• il y a 5 mois
Nolann Laurent, candidat "Génération démocratique et républicaine" et plus jeune candidat aux élections législatives, s'exprime sur BFMTV

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Transcription
00:00Hier matin, vous passiez encore votre bac philo, est-ce que cette campagne et les enjeux politiques du moment vous ont inspiré pour l'épreuve ?
00:11Inspiré, je ne sais pas, on parlait d'une épreuve de philosophie, il n'y a pas vraiment de rapport avec la politique, d'autant plus que je n'ai pas choisi le sujet sur l'État, alors j'ai essayé de faire ce que je pouvais.
00:23Nolan, racontez-nous comment vous vous êtes retrouvé propulsé dans cette campagne ?
00:30Écoutez, c'est un déclic que j'ai eu en assistant au discours d'Emmanuel Macron qui annonçait la dissolution de l'Assemblée Nationale.
00:38J'ai été, je pense comme tous les Français, un peu subjugué totalement dans l'incompréhension de cette dissolution.
00:43Et au vu des enjeux politiques actuels, de la montée en force du désintérêt politique que rencontre cette jeunesse,
00:52on a décidé, j'utilise le mot nous, le mot on, parce qu'on est un groupe, on a décidé de prendre nos responsabilités et de créer ce mouvement qui est la génération démocratique républicaine
01:02pour montrer l'exemple, amorcer un mouvement de jeunesse qui pourrait donner de l'espoir à une génération totalement délaissée.
01:10Donc il se situe où ce mouvement ? Plutôt au centre ?
01:14C'est ça, alors un mouvement de centre, on essaye en fait de prendre des idées à droite comme à gauche pour construire quelque chose de fort qui pourrait intéresser le plus de personnes possible.
01:25Un peu comme Emmanuel Macron finalement ?
01:28Oui mais on s'en différencie quand même. Moi je pourrais prendre un exemple très concret, c'est la politique démocratique du président de la République.
01:36Il nous avait promis des référendums, on n'en a pas vu un seul. Mon mouvement prône en fait cette démocratie participative et voilà en fait c'est vraiment cette volonté-là qu'on a de promouvoir une démocratie
01:50pour faire participer notamment la jeunesse et même toutes les générations qui peuvent se reconnaître à travers notre mouvement.
01:56Alors justement, parlons peu parlons bien, vous députés, quelles seront vos premières décisions ?
02:03Alors j'ai pas la prétention d'être élu, on le sait dans ma circonscription, Mme Jolivard est très bien implantée, elle a de grandes chances d'être élue.
02:11Alors la seule prétention que j'ai c'est de porter un message fort qui pourrait être relayé à l'échelle nationale comme là ce soir sur cette émission
02:19et même d'amorcer un mouvement qui pourrait avoir une plus grande ampleur à l'avenir et c'est l'espoir que j'ai.
02:23Mais si on veut parler de mesures très concrètes, moi j'ai une qui me vient à l'esprit tout de suite, c'est le droit de vote à 16 ans
02:29pour réintéresser cette génération à la politique grâce à une socialisation politique dès le plus jeune âge, notamment au collège,
02:36en utilisant les cours d'EMC par exemple qui sont faits par les professeurs pour justement promouvoir ce sujet qu'est la politique
02:44et permettre dès le plus jeune âge de comprendre ces enjeux et de pouvoir à 16 ans voter.
02:49Etant donné qu'à 16 ans on est déjà responsable pénalement, je pense qu'on est assez mature pour décider de notre avenir
02:56comme pour savoir ce qui est bien ou mal.
02:58Donc vous voulez le droit de vote à 16 ans.
03:01Qu'est-ce que vous dites à cette jeunesse qui ne voit plus tellement l'extrême droite, le Rassemblement National
03:13comme un problème, qui n'hésite plus à voter lors de ses prochaines élections pour le Rassemblement National, lors des européennes également.
03:22Comment vous l'expliquez et qu'est-ce que vous leur dites, quel message vous voulez leur transmettre ce soir ?
03:26Personnellement moi ça m'inquiète.
03:29Je sais que toute l'équipe que j'ai derrière moi sont inquiets aussi de voir cette émergence du Rassemblement National
03:36et de l'extrême droite qui a été trop banalisée au fil des années.
03:39On le voit à l'échelle internationale et notamment en Europe, l'extrême droite française n'est pas banalisée
03:44contrairement à ce qui se passe chez nous sur notre territoire.
03:47Moi ce que j'ai envie de leur dire c'est qu'il ne faut pas se contenter de la facilité d'un vote
03:51où on nous prône le populisme et tout ce qu'on a envie d'entendre en fait.
03:55C'est vraiment la politique de Jordan Bardella et notamment la politique qu'il a eue aux élections européennes.
04:00C'est dire aux Français ce qu'ils ont envie d'entendre.
04:02Et moi ça, ça m'inquiète parce qu'on a déjà vu par le passé ce qui s'est passé avec la montée aux extrêmes.
04:07Et là je vais être très direct, mais le régime de Vichy, les nazis en Allemagne,
04:13et personnellement moi ça me fait peur.
04:15Et je vois que le combat de Jacques Chirac, le combat de Simone Veil ont complètement été vains
04:19et sont aujourd'hui totalement oubliés.
04:21Et vraiment, nous ça nous fait peur.
04:24Frédéric Armel.
04:25Bonsoir Nolan. Moi je trouve ça absolument formidable.
04:27J'aurais adoré avoir ce courage à votre âge.
04:29Je trouve ça merveilleux.
04:31Alors j'ai une question un peu pragmatique à vous poser.
04:33D'où vient ce goût pour la politique ?
04:35Parce que ça ne vient pas de nulle part.
04:37Est-ce que vous êtes d'une famille politisée qui vous a invité à voir ce genre de réflexion ?
04:42Et le financement, d'où vient-il ?
04:44Est-ce qu'il y a quelqu'un, un généreux donateur derrière ?
04:46Parce que ça coûte cher de faire une campagne quand même.
04:48Et à 18 ans, avec votre argent de poche, je ne pense pas que ça suffise.
04:53Alors pour le financement, je vais répondre par cette question en premier.
04:57Le financement il vient de moi-même.
04:59J'ai travaillé pendant deux ans en tant qu'aide à domicile sur mon territoire.
05:03Je faisais le ménage chez les personnes âgées.
05:05Je leur venais en aide, je discutais avec elles.
05:07Je les accompagnais dans leur vie de tous les jours.
05:09J'ai réussi à me constituer un petit capital économique.
05:13Ce qui me permet aujourd'hui de financer ma campagne en très grande partie.
05:17Étant donné que je ne reçois pas d'aide financière à l'heure d'aujourd'hui.
05:20Il faut combien d'ailleurs, Nolan ?
05:22Ça représente quoi comme coût ?
05:24Environ à 3000 euros pour les tracts, les affiches et les 90 000 bulletins de vote qu'on mettra dans les bureaux de vote.
05:31C'est des chiffres provisoires. On a déjà commencé à faire les calculs.
05:34Mais voilà, c'est très provisoire.
05:36Et sur votre engagement politique, d'où vient-il ?
05:42Est-ce que vos parents ont baigné là-dedans aussi ?
05:45Je viens quand même d'une famille politisée.
05:48Mon grand-père, mes oncles.
05:51J'en ai un qui est à la mairie d'une des communes de la circonscription.
05:54Un autre qui avait participé à des élections législatives.
05:56Et mon grand-père qui est très politisé.
05:58Toute ma jeunesse, jusqu'à mes 18 ans maintenant, j'ai baigné dans ce monde qu'était la politique.
06:05Ça m'a fait naître une passion en moi.
06:08Et à l'heure d'aujourd'hui, c'est quelque chose qui m'anime.
06:11Je parle tout le temps politique. Je débats avec mes amis.
06:14Tous mes amis pourront en témoigner.
06:16Je sais qu'ils m'écoutent là.
06:17Ils pourront tous témoigner pour dire que j'ai tout le temps envie de débattre.
06:20Que je suis toujours dans la confrontation.
06:22Et c'est aujourd'hui une passion qui m'a été transmise en grande partie par ma famille et par mes professeurs.

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