De son école primaire jusqu'à son licenciement de France Inter en passant par la présentation de son livre à Paris, on a suivi Guillaume Meurice à Jussey, là où "tout a commencé", pour en apprendre plus sur ses origines et les raisons de son irrévérence.
Son livre "Dans l'oreille du cyclone" est paru aux éditions du Seuil.
Son livre "Dans l'oreille du cyclone" est paru aux éditions du Seuil.
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00:00Guillaume Meurice qui traîne dans les rues de Jussé, je comprends même pas.
00:03Prépare un sale coup.
00:04Nous sommes en Haute-Saône, au cœur du village de Jussé.
00:09J'ai quand même dit, une sorte de nazi sans prépuce.
00:13Nous n'est responsable de rien.
00:14Ah lâche !
00:15Enquête, investigation, la face sombre de Guillaume Meurice.
00:24Donc là, c'est la route qui mène direct à Jussé.
00:27Grandis ici, j'ai grandi au milieu de la campagne,
00:30au milieu de la Haute-Saône, où il y a des tracteurs.
00:33Et ça me fait bien plaisir d'y revenir.
00:34Regarde, j'ai le sourire.
00:35C'est vrai en plus, je suis content.
00:42Là, on va avoir sur la droite, l'hôtissement des Grands Sillons.
00:44On a passé beaucoup de temps.
00:46Et alors, notre jeu favori,
00:48c'était de prendre un appareil photo avec flash
00:52et de flasher les bagnoles
00:53en leur faisant croire que c'était un radar.
00:56Et un jour, on a flashé les flics.
00:59Voilà ce qu'on faisait de notre jeunesse.
01:10Il y a Guillaume Meurice qui traîne dans la rue de Jussé,
01:12je ne comprends même pas.
01:12Prépare un sale coup.
01:14Guillaume Meurice ?
01:15Ouais.
01:15Ah tiens, c'est beau !
01:18Salut !
01:19Madame Clave !
01:20Je te reconnais, je te reconnais.
01:22Prof de bio.
01:24Salut.
01:25Ah, je trouve ça trop drôle.
01:27Le papa.
01:28Il va bien.
01:29Il va bien ?
01:29Tout le monde va bien.
01:30Je ne lui ai pas téléphoné.
01:31Tout le monde m'en parle des noms de mon père.
01:32Qu'est-ce qu'il avait de particulier celui-ci ?
01:34Père Meurice, c'était quelque chose.
01:36Ouais.
01:37Mais il racontait des conneries un peu ou pas ?
01:38Oh, toujours ?
01:39Ouais.
01:41Il y avait à l'époque la maison de la presse.
01:43Mon père, évidemment très écolo de gauche, tendance libertaire.
01:47Il est toujours à vouloir discuter avec les gens,
01:50à essayer de comprendre leurs opinions.
01:53Ça, j'ai quand même pas mal gardé sa nuit.
01:55Et ça donnait des discussions interminables dans le magasin.
01:57Des fois, le magasin, il devait fermer à 7h du soir.
02:00À 8h30, il y a encore trois personnes qui étaient en train de tailler la bavette.
02:04Mais ça se bataillait à coups d'arguments, de blagues, de vannes, de réparties.
02:09Et puis, moi, je traînais là-dedans.
02:10C'est une bonne formation.
02:17Attention, parce que là, on va arriver à la fameuse maison de la presse,
02:20tenue par Jean-Michel et Solange Meurice.
02:23Oh la vache.
02:23Ça me paraissait grand.
02:25Mais c'est parce que j'étais petit.
02:27Donc, mes parents étaient là.
02:28Moi, j'habitais au premier...
02:29Enfin, ma chambre était au premier étage.
02:31La chambre de ma sœur, au deuxième.
02:34Et là, ça a déménagé en face parce que ça s'est agrandi.
02:38Contrôle de l'URSAF ?
02:39Oh putain.
02:42Vous sortez les factures ?
02:44Attention, je suis suivi par Élise Lucet.
02:45Sur Guillaume Meurice, les origines.
02:47D'où vient-il ?
02:48Oh putain, d'où vient-il ?
02:49On va voir.
02:50Nous, on n'est responsable de rien.
02:53On décline toute responsabilité.
02:55Comment vas-tu ?
02:56Bon, écoute, ça va.
02:57Moi, je fais des petites polémiques.
02:58Ah oui ?
02:59Tu as suivi un peu ?
02:59Je l'ai un peu suivi, oui.
03:01C'est marrant, non ?
03:05Une blague qui n'a pas été appréciée à sa juste valeur, j'ai l'impression.
03:07Une blague sur le prétendu prépuce de Benjamin Dettagiaou.
03:12En plus, ça a été assez...
03:13Bon, après, ils sont malhonnêtes intellectuellement, ça, on le savait.
03:15Mais j'ai quand même dit, une sorte de nazi sans prépuce.
03:20Ah ah !
03:21Je garde ça pour le tribunal.
03:22Pour dire, attendez, je n'ai pas dit nazi sans prépuce.
03:24Ça circule surtout sur les réseaux sociaux.
03:25Oui, sur les réseaux sociaux.
03:26Et puis, les gens sont vraiment détachés de tout ça.
03:29Moi, c'est ce que je leur disais à Radio France.
03:30Je leur ai dit, dans la vraie France, les gens n'ont rien à branler.
03:34Non.
03:34Vraiment, je pense qu'à Jussé, les gens ne s'en foutent pas trop.
03:36La politique n'intéresse plus que les politiciens.
03:38Oui.
03:39Quand je me faisais chier chez moi, dans ma chambre, en haut,
03:44ma mère me disait, regarde, tu as plein de revues.
03:46Tu prends ce que tu veux, tu lis, tu remontes dans ta chambre.
03:49Dans ma maison de la presse, tu as quand même « Sanglier passion »,
03:53« Chasse », « Connaissance de la chasse », « Grand gibier », voilà.
03:57Non, mais sérieux.
03:57Bravo, Juliette.
03:58Non, non, je l'ai encore.
03:59C'est Juliette dans « Sanglier passion ».
04:06Je crois que je garde d'ici le fait de ne pas juger les gens sur ce qu'ils disent
04:12et d'essayer de comprendre pourquoi ils disent ça.
04:14Pourquoi quelqu'un va dire, je ne sais rien, le problème, c'est l'islam ?
04:17D'où ça lui vient ? Il ne l'a pas inventé tout seul.
04:20Clairement, le problème, ce n'est pas l'islam.
04:21Et pourtant, le vote Rassemblement National, il est icartone.
04:25Donc il y a quand même quelque chose à creuser,
04:26au lieu de dire, ces gens-là sont méchants, ces gens-là pensent mal.
04:29Et c'est assez marrant de questionner les biais des autres et ses propres biais.
04:33Et ça, on ne peut le faire qu'en discutant.
04:35Parait-il, c'est ce qu'on appelle le vivre ensemble,
04:36mais je ne sais pas si ça veut encore dire quelque chose.
04:43Ah, l'école primaire.
04:46Incroyable.
04:49Ouais, CE1, là, je commence un CE1.
04:51Tiens, il y a le couvercle, on va aller voir.
04:52Ah, mais attends, elle est surtout désaffectée.
04:57Comme un symbole du temps qui passe,
05:01des origines qui s'effacent.
05:04Je me souviens qu'en maternelle, j'ai des flashes comme ça qui me reviennent.
05:06Mais de moi qui cours dans la salle en glissant sur le parquet.
05:10Enfin, faire n'importe quoi, n'importe quoi.
05:14Mais je faisais bien marrer mes camarades et ça me rendait heureux.
05:17Des fois, sur mes bulletins scolaires, il y a marqué clown de la classe
05:21et je trouvais ça stylé.
05:22Alors que pour les profs, ce n'était pas du tout le cas.
05:24Ils mettaient ça comme une critique.
05:26Moi, j'étais là, c'est pas mal, ça, j'aime bien.
05:28Donc voilà, comment ça a commencé
05:31et comment peut-être ça va finir.
05:39Regardez-moi, il est magnifique.
05:41Le Bicnic.
05:42On nous a dit de tabler comme ça.
05:44On revient de chez Mignard.
05:45Ah, c'est Alexandre.
05:47C'est un copain.
05:48Ça va ?
05:49Mais ouais.
05:50Bon alors, comment tu vas ?
05:51Quoi de neuf ?
05:52Ça va, ça va, t'es un belle fille.
05:53Tu vois, t'as du bol parce que dans 15 jours, 3 semaines maxi,
05:55je l'ai ménagé définitivement.
05:56On m'a dit ? Dans le sud, ouais.
05:59Putain, c'était là, quoi.
06:01Voilà.
06:01Mais alors, qu'est-ce qu'on se disait pendant des plombes ?
06:04Rien.
06:04Mais franchement, mais...
06:06Comme d'habitude.
06:06Mais ouais.
06:08Ça, c'était quand même la bonne époque.
06:10Mais c'est vrai qu'on se marrait un peu.
06:11Ah ouais.
06:12Notre plus grand délit, je crois que c'était au Grand Sillon
06:15quand on allait chez le docteur Millot et qu'on branchait notre poste
06:17sur la prise extérieure.
06:19Non, on avait aussi foutu de l'huile de vilange dans les fleurs du voisin.
06:22Et on a d'abord testé sur un tuyau de chez Barreau.
06:25Le truc, en 15 jours, il était cramé.
06:28Du coup, on a dit, c'est bon, le mélange, on le recommence.
06:31On les a mis dans les fleurs du voisin, du bouif.
06:32Elles n'ont jamais été aussi belles.
06:37On n'était pas malheureux.
06:38Mais après, je pense que certains d'entre nous
06:41pourraient peut-être tourner autrement.
06:42Oui, c'est ça, ouais.
06:43Ouais, ouais, il y a quand même toute une partie ennui,
06:46donc alcool, donc drogue, donc...
06:48Ouais, c'est ça, ouais.
06:49Non, mais ce qui est l'hommage, c'est ça,
06:50c'est qu'il fallait, pour devenir adulte, il fallait se barrer.
06:52Je crois que c'est l'adolescence de pas mal de gamins
06:56de notre âge dans plein de villages.
06:59Et c'est vrai qu'on n'en parle jamais.
07:00Non.
07:01Il n'y a pas de ça à la télé.
07:03C'est-à-dire, quand il y a eu les Gilets jaunes,
07:04tout le monde s'est demandé d'où sortaient tous ces gens.
07:06Ben, c'est la France, quoi.
07:08Ben oui, c'est nous.
07:09En Chine, machin, tu vois.
07:10Mais à Paris, ils étaient là.
07:11Ah bon, mais pourquoi ils ne sont pas contents, les gens ?
07:14Qu'est-ce qui se passe, alors ?
07:24L'arrivée à Paris, c'était, je me souviens,
07:27ouais, comme un champ des possibles incroyable.
07:30Bon, la barrière, c'est quand même l'argent.
07:32Tu t'en rends compte assez rapidement.
07:34Le seul truc que je connaissais, c'était le cours Florent,
07:36parce que j'entendais dans les interviews,
07:37oh, j'ai fait le cours Florent.
07:39Toc, toc, le cours Florent.
07:40Bon, ben, c'est un chèque.
07:41C'était 300 balles par mois, à l'époque.
07:44Et donc, je faisais les petits boulots
07:45pour payer les cours le soir, classique.
07:48Je n'ai pas souvenir d'avoir galéré.
07:50Mais à mon avis, c'est lié au fait
07:51que je n'ai pas d'objectif et pas d'ambition.
07:54Donc, quelque part, je ne peux ni réussir, ni échouer.
08:00J'ai une vision assez égalitaire et égalitariste de l'humanité.
08:05Et j'ai du mal à comprendre les rapports de domination.
08:07Je ne comprends pas comment quelqu'un peut se considérer
08:09comme au-dessus d'un autre.
08:11Et en dessous, pareil, de la même manière.
08:13Et je trouve que l'humour, ça sert pas mal à désacraliser tout ça
08:16et à faire descendre les gens de leur piédestal.
08:18Moi, je comprends ça comme ça.
08:19Je comprends ça comme un outil qui est fait pour se rappeler
08:24qu'on est tous embarqués dans une espèce d'aventure chelou
08:30qui s'appelle l'humanité,
08:32avec des congénères dont on ne comprend pas toujours
08:35les tenants et les aboutissants,
08:37avec des structures sociales qui nous paraissent naturelles,
08:39genre le capitalisme, alors qu'elles ne le sont pas du tout,
08:42que c'est juste des constructions.
08:43Et c'est amusant, avec l'humour, de déconstruire ça.
08:46Ça permet souvent de pointer des situations absurdes,
08:48d'appuyer dessus.
08:49Moi, je fais ça à longueur de chronique.
08:56Au revoir, je sais.
08:58À bientôt.
09:00Je vais pisser, mais j'ai un micro-conbini,
09:01donc nous sommes au lieu-dit
09:04pour cette séance de dédicaces qui s'annonce mémorable.
09:07Juliette Tarnot à la présentation.
09:09Ça va être beau.
09:10Alors déjà, il faut savoir qu'on vient de m'offrir un bracelet palestine
09:13marqué Prépuce.
09:15Déjà, dans un panier, je pense que c'est quand même important de…
09:18Mais tu t'es caché dans le rideau.
09:19Ça y est, tu nous saoules.
09:20Je vais voir le signe.
09:21C'est un signe.
09:22C'est un signe.
09:23C'est un signe.
09:24C'est un signe.
09:25C'est un signe.
09:26C'est un signe.
09:27C'est un signe.
09:29Merci d'être venus, les gens.
09:32Putain, mais il y a du monde.
09:35Ouais, merci beaucoup.
09:39Merci d'être venus.
09:41C'est le lancement du livre.
09:43Ça ressemble à un journal de bord sur trois semaines
09:46entre le 30 octobre et le 21 novembre 2023,
09:51suite à une blague que vous avez tous déjà entendue.
09:54Si vous êtes ici ou alors vous vous êtes perdus.
09:59Pour moi, c'est assez fictionnel.
10:01Ça concerne deux arrondissements de Paris et les réseaux sociaux.
10:03Ce qui s'est passé avec moi, on le voit,
10:05Aya Nakamura, qu'est-ce qui se passe ?
10:08C'est les fachos qui disent qu'il y a un problème.
10:10Alors après, il y a du commentaire.
10:11Est-ce qu'il y a vraiment un problème ?
10:12Mais après, ça déborde de ces news
10:14et de la fachosphère sur les réseaux sociaux
10:16pour aller sur BFM, pour aller à l'Assemblée.
10:18Pourquoi je ne l'ai pas mal vécu ?
10:20C'est parce qu'il n'y avait pas tellement de raisons de mal le vivre.
10:22À part les menaces de mort.
10:24Mais ça non plus, c'est pas sérieux.
10:26Sur Twitter, c'est...
10:28Et là, un mec passe derrière et m'assassine.
10:30Ce serait vraiment trop cool.
10:31Non, évidemment que ça ne serait pas cool.
10:33Mais moi, je n'ai pas de distance en fait.
10:34Ah pardon, pardon.
10:36Non, mais si on parle de liberté d'expression,
10:38elle n'est forcément pas totale,
10:39puisqu'elle est régie par des lois.
10:41On n'a pas le droit d'insulter quelqu'un dans la rue
10:44ou de proclérer des paroles racistes.
10:47C'est normal et c'est bien.
10:49Je trouve ça bien.
10:50Il faut rappeler que les deux plaintes qui sont contre moi,
10:52c'est injure publique et provocation à la haine raciale.
10:55Et si on reste vraiment dans le droit, injure publique,
10:58il faut que ce soit la personne injuriée qui porte plainte.
11:00Il aurait fallu que ce soit Netanyahou.
11:02Et provocation à la haine raciale,
11:07il aurait fallu que je dise les juifs patati patata.
11:09Ce que, évidemment, je n'ai pas dit,
11:10puisque je ne le pense pas.
11:11Donc si on reste vraiment purement dans le droit,
11:14ça aurait dû s'arrêter là.
11:16Je ne sais pas si c'est déjà arrivé dans l'histoire de l'humour français
11:20qu'un humoriste se retrouve à expliquer une blague face à deux flics.
11:23Parce que tu ne vas pas me faire croire
11:24que les deux officiers de police judiciaire,
11:25ils étaient là.
11:26Putain, on est sur une grosse enquête, Tony.
11:28On l'a enfin chopé, le gars.
11:31Non, c'était ridicule.
11:32C'est arrivé là.
11:33Est-ce qu'on peut arrêter la pièce de théâtre, s'il vous plaît ?
11:36Mais ils étaient obligés de faire leur taf,
11:38donc de poser les questions qu'on leur avait dit de poser.
11:40Le nazi absolu et Jean-Passé, les meilleurs, si vous voulez,
11:43on en parlera tout à l'heure.
11:44Et moi, j'étais obligé d'être là.
11:46Mais ça reste quand même fou, oui.
11:48Évidemment que ça reste quand même fou d'être à cet endroit-là.
11:50Apparemment, c'est pour les criminels, quoi.
11:54On jette des livres ?
11:56Un mémoire sur moi ?
11:58Mais c'est elle qu'il faut interviewer.
12:00Ah, c'est bon, tu l'as, ça ?
12:02Ben, commence pas à le lire, parce qu'après, tu vas te spoiler.
12:12Comment tu vas ?
12:13Ben, ça va.
12:15Ben, comme un chômeur, finalement.
12:17C'est un chômeur.
12:18C'est un chômeur.
12:19C'est un chômeur.
12:20C'est un chômeur.
12:21C'est un chômeur.
12:22Ben, comme un chômeur, finalement.
12:25J'ai été licencié.
12:28Je pense qu'il y a pas mal de gens qui sont au courant, maintenant.
12:30Comme ils n'ont pas grand-chose à me reprocher,
12:32puisque le fait que j'ai réitéré mes propos
12:36n'est pas condamné par la loi,
12:39puisque le procureur a classé les plaintes contre moi sans suite,
12:42ils ont été obligés, quand je dis « ils », donc c'est Radio France,
12:45d'empiler un certain nombre de prétextes un peu vaseux,
12:49de type « manque de loyauté »,
12:51« instrumentalisation de l'antenne à des fins personnelles ».
12:54« Manque de loyauté », c'est-à-dire,
12:56ils m'ont cité des extraits de mon livre
12:59en disant que j'avais démigré la patronne de Radio France,
13:03donc Cébile Veil,
13:04et ils ont cité notamment un passage où je la compare à une CPE.
13:07Mais pour eux, c'était horrible, quoi.
13:08« On est content de vous la comparer à une CPE »,
13:10ça dit beaucoup de ce qu'ils pensent des CPE.
13:13Et « instrumentalisation de l'antenne à des fins personnelles »,
13:15ils ont parlé du fait que j'ai fait ça pour vendre des livres,
13:20alors qu'en fait j'ai jamais parlé de mon bouquin dans mes chroniques,
13:22tout était très flou.
13:24Ils étaient obligés de trouver un stratagème,
13:26c'est celui-là qu'ils ont utilisé.
13:29Ça dit beaucoup de la fragilité du pouvoir,
13:31mais ça dit aussi beaucoup de la brutalité du pouvoir,
13:34notamment quand il se sent en difficulté,
13:36et quand il sait qu'il ne peut pas s'en référer à la loi,
13:38parce qu'en l'occurrence la loi m'avait donné raison,
13:40il trouve d'autres moyens.
13:41Possiblement Radio France perdra au peu d'hommes contre moi
13:44parce qu'ils n'ont pas respecté la loi.
13:46Ce qui est le plus grave dans ce cas-là,
13:48c'est que ce n'est même pas leur pognon.
13:49Donc très cyniquement, ils s'en foutent de perdre de l'argent,
13:51puisque c'est le vôtre.
13:54Ce n'était pas un plan de carrière,
13:55de devenir humoriste au subversif, je ne savais pas.
13:58Je n'avais pas mis ça dans mes objectifs,
14:00je ne savais même pas que j'étais dangereux.
14:02C'est ça qui est intéressant aussi,
14:03c'est qu'ils ont peur des gens comme moi.
14:06Les gens comme moi, on dit juste « s'il vous plaît,
14:08est-ce qu'on pourrait redistribuer les richesses ?
14:10Est-ce qu'on pourrait arrêter de tabasser des meufs en toute impunité ?
14:15Est-ce qu'on pourrait arrêter de foutre en l'air l'écosystème ? »
14:19Et c'est des gens comme moi qui leur font peur.
14:22C'est des bisous-ours, on est des bisous-ours radicalisés.
14:26Bonne punchline.