• il y a 6 mois

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Transcription
00:00Quatre candidats postulent pour le siège de député de la dixième circonscription de la Gironde, celle du Libourne.
00:05Le député Renaissance sortant, un candidat lutte ouvrière, un autre pour le Nouveau Front Populaire,
00:09et puis Sandrine Chadorne, la candidate Rassemblement National, qui est donc notre invitée ce matin, Marie.
00:14Bonjour Sandrine Chadorne.
00:15Bonjour.
00:16C'est votre troisième campagne pour les élections législatives dans le Libourne.
00:20Lors des deux premières, vous étiez au second tour, mais battue. En quoi ça peut être différent cette fois ?
00:26Alors, souhaitons que ce soit dans la dynamique des Européennes.
00:30Donc ça peut être différent parce que les Français ont choisi de porter Jordan Bardella à la tête des Européennes.
00:37Il y a eu un vote massif pour le Rassemblement National dans la France entière.
00:41On se retrouve avec une Gironde bleu marine.
00:44Donc effectivement, tout peut changer si on surfe sur la vague et si effectivement les gens se mobilisent pour aller voter.
00:52Effectivement, ça peut tout changer.
00:53Alors la dixième circonscription, c'est l'un des territoires les plus pauvres de la Gironde.
00:57Est-ce que ça suffit à expliquer la progression du vote Rassemblement National dans ce secteur ?
01:02Oui, ça en fait partie.
01:04Effectivement, je suis en plus issue d'une commune qui fait partie des plus pauvres de France,
01:09Sainte-Foy-la-Grande, qui est engrainée par une immigration massive, comme Castillon-la-Bataille et comme Libourne.
01:16Alors effectivement, au-delà de l'immigration, l'insécurité règne.
01:20Effectivement, les déserts médicaux s'installent dans notre circonscription.
01:25Sainte-Foy-la-Grande se retrouve en première ligne des déserts médicaux.
01:29Nous n'avons quasiment plus de médecins libéraux.
01:31Certains partent à la retraite, d'autres sont partis dans d'autres contrées, d'autres sont partis à l'étranger pour une vie meilleure.
01:38Du coup, nous nous retrouvons dans une sorte d'impasse,
01:44parce que les urgences ne sont pas forcément ouvertes tous les jours par manque de médecins.
01:48Donc, avec une population qui ne peut pas se soigner comme elle le voudrait, ça devient vraiment problématique.
01:54C'est un problème d'attractivité du territoire ?
01:57C'est un problème d'attractivité, oui.
01:58En effet, quand l'insécurité règne sur un endroit, ça ne donne pas forcément envie aux médecins de venir s'installer.
02:05C'est la seule explication de l'insécurité ?
02:06C'est surtout l'explication, oui.
02:09C'est vraiment très compliqué.
02:10Moi-même, je travaille à l'hôpital de Sainte-Foy-la-Grande,
02:13donc je suis au cœur du problème, au cœur nucléaire.
02:16On n'a pratiquement plus de soignants, on n'a pas de médecins,
02:19on est confronté à l'insécurité.
02:21Encore la semaine dernière, en fait, ce week-end, une personne est morte,
02:26poignardée, jetée sur le parvis de l'hôpital.
02:30On n'a rien pu faire pour elle.
02:31C'est assez éloquent.
02:33Tous les jours, il se passe quelque chose,
02:35et c'est vrai que de plus en plus de personnes se plaignent et demandent à ce que ça change.
02:41Mais vu la configuration actuelle, c'est compliqué.
02:43Notre invité ce matin sur France Bleu Gironde, Sandrine Chadorne,
02:46candidate Rassemblement National de la 10e circonscription, celle du Libourneil.
02:50Alors, qu'est-ce qu'on fait pour rendre ce territoire plus attractif, Sandrine Chadorne ?
02:55Déjà, on fait en sorte de donner envie aux gens de venir.
03:00C'est-à-dire que pour donner envie aux gens de venir s'installer chez nous,
03:05il faut le rendre sécure.
03:06Vous allez dire que j'insiste un peu là-dessus,
03:07mais c'est un peu comme ça quand on...
03:09Oui, parce qu'on n'a pas l'image de Chicago quand on pense à Sainte-Foy-la-Grande.
03:12Je vous invite à venir avec moi.
03:13Moi, j'embauche à 21h le soir.
03:15Je vous invite à venir avec moi traverser la ville quand je vais embaucher.
03:18Je vous assure que vous n'aurez pas cette même conception de la ville de Sainte-Foy.
03:23C'est assez éloquent.
03:25Je veux dire, l'immigration règne.
03:27L'antisémitisme est en train de s'installer.
03:30Nous avons une population sous OQTF assez importante aussi.
03:34Les obligations de quitter le territoire français.
03:36Oui, pardon, oui.
03:37Des squats avec des incendies réguliers dans la ville
03:39parce que les personnes qui squattent les appartements, évidemment,
03:42font du feu ou font des choses.
03:44La ville se délabre considérablement.
03:47Énormément, les commerçants qui sont vraiment aujourd'hui
03:51font preuve d'une foi exemplaire pour pouvoir continuer à travailler dans ces conditions.
03:56Si vous ajoutez à ça la fin des hôpitaux et la fin des services publics,
03:59parce qu'on a encore une poste à Sainte-Foy, c'est encore bien,
04:03mais on n'a plus rien aux alentours.
04:06C'est assez compliqué aujourd'hui de vivre dans des secteurs dépourvus de services publics.
04:10A Sainte-Foy-la-Grande, il y a quand même un collège, un lycée, un hôpital.
04:13Il y a un collège qui est effectivement sûr pour Sainte-Foy, dans le 24,
04:17qui est en lien direct avec Sainte-Foy, mais qui n'est pas sur le département.
04:21Et nous avons un lycée, oui, qui fait un peu figure d'enfant pauvre
04:27par rapport aux autres lycées.
04:29Le département n'a plus d'argent non plus pour ouvrir des collèges de secteur.
04:34Donc, c'est tombé à l'eau récemment.
04:37Les écoles font ce qu'elles peuvent pour faire face à ces problèmes.
04:44Aujourd'hui, c'est compliqué d'être prof ou d'être astute dans de telles circonstances.
04:51Puisque vous évoquez les mesures et les moyens qu'il faut pour appliquer des mesures,
04:55on critique beaucoup le programme du Rassemblement National
04:58pour son, certains le disent, le manque de réalisme économique.
05:02Ça veut dire que le Rennes n'aurait pas les moyens de mettre en place ces mesures
05:06s'il arrivait au pouvoir le 6 juillet ?
05:08Je pense que ce n'est pas vrai. Je pense qu'on aura autant les moyens que les autres.
05:11On ne va pas recevoir de leçons d'économie d'une Macronie
05:15qui a 3 000 milliards de dettes et qui est encore à 4 mois de la nouvelle année.
05:19C'est-à-dire que depuis 4 mois, nous sommes au mois de juin
05:23et nous sommes déjà à 92 milliards d'euros de déficit.
05:27Donc, on n'a pas de leçons à recevoir de ces gens-là.
05:30Je pense qu'effectivement, de l'argent pour appliquer ce que Jordan Bardella a décidé d'appliquer,
05:36ce sera très facile. Déjà, vous supprimez l'AME, ça fait plus d'un milliard d'euros d'économie.
05:41Je pense qu'effectivement, si on maîtrise l'immigration et qu'on protège l'identité,
05:46déjà on va récupérer de l'argent parce que tous les gens qui sont là,
05:50même de manière illégale, coûtent énormément d'argent à l'État et aux Français qui travaillent.
05:55On l'a vu cette semaine, Jordan Bardella a repoussé à plus tard certaines mesures.
05:59Certaines mesures sont repoussées effectivement à l'automne parce qu'on demande à nos titres des comptes publics.
06:04Il faut savoir aussi que Jordan Bardella ne prendra la place de Premier ministre
06:10que si nous avons la majorité absolue.
06:12Évidemment, on ne va pas se risquer à être Premier ministre
06:16lorsqu'on n'aura pas la majorité et que nos réformes ne passeront pas.
06:20On l'a vu ça depuis des mois et depuis 2022 avec Macron.
06:24Il n'a gouverné pas 49-3, ce n'est pas notre projet.
06:27Notre projet c'est de gouverner intelligemment
06:29et de faire en sorte que les votes soient faits par les députés à l'Assemblée nationale.
06:33Merci beaucoup Sandrine Chadon d'avoir été avec nous ce matin sur France Bleu Gironde.
06:37Je rappelle donc que vous êtes la candidate Rassemblement National
06:40sur cette dixième circonscription de la Gironde, celle du Libourne.
06:43Et les noms des trois autres candidats sur cette dixième circonscription
06:46vous les retrouvez sur francebleu.fr

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