Membre de l’Elite Tennis Center de Jean-René Lisnard à Cannes et naturalisée française l’an passé, la tenniswoman sera l’une des quatre représentantes françaises aux JO, du côté de Roland-Garros.
Meilleure Française au dernier Roland-Garros, où elle a atteint les huitièmes de finale, Varvara Gracheva a gagné le cœur du public français mais aussi un ticket pour les Jeux de Paris. Celle qui vit sur la Côte d’Azur depuis sept ans évoque ce rendez-vous planétaire qui lui tient particulièrement à cœur dans ce 20e numéro des Yeux dans les Jeux. "Le Jeux, je ne pouvais même pas en rêver. Quand j’ai débuté, mes objectifs étaient de bien jouer au tennis, d’améliorer ma vie, de gagner un peu d’argent, mais représenter un pays, je n’y pensais pas". Elle retrouvera la terre battue de Roland-Garros, qui lui a bien réussi début juin. Peut-elle aller chercher une médaille pour la France ? "J’aimerais bien, mais comme toutes les joueuses. J’espère déjà gagner quelques matchs et bien évoluer dans cette atmosphère, en gérant le stress".
Une interview à retrouver sur notre site ou sur notre page Youtube.
Meilleure Française au dernier Roland-Garros, où elle a atteint les huitièmes de finale, Varvara Gracheva a gagné le cœur du public français mais aussi un ticket pour les Jeux de Paris. Celle qui vit sur la Côte d’Azur depuis sept ans évoque ce rendez-vous planétaire qui lui tient particulièrement à cœur dans ce 20e numéro des Yeux dans les Jeux. "Le Jeux, je ne pouvais même pas en rêver. Quand j’ai débuté, mes objectifs étaient de bien jouer au tennis, d’améliorer ma vie, de gagner un peu d’argent, mais représenter un pays, je n’y pensais pas". Elle retrouvera la terre battue de Roland-Garros, qui lui a bien réussi début juin. Peut-elle aller chercher une médaille pour la France ? "J’aimerais bien, mais comme toutes les joueuses. J’espère déjà gagner quelques matchs et bien évoluer dans cette atmosphère, en gérant le stress".
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00:00Vous regardez les yeux dans les jeux avec la caisse d'épargne Côte d'Azur,
00:04partenaire premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
00:07Salut à tous, bienvenue dans les yeux dans les jeux, l'émission de Nice matin consacrée
00:29aux Jeux Olympiques et aux Jeux Paralympiques de Paris 2024.
00:32Vous le savez, on s'intéresse dans cette émission à nos athlètes qui préparent
00:36ce grand événement planétaire. Avec moi, comme d'habitude en plateau,
00:39Romain Laronche, journaliste au service des sports de Nice matin. Salut Romain.
00:43Salut Christophe.
00:44Aujourd'hui, on va parler tennis avec notre invité qui sort d'un superbe Roland-Garros,
00:50c'est Varvara Gracheva.
00:52Bonjour.
00:52Bonjour Varvara, merci de venir nous rendre une petite visite.
00:55Merci pour votre invitation d'abord.
00:58Avec plaisir. Pour commencer, là aussi, c'est une coutume, c'est Romain qui va faire une courte
01:02présentation de vous.
01:03Donc Varvara, merci d'être venue sur le plateau. Vous êtes née le 2 août 2000 à Zhukovski,
01:10à 35 kilomètres au sud-est de Moscou. Vous avez 23 ans, vous êtes professionnelle de tennis depuis
01:162017. Le tennis, on peut dire que ça fait partie de votre vie depuis toujours ou presque. C'est
01:21votre mère Natalia qui vous a initiée alors que vous étiez très jeune. À 13 ans, vous décidez
01:26de quitter la Russie d'abord pour le Portugal et l'Allemagne avant d'arriver en France du côté
01:32de Cannes. C'est en 2016 à l'Elite Tennis Center, le club créé par Jean-René Lissnard. Là-bas,
01:40votre progression sera régulière. En 2020, vous allez vous révéler aux yeux du grand public.
01:45Ça, c'est à l'US Open. Vous avez franchi le troisième tour avec des victoires probantes
01:51face à Badoza et Kristina Mladenovic. Et la progression continuera. En 2023, il y a une
01:59première finale sur le circuit. Ça, c'était du côté d'Austin aux Etats-Unis. Cette même année,
02:05vous êtes naturalisée française et vous obtenez votre première sélection en équipe de France.
02:10Et là, 2024, c'est le grand saut avec Roland-Garros, ce huitième de finale, dernière française
02:16engagée. Ce superbe parcours vous permet d'obtenir une qualification pour les Jeux de
02:22Paris. Ça, c'est, j'imagine, le prochain grand objectif de la saison 2024. Bon, le prochain grand
02:30objectif, c'est de faire le meilleur possible. Comme d'habitude, si je peux toucher à un autre
02:37résultat comme ça dans quelques semaines, soit peut-être gagner un petit WTA. Pourquoi pas? Bien
02:42bien sûr. Mais pour ça, je dois vraiment bien, vraiment bien travailler parce que c'est pas
02:48donné. Et oui, le prochain objectif, c'est évidemment jouer aux Olympiques. Bon, j'aimerais
02:55bien, j'aimerais bien faire bien. C'est un petit peu stressant. J'attends ce moment. OK. Justement,
03:04on le dit, voilà, vous êtes qualifiée pour les Jeux. Est-ce que même à l'époque, vous étiez
03:09encore en Russie ou ensuite, comme l'a dit Romain, au Portugal ou en Allemagne, les Jeux étaient
03:12déjà un objectif ou pas encore? Les Jeux n'étaient presque jamais des objectifs. Bon, je sais que
03:19c'est évidemment existé. C'est tellement d'honneur d'avoir une participation. Mais pour moi, c'était,
03:26je n'ai même pas rêvé de participer. C'était trop lointain? C'était pas concret? Exactement.
03:33Parce que pour moi, les objectifs principaux, c'était juste bien jouer à la tennis, d'améliorer
03:39ma vie, de gagner un petit peu d'argent. Donc, les choses sont tellement simples. J'étais russe
03:46d'abord, donc vraiment les présenter au pays, je ne pouvais pas penser. Maintenant que vous avez
03:54votre ticket pour Paris, quelle sera l'ambition là bas? Est-ce qu'une médaille, c'est envisageable?
03:58C'est une bonne question parce que oui, j'aimerais bien d'importer une médaille
04:05pour la France. Bien sûr, je pense comme tous les joueurs. Après, pratiquement,
04:12d'abord de gagner quelques matchs et enrôler bien dans cette atmosphère et gérer avec le
04:21stress, ça va être peut-être l'objectif plus visible que la médaille. Donc là, vous êtes
04:29qualifiée en simple. Est-ce que c'est possible aussi qu'il y ait une participation au double ou
04:35pas? Pour moi, peut-être pas. Je ne suis pas joueuse de double malheureusement. Il faut mieux
04:41se concentrer sur le simple. On revient sur Roland-Garros et justement sur le huitième
04:47de finale, sur toute cette épopée. Comment ça a été vécu personnellement? C'était,
04:53j'imagine, un super moment à vivre. Oui, c'était un moment incroyable. D'abord,
04:59j'ai fait ces coups gagnants à coup droit à l'EFT et j'ai réalisé que j'ai gagné,
05:08que c'est fini. Et après, quand je suis venue chercher mon sac, préparer les raquettes,
05:14j'ai entendu que tout le monde commençait à chanter la Marseillaise. Ça, c'était au troisième
05:18tour contre Camille Bégaud. Oui, Camille Bégaud. D'abord, j'étais surprise. J'ai dit OK,
05:25bon, qu'est-ce qui se passe? Et comme j'ai compris la situation, j'ai dit bon, je dois chanter avec
05:32tout le monde. C'était tellement un honneur. J'étais tellement heureuse. À ce moment,
05:37j'ai compris que tout le monde était avec moi et pour moi. Il y a le résultat sportif,
05:42mais ce moment-là, au niveau émotionnel, il est peut-être encore plus fort. Oui,
05:46exactement. Parce que j'ai juste me prouvé que j'ai pensé à un cap, que j'ai pu aller plus loin
05:56parce que c'était la sixième fois que j'ai essayé de faire mieux que le troisième tour. Oui,
06:03et j'ai passé ça avec tout le public et l'ambiance était immense. Il y a eu ce premier huitième du
06:11coup en grand chelm, mais il y a aussi le statut de dernière Française engagée à Roland-Garros
06:15avec tout ce que ça représente. Est-ce que ça a été juste du plaisir ou est-ce qu'il y avait
06:20un petit peu de pression aussi? Honnêtement, j'ai pris que du plaisir parce qu'à ce moment,
06:27je peux dire qu'aujourd'hui, c'est moi. Demain, c'est quelqu'un d'autre. On a beaucoup de bons
06:34joueuses qui d'un prochain Roland-Garros, prochain grand chelm, peuvent juste être une
06:39dernière Française. Et si ce n'est pas moi, c'est aussi normal. Alors le premier tour,
06:45vous avez réservé un sacré cadeau avec Maria Sakkari, la septième joueuse mondiale. Vous
06:51l'avez battu et c'est la quatrième fois que vous sortez un top 10 sur le circuit. C'est
06:58l'étape suivante, c'est intégrer ce top 10 mondial. Bon, si je vais travailler comme je
07:06travaille maintenant, oui, peut-être. Peut-être top 10, ça va être pas loin, mais quand même,
07:12c'est pour moi, c'est distant. D'abord, je dois passer les câbles de top 30, top 20. Et pour
07:18ça, vous êtes 71e mondiale. Oui, on dit justement pour bien situer et permettre aux gens de se
07:23situer, savoir qu'il y a encore la marge pour atteindre ce top 10. Oui, exactement. Parce que
07:27maintenant, dans mon ranking, je peux voir cette grande marge et je dois passer quelques câbles.
07:32D'abord, je rentre top 10, évidemment. Et pour ça, tu dois battre ton stress, gagner les matchs et,
07:37bien sûr, battre les joueuses de haut niveau comme Sakkari. En tout cas, c'est bon pour la
07:42confiance de battre des joueuses de ce niveau-là. Oui, exactement. Bien sûr, cette victoire contre
07:51Sakkari, ça m'a apporté beaucoup de choses. Mais après, pour moi, la plus grande confiance,
07:57c'était le match contre Beranda Pera et après contre Bego. Beranda Pera, c'était un match où
08:06j'étais tellement stressée. Je me disais, OK, c'est ma chance d'encore être dans ce troisième tour
08:14et de peut-être faire mieux. Et comme j'ai gagné pendant le deuxième tour, j'ai fait un match super,
08:20je n'ai même pas vraiment compris ce qui se passe. Et le troisième tour, c'était vraiment un match
08:25tellement stressant, mais c'était un but de passer cette cape. En fait, le premier tour,
08:29vous êtes favorite un peu. Troisième tour, c'est la même chose. Le deuxième tour, il n'y avait
08:34rien à perdre. C'est ça un peu que vous êtes en train de nous expliquer, c'est-à-dire qu'il y
08:37avait plus de stress peut-être sur le premier match, vous étiez un peu plus attendue. Le
08:40troisième, il fallait passer le cap pour aller en huitième. C'est plutôt, au premier match,
08:43j'ai pensé que je n'avais rien à perdre. Parce que vraiment, elle est top 10, elle est stable,
08:49elle a déjà me battu pas longtemps avant à Rome. J'étais un petit peu plus déçue et dans le même
09:00temps, relâchée. Parce que je sais que je ne peux faire que de mieux que ça, que de max.
09:08Oui, pardon. C'était le premier tour, Maria Zakharia. On s'y perd un peu aussi, le parcours
09:11est tellement long. Ce premier tour, c'était vraiment compliqué, rien à perdre. Et puis
09:14après, il fallait au contraire confirmer. Oui, un petit peu, pour les confirmations.
09:18Vous avez été naturalisée française en mai 2023. Un an plus tard, qu'est-ce qui fait que
09:25ce pays, cette France, vous l'aimez ? Vous dites souvent « je l'aime », mais qu'est-ce que vous
09:28aimez plus particulièrement de notre pays ? Si je parle de quelque chose de particulier,
09:35c'est mes sensations dans le pays. Et c'est comme force que ce pays m'a importé depuis le début.
09:43Parce que je vis ici depuis 2017 et je trouve toutes les conditions pour le travail, pour le
09:50voyage, pour les gens autour de moi, mon équipe évidemment. Bon, ça a juste créé l'atmosphère
10:00tellement confortable et agréable pour vivre. Et donc le choix s'est porté sur Cannes et
10:08l'Elite Tennis Center de Jean-René Lissnard. Qu'est-ce que ça vous apporte au quotidien de
10:13s'entraîner là-bas ? Je suis juste fière d'être là-bas, de faire tous les voyages avec l'Elite
10:33Tennis Center et je suis aussi heureuse que je n'ai pas changé beaucoup d'endroits parce que
10:40aussi je pense que c'est important de rester stable. D'avoir cette stabilité au niveau de l'équipe qui
10:48suit, du lieu d'entraînement, de prendre des habitudes, c'est ça ? Oui. Même ce que j'ai
10:55changé, beaucoup de coachs à l'ETC, Jean-René Lissnard est resté mon coach principal du
11:04début et ça nous permet de garder un petit peu de stabilité. Et puis il y a de très bons joueurs
11:11qui sortent de Cannes là-bas, on pense évidemment à Dany Medvedev, c'est un endroit où on forme des
11:19bons champions de tennis. Oui parce que vraiment le centre fait un travail avec beaucoup de qualités.
11:29Alors on revient sur une expérience qui a été un peu marrante, je sais pas si vous l'avez vécu de
11:36cette façon-là, c'est votre première sélection en équipe de France, le match n'a duré que dix
11:41minutes. C'était en novembre 2023, comment vous avez vécu ça ? D'abord j'étais tellement contente
11:54de rentrer sur compte parce que je me suis dit oui c'est ma chance de jouer, de juste montrer mon
12:02niveau de jeu et tout. Après le chauffement et cette première tournée de match que j'ai perdue,
12:08c'est vraiment un moment drôle. Le niveau de jeu était tellement proche, très serré, j'étais
12:15vraiment motivée, j'ai eu envie de gagner, ok bon, mauvais début. Et à un moment, elle se retire et
12:23je me dis qu'est-ce qu'il se passe ? Un petit peu surprise, pas le meilleur du but, mais quand même
12:30j'ai gagné le match sur les papiers. C'est la victoire, c'est la victoire. Après avec Julien
12:36Benito, on a bien rigolé pour ça. En fait elle avait une douleur aux abdos, il faut l'expliquer,
12:41c'était un France-Allemagne, la France menait 1-0, une première victoire avait été obtenue. Il fallait
12:46aller mettre le deuxième point, ça démarre mal et puis elle est obligée d'abandonner à cause des
12:50abdominaux. Est-ce qu'il n'y a pas malgré tout une petite frustration ? Vous le dites, il y avait
12:53cette envie de jouer, on se dit mais c'est pas possible. Oui, j'ai eu tellement envie de jouer,
12:58mais bon, gagne ou perdre, c'était un match, je me préparais pour vraiment gagner, mauvais début,
13:05elle se retire et j'ai dit oh bon. Oui, un petit peu de frustration bien sûr, mais à la fin c'est
13:11drôle. Voilà, c'est ça, on s'en souvient en tout cas. C'est ce qu'il faut retenir bien sûr. On a
13:16une petite surprise dans cette émission. Pour chaque invité, un proche accepte de se filmer
13:21et de poser une petite question. Il va falloir regarder dans l'écran, juste en face de vous,
13:24pour voir qui a souhaité s'adresser à vous. Coucou Mavaria, j'espère que tu vas bien. On m'a
13:31demandé de te poser une question, mais j'en ai deux pour toi. La première, est-ce qu'il y a un
13:36athlète en particulier que tu aimerais rencontrer pendant ces Jeux Olympiques ? Et la deuxième,
13:41petit clin d'œil à nos matchs par équipe, est-ce que tu vas te préparer en mangeant des
13:46sushis ? Voilà Mavaria, je te fais plein de bisous. Bonne chance pour les JO, on va être à
13:52fond derrière toi, comme on va être à fond derrière toutes les équipes de France. Gros bisous.
13:57Alors Barbara, avant que vous répondiez, on va quand même expliquer que c'est Julie Pécastin,
14:02c'est votre capitaine au sein du tennis club Nice-Jordan. Vous faites ensemble partie de
14:07l'équipe du club en championnat de France par équipe Pro-A. Voilà pour un petit peu les
14:13présentations et maintenant on veut savoir si, quand vous serez au jeu, c'est sa première question,
14:17est-ce qu'il y a des idoles, des athlètes que vous souhaitez croiser au village ou à Roland-Garros
14:21où se feront les épreuves de tennis ? Honnêtement, je voulais rentrer dans cette
14:29amiance. Il n'y a pas vraiment d'athlètes particuliers que je voulais raconter, mais je
14:36sais qu'il y a 151 athlètes français qui vont participer, c'est quand même énorme. Si je peux
14:46raconter l'équipe de l'athlétisme, le basket, les canoës, il y a beaucoup de sports que je
14:58voudrais découvrir. Donc oui, j'espère que je peux te laisser cette opportunité. Plus que des
15:06stars peut-être, c'est alors essayer de rencontrer des membres de l'équipe de France, tisser des
15:10liens dans ce groupe France, c'est plus ça l'idée ? Pas forcément des stars, pour moi les sports de
15:21l'équipe ça m'intéresse parce que j'ai jamais joué dans l'équipe. Donc le tennis, tu peux
15:28participer à fait de cap, tu peux même jouer le double, mais quand même ça reste le sport
15:35individuel. Donc c'est bien de s'ouvrir justement et découvrir d'autres choses. Exactement. Deuxième
15:41question, on bascule, est-ce que pour préparer ses jeux, la recette c'est de manger des sushis ? On
15:47sait que vous aimez bien ça, Julie le sait aussi, c'est pour ça qu'on rigole avec un peu d'humour.
15:50Oui c'est une bonne question, bien sûr je suis prête, j'aimerais bien. On rebondit sur le local,
15:59justement ça fait deux ans que vous faites partie de cette équipe, vous jouez aux combes, vos
16:05matchs par équipe en fin de saison, qu'est-ce que ça vous apporte ? Comment vous avez fait ce choix
16:09de rejoindre cette équipe du TC Jordan ? L'atmosphère entre l'équipe et Julie,
16:17elle est vraiment une bonne capitaine, elle importe vraiment de bonne énergie,
16:24elle est supportive, vraiment que pour ça j'ai pu rester dans cette équipe pendant des années,
16:30parce qu'à la fin d'année quand tout le monde est fatigué d'avoir cette énergie entre tout le
16:36monde et être supporté par le double qu'elle essaie, je n'aime pas tellement jouer, mais bon,
16:41on vit cette maman avec du sourire et c'est vraiment drôle. C'est un moment où après le
16:51stress de la saison, c'est un peu plus tranquille aussi ? Oui, on peut avoir l'atmosphère entre les
16:57amis, d'avoir plaisir de jouer, c'est vraiment cool. Il y a le côté professionnel, les tournois,
17:04les grands tournois, les grands chelèmes, mais c'est important de rester connecté aussi au club,
17:08à l'endroit où on vit. Il y a un peu de ça aussi derrière, le fait de participer aux championnats
17:14de France par équipe. Vous pourriez dire très bien, je reste uniquement concentré sur ma carrière,
17:18certes je suis licencié au club, mais je ne fais pas les championnats de France par équipe. Ce n'est
17:22pas votre cas et c'est une démarche qu'il faut souligner et j'imagine que c'est parce que c'est
17:26important d'avoir à la fois le côté professionnel et aussi de rester connecté au groupe de filles
17:30que vous connaissez, au club, c'est ça l'idée ? Oui, je suis absolument d'accord avec vous,
17:36parce que oui, c'était un moment tellement long et que depuis l'année dernière, j'ai essayé de
17:42découvrir un petit peu plus le travail dans le groupe, parce qu'avant ça, j'étais absolument
17:48individuelle et c'était pour moi un petit peu difficile d'être intégrée dans le groupe,
17:56mais maintenant ça marche mieux, ça marche mieux et mieux. Pour terminer l'émission,
18:01une dernière question, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter pour 2024 ? Travailler bien,
18:10être concentré sur ton boulot et je pense que c'est assez bien. Il y aura des belles choses
18:15qui viendront avec ça. Oui, exactement. On a l'impression qu'il y a peut-être un déclic qui
18:21s'est produit à Roland-Garros, ce premier huitième en Grand Chelem, ce n'est pas anodin,
18:24on a l'impression peut-être qu'aujourd'hui, Varvara Gracheva se dit oui c'est possible,
18:29je peux aller en huitième, en quart, il faut passer les câbles dans une carrière, à 23 ans,
18:34c'est ce que vous êtes en train de faire et j'ai l'impression que ça peut agir comme un déclic,
18:37est-ce que vous le voyez un petit peu comme ça aussi sur Roland-Garros ? Oui, je sens exactement
18:41comme ça, parce que oui, quand j'ai passé cette cape, je me dis oui, je peux toucher la demi-finale,
18:46peut-être un final et être vainqueur de Chelem, ok vainqueur c'est encore un petit peu loin,
18:51mais un objectif plus proche de toucher la demi-finale à un moment donné, oui je pense
18:58plus en plus c'est possible parce que j'ai déjà prouvé ça. Est-ce qu'il y a une joueuse dans le
19:02plateau actuel qui est une source d'inspiration, une fille qu'on regarde avec plus d'attention,
19:06il ne faut pas trop respecter les adversaires non plus parce que sinon au moment on est spectateur,
19:11il faut aussi être en capacité d'aller les battre bien sûr, mais est-ce qu'il y a toujours
19:14des adversaires qu'on regarde, qu'on scrute, qui impressionnent, qu'on admire un peu ? Il y a
19:20beaucoup de filles dans le CQI pour qui j'ai vraiment beaucoup d'admiration, bon à part des
19:29stars, parce que de parler des stars, des grandes joueuses de tennis comme par exemple Alcarras,
19:34Sabalenka, Rybak, Kinnan, Yigas Viatek, c'est facile parce qu'elle est déjà là, elle a déjà
19:40prouvé tout le possible, gagner de Chelem, gagner de Chelem, gagner tout. Aujourd'hui Yigas Viatek
19:46est la référence, elle a gagné Roland-Garros cette année, c'est la numéro une mondiale,
19:51est-ce qu'il y a des choses qu'on regarde chez elle ? Oui vraiment, la qualité de ses frappes,
19:57comment elle bouge, comment elle crée le jeu, c'est vraiment impressionnant. Après,
20:01c'était la finaliste de Roland-Garros, Jasmine Paulini, vraiment j'ai beaucoup de respect pour
20:07ce jeu, elle reste avec le sur et toujours, c'est une fille tellement cool, elle est vraiment
20:14dédiquée de son travail, elle est vraiment un grand worker, un grand travailleuse, j'ai adoré ça.
20:24La même par exemple, c'est Anna Blenkova, donc on joue ensemble dans le centre et c'est vraiment
20:32aussi un exemple d'une bonne trouveuse qui est dédiquée de son boulot, c'est impressionnant.
20:38C'est la joueuse tchèque, Anna Blenkova, et justement, elle est joueuse russe. C'est important
20:49aussi de pouvoir avoir ce lien avec d'autres joueurs sur le circuit, est-ce qu'il se fait
20:52facilement ? On ne sait pas comment vous vivez les unes avec les autres, est-ce que les liens
20:58sont faciles ? Est-ce qu'on peut parler de bande de copines parfois ? Est-ce qu'il y a une fraternité
21:04entre les joueuses ? Oui, il y a une fraternité entre les joueuses, bien sûr, on essaie d'aider,
21:12de parler, ok. Évidemment, il y a une ligne, il y a un bordel qu'on ne peut pas passer, c'est
21:19quelque chose de privé, mais oui, pour moi, si quelqu'un a besoin d'aide pour jouer, pour un
21:25petit peu parler, moi-même, je suis là. Ça marche. Merci beaucoup Varvara, l'émission est déjà terminée,
21:34ça s'est super bien passé, bravo pour la maîtrise du français parce que ce n'est pas toujours évident
21:38quand on arrive dans notre pays et franchement, bravo pour ça, de faire l'effort en tout cas
21:43déjà de parler français, etc. Bravo. Merci Romain. Merci à vous. Merci également Régie,
21:49à ces aides précieuses qui sont toujours là, qui sont Sophie Doncé, Chloé Voirgaard, Karine
21:54Bottier et Philippe Bertigny. Vous le savez désormais, on se retrouve dans 15 jours avec
21:59un nouvel invité. D'ici là, portez-vous bien. Salut, bye bye.
22:04C'était Les Yeux dans les Jeux avec la Caisse d'épargne Côte d'Azur,
22:24partenaire premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.