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La course à la Maison-Blanche est lancée aux Etats-Unis. Sarah Saadi Garcia reçoit le correspondant du Soir à New York, Maurin Picard, pour évoquer les nombreux enjeux qui entourent cette élection.

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Transcription
00:00Plusieurs élections déterminantes ont déjà eu lieu en Europe, en Belgique et bientôt en France.
00:05Outre-Atlantique aussi, la politique bat son plein avec l'élection américaine qui approche.
00:09On en parle juste après ça.
00:14Et pour évoquer les enjeux nombreux qui entourent cette élection,
00:17nous avons le plaisir d'accueillir aujourd'hui sur ce plateau Morin Picard,
00:20notre correspondant permanent à New York.
00:23Bonjour Morin et merci d'être là.
00:24Bonjour.
00:25Une première question sur l'ambiance déjà, l'ambiance sur place.
00:29Est-ce que la campagne présidentielle est déjà bien lancée
00:32dans les conversations et dans les esprits des Américains ?
00:36Ça c'est certain.
00:36Elle a commencé sur les chapeaux de roue dans les conversations.
00:39Il n'y a pas un foyer aux États-Unis où on ne parle pas des problèmes
00:43de Joe Biden et de Donald Trump, les deux candidats présomptuifs pour la campagne,
00:47puisque bien évidemment, il faut attendre les deux conventions nationales cet été
00:51pour avoir la confirmation que les deux candidats seront investis.
00:54Qui sait, peut-être une surprise de dernière minute.
00:56Mais oui, tout le monde en parle.
00:57Tout le monde parle des problèmes très différents de chacun des deux candidats.
01:00Par contre, sur le terrain, on peut dire que la campagne n'a pas vraiment commencé,
01:04puisqu'on est sortis de primaires un petit peu bâclées.
01:07Biden et Trump sont sortis assez rapidement vainqueurs
01:09de cette épreuve de l'hiver et du début du printemps.
01:13Les meetings n'ont pas encore vraiment commencé.
01:15Donald Trump n'a pas pu en faire beaucoup
01:17parce qu'il était quand même coincé par un procès au pénal à New York.
01:21Il n'avait pas le droit de partir faire campagne,
01:23ou plutôt sauf les mercredis et les week-ends.
01:26Donc, il était très fâché à cause de ça.
01:27Et on sait très bien que ça va s'emballer
01:30à partir du moment où l'automne va commencer.
01:32Le vrai combat électoral commence à partir de septembre.
01:38Et c'est toujours comme ça tous les quatre ans.
01:40Mais bien évidemment, la guerre entre les deux camps est déjà là.
01:44Ce match entre Biden et Trump a en tout cas des airs de déjà vu.
01:47C'est avant tout le symbole aussi d'un manque de renouvellement
01:50de la classe politique américaine,
01:52surtout vu leur âge respectif, 81 ans pour Joe Biden et 78 pour Trump.
01:58C'est ça. Joe Biden aura 82 ans s'il est réélu à son poste à la Maison-Blanche.
02:03On parle beaucoup de gérontocratie.
02:05Jamais dans l'histoire des États-Unis, depuis George Washington,
02:08il n'y avait eu deux candidats, même un.
02:10Jamais il n'y avait eu deux candidats, au pluriel, aussi âgés,
02:15brigant la présidence des États-Unis.
02:18Tout le monde est un petit peu choqué.
02:19C'est peut-être la question qui revient le plus des deux côtés de l'Atlantique.
02:22Comment ça se fait ? Comment en est-on arrivé là ?
02:25Où sont les forces vives du Parti démocrate et du Parti républicain ?
02:28Elles existent, mais ils n'ont pas voix au chapitre,
02:32puisque Donald Trump et Joe Biden, chacun à leur manière,
02:34avec des styles très différents, ont verrouillé l'organisation interne
02:38de leur propre parti.
02:40Et justement, on revient souvent sur l'âge de Biden.
02:43Vous l'avez dit, je parle de Biden ici, puisqu'on l'a vu tomber plusieurs fois,
02:48tenir des discours parfois soudainement incohérents
02:50ou encore, récemment, frisés complètement.
02:53Est-ce que le camp démocrate doit s'inquiéter de son état physique et mental ?
02:58Oui, le camp démocrate est en panique mode depuis pas mal de mois.
03:02Tout le monde sait très bien que l'apparence de Biden est un vrai problème.
03:06L'âge du capitaine est évoqué dans toutes les conversations.
03:10C'est ce qu'on a dit juste avant.
03:12Les Américains s'inquiètent, les démocrates sont très inquiets.
03:14Ils se rendent bien compte que leur champion est amoindri,
03:17pour ne pas dire, voilà, un peu sénile.
03:20C'est ce que les gens croient ou redoutent quand ils sont démocrates.
03:23Les Républicains se réjouissent, ils se disent que c'est le meilleur moyen de le battre.
03:26Il est l'ombre de lui-même, il est très vieux, il devrait être en maison de retraite.
03:30Toutes les images semblent le montrer.
03:32Ensuite, la réalité est différente.
03:35Pourquoi Biden est-il dans cet état ?
03:37Je ne sais pas si on peut en parler là, mais Biden est un stacanoviste,
03:40c'est un bourreau de travail.
03:42Et une des raisons pour lesquelles il est dans un tel état devant les caméras,
03:45c'est qu'il ne s'épargne pas.
03:47Il travaille 12 heures par jour, il fait des voyages au long cours.
03:50Il est tout juste de retour d'Europe.
03:52Et quand il revient, quand il descend d'Air Force One
03:55et qu'il va directement à un gala à Hollywood,
03:57où il retrouve Barack Obama ou Bill Clinton, il est épuisé.
04:01Et tout d'un coup, il frise sur scène et il faut l'escorter, il faut le raccompagner,
04:04parce que peut-être qu'il faudrait qu'il dorme un petit peu plus.
04:08Peut-être, oui, effectivement.
04:09Au-delà de sa santé, Joe Biden semble être en tout cas en moins bonne posture qu'en 2020.
04:15Est-ce qu'il a déçu les électeurs démocrates ? Et si oui, pour quelles raisons ?
04:19C'est vraiment une question difficile.
04:21Le bilan de Biden est très positif.
04:23Il a relancé l'économie.
04:25Il faut se rappeler que l'Amérique était en récession,
04:27accentuée au sortir de la pandémie de Covid-19.
04:31Biden a réussi, malgré un congrès hostile,
04:35ou du moins une chambre des représentants qui avait basculé dans l'opposition,
04:39il a réussi à faire passer des lois extrêmement ambitieuses en termes d'infrastructures
04:43pour relancer la croissance avec des budgets très importants.
04:47Il a réussi à faire voter certaines lois dans un cadre bipartisan,
04:52ce que l'on pensait ne plus jamais pouvoir se produire
04:55dans le cadre de la politique américaine actuelle.
04:57Et il a également réussi à insuffler un peu d'espoir à certaines catégories de la population.
05:04Il a notamment été élu par les Afro-Américains,
05:07qui étaient heureux de voir revenir Biden.
05:09Alors pourquoi cette déception ? Pourquoi cette désillusion ?
05:12Les experts s'interrogent, c'est presque irrationnel.
05:15Presque irrationnel parce que quand on parle aux Américains,
05:18quand on leur demande ce qu'ils pensent, les réponses sont très surprenantes.
05:22Des sondages disent que deux personnes sur trois interrogées
05:25pensent que l'Amérique est en récession, alors que l'Amérique est en plein boom.
05:28Elle est même en légère surchauffe avec des inquiétudes
05:31pour une éventuelle dégringolade d'ici quelques mois.
05:34C'est une nouvelle inquiétude de la part des économistes.
05:36Mais Biden a réussi son coup, mais personne n'y croit.
05:39Parce que les prix de l'essence à la pompe sont encore trop élevés,
05:43dans la perception générale, dans l'opinion.
05:46Pourquoi on en est là ? Pourquoi les Américains n'arrivent pas à acheter une maison ?
05:48Il y a une crise immobilière très importante.
05:50Donc ça plombe le bilan de Joe Biden, pourtant très positif.
05:54Et donc ça pose une question lancinante.
05:58Qu'est-ce qui se passe avec la communication de la campagne Biden ?
06:00Comment ils peinent à transformer l'essai, à montrer à leurs compatriotes
06:05que Joe Biden peut se targuer d'un bilan assez brillant ?
06:10Mais ça ne suffira pas.
06:10Est-ce qu'il y a un problème aussi peut-être lié à la désinformation
06:14et à la campagne assez agressive que mène Trump vis-à-vis de Biden ?
06:18Peut-être que ces informations sur l'état économique plutôt bon
06:22passent assez mal vis-à-vis de la population ?
06:25C'est en partie lié à la campagne très hostile de l'équipe Trump,
06:30qui se lâche sur l'apparence de Joe Biden, sur tous ses échecs supposés,
06:34sur ce pays qui partirait à volo, qui serait en pleine déchéance morale,
06:39physique, économique, tout ce qu'on peut imaginer.
06:41Évidemment, l'objectif, c'est de noircir le tableau au maximum.
06:44Mais c'est aussi et surtout une forme de médiocrité du côté dans le camp Biden.
06:48On se demande à quoi servent les experts en communication qui travaillent autour de lui.
06:53C'est probablement quelqu'un avec lequel il est très difficile de travailler,
06:55puisque c'est un très fort caractère.
06:57Il a le Irish blood.
06:59C'est vraiment quelqu'un qui ne s'en laisse pas compter
07:01et qui prend ses propres décisions, même un peu trop.
07:04Et puis, c'est un mauvais communicant.
07:06Il n'est pas bon pour faire passer des messages.
07:08Il n'est pas bon pour convaincre de son bilan.
07:11Il n'est pas Barack Obama.
07:13Côté républicain, c'est le comeback de Donald Trump qui sera de nouveau candidat.
07:18Trump qui sort tout juste, comme vous l'avez dit, d'un procès.
07:21Est-ce qu'il en sort plutôt affaibli ou renforcé ?
07:25On peut dire les deux.
07:26Il sort renforcé dans son camp.
07:29Ceux qui votent pour lui, le peuple MAGA,
07:31Make America Great Again, les casquettes rouges,
07:34sont vent debout pour leur champion.
07:37Ils sont outrés de ce qu'ils considèrent comme une chasse aux sorcières,
07:39comme une persécution politique du candidat républicain à la présidentielle 2024.
07:45Et donc, on peut penser que Donald Trump fera le plein des voix
07:50sur l'aile droite du parti républicain.
07:52Ça ne fait pas gagner une élection.
07:54Mais tous ceux qui entretiennent une adoration de Donald Trump
07:59depuis maintenant presque dix ans seront présents dans les urnes le 5 novembre.
08:03Ça, c'est sûr.
08:05Est-ce que ça a élargi la base électorale de Donald Trump en vue du 5 novembre ?
08:10Ça, ce n'est pas sûr du tout.
08:11Les sondages laissent penser que 5 à 10% des sympathisants républicains conservateurs
08:18ne sont pas très heureux que Donald Trump ait été condamné au pénal.
08:24C'est quelque chose qui les fait réfléchir.
08:26C'est une marge, peut-être pas aussi importante que ce que les sondages laissent dire.
08:29Peut-être qu'on sera en dessous des 5% d'électeurs tentés non pas d'aller voter Biden.
08:34Jamais ils basculeront dans un autre camp.
08:36Par contre, ils s'abstiendront.
08:38Donc, est-ce que Trump va perdre des voix en novembre à cause de sa condamnation ?
08:41Oui, c'est possible.
08:43Maintenant, Trump a gagné sur un autre tableau.
08:46À cause de ces déboires judiciaires, les caisses étaient vides.
08:50Des centaines de millions de dollars ont été consacrés aux frais d'avocat
08:54pour les quatre procès dans lesquels il était engagé.
08:57Sept au total, mais il y en a plusieurs qui sont en souffrance.
09:00Et il y a eu un engouement extraordinaire du petit peuple de Trump.
09:06Les millions affluent dans les caisses.
09:08Ce sont des donations très modestes, comme en 2020, comme en 2016.
09:12C'est la force du mouvement trumpiste.
09:14Les gens sont prêts à verser le bol pour leurs champions.
09:17Et donc, les caisses se remplissent de nouveau.
09:19Et le camp Trump est en train de combler le déficit qu'ils avaient
09:23par rapport au camp démocrate qui, lui, a beaucoup d'argent.
09:27Si Trump remporte cette élection,
09:29est-ce que ça pourrait avoir des incidences majeures sur certaines affaires internationales
09:33comme la situation à Gaza ou la guerre en Ukraine ?
09:36Est-ce qu'on ne doit pas minimiser sa potentielle réélection ?
09:41La crainte existe que la réélection de Trump jette une ombre très sombre
09:46sur plusieurs crises internationales actuelles.
09:50Tout le monde, évidemment, a le regard tourné vers l'Ukraine.
09:52Trump a très souvent menacé l'Ukraine,
09:54a souvent dit que c'était l'Ukraine qui était responsable de cette situation.
09:57On se souvient de ses amitiés coupables avec Vladimir Poutine pendant son premier mandat.
10:02Évidemment, la Chine, Taïwan, est-ce que Trump serait un président faible,
10:06un président isolationniste qui continue de faire refluer l'Amérique
10:11sur la scène internationale ?
10:12C'est ce que volent ses supporters.
10:13Le peuple de Trump est quintessentiellement isolationniste.
10:18C'est l'Amérique d'abord, Amérique first.
10:20On se souvient du mouvement dans les années 40 face à Roosevelt,
10:23avec Charles Lindbergh qui était le port étendard de ce mouvement à l'époque
10:31et qui voulait empêcher l'entrée de l'Amérique dans la Deuxième Guerre mondiale.
10:34Ça, c'est la mentalité du peuple de Trump.
10:37Ça, ce sont les ultraconservateurs américains.
10:39Maintenant, ce qui est très intéressant, c'est que Donald Trump lui-même n'est pas un idéologue.
10:44C'est un transactionnel.
10:46Ce qui veut dire qu'il ne suivra que son propre intérêt.
10:49Et si son propre intérêt lui commande non pas de condamner l'Ukraine,
10:54de l'achever en stoppant les livraisons d'armes,
10:56mais au contraire de soutenir l'Ukraine, il le fera.
10:59Pourquoi ?
11:00Parce qu'il suffira que des personnes influentes auprès de lui
11:04lui fassent passer le message que ça serait extrêmement dommageable pour lui,
11:09pour sa présidence, pour son mandat, d'être le président qui a laissé mourir l'Ukraine.
11:13Qui a laissé la Russie gratter des territoires,
11:17reprendre avec sa soif de conquête impérialiste dans l'Est de l'Europe.
11:24Ça, Trump y est sensible.
11:26Le président polonais a réussi à enfoncer un coin quand il était en février à New York.
11:30Il a eu un dîner avec Trump et deux heures plus tard,
11:32Trump tweetait sur son réseau social que évidemment non,
11:37il n'allait pas laisser tomber l'Ukraine.
11:38À condition que les pays de l'OTAN finissent par financer leurs dépenses militaires
11:44à hauteur de 2% de leurs PIB.
11:46Donc finalement, tout est possible avec Donald Trump.
11:48Le pire et le meilleur.
11:50Et il est par exemple aussi extrêmement hostile à la Chine.
11:53Donc il est probable qu'un président Trump 2.0 soutiendrait Taïwan.
11:57Mais en même temps, encore faut-il que Taïwan joue face à une génuflexion,
12:02prête allégeance au président Trump, à ce nouveau roi soleil à Washington.
12:08On est en tout cas aux États-Unis, dans une Amérique plus polarisée que jamais.
12:13Vous l'avez évoqué notamment avec le peuple de Trump qui est vent debout pour son candidat.
12:18En fonction des résultats, est-ce qu'on peut craindre que l'équilibre démocratique américain,
12:22déjà fragile, soit menacé ?
12:26C'est en cela que Trump est un apprenti sorcier.
12:28Avec ce qui s'est passé en 2021, l'assaut du 6 janvier,
12:32on se rend compte qu'une partie de l'Amérique a déjà basculé,
12:34a déjà, peut-être pas oublié, mais a amenuisé,
12:39a réduit l'importance de ce qui s'est passé le 6 janvier.
12:42Alors que tous les politologues savent très bien
12:45que la démocratie américaine a été endommagée ce jour-là.
12:48Et beaucoup de gens réalisent que les institutions américaines sont fragiles, très fragiles.
12:55Et qu'il suffirait d'un tyran, d'un apprenti sorcier de retour à la Maison-Blanche
13:00pour achever peut-être la République américaine sous la forme telle qu'on la connaît à l'heure actuelle.
13:05Et Trump, évidemment, n'a aucun état d'âme,
13:09du moment qu'il peut créer un pouvoir absolu.
13:12Il a souvent fait état de son admiration pour des despotes
13:18tels que Kim Jong-un ou Vladimir Poutine,
13:20qui sont capables de mettre un pays sous coupe réglée.
13:25C'est malheureusement ce qui pourrait se produire
13:28s'il devenait président des États-Unis.
13:31Il n'y a pas que Joe Biden qui est vieux, il y a aussi Donald Trump.
13:33Il a 78 ans, il sera donc octogénaire dans un second mandat.
13:38Et ça lui arrive lui aussi de dire des bêtises,
13:41de perdre un petit peu pied quand les prompteurs,
13:45durant ses speeches, tombent en panne.
13:49Et il se met à déblatérer, à raconter un petit peu n'importe quoi.
13:52Donc ça aussi, les gens en sont conscients.
13:53Donald Trump n'est pas non plus un perdreau de l'année.
13:57Ce n'est pas un jeune lapin, c'est un vieux monsieur
14:00qui a des petits problèmes intellectuels lui aussi.
14:02Et au contraire, si Joe Biden l'emporte,
14:04est-ce qu'on peut craindre une surréaction des électeurs de Donald Trump,
14:09comme ce qui a suivi 2020 ?
14:12C'est probablement la plus grande menace qui pèse sur l'Amérique à l'heure actuelle.
14:16À supposer que Joe Biden soit réélu le 5 novembre,
14:19il ne faut pas oublier que beaucoup de républicains dans le siège de Trump
14:22contestent la victoire de Joe Biden en 2020.
14:25Beaucoup d'entre eux, micro-trottoirs,
14:27interrogés par les chaînes de télévision américaines,
14:30suivant leurs champions, annoncent déjà
14:33que si jamais Joe Biden gagne officiellement l'élection 2024,
14:38ils ne reconnaîtront pas ce président et sont prêts à descendre dans la rue,
14:43prendre les armes, ils suivront Donald Trump.
14:45Si Donald Trump joue une guérilla encore plus sauvage,
14:50encore plus dangereuse qu'en 2020,
14:53qui sait où cette crise va emmener l'Amérique ?
14:55On sera devant une crise constitutionnelle majeure
14:58où un candidat défait conteste l'élection du candidat vainqueur
15:02et appelle ses partisans à prendre les armes, à s'insurger.
15:06C'est un immense point d'interrogation autour de la future investiture
15:10du futur 47e président des États-Unis le 20 janvier 2025.
15:16On suivra tout ça de très près avec vous sur Place Morin.
15:19Merci beaucoup pour ces réflexions et ces explications.
15:23Merci à notre réalisateur Luca Allou.
15:26Vous pouvez retrouver d'autres vidéos sur le site du Soir,
15:29sur notre application et si vous en voulez encore plus,
15:31nous avons aussi des podcasts qui sont disponibles
15:34sur toutes les plateformes de streaming audio.
15:36Merci et à bientôt.

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