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00:00On ne trouvait pas de vêtements, et puis dans tous les styles, c'est assez compliqué de trouver des vêtements avec des vrais enjeux environnementaux locaux.
00:09Et pour nous, ça avait du sens, et c'est l'enjeu de toutes les générations, mais de la nôtre encore plus.
00:14Et ouvrir cette porte-là de la mode avec des valeurs fortes qu'on avait envie de porter, c'était important.
00:22Vous êtes vous couturière ?
00:24A la base non, pas du tout, mais je me suis formée pour l'Iris, on s'est retrouvés confrontés aux problématiques du Made in France,
00:31aux problématiques d'usinage avec des prix dix fois plus élevés qu'ailleurs, et puis des demandes de pièces qui étaient énormes pour nous,
00:42donc j'ai été bien accompagnée par les couturières.
00:45Parce que si vous envoyez ça en usine, il faut faire des collections et des lots hyper importants, c'est ça, pour que ce soit intéressant financièrement ?
00:50Oui c'est ça, il faut faire beaucoup de pièces, et puis c'est plus cher en France, et puis en fait il faut payer le prototypage,
00:57tous ces frais-là qui font à la fin grimper le prix total du vêtement.
01:03Donc vous, comment ça se passe ? Un t-shirt par exemple, celui que vous avez là, de A à Z, il est fabriqué comment par l'Iris ?
01:11Alors le t-shirt c'est la seule pièce qu'on reçoit telle qu'elle, on ne la coûte pas.
01:16Les t-shirts arrivent de La Rochelle, donc en Made in France ils sont tissés à La Rochelle.
01:20Nous on les teint, on les brode pour ceux qui sont brodés, et on les sérigraphie, on les étiquette, et on les vend.
01:27Et les autres vêtements alors, fabriqués ici à Montpellier ?
01:29Les autres vêtements, on a un ensemble chemise-short, et là on crée tout de A à Z.
01:34On a des pièces upcyclées aussi, où on va récupérer des stocks dormants.
01:38On a nos chemises de cette seconde collection, les stocks dormants arrivent de Rouen,
01:43donc on a vraiment récupéré des grands rouleaux.
01:46Et puis après on récupère aussi, on fait du sur-cycling, c'est récupérer des pièces déjà existantes,
01:51on va voir le tissu qu'on peut récupérer, on a créé des bananes avec ça.
01:55Une question, Flora, ça se développe beaucoup les marques Made in Montpellier,
02:00on en a parlé assez régulièrement, vous n'avez pas peur de ne pas trouver votre place ?
02:04J'imagine que c'est toute la difficulté de trouver sa place dans un marché un peu particulier, une niche ?
02:10Surtout le milieu du textile, c'est très compliqué actuellement,
02:14mais on se dit qu'on fait du Made in France, qu'on est labellisé Ecotex, Goth,
02:20on porte nos valeurs fièrement, et je suis convaincue que c'est ça qui fera la différence,
02:24parce qu'il faut aller vers un nouveau monde du textile.
02:27Vous parliez de prix, on est sur des prix à combien chez vous ?
02:33Le t-shirt sera à 59 euros, les chemises sont autour de 65, les shorts 55,
02:41et notre pièce la plus coûteuse va être la veste qui va être à 159.
02:46J'avoue être un peu surpris du prix, parce que souvent quand on entend des marques de chemise,
02:49on tourne autour de 90 euros des grandes marques,
02:52et les t-shirts de sport ça coûte autour de 50-60 euros,
02:55donc finalement vous êtes dans les standards des grandes marques, des marques habituelles ?
02:59C'est vraiment ça qu'on a essayé de faire en tout cas,
03:02et de faire beaucoup de choses nous-mêmes, ça nous permet d'avoir un prix assez abordable
03:07pour la plupart des gens, donc on essaie d'optimiser.
03:10Donc c'est ça qu'on vous dit de faire des choses vous-même,
03:12donc on a bien compris, vous avez oublié l'idée d'envoyer ça dans des grandes usines pour des questions de coût,
03:16donc vous avez un petit atelier à Montpellier, vous fabriquez tout ça à la main, comment ça se passe ?
03:21Très artisanal, on a créé un atelier chez nous,
03:24pour l'instant on est au tout début, donc pas forcément les moyens d'avoir vraiment un atelier extérieur.
03:29A domicile quand vous dites chez vous ?
03:30A domicile, et c'est très folklorique parfois, on peut imaginer.
03:36Comment on fait quand on a une marque comme ça, ça fait un an à peine vous le disiez,
03:42pour se faire connaître, pour attirer justement la clientèle,
03:45pour convaincre de la qualité de ses produits ?
03:49On en parle tout le temps, on essaie d'aller à des événements, soit les nôtres,
03:54à chaque sortie de collection on essaie d'organiser un événement pour pouvoir rencontrer notre clientèle,
03:58forcément pour pouvoir raconter la marque.
04:00Ou par exemple, quand vous organisez ces événements, ça se passe dans ?
04:03On les organise à Maisonnay, notre revendeur du coup.
04:06C'est où ?
04:07Place Saint-Roch, donc c'est une boutique assez streetwear, skate.
04:11On a participé au Fizz aussi, la chance que ce soit à Montpellier.
04:15Vous aviez un stand, vous vendiez des vêtements ?
04:17C'est ça, donc on a pu rencontrer beaucoup de personnes de toute la France,
04:21et puis à Montpellier on a une scène urbaine assez importante,
04:25donc on essaie d'aller parler de nous aux plus de gens.
04:29Et sur les réseaux sociaux aussi évidemment j'imagine ?
04:31Bien sûr, on essaie d'être le plus actif, autant sur nos réseaux sociaux, Facebook, Instagram.
04:37Ça, ça veut dire qu'il a fallu se former aussi aux réseaux sociaux,
04:39on a l'impression que quand on lance une marque aujourd'hui,
04:41ça ne suffit pas par exemple d'être bon couturier ou bon céramiste,
04:45si c'est dans la céramique qu'on se lance.
04:47Oui, malheureusement je pense que la communication c'est un peu le nerf de la guerre,
04:51mais avec Léo on a l'avantage, lui il est illustrateur,
04:54et moi dans la vie je bosse dans une agence de communication, Insightcom,
04:58donc en fait j'étais déjà parée pour la communication.
05:01Donc cette partie là c'était très…
05:02Cette partie c'est mon métier.
05:03Vous dites que vous avez participé au Fizz,
05:05que vous avez promu votre marque pendant le Festival international des sports extrêmes,
05:09est-ce que vous sentez derrière qu'il y a une augmentation des ventes,
05:12que du coup il y a un attrait spécifique à la marque ?
05:15Oui, on a gagné beaucoup en followers,
05:19on a reçu beaucoup de messages,
05:21autant de marques indépendantes qui nous demandent des conseils
05:24que de personnes qui ont acheté des acheteurs de Paris, Bordeaux,
05:28et puis c'est une vraie reconnaissance,
05:30et puis un intérêt global, on l'a senti unanimement,
05:34et puis plus de voir des gens dans Montpellier et d'autres villes
05:38où parfois on nous envoie des photos et des gens envoient nos vêtements.
05:41C'est un impact.
05:43Vous vous dégagez, vous êtes deux, un cofondateur,
05:45vous vous dégagez un salaire là ou pas encore ?
05:47Pas encore, pour l'instant on a tout réinvesti.
05:50Notre objectif à trois ans,
05:53on s'est dit qu'il faudrait sortir au moins un salaire,
05:56qu'on ait au moins un de nous salariés ou prendre un salarié.
05:59Et donc vous avez chacun en attendant un boulot à côté ?
06:01C'est ça.
06:02Merci beaucoup Flora Passet d'être venue nous voir ce matin,
06:05cofondatrice de la marque Lyris,
06:07une marque de vêtements streetwear,
06:09donc plutôt sport qui a été créée ici à Montpellier.
06:12Merci bien, bonne journée.