapport et j'ai compris un peu la méthodologie,
39:39mais elle m'a posé beaucoup de problèmes.
39:41Notamment pour le cas du port autonome de Douala.
39:45Parce que l'un des critères d'évaluation était que la durée qu'un bateau peut mettre,
39:51qu'un navire peut mettre à quai ou en rame.
39:54Mais on ne sait pas, on ne peut pas prendre les mêmes critères.
39:59Un port de Douala qui est un port de l'estuaire, c'est-à-dire qu'un port en eau profonde.
40:05Le port en eau profonde à ce stade particulier, c'est que quand il arrive, dès qu'il a fini
40:10son chargement, il s'en va aussitôt.
40:12Pour le cas du port de Douala par exemple, il faut tenir compte de la marée, il y en
40:17a deux par jour, parfois trois, marée basse et marée haute.
40:20Pourquoi le bateau se déplace ? Il faut regarder ces critères-là.
40:24Et il faut savoir aussi que quand un bateau arrive en rade, ça ne dépend pas du port
40:31totalement pour son départ immédiat, c'est-à-dire la vitesse du temps qu'il doit mettre en
40:37rade ou en quai.
40:38Ça dépend parfois, très souvent, des gens qui ont commandé une marchandise.
40:44C'est-à-dire, est-ce qu'ils ont apprêté les conteneurs en question pour que le bateau
40:52aille rapidement.
40:53Et il y a aussi les formalités douanières.
40:55Parfois, ça prend du temps.
40:58Et le bateau peut mettre...
41:00Ce rapport n'a pas tenu compte de ces éléments-là.
41:05Je suis d'accord avec le grand Benda.
41:08Comment on peut classer un port estuaire comme le port de Douala, avant Los Angeles ?
41:17Avant Djibouti ? Djibouti d'ailleurs qui conteste, qui se plaint, ouvertement en disant
41:24que ce travail n'a pas effectivement...
41:26Bon maintenant, on peut critiquer, on peut critiquer, dans les relations cabournaux-cabournaises,
41:33le top management qui a en place au port autonome de Douala.
41:37Mais le classement ne dépend pas du top management, ça c'est des grèves de personnel,
41:41les trucs que les personnels peuvent faire, etc.
41:44Est-ce qu'on peut croire, un temps soit peu, que ce cabinet, recruté par la Banque mondiale,
41:52est allé goûter les ragots du personnel ?
41:55Pour faire un travail scientifique, c'est une question comme ça que je me suis posée quand j'ai lu le rapport.
42:02Est-ce qu'on a écouté les ragots du personnel, ou bien d'une certaine presse qui a tendance à...
42:07Encore la presse.
42:08Encore la presse. Est-ce que c'est ça ?
42:10Je pense quand même qu'il y a des efforts qui devraient être faits pour spécifier,
42:16dans les catégories différentes des ports, des ports anaux profonds, les ports des estuaires,
42:22pour permettre, n'est-ce pas, que le rapport soit crédible.
42:25Je voudrais vous entendre sur un commentaire qui a été fait par une publication, Horizon Nouveau Magazine,
42:32qui dit ceci, de la même manière que cette institution de Bretton Woods,
42:36grâce à des indices de calculs biaisés, avait participé aux côtés de son alter égale au FMI,
42:42à la décapitation des économies africaines autour de l'année 90,
42:45à travers les programmes d'ajustements titulaires génocidaires,
42:48elle remet ça à travers le classement fantaisiste des ports dans le monde,
42:52sans doute dans la perspective de jeter, une fois encore, en pâture,
42:56ces infrastructures de production des richesses de certains pays,
42:59en quête de souveraineté socio-économique,
43:01dans les fourches codines de la prédation internationale en bande organisée.
43:06Pas excessif ?
43:07Alors, je ne veux pas mettre en doute le sérieux de la Banque Mondiale,
43:12ni celui du cabinet SNPO qui a travaillé avec la Banque,
43:21en tout cas qui a été commis à la tâche pour produire ces rapports.
43:25Je crois que, si à ce tournée générale, parce que ce n'est pas que les Camerounais,
43:29ni la presse Camerounaise seule qui s'est plaint,
43:33je crois que même les Américains se sont plaint, même du côté asiatique,
43:37les gens n'ont pas compris comment ils peuvent être aussi mal classés.
43:40Les porcs ont même de grandes expériences par rapport aux doigts.
43:43On a l'impression que, premièrement d'abord, dans la méthodologie,
43:49il n'y a pas eu un travail contradictoire.
43:51Quand j'ai écouté les responsables des porcs, que ce soit au Cameroun ou ailleurs,
43:58nous avons l'impression que ce cabinet n'a pas travaillé en collaboration avec ces porcs.
44:07Et même, grave encore, si je m'en tiens à ce qui a été dit,
44:11les responsables du Conseil qui ont fait ces études ne sont même pas descendus sur le terrain.
44:20Avec la technologie aujourd'hui, on peut avoir des informations,
44:24mais on ne peut pas écouter les ragots que les gens racontent.
44:29Pour projeter l'eau dans votre mot-là, c'est-à-dire Transnet, qui est en Afrique du Sud,
44:39a eu même une réunion avec la Banque mondiale.
44:44Et dans ce document que j'ai lu, il est dit que les données d'État,
44:52les données utilisées sont des données d'un tiers.
44:57Il faut savoir ce qu'on met dans un tiers.
45:02Le tiers, là, c'est qui ?
45:06Alors, attardons-nous un peu sur les critères qui ont été mobilisés pour faire ce classement.
45:13Monsieur Shannon a expliqué longuement l'un des critères,
45:19à savoir celui de la durée d'un navire dans un port.
45:24Allons un peu sur un autre critère.
45:27On ne peut pas négliger ce critère.
45:31Il y a par exemple le groupement des opérateurs du transport maritime,
45:34qui estime que le mauvais classement du port autonome de Douala, par exemple,
45:39au non-respect des délais de déloinement des marchandises,
45:42de son point de vue, ces délais sont de 11 jours.
45:44Mais quand ces délais sont dépassés, ça peut jouer négativement sur la performance du port.
45:53Evidemment.
45:55Vous voyez qu'on a mis le port autonome de Douala dans une catégorie où elle ne peut pas compéter.
46:02C'est qu'il faut déjà, dès la base, la compétition.
46:07Est-ce qu'il y a un agenda caché derrière tout ça ?
46:11Il faut ajouter quelque chose là.
46:14La plupart de nos gens ne comprennent pas qu'au fait,
46:21les navires, c'est-à-dire les gros bateaux,
46:25accostent à 50 km de Douala, c'est-à-dire sous la mer.
46:29En rade.
46:30En rade.
46:31Parce qu'il faut expliquer ça terre à terre.
46:34Et il faut donc...
46:35Transport, c'est le mot que j'ai cherché.
46:38Et ça, ça dépend également de l'occupation de l'espace ?
46:41Tout à fait.
46:42Dans le classement du port de Douala, à ce niveau-là, il y a quand même une petite différence.
46:48C'est-à-dire qu'on aurait pu classer dans le même type.
46:50Et c'est peut-être la différence que je relève en lisant le rapport.
46:56C'est-à-dire qu'on aurait pu tenir contre ça.
46:58Parce que de manière...
47:00Ne serait-ce que pour des problèmes d'équité.
47:02D'équité.
47:04Et dans le rapport, ils n'ont même pas tenu contre des performances récentes du port autonome de Douala.
47:10Je n'ai pas vraiment senti qu'on ait tenu contre.
47:14On prend plutôt les données de durée essentielles.
47:18C'est-à-dire que pour que le port soit performant,
47:20il faut qu'un bateau qui arrive à quai, passe le moins de temps possible.
47:27Mais ils n'ont pas expliqué pourquoi à Douala, par exemple, il y a cette spécificité.
47:32Or, c'est un bateau, un pont, d'estuaire.
47:36Mais là, cela n'a rien à voir.
47:38Rien à voir.
47:39Pour répondre un peu à Sévéran qui disait, est-ce qu'il n'y a pas un agenda caché ?
47:44Certainement.
47:45Toute la vie des entreprises, il y a toujours des agendas cachés.
47:48La concurrence, le sabotage peut-être du taube à neige même.
47:52Les problèmes résiduels.
47:54Et tout ça, ça existe.
47:56C'est humain.
47:58Le quotidien de l'économie et bien d'autres publications nous font savoir
48:03qu'en 2023, les bénéfices du port autonome de Douala,
48:10ce n'est pas ce qu'on avait avant, 14 milliards, quelque chose comme ça.
48:14Disons que la santé économique de nos ports, quoi qu'on dise, n'est pas au top niveau.
48:18Est-ce qu'il faut continuer à refuser de reconnaître les indications données par la Banque mondiale ?
48:25Non, refuser, je ne crois pas.
48:27Je ne pense pas que c'est ce que nous disons ici.
48:30Il serait dit qu'on a des faits.
48:32On travaille sur les faits.
48:34Je pose la question parce que lui nous parlait des performances du port autonome de Douala.
48:37Non, je ne les ai pas évoquées ici.
48:40Mais si vous voulez, on peut les évoquer.
48:42On peut les évoquer en ce sens que, moi je prends par exemple
48:45les compterêts qui étaient des départs d'une institution étrangère privée
48:50qui opérait là-bas et qui reversait à l'État un certain nombre de montants.
48:55Mais on a bien regardé par les fiches données par le port autonome de Douala
48:58que depuis que le port a créé cette société qui lui est propre,
49:02maintenant les recettes sont quand même augmentées.
49:06C'est dans les faits.
49:07Les recettes ont particulièrement augmenté.
49:09On s'est rendu compte depuis 2019 notamment.
49:13Les recettes, regardez par le terminal à conteneurs,
49:17qui est géré par le Cameroun lui-même maintenant,
49:19ne sont plus les mêmes que ce que par exemple l'institution qui gérait ça avant.
49:23Après la grosse bataille judiciaire.
49:26Après toute la grosse bataille judiciaire, c'était ça.
49:29Quoi qu'il en soit, les opérateurs portuaires importants du continent,
49:34à l'instar de ceux de Djibouti, d'Afrique du Sud, et à l'ère Lamarck et tout à l'heure,
49:38critiquent sévèrement ce rapport.
49:40Au demeurant, le rapport de la Banque mondiale sur les ports n'est pas totalement à rejeter aussi.
49:47Alors, que doivent néanmoins faire les responsables des ports de Douala et des Cribi qui soient indexés,
49:53pour qu'à l'avenir nous ayons amélioré ce classement ?
49:57Parce que j'aime bien écouter M. Manga qui disait qu'il faut quand même intégrer ces données-là.
50:02Peut-être que de manière objective, la méthodologie utilisée n'a pas respecté les canons habituels.
50:09Mais ce qui est dit quand même doit nous interpeller.
50:12Peut-être que ça pourra permettre que nous ayons de meilleurs résultats dans ces ports.
50:15Alors, moi je pense que si ces critères-là sont ceux qui sont adoptés pour faire l'évaluation,
50:22je crois que nous devons donc nous adapter à ces critères-là et qu'on s'arrime.
50:29Parce que c'est là aussi l'image que nous envoyons aux partenaires extérieurs.
50:37Je crois qu'il faut renforcer l'infrastructure, faciliter l'accès par exemple en ce qui concerne le port de Douala,
50:46l'accès au terminal portier des bateaux en rate.
50:52Maintenant, créer une synergie entre les administrations qui interviennent dans ces ports.
51:01Je parle de l'administration fiscale par exemple, ou douanière,
51:04parce que souvent il y a aussi les lenteurs dans ces administrations-là
51:10qui font en sorte que le temps passe et puis on n'a pas...
51:15On n'a pas l'impression que les choses changent.
51:17Voilà, donc il faut créer une synergie entre toutes ces administrations pour gagner en temps.
51:21Il faut renforcer l'outil, renforcer l'infrastructure.
51:27Et je crois que j'ai appris dernièrement, si mes informations sont bonnes,
51:30le port autonome de Douala est en train de travailler dans le sens d'extension de son parc.
51:37Je crois que c'est une bonne nouvelle.
51:39Ça va permettre aux ports de Douala de compéter sereinement en s'arrimant aux critères.
51:45Maintenant, plus loin, je crois qu'il ne faudrait pas que les responsables de nos ports s'indignent tout simplement.
51:56Je crois qu'à un moment, il faut même contester ce genre de rapports,
52:00en écrivant par exemple à la Banque mondiale et au cabinet qui a commandé ces critères.
52:06Mais il y a eu des sorties dans les journaux quand même.
52:08J'ai lu par exemple le défi actuel.
52:10Il y a deux données là, on en a d'OK, diétaire général de la régie du terminal à conteneurs.
52:15Il a réagi en critiquant vivement ces rapports,
52:18parce qu'il estimait qu'une étude de terrain aurait certainement permis d'affiner les résultats qu'on avait.
52:24Il y a eu quand même des sorties dans la presse.
52:26Voilà, c'est exact. Je crois qu'il faut aller plus loin.
52:28Il faut passer par les plans diplomatiques.
52:30Le ministre par exemple était à Washington récemment.
52:32Il ne faut pas passer par les ministres aussi.
52:34Ils sont dans la diplomatie aussi.
52:36Voilà, parce que ce genre de classement, comme je le disais tout à l'heure, ça a impacté l'image.
52:40Alors que sur le terrain, il y a des réels efforts qui sont faits pour améliorer le fret maritime.
52:48Merci. Déjà, je voudrais mettre un bémol sur certains médias effectivement
52:54qui ont publié des résultats financiers qui sont en baisse.
52:58Mais ça ne veut pas dire qu'ils n'existent pas.
53:00J'ai lu par exemple que pour le port autonome de Douala,
53:03qui est le premier port de la sous-région Afrique centrale,
53:09qui est passé, je peux m'être trompé, d'un bénéfice net, d'un résultat net,
53:14de 16 milliards à 14,4 milliards.
53:17Donc ils ne sont pas en perte.
53:19Il y a une baisse.
53:21Et ça peut exister même dans une entreprise qui a des performances techniques.
53:25Et un résultat financier englobe beaucoup de choses.
53:29Il n'y a pas que les performances techniques.
53:31Il y a par exemple des facteurs exogènes,
53:33tels que la baisse globale du niveau du commerce international
53:38qui, selon l'OMC aujourd'hui, est évaluée à 5% du commerce mondial.
53:43Je ne dis pas que c'est ça.
53:45Mais ça peut également impacter sur le résultat.
53:50Qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
53:52Je pense qu'ils sont dans la démarche qualité.
53:54Je crois d'ailleurs que le port autonome de Douala est certifié
53:58à la norme ISO 9001 version 2015,
54:02qui est la norme qui concerne le management de qualité.
54:06Donc ils savent ce qu'il y a lieu de faire.
54:09Donc pour moi, c'est déjà de faire un bilan de l'existant
54:12pour identifier les faiblesses critiques auxquelles ils vont s'attaquer.
54:19Il a évoqué les infrastructures.
54:23Il y a des choses qu'ils sont en train de faire qui persistent.
54:27Parce que dans la démarche qualité, je l'ai dit tout à l'heure,
54:31on dit que c'est l'amélioration continue.
54:34La démarche qualité ne s'arrête pas.
54:36On s'améliore de manière continue.
54:38Ce qui est regrettable, c'est qu'ici, dans ce rapport,
54:41il n'y a pas eu le principe du contradictoire
54:44qui devait présider à chaque mission d'évaluation ou d'inspection.
54:48Le principe du contraire.
54:50Je vous évalue. Il faudrait que les résultats...
54:52Je discute d'abord avec vous, avant de les publier.
54:54Il faut que moi-même...
54:57Tu me dis là où tu as pris les données,
54:59parce que je peux avoir mes propres données à moi.
55:01Quand cela me tient, je voulais peut-être un peu chuter.
55:06On dit que ce problème n'est pas unique à certains de nos pays.
55:12Quand vous arrivez à JICAM,
55:16à côté du bureau du président de JICAM,
55:19c'est le bureau de qui ?
55:22Sœur de communication.
55:25Quand vous regardez BEAC International,
55:28à côté, c'est le bureau de qui ?
55:31Quand vous regardez les structures étatiques,
55:35les bureaux de...
55:37Le ministre s'est éloigné de la salle de communication.
55:39Vous avez tout compris.
55:41Nous sommes dans un monde où on communique beaucoup.
55:45Quand on te dit qu'on a pris l'information d'un tiers,
55:49ce tiers-là, ça peut être votre propre donnée,
55:52pas un tiers que vous ne connaissez même pas.
55:54Il faut utiliser les journalistes que vous en avez.
55:59Si on peut oublier de façon journalière
56:02quel bateau est arrivé,
56:04numéro, temps, temps, il y en a deux.
56:06On puise dedans, on n'a pas besoin de chercher
56:09de gauche à droite pour avoir des informations.
56:13Je pense que les journalistes ou les communicateurs
56:16doivent accompagner nos dirigeants,
56:19être à leur côté.
56:21Et ce qui n'est pas la plupart du temps, c'est là.
56:25C'est un journaliste qui parle.
56:27Moi, j'ai une vision patriotique
56:30parce que j'estime que si je peux critiquer
56:33à un moment donné...
56:35Ça n'arrive pas tout le temps, hein, Shannon ?
56:37Oui, ça m'arrive tout le temps, en tout cas.
56:40Je peux critiquer, peut-être relayer
56:43peut-être les problèmes du personnel, du port.
56:46Ça, c'est inhérent.
56:48Mais sur le plan patriotique,
56:50j'estime que le travail qui a été fait
56:52sur le port autonome de Douala est injuste.
56:54Simplement injuste, pourquoi ?
56:56Parce que le cabinet ne semble pas avoir pris
57:01toute la méthodologie normale
57:04pour avoir toutes les données sur ce port-là
57:07et lui donner le cassement qu'il mérite.
57:10Vous savez, le cabinet en question
57:12est très influent dans le monde.
57:14Très, très influent.
57:16Donc, c'est un peu la bible de la gestion
57:20dans ce domaine des ports.
57:22Donc, quand ils prennent position,
57:24il faut faire ça.
57:26Ça déteste immédiatement.
57:28Même la Banque mondiale,
57:30le sentiment que j'ai, tremble un peu.
57:32Parce que l'expertise qu'ils ont
57:34est telle qu'ils ont un lobbying
57:37quasi international qui est écrasant.
57:40Écrasant pour les États.
57:42C'est-à-dire que les efforts que vous faites,
57:44il faut savoir que la Banque mondiale
57:46aussi a son esprit.
57:48Ce n'est pas l'amitié.
57:50Même quand ils viennent ici, ce n'est pas l'amitié.
57:52Quand les experts viennent ici,
57:54et dans le cas d'espèces,
57:56le port autonome de Douala doit pouvoir
57:58prendre l'angle avec ce cabinet.
58:00À travers la Banque mondiale,
58:02ils disent que non,
58:04vous avez fait tel rapport,
58:06mais nous sommes d'accord de vous dire
58:08que ce n'est pas exact.
58:10Il peut même y avoir aussi des ports
58:12dans le monde qui sabotent tel port
58:14pour avoir un meilleur classement
58:16sur la base relative.
58:18Mais nous sommes quand même dans un domaine
58:20dans lequel ils font un rapport sur un pays.
58:22Il ne faut pas négliger.
58:24Il faut relever les incohérences
58:26qu'il y a dedans,
58:28mais améliorer
58:30la prochaine fois
58:32pour que la cohésion y soit.
58:34Dès lors que vous faites un travail sur nous,
58:36permettez-nous quand même de manière scientifique
58:38de le lire et de nous faire vos observations
58:40avant de sortir un rapport définitif.
58:42Mais c'est pour ce travail-là
58:44qu'il n'a pas été fait.
58:46Nous arrivons au terme de cette édition
58:48de scène de presse.
58:50Merci à nos invités.
58:52Merci d'avoir honoré ce rendez-vous
58:54et surtout pour le partage
58:56d'expériences que vous nous avez permis,
58:58les informations que vous aviez.
59:00Cela a certainement permis
59:02à nos téléspectateurs de comprendre
59:04non seulement le phénomène de la fraude
59:06qui est autour de nous,
59:08mais aussi les questions que nous nous posons
59:10autour de ce rapport rendu public par la Banque mondiale.
59:12Encore une fois, merci mesdames et messieurs.
59:14C'est la fin de cette édition.
59:16Voici les programmes sur la scientifique.