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00:00Le 6-9, France Bleu, Saint-Etienne-Loire, restons connectés.
00:06Il est 7h45, le Rassemblement National est toujours largement en tête des intentions de vote.
00:11Nous recevons ce matin son numéro 2 dans le département de la Loire, candidat également sur la 6e circonscription.
00:16Bonjour Grégoire Granger. Bonjour, merci de votre invitation.
00:18Je précise que justement vous étiez déjà sur notre antenne il y a 9 jours, au lendemain des européennes,
00:22entretien fixé alors que nous n'imaginions pas qu'il y aurait des législatives depuis le décompte du temps de parole à débuter mardi.
00:28Et nous avons encore peu entendu le RN sur France Bleu, Saint-Etienne-Loire.
00:32Le Front de Gauche a fait du pouvoir d'achat sa priorité.
00:35Vous vous dites au Rassemblement National que c'est vous qui incarnez le mieux ce combat-là ?
00:39C'est bien, ils le découvrent au moins, donc ça fait plaisir de voir qu'ils se saisissent des vrais enjeux pour les Français.
00:44En tout cas c'est ce qu'on défend depuis un bon nombre d'années au Rassemblement National,
00:48notamment pendant la période des présidentielles avec Marine Le Pen.
00:51Le Front de Gauche était plus occupé à faire de la politique politicienne dans les différents partis qu'ils incarnaient à l'Assemblée Nationale.
00:57Aussi un petit peu de démagogie, ça ne fait pas de mal.
01:00Donc nous, on est ce qu'on est, on défend les mêmes valeurs que d'habitude, le même programme, rien n'a changé.
01:06Et je pense que les Français aussi apprécient cette continuité de nos programmes,
01:10aussi bien sur les enjeux nationaux qu'internationaux avec les élections européennes qui se sont passées il n'y a pas si longtemps que cela.
01:16Donc voilà, on n'a pas changé, le pouvoir d'achat, les propositions restent les mêmes.
01:20Il y aura une priorité nationale sur les aides au pouvoir d'achat ?
01:23On fait le tri entre les habitants du territoire français ?
01:26Alors on a des périodes de priorisation, ça c'est sûr, puisqu'on va arriver au pouvoir,
01:31on a peu de temps, on va devoir prioriser nos mesures, et notamment par rapport au pouvoir d'achat.
01:36Donc tout de suite on va mettre des mesures rapides en place,
01:40qui sont bien évidemment attendues par les Français, je pense notamment à la TVA à 5,5 sur les carburants.
01:46Il faut savoir aussi que malheureusement on va hériter d'un bilan comptable catastrophique,
01:51on a à peu près 31 mille milliards de dettes, je ne sais pas si vous représentez par le nombre d'habitants la somme que ça fait,
01:58donc bien évidemment aux responsabilités il faudra prendre des mesures fortes,
02:01et donc par exemple je pense notamment au thème de la sécurité qui interroge beaucoup les Français,
02:06notamment dans les différents sondages d'opinion, il faudra par exemple supprimer les prestations sociales
02:11pour les délinquants multirécidivistes et à leurs familles si cela est nécessaire, s'ils habitent chez eux,
02:15parce qu'au bout d'un moment les Français en ont marre de payer pour tout le monde.
02:18Donc on fait le tri ?
02:19On fait le tri, les Français qui sont citoyens, qui s'insèrent dans la société et qui n'ont rien à se reprocher,
02:24ils n'ont rien à craindre, les gens qui sont délinquants multirécidivistes et qui sont pour moi une plaie pour la société,
02:29eux par contre effectivement les Français n'ont pas à payer pour eux.
02:32Grégory Granger, le programme du RN a l'air un peu mouvant, on va le dire comme ça,
02:35ces derniers jours ça a bougé, suppression de la TVA sur les produits de première nécessité,
02:39renvoyé à un second temps, interdiction du port du voile, renvoyé à 2027, ça veut dire quoi ?
02:44Ça veut dire que le programme du RN n'est pas applicable ou qu'il y a des compromis politiques ces derniers temps ?
02:49Non, ni l'un ni l'autre, pas compromis et pas non plus le fait qu'il ne soit pas applicable,
02:53parce qu'il est totalement réaliste et applicable, seulement comme Jordan Bardella l'a dit,
02:57on a des urgences, on va être obligé de prioriser et je trouve que ça va être quand même quelque chose
03:03qui est intéressant à souligner, on va avoir deux temps qui sont importants,
03:07un temps qui va arriver tout de suite avec des réformes rapides sur la sécurité,
03:11sur le pouvoir d'achat et sur l'immigration, et ensuite quand on dit dans un deuxième temps des réformes dans la durée,
03:16ce n'est pas deuxième temps dans trois ans, c'est deuxième temps fin d'année, automne, projet de loi de finances,
03:21donc c'est là où on va pouvoir agir sur les budgets rectificatifs de l'État,
03:24là on va pouvoir faire le tri au niveau de l'économie, et c'est ça aussi qui intéresse les Français,
03:27c'est-à-dire d'avoir une priorisation, c'est la base même de la politique,
03:31aujourd'hui je pense que les Français ne comprendraient pas pourquoi on aurait un débat sur le voile,
03:35alors que certains ne mangent pas à leur faim ou ne se chauffent pas comme il faut l'hiver.
03:38– Vous parliez de cet automne, on abroge dès cet automne la réforme des retraites,
03:42on est perdu, on ne sait plus quoi penser.
03:44– Effectivement, sur le deuxième temps sur la loi de finances,
03:46on va réfléchir à ce projet de loi Macron, alors nous ce qu'on va abroger,
03:50je le répète parce qu'il y a eu des confusions dans les médias, c'est bien la réforme Macron,
03:54c'est-à-dire la formule qui a été proposée par le Président de la République,
03:57car pour nous ce n'est pas la meilleure formule,
03:59Jordan Bardella l'a rappelé, on le rappelle aussi en territoire,
04:01on veut bien évidemment que le travail paye, et que pour les gens qui sont entrés tôt sur le marché du travail,
04:06notamment 16, 17, 18 ans, qui ont des métiers plus pénibles a priori,
04:10qu'ils puissent partir plus tôt à la retraite,
04:13et il faut rappeler que ce n'était pas non plus une réforme magique du gouvernement Macron,
04:16puisque c'est une réforme qui coûte 450 millions d'euros par an,
04:20donc on est loin de la réforme qui fait des économies sur le budget de l'État.
04:24– Grégoire Granger, un mot sur l'audiovisuel public,
04:26vous êtes ici sur France Bleu, diffusé sur France 3 Lois également,
04:29cette interview sera ensuite sur l'application ici et sur francebleu.fr,
04:33c'est l'audiovisuel public que vous voulez transformer en le privatisant en partie,
04:37là aussi ça change apparemment, France Bleu resterait public ?
04:40– En fait l'objectif de cette mesure c'est d'éviter les dérives qu'on peut avoir sur certains médias,
04:45qui sont plus utilisés à des fins politiques finalement que véritablement d'information,
04:50je ne citerai bien évidemment pas de…
04:52– Allez-y, citez !
04:53– Effectivement, France Bleu n'en fait pas partie,
04:55mais je pense à d'autres médias qui sont beaucoup plus politisés, qui eux…
04:58– C'est souvent France Inter qui est cité ?
05:00– Par exemple effectivement, où on peut avoir des gens qui interviennent,
05:04qui ont toujours la même nuance politique, ou des chroniqueurs,
05:07ou des journalistes qui ont toujours la même vision de la politique,
05:10et effectivement ça pose question aujourd'hui qu'avec l'argent des français,
05:13on ne puisse pas avoir un débat contradictoire à stricto sensu sur certains médias effectivement.
05:17– Donc on va piocher dans l'audiovisuel public, vendre, garder, un petit peu comme vous le sentez ?
05:23– Le but c'est de faire un audit, comme Jordan Bardella l'a dit au niveau des comptes,
05:26je pense qu'un audit sera réalisé bien évidemment aussi dans l'audiovisuel public,
05:30pour voir bien évidemment avec les règles qui sont aujourd'hui les nôtres,
05:33quels médias respectent stricto sensu la loi, et quels médias ne la respectent pas, pourquoi,
05:38et on en tira toutes les conclusions bien évidemment pour les médias qui ne la respectent pas.
05:41– Et vous espérez en récolter 3 milliards d'euros chaque année, c'est ça ?
05:45– Alors, c'est difficile de dire un chiffre précis.
05:48– C'est le chiffre qui est sorti.
05:49– Effectivement, on a annoncé ce chiffre-là,
05:51mais je ne peux pas m'engager aujourd'hui sur un chiffre précis,
05:54on ne sait pas de quoi on hérite finalement,
05:56c'est l'audit financier qui va nous dire précisément quelle est la situation du pays,
06:00on ne peut pas prendre des mesures à la légère,
06:02engager des dépenses sans avoir un tableau précis des comptes publics français,
06:06c'est pourquoi on a autour de nous des spécialistes,
06:09je pense notamment à mon avis Charles Prats,
06:11qui a écrit deux livres sur le cartel des fraudes,
06:13qui nous explique très précisément les problèmes dans certains domaines financiers,
06:17donc je m'inscris totalement dans cette démarche,
06:19on va faire un audit précis, et ligne par ligne,
06:21nous allons regarder ce qui est utile, pas utile,
06:23le montant qu'il y a en face, et on devra justifier auprès des français,
06:26chaque année, pourquoi on engage des dépenses et quelles dépenses on économise.
06:29– Grégoire Granger, vous êtes également candidat sur la 6ème circonscription,
06:32c'était déjà le cas en 2022,
06:34vous aurez notamment pour adversaire Jean-Pierre Tête,
06:37mais aussi Alexandre Silva, candidat de la majorité présidentielle,
06:40un avocat connu pour avoir plaidé dans des affaires médiatiques,
06:43notamment le meurtre de la jeune Lola, il défendait la meurtrière,
06:46et depuis que cette affaire a été rappelée ces dernières heures,
06:48il est menacé de mort via les réseaux sociaux,
06:50on va l'écouter et vous réagissez dans un instant.
06:53– Certaines personnes n'hésitent pas sur les réseaux sociaux à m'insulter,
06:57voire à me menacer considérant que je ne mérite rien d'autre que l'exécution,
07:04personne affiliée évidemment à des partis d'extrême,
07:07c'est révélateur d'une pensée digne de régimes fascistes ou bolcheviques.
07:13– Avant de parler de politique,
07:14est-ce que vous condamnez les menaces de mort sur Alexandre Silva ?
07:17– Bien évidemment que je condamne avec la plus grande fermeté,
07:20aujourd'hui je me prétends comme un homme légaliste,
07:23ce monsieur a totalement le droit d'exercer sa profession,
07:26il a totalement le droit de défendre,
07:28puisqu'aujourd'hui on est quand même en France, un pays de droit,
07:30on a le droit à une défense, quand bien même on puisse commettre des atrocités,
07:34donc il a totalement le droit bien évidemment d'exercer sa profession,
07:37et je condamne bien évidemment fermement toutes les menaces,
07:41toutes les intimidations qu'il peut y avoir contre ce monsieur,
07:43mais même contre n'importe quelle classe politique,
07:45peu importe la famille politique que la personne appartienne,
07:49donc franchement je trouve ça déplorable,
07:51et je pense que dans son discours, quand il parle de bolchevisme,
07:53il parlait plutôt certainement de partie d'extrême gauche.
07:56– Alors a priori, on a pensé que ce petit morceau-là,
07:59mais c'était plutôt l'extrême droite qui visait,
08:01il a également défendu, je le dis, des policiers injustement accusés de violences policières,
08:05donc il défend, on va dire, à peu près tout le monde.
08:08Politiquement, il va venir contester le mandat de Jean-Pierre Tête,
08:15alors qu'on pensait qu'il n'y aurait pas de candidat macroniste,
08:18c'est à votre avantage cette position-là ?
08:20– À mon avantage, oui, puisque forcément, plus il y a de candidats,
08:23plus les chances sont grandes pour nous de remporter un second tour et la victoire,
08:27après il faut bien voir aussi la réalité de la chose,
08:30je pense qu'il y a des accords qui ont été passés également avec les Républicains
08:32dans certaines circonscriptions de la Loire,
08:34pour ne pas citer la cinquième circonscription,
08:36on ne retrouve pas de candidat La République En Marche contre Antoine Vermorel,
08:40ni d'ailleurs dans la quatrième circonscription.
08:42Je pense que Jean-Pierre Tête, dans son ambivalence,
08:44a voulu refuser cette union qu'on lui avait proposée,
08:48et je pense aussi qu'il a refusé très certainement une union avec La République En Marche,
08:52donc c'est tout à son honneur, ça le démarque,
08:54néanmoins les gens ne se trompent pas,
08:56ils voient très bien le bilan qui est le sien,
08:58ces prises de position à l'Assemblée Nationale,
09:00ces non-votes sur l'émotion de censure essentielle que nous avons déposées,
09:03donc pour moi ça ne change absolument rien,
09:05si ce n'est que ça clarifie la position de ni La République En Marche,
09:09ni le Rassemblement National.
09:11– Pour terminer sur la campagne,
09:13elle se passe comment dans la sixième circonscription,
09:15le délai est court, vous êtes présents sur le terrain ou c'est un peu trop juste ?
09:18– Alors on est présents sur le terrain, oui bien évidemment,
09:20tous les jours sur les marchés, on tracte, on colle,
09:22on a également des équipes pour faire du porte-à-porte, du boîtage,
09:25la campagne est intense, on a peu de temps,
09:27on essaie de faire passer les idées,
09:29néanmoins ce qui est important de dire et souligner,
09:31c'est qu'on répond à toutes les sollicitations du terrain,
09:34j'étais encore hier invité par la FDSEA et les jeunes agriculteurs
09:38sur le territoire de la sixième circonscription,
09:40on ne peut que déplorer de voir le peu de nombre de candidats
09:42qui se sont déplacés, puisque la lupe 2.0,
09:46le Front Populaire ne s'est pas déplacé,
09:48dans aucune des circonscriptions de la Loire,
09:50ils ont daigné venir rencontrer les agriculteurs,
09:52et notre très cher avocat parachuté de Paris avec sa suppléante d'Avignon
09:54n'a pas daigné non plus rencontrer les agriculteurs,
09:56lui qui veut défendre ce territoire qui pourtant,
09:58si je l'écoute, lui est si cher à son cœur.
10:02– Merci Grégoire Granger, je précise,
10:04sur la sixième circonscription, c'est important
10:06que Marie-Paul Olive sera candidate du nouveau Front Populaire
10:08avec deux autres listes d'extrême-gauche,
10:10la première emmenée par Norbert Trichard
10:12et puis Yves Petiot pour lutte ouvrière,
10:14une liste écologiste avec Sandrine Noury.
10:16Et Yvan Gui, merci pour l'extrême-droite
10:18et reconquête, merci Grégoire Granger
10:20pour le Rassemblement National. – Merci à vous.