À moins de quinze jours du premier tour des élections législatives, BFMTV organise "Le Forum". Aurore Bergé, candidate "Renaissance" dans les Yvelines et ministre chargée de l'Égalité et de la lutte contre les discriminations, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et candidat "nouveau Front populaire" dans le Nord et Jean-Philippe Tanguy, candidat RN dans la Somme, répondent aux questions et préoccupations des Français sur plusieurs thèmes: pouvoir d'achat, sécurité, immigration…
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00:00On a proposé un projet de loi qui a été soumis, qui a été voté et qui est définitivement entré en vigueur et qui pose un cadre qui est clair.
00:06Donc il n'y a plus besoin de rien faire ?
00:07Je ne dis pas qu'il n'y a plus besoin de rien faire, je vous parle de la philosophie, ce qui n'est pas exactement la même chose.
00:11La philosophie c'est quoi ? C'est de dire que 1. Dire comme certains que l'immigration zéro est possible, on le sait bien.
00:17Je pense que si tout le monde le sait, c'est faux. C'est faux. On sait qu'on ment en disant ça, on sait que ça n'est pas réaliste.
00:23Il y a 31% des Français qui pensent que c'est possible.
00:25Non, ça n'est pas possible, et vous le savez. Et on sait aussi que ça n'est pas souhaitable, et d'ailleurs les chefs d'entreprise ici l'ont dit, et pas que les chefs d'entreprise.
00:32Ça c'est le premier point.
00:33Et puis, de l'autre côté, il y a, j'ai lu le programme du NUPES, Nouveau Front Populaire, qui dit régularisation, pas exactement ce que vous dites M. Roussel,
00:44c'est tous les travailleurs, sans papier, tous les étudiants, étrangers, comme s'ils demandaient tous d'ailleurs à être régularisés,
00:51et tous les parents qui ont des enfants scolarisés, ce qui fait beaucoup de monde, et la création d'un nouveau statut de réfugié, qui est celui de déplacer climatique.
00:57Je pense que ces deux projets sont funestes.
00:59A la fois l'immigration zéro, parce que ça n'est pas souhaitable, parce que ça n'est pas réaliste, et dans le même temps, ouvrir les vannes, comme si on pouvait continuer à le faire.
01:07Ce qu'on a fait dans la loi sur l'immigration, ce qu'on a fait en Europe, et on a été les seuls députés français à le voter au Parlement européen, c'est dire quoi ?
01:14C'est dire on rétablit des frontières claires, pas des frontières poreuses, des frontières claires pour examiner les situations.
01:20Ceux qui n'ont pas vocation à rester doivent être reconduits, c'est une certitude.
01:24Ceux qui ont vocation à rester, notamment réfugiés politiques, évidemment, et droits d'asile doivent être préservés.
01:30Et ceux qui, dans notre pays, s'intègrent par le travail, il n'y a aucune raison qu'ils ne puissent pas rester.
01:36C'était notamment la question des métiers en tension.
01:38Il suffit de frôder, il suffit de frôder pour être régularisé.
01:40On a parlé tout à l'heure, je finis juste d'un mot, on a parlé très rapidement tout à l'heure du médico-social, du grand âge, du handicap,
01:48de la question de la santé, des agriculteurs dont on n'a pas beaucoup parlé malheureusement.
01:51Dans ces métiers-là, si vous enlevez du jour au lendemain les travailleurs étrangers, je ne sais pas comment ces métiers tiennent,
01:58ni dans la viticulture, ni dans l'agriculture, ni dans le médico-social, ni dans la santé, ni dans le handicap.
02:03Donc il y a peut-être ce que certains voudraient sur le papier.
02:05Il y a 5 millions de chômeurs, Madame Berger.
02:06Mais enfin, qu'est-ce que vous répondez à cela, Nathalie ?
02:09Je ne comprends pas que vous soyez encore sur cette vie ancienne qui est de dire qu'il piquerait le travail des Français.
02:13Parce que c'est ça que vous dites.
02:14Trouvez un travail aux Français d'abord.
02:16Mais c'est ce qu'on fait.
02:17Avec la réforme de l'assurance-chômage que vous n'avez pas soutenue, avec la réforme du RSA que vous n'avez pas soutenue,
02:22je vois que le chômage baisse, je vois que le chômage baisse.
02:26Et heureusement, moi je n'ai pas envie d'opposer des catégories de l'assurance-chômage.
02:30Ce sont des questions très intéressantes sur lesquelles on en parle.