tutlayt mehdi azi amenagement du tifinagh
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ÉducationTranscription
00:00:00 Parler de l'aménagement de la graphite infinite, c'est parler de l'aménagement général.
00:00:05 Il fait partie de l'aménagement de la langue.
00:00:07 Et comme vous le savez, l'aménagement de la langue a deux aspects complémentaires.
00:00:12 Il y a l'aspect politique et l'aspect structural ou structurel.
00:00:17 L'aspect politique, c'est l'ensemble des décisions à caractère politique, les orientations de l'État par exemple.
00:00:23 Il y a le côté législatif, comment on va appliquer les décisions politiques.
00:00:28 Il y a le domaine de l'enseignement, les lois, comment on va enseigner cette langue,
00:00:33 sa place dans le système éducatif, dans la promotion sociale, dans les concours, etc.
00:00:39 Il y a des lois linguistiques sur l'usage, l'utilisation de la langue.
00:00:43 Vous arrivez par exemple dans un tribunal, quelle est la langue qu'il faut utiliser ?
00:00:47 Au Maroc, depuis 1965, c'est parmi les premiers domaines arabes, c'est seul l'arabe qui est accepté.
00:00:54 Il y a l'aspect technique, c'est quand on prend la langue, il y a l'écriture d'abord, la graphique et l'alphabet, et l'orthographe.
00:01:05 Mais quand on parle d'alphabet, bien sûr il y a le lexique, il y a la grammaire, etc.
00:01:11 Je laisse de côté ces éléments-là.
00:01:13 Quand on parle de la graphique, il y a aussi les deux aspects.
00:01:17 Le choix de la graphique, c'est un choix politique, ce n'est pas un choix technique.
00:01:22 Je vais aborder dans cette communication, en parlant de l'aménagement de Kifinar,
00:01:32 du contexte politique du choix de la graphique Kifinar comme graphique officielle pour noter la langue à l'aisir.
00:01:39 C'était en 2003, normalement c'est le dernier semestre de 2002, mais la décision c'est janvier-février 2003.
00:01:48 Fin janvier, c'est le conseil d'administration de l'ERCAM qui a fait sa proposition, parce qu'il a un pouvoir consultatif.
00:01:58 Et début février, c'est le cabinet royal qui a approuvé la décision, la proposition de l'ERCAM,
00:02:04 et le TAMASIR, le Kifinar est devenu graphique officiel.
00:02:10 Deuxième aspect, c'est l'aspect technique.
00:02:13 Quand on veut amélanger une graphie, il y a 100 étapes à suivre.
00:02:18 Et là, pour l'ERCAM, il ne manque rien, il suffit de voir ce qui se passe dans le monde.
00:02:21 Je vais passer en revue les axes, le choix des graphèmes, l'orientation des graphèmes, l'orientation des structures, etc.
00:02:29 Alors pour le contexte politique du choix de la graphique Kifinar,
00:02:35 on peut rappeler les étapes de l'évolution de la question AMASIR au Maroc.
00:02:44 Il y a au moins quatre étapes.
00:02:47 La première étape s'étend de 1930, parce que c'est là où le problème AMASIR s'est posé au Maroc,
00:02:54 où la question AMASIR s'est posée comme question politique,
00:02:56 avec ce que vous connaissez, ce qu'on appelle le Darier de Berbère.
00:03:00 Le mouvement national a profité de cette occasion pour diaboliser un peu la question AMASIR.
00:03:05 Et ça a duré jusqu'en 1994. Il n'y a aucune réaction officielle pour dire non,
00:03:12 l'AMASIR, ce n'est pas le diable, ce n'est pas un élément de séparation,
00:03:17 c'est un élément qui peut renforcer un peu l'unité nationale.
00:03:21 Mais face à cette diabolisation et cette négation, il y a l'émergence et le renforcement d'un mouvement culturel AMASIR,
00:03:27 comme vous le savez. Et là, bon, ça coïncide malheureusement avec nous,
00:03:33 enfin pour nous ça coïncide avec le Darier de Berbère ou l'interprétation d'un certain Darier de Berbère.
00:03:40 C'est un Darier pourtant au fur et à mesure de l'organisation de la justice quotidienne.
00:03:47 La sécurité de l'État. La sécurité de l'État, l'État était en train de se construire.
00:03:54 Donc tout élément qui sort un peu de l'hémorragie centrale est pervers pour l'État central,
00:04:00 donc il essaye de faire la règle. Il y a le mouvement panarabiste qui était très fort à l'époque
00:04:06 et personne ne pouvait réagir face à ce mouvement-là. Et pourtant le mouvement culturel AMASIR a réussi
00:04:11 en utilisant un langage vague, du type culture populaire, la reconnaissance des cultures et des langues populaires, etc.
00:04:19 Et d'ailleurs toutes les associations nées au fond et à cette époque ne portaient pas l'étiquette Berbère ou AMASIR.
00:04:27 C'était des appellations vagues, de type l'AMREC, Association Marocaine de Recherche et d'Échange Culturel,
00:04:35 la nouvelle Association pour les Arts et pour jamais Berbère.
00:04:40 A partir des années 70, 1994, c'est là où on assiste à un changement d'attitude, un changement de politique.
00:04:50 La deuxième étape c'est la reconnaissance symbolique. C'est 94. Pourquoi 94 ?
00:04:57 C'est là où Hassad II, à l'époque, le roi d'Irmaque, avait fait un speech officiel sur l'intérêt des dialectes.
00:05:06 Il n'a pas nommé l'AMASIR, il n'a pas nommé le Berbère. Il a dit que le débat actuel porte sur l'intérêt des dialectes,
00:05:14 les dialectes font partie de notre patrimoine, ils font s'y intéresser.
00:05:18 On peut même les enseigner pendant les deux premières années. On va voir après le résultat de ce type d'orientation.
00:05:26 Mais il y avait beaucoup de résistance de la part des gouvernements pan-arabistes et islamistes.
00:05:32 Tout ce qu'on a réussi à obtenir pendant cette période, c'est un journal dédilisé en AMASIR et une charte nationale d'éducation et de formation en 99.
00:05:45 La charte nationale dit ceci à propos de l'AMASIR. Maîtriser la langue arabe, maîtriser les langues étrangères et s'ouvrir sur l'AMASIR.
00:05:58 Comment on va s'ouvrir sur l'AMASIR ? On peut l'utiliser pendant les deux premières années pour s'initier à la langue arabe.
00:06:06 La politique de bilingual education est connue en Amérique du Nord.
00:06:13 Les langues des indigènes, des autochtones, on peut les utiliser pour passer à l'anglais.
00:06:18 Le mouvement AMASIR a continué son action pendant cette période. La troisième étape, c'est la reconnaissance officielle royale.
00:06:30 C'est le roi actuel, Mohammed VI, en 2001, quand il a décidé de reconnaître officiellement l'AMASIR.
00:06:38 Là, ça s'appelle "La langue amazigh", "Al-Durrah al-Amazigh". Cette décision a duré jusqu'en 2011 avec son flou.
00:06:50 Je vais revenir un peu sur ça. Malheureusement, cette reconnaissance officielle n'a pas été accompagnée d'assises juridiques.
00:06:58 Sur le plan législatif, on n'a que le discours du roi, tout simplement.
00:07:03 Il y a la loi sur la création et l'organisation de l'ERCAM, la Cité Royale de la Culture Amazigh, qui a commencé en 2002, fin 2002.
00:07:12 L'enseignement de l'AMASIR, qui a commencé en 2003 au Maroc. La création du Télévision Tamazigh en 2010, janvier 2010.
00:07:22 Les problèmes qui se sont posés au niveau de l'ERCAM, au niveau de l'enseignement et au niveau de la télévision Amazigh ont un caractère juridique, tout simplement.
00:07:32 Par exemple, l'enseignement. Le roi a décidé de reconnaître l'AMASIR. Le ministre de l'Éducation Nationale de l'époque a décidé d'intégrer l'enseignement de l'AMASIR, mais sans créer de poste budgétaire.
00:07:43 On va prendre les enseignants, qui sont au niveau des primaires, qui maîtrisent la langue Amazigh, qui parlent la langue, qui ont l'AMASIR comme langue maternelle.
00:07:52 On va leur faire une petite formation et ils vont se charger de l'enseignement de l'AMASIR.
00:07:57 Seulement, si vous êtes directeur d'une école, sur le plan de la législation scolaire, s'il vous manque un enseignant pour assurer les cours de français ou les cours de l'arabe, juridiquement vous êtes responsable de ça.
00:08:11 Mais s'il vous manque un enseignant pour enseigner l'AMASIR, ce n'est pas la fin du monde parce que juridiquement il n'y a pas d'évaluation de cet enseignement.
00:08:22 Donc les enseignants qu'on a engagés, ils sont formés pour enseigner sur leur diplôme l'arabe et le français, parce que c'est le bilinguisme qui marche.
00:08:32 Donc les directeurs utilisent ces enseignants, même s'ils ont une formation de l'AMASIR, ils assurent le français et l'arabe.
00:08:39 Ce qui fait la généralisation de l'AMASIR n'a pas eu lieu, ni sur le plan vertical, ni sur le plan horizontal.
00:08:46 Sur le plan horizontal, le ministère à l'époque a proposé une généralisation progressive.
00:08:53 Et ce qui était prévu c'est qu'entre 2003 et 2010-2011, toutes les écoles, tous les collèges, tous les lycées et même les universités auront un cours d'AMASIR.
00:09:06 Autrement dit, tous les étudiants et les élèves marocains auront un cours d'information en AMASIR.
00:09:11 2003, 2004, 2005, à partir de 2005 on a commencé à sentir que ça ne va pas.
00:09:16 Et maintenant il y a des écoles qui ont commencé, après ils ont laissé tomber.
00:09:20 L'absence de ce cadre juridique pose un problème, d'où l'orientation du mouvement AMASIR vers le côté juridique.
00:09:29 Et ce qui a donné la quatrième étape, à partir de 2011, c'est la reconnaissance officielle avec la conceptualisation de la langue AMASIR comme deuxième langue officielle
00:09:40 du pays en 2011, mais on attend encore la loi organique pour l'application.
00:09:47 Seulement, je vous rappelle l'article 5 de la nouvelle constitution marocaine.
00:09:52 Et pour les Algériens, ça va vous rappeler la constitution algérienne.
00:09:57 Le défini, l'indéfini.
00:10:00 La langue arabe demeure la langue officielle de l'État.
00:10:08 L'AMASIR devient UNE langue officielle de l'État.
00:10:12 Si vous êtes juriste et que vous allez développer une loi organique, l'arabe à l'avantage, parce que c'est LA langue de l'État.
00:10:20 L'AMASIR est UNE langue. Alors une parmi d'autres.
00:10:24 Comment faire-le ? D'où la difficulté du loi organique maintenant.
00:10:29 Donc le mouvement AMASIR bouge dans tous les sens.
00:10:32 Ils ont peur, le PGD, le parti islamiste au pouvoir, ne peut pas parler de loi organique maintenant,
00:10:39 parce qu'il ne sait pas comment.
00:10:41 S'il prend une décision, en appliquant, en respectant le texte de la constitution, ça va brûler la catastrophe pour ta mesure.
00:10:48 Nous, ce qu'on propose maintenant, au lieu de parler de loi organique, on a besoin juste d'un article.
00:10:54 Donc c'est un article qui va dire, dans toutes les lois linguistiques du pays, de l'État marocain,
00:11:03 là où l'arabe est mentionné comme langue, nous aurons la clause et l'AMASIR.
00:11:10 Et on va régler le problème.
00:11:13 Mais ça va contre la constitution.
00:11:16 Ça veut dire qu'on reconnaît l'égalité.
00:11:19 Or, il n'y a pas d'égalité dans l'article 5.
00:11:22 Il y a égalité.
00:11:24 L'État marocain a deux langues officielles, l'arabe et l'AMASIR.
00:11:27 C'est très simple à régler.
00:11:28 Sur le plan de la loi constitutionnelle, vous prenez un article,
00:11:31 et dites toute la législation linguistique marocaine, par exemple, des tribunaux,
00:11:36 la loi dit "seule la langue arabe est acceptée".
00:11:41 Soit au niveau oral et au niveau écrit.
00:11:46 Et on va dire, là où il y a "seule la langue arabe", on va enlever "seul" et on va dire "l'arabe et l'AMASIR sont acceptés".
00:11:52 "Seul" au pluriel, l'arabe et l'AMASIR sont acceptés.
00:11:55 Les dictages.
00:11:58 Là où on dit "les dictages doivent être en arabe", on va dire "doient être en arabe ET en AMASIR".
00:12:05 Mais cette solution va contre le contenu de la constitution.
00:12:11 Alors ça, c'est en gros l'évolution de la question homard.
00:12:15 Et une remarque pour ceux qui n'ont pas suivi l'évolution de la vie politique au Maroc.
00:12:20 Pourquoi en 1994 il y a un changement ?
00:12:25 On voit que c'est à partir de 1914 qu'il y a plusieurs éléments.
00:12:31 D'abord la dynamique du mouvement amasien, aussi bien au niveau national qu'au niveau international,
00:12:36 parce que 1914, ça coïncide avec la naissance du congrès mondial amasien.
00:12:43 Et 1914, 1994 coïncident.
00:12:47 Le congrès mondial amasien, politiquement on peut dire, c'est quoi ?
00:12:52 Quel est son pouvoir ?
00:12:54 Mais sa création, politiquement, est significative.
00:13:00 C'est sa création qui est significative, pas son pouvoir.
00:13:03 Parce qu'on peut dire, l'unité du monde arabe, l'union du monde arabe, est-ce qu'il a un pouvoir politique ?
00:13:09 Mais symboliquement, il a un pouvoir.
00:13:12 Comment ces imasirs de là, qui sont un peu dispersés, ont réussi à monter un groupe transnational ?
00:13:20 Ça c'est le premier point au niveau international.
00:13:22 Au niveau national, pour la première fois, il y a la création d'une centaine d'associations amasires,
00:13:29 avec une connotation claire.
00:13:32 Association amasire, ceci.
00:13:34 Association cada, cela.
00:13:36 C'est fini, je vais passer au type "association marocaine de recherche et d'échange culturel".
00:13:40 C'est la connotation, elle est claire.
00:13:43 Troisième élément qui est important, c'est la coordination nationale.
00:13:47 Quatrième élément important, et je crois que c'est l'un des éléments les plus importants pour résoudre le problème,
00:13:52 c'est la relève du pouvoir au Maroc.
00:13:55 Parce que c'est en 94-95 que Hassan II a appris qu'il était gravement malade,
00:14:03 et il s'est dirigé vers la gauche, pour se reconcilier avec la gauche et assurer la relève.
00:14:08 Parce que si la gauche reste dans l'opposition, c'est très grave.
00:14:11 Et le mouvement amasir a profité de cette ouverture vers la gauche,
00:14:16 pour démocratiser la société, etc., et surtout pour garder les équilibres pour son fils.
00:14:22 Et c'est là où le changement est venu.
00:14:25 Et depuis, ça n'a pas arrêté jusqu'à la conceptualisation de la langue amasire en 2001.
00:14:31 Maintenant, la question de Tifinar, quand est-ce qu'il s'est posé ?
00:14:35 Avant de parler de quand est-ce qu'il s'est posé.
00:14:38 Tifinar, quand on dit quelle graphie pour la langue amasire,
00:14:41 les trois alphabets, surtout les deux qui étaient en concurrence en jeu,
00:14:46 c'est la graphie latine et la graphie arabe.
00:14:50 Sur le terrain, c'est tout ce qu'on entendait.
00:14:53 La graphie arabe, il y a une tradition, depuis le Moyen-Âge.
00:14:58 Mais malheureusement, les mouvements pan-arabistes et les mouvements islamistes
00:15:03 n'ont jamais écrit en charge cette tradition.
00:15:06 Au contraire, tout ce qui est amasire a été rejeté.
00:15:10 Pas uniquement les anciens documents, type Hawzain et tout ça,
00:15:13 mais même les publications des années 60.
00:15:16 Mr. Will sort un petit recueil de poèmes, écrit en caractère arabe sans problème,
00:15:21 et pourtant il a été attaqué.
00:15:23 Qu'est-ce que vous voulez faire de cette langue-là ?
00:15:26 Il dit oui, il l'aurait amasiré. Il a écrit de la langue amasire.
00:15:29 Ça sert à quoi ?
00:15:31 Donc le mouvement pan-arabiste était contre l'amasire,
00:15:35 peu importe la graphie qu'il utilise.
00:15:38 Mais sur le latin, on a toute une tradition depuis le 19e siècle.
00:15:43 D'ici là, on a quelques traces, quelques essais,
00:15:46 et généralement la valeur est symbolique.
00:15:49 Au Maroc, par exemple, la revue Amasire,
00:15:53 qui l'a utilisée, et parfois on voit que c'est écrit à la main,
00:15:56 parce qu'il n'y avait pas de machine,
00:15:58 mais pour des raisons symboliques, c'est...
00:16:00 Les articles de fond, c'est surtout en français et en arabe.
00:16:04 "Ti fi inar" qu'on peut écrire, c'est pour des raisons symboliques.
00:16:08 Mais ce problème s'est posé en 2002-2003.
00:16:12 En 2002, en juillet, on a commencé un Erkan,
00:16:15 et la première chose à régler était, on va écrire l'amasire avec "ken".
00:16:21 Et on sait que techniquement, les trois graphiques peuvent être utilisées.
00:16:25 Rien que pour une autre histoire, pour quelqu'un qui veut être scientifique,
00:16:30 il n'y a pas de caractère arabe, caractère latin, caractère tifinam.
00:16:34 Il y a une tradition méditerranéenne, probablement, ou certainement, phénicienne,
00:16:40 que toutes les civilisations ont essayé d'adapter.
00:16:44 Les grecs, les romains, et après les arabes.
00:16:48 Et on a des traces même sur le plan géométrique.
00:16:50 Certaines lettres présentent encore des similitudes.
00:16:54 Si vous écrivez en arabe "el", "le" est ouvert comme ça,
00:16:58 changé d'orientation, ça va vous donner un "l" en latin.
00:17:03 Le "k" phénicien, c'est un triangle.
00:17:07 Les grecs et les romains ont ajouté une barre verticale, ça a donné "k".
00:17:12 Les arabes ont ajouté une barre horizontale, ça a donné un "k".
00:17:17 Même l'ordre alphabétique.
00:17:21 "K" "l" "m" "n", "k" "f" "l" "m" "n".
00:17:27 Ce n'est pas un hasard.
00:17:29 L'alphabet méditerranéen commence avec "a" et termine avec "z".
00:17:34 On va dire "oui", mais le caractère arabe "non".
00:17:37 Pourquoi? Pour des raisons de ressemblance géométrique.
00:17:43 Avant "z" il y a "y", "y" s'il y a.
00:17:47 Les arabes comme "z" ressemblent à "r", avec un point, avec une diacrité.
00:17:52 Ils l'ont déplacé à côté de "r".
00:17:56 Et le "y" est resté à la fin.
00:17:59 Pour nous, scientifiques en général, grapher latin, grapher arabe, grapher...
00:18:06 Mais, je m'empêche, sur le plan technique, oui.
00:18:09 Mais sur le plan symbolique, c'est ce qu'on va voir.
00:18:12 Sur le plan symbolique, le débat sur les graphies en méditerranée a pris une dimension religieuse.
00:18:19 Le monde chrétien, c'est la graphie latine.
00:18:23 Le monde musulman, c'est la graphie arabe.
00:18:26 D'où la problématique de la Turquie.
00:18:29 Le jour où il a décidé de changer de la graphie arabe vers la graphie latine,
00:18:34 on a de ce qu'on appelle la laïcité.
00:18:36 Une graphie n'est ni religieuse ni laïque.
00:18:38 Ça dépend de la valeur qu'on lui donne.
00:18:40 Et dans le bassin méditerranéen, il y a eu une valeur religieuse.
00:18:45 Alors, tout ce débat va ressortir en 2002.
00:18:49 Les Imazirn étaient majoritairement pour le caractère latin.
00:18:55 Les autres, les palarabistes et les islamistes, étaient pour le caractère arabe.
00:19:00 Comment résoudre le problème ?
00:19:02 Et la décision, on sait qu'elle vient du palais.
00:19:05 C'est l'opte pour le caractère latin, ça veut dire qu'il a donné raison au mouvement imaziriste.
00:19:12 C'est l'opte pour le caractère arabe, il a donné raison aux autres.
00:19:16 Parce qu'on sait que le palais voulait le caractère arabe.
00:19:20 Comment on le sait ?
00:19:22 Le premier texte, le premier d'Ahir, portant création et organisation de l'Erkane,
00:19:28 il y avait un article,
00:19:30 "Toukta boullouha l'amaziriati bil hafira arabi", la langue amazir s'écrit en caractère arabe.
00:19:37 Shafir avait demandé d'enlever cet article, sinon ça va créer un problème.
00:19:41 Personne n'intégrera l'Erkane.
00:19:44 Et cet article a été enlevé.
00:19:46 Et pour la première fois de l'histoire du Maroc, un d'Ahir, royal, est négocié avec les conservateurs.
00:19:52 On sait que le caractère arabe était privilégié pour le palais.
00:19:56 Mais la guerre, après la confrontation sur le terrain, a donné naissance à quelque chose d'autre.
00:20:02 Donc Tifinar, qui était à la marge, parce qu'il était symbolique, il était présent.
00:20:07 Son caractère, il était...
00:20:09 Mais généralement, tout le monde est d'accord pour la valeur symbolique identitaire.
00:20:13 Mais sur le plan pratique, on sort des arguments de type...
00:20:17 Alors, le mouvement amazir.
00:20:20 Écrire l'amazir avec le caractère latin, c'est s'ouvrir à l'universalité.
00:20:27 Il n'y a pas d'universalité.
00:20:29 La preuve.
00:20:31 Beaucoup de langues africaines sont écrites en caractère latin et sont en train de mourir.
00:20:35 La force d'une langue vient de la force de la communauté.
00:20:38 Les sociolinguistes le savent.
00:20:40 Il ne vient pas de la force du caractère.
00:20:43 Une langue minoritaire, libre, il a choisi aussi pour des raisons religieuses
00:20:48 un caractère spécifique.
00:20:50 Et pourtant, c'est une langue vivante, une langue forte.
00:20:52 Parce que la communauté est forte, ce n'est pas le caractère.
00:20:57 Donc sociolinguistiquement, on peut avoir ce qu'on a choisi.
00:21:00 Ça dépend de la force de...
00:21:02 Techniquement, n'importe quel caractère.
00:21:04 Parce que scientifiquement, les caractères viennent de la même origine.
00:21:07 Mais les biologues ont fait qu'on doit choisir.
00:21:10 Et dans cette confrontation entre les deux noms du caractère latin,
00:21:13 les deux noms du caractère arabe,
00:21:15 que Tifina a été proposée comme sortie de secours.
00:21:20 Alors, maintenant, les participants au débat sur les alisa-mazéristes,
00:21:26 les islamistes et les panoramistes,
00:21:28 les enjeux du débat sur la graphie, c'est surtout...
00:21:31 On ne parle pas de la science.
00:21:33 On ne parle pas de l'histoire.
00:21:35 On parle surtout de l'identité.
00:21:37 Et les attitudes vis-à-vis de la mazérite.
00:21:40 Les islamistes disent, vous appartenez ou vous n'appartenez pas
00:21:44 au domaine arabo-islamiste.
00:21:46 Si vous appartenez à ce domaine, donc le caractère est arabe.
00:21:50 Parce qu'au bout d'eux, il faut rester musulman.
00:21:52 D'où le problème de la laïcité.
00:21:54 On a accusé les imasirs de laïcité.
00:21:57 Et quand on dit laïcité chez nous, c'est l'équivalent d'athéisme.
00:22:02 L'heillemania pour un islamiste ne veut pas dire être neutre.
00:22:06 Vous ne reconnaissez pas l'islam.
00:22:09 Et dans ce débat-là, comme je l'ai dit,
00:22:11 la tifina a servi au palais de sortie de secours
00:22:14 avec une valeur symbolique qui est bonne.
00:22:17 Maintenant, la décision est prise.
00:22:19 Quelqu'un qui est chargé d'aménager la langue,
00:22:22 va-t-il dire, non, je ne suis pas d'accord.
00:22:24 La décision est prise, il faut aménager cette carte.
00:22:27 Maintenant, techniquement, comment on va aménager une graphique comme Tifina ?
00:22:33 L'aménagement de la graphique Tifina,
00:22:37 comme dans n'importe quelle langue,
00:22:40 il faut commencer, avant de parler de graphique, de lettres, d'alphabet,
00:22:44 il faut d'abord commencer par définir les sons fonctionnels.
00:22:47 On veut noter quoi ? Dans ma langue,
00:22:50 quels sont les sons que je dois d'abord noter ?
00:22:54 Ce n'est pas parce qu'il y a un "ve" en latin que je vais l'intégrer.
00:22:58 Est-ce que j'ai besoin de "ve", est-ce que j'ai besoin de "pe",
00:23:01 est-ce que j'ai besoin d'un "a" long, d'un "a" bref, etc.
00:23:05 Donc il faut définir les sons fonctionnels.
00:23:08 Deuxième élément, une fois les sons fonctionnels choisis,
00:23:11 je vais choisir les graphèmes.
00:23:13 Alors je parle ici de choix,
00:23:15 parce que quand on dit le choix d'une langue, d'une graphie,
00:23:19 ça présuppose que la graphie existe.
00:23:22 On ne va pas jouer le dessinateur et dire
00:23:25 "Ah oui, pour "b", on va le dessiner de cette manière".
00:23:29 Sinon, ce n'est pas une graphie.
00:23:31 Une graphie, elle a une histoire.
00:23:33 Donc il faut voir l'histoire, le "b" que vous cherchez,
00:23:36 il correspond à quoi ?
00:23:38 Comme l'être, dans cette histoire.
00:23:41 Donc on va choisir les graphèmes
00:23:44 correspondant aux sons fonctionnels retenus, en respectant.
00:23:48 Et là, c'est quelque chose de nouveau dans le domaine des choix des graphies.
00:23:54 L'historicité, il faut que ce soit historique de préférence.
00:23:59 L'univocité, pour éviter les problèmes qu'il y a dans d'autres langues.
00:24:04 Par exemple, le français.
00:24:06 Le "s".
00:24:08 Il est appelé "s".
00:24:10 Mais l'enfant, quand il commence à apprendre,
00:24:13 quand il apprend les lettres "c", "a", "b", "c", "d", etc.,
00:24:17 il arrive à "s", normalement c'est un "s".
00:24:19 Mais parfois on lui dit "non, non, il faut le prononcer "s".
00:24:22 "Base".
00:24:24 Mais pourquoi il y a un "z" ?
00:24:26 Pourquoi on n'écrit pas avec "z" ?
00:24:28 Un "t", c'est un "t".
00:24:30 "Attentif".
00:24:32 Mais dans "attention", il faut le prononcer "s".
00:24:36 Le "c".
00:24:38 On peut le prononcer "c".
00:24:40 Mais on peut le prononcer "k".
00:24:44 Vous voyez un peu le... il n'y a pas d'univocité.
00:24:47 Et nous, étant donné qu'on a l'avantage du retard,
00:24:53 on a l'avantage du retard, il faut l'optimiser.
00:24:56 Donc il faut respecter l'univocité.
00:24:59 Quand on a une lettre, elle correspond à telle prononciation.
00:25:03 Si on veut faciliter l'apprentissage.
00:25:06 L'économie et la simplicité, c'est surtout sur le plan psychomoteur.
00:25:12 Quand on écrit, par exemple, un "f", "f",
00:25:17 dans la graphique Lidar, l'ancienne écriture,
00:25:21 c'est deux éléments séparés.
00:25:24 Deux éléments séparés. C'est mauvais.
00:25:26 C'est mauvais au niveau de l'écrit, parce qu'on lève la main.
00:25:30 Et c'est mauvais au niveau de la lecture, parce que c'est deux éléments.
00:25:34 Qui ne dit que...
00:25:36 Donc il vaut mieux les amalgamer.
00:25:40 Et vous allez voir que l'ERCAM n'a rien ajouté.
00:25:42 On a pris ce qui existe, mais ce qui répond à ces principes.
00:25:46 Je vais revenir tout à l'heure à ces éléments-là et les mots parallèlement.
00:25:50 Troisième étape, il faut déterminer la géométrie des articulations secondaires.
00:25:55 Qu'est-ce qu'on entend par articulation secondaire ?
00:25:58 Vous avez des voyelles et des consonnes,
00:26:00 mais il y a quelque chose qui vient se superposer à ces voyelles,
00:26:03 qui vient s'ajouter.
00:26:05 La gémination.
00:26:07 La gémination, ce que les arabes appellent "shida" ou "chidi".
00:26:11 Est-ce que la gémination, je vais la mettre sur une forme différente.
00:26:17 Par exemple, je vais s'appeler "es-sa".
00:26:21 "Is" c'est "i-s".
00:26:25 "Es-sa", le "s" géminé, aujourd'hui.
00:26:28 Est-ce que je vais l'écrire avec un symbole différent ou bien utiliser le même "s" ?
00:26:32 Est-ce que j'utilise le même "s" avec une diacrité ?
00:26:35 Je vais en parler tout à l'heure.
00:26:37 Ou bien "didoubler", etc.
00:26:38 Tout à l'heure, je reviendrai sur ça, pourquoi le didoublement est plus logique.
00:26:42 Malhabille ou vulgarisation, l'emphase.
00:26:44 Je vais détailler tout à l'heure ces éléments-là.
00:26:48 Quatrièmement, l'orientation de l'écriture.
00:26:51 Parce qu'il ne faut arrêter qu'une fois pour toutes, quand on normalise la graphique,
00:26:55 il faut arrêter l'orientation.
00:26:57 Sinon, on va laisser le choix aux gens,
00:26:59 historiquement c'est ce qui existe en kiffina,
00:27:02 ils peuvent écrire de gauche à droite, de droite à gauche, de haut en bas, etc.
00:27:05 Et le lecteur, qu'est-ce qu'il va faire ?
00:27:08 Il va s'arrêter d'abord pour voir dans quel sens il va se mettre, pour lire.
00:27:13 Non, on arrête l'orientation.
00:27:17 Cinquièmement, l'ordre alphabétique.
00:27:20 C'est très intéressant, pas pour l'enseignement,
00:27:23 parce que l'enseignement, on peut enseigner les lettres même s'elles ne sont pas ordonnées,
00:27:26 ce n'est pas un problème, mais la recherche par exemple dans un dictionnaire.
00:27:30 Si vous n'avez pas l'ordre alphabétique, impossible de trouver le mot.
00:27:34 Sinon, il faut parcourir jusqu'à ce que vous trouviez, je ne sais pas,
00:27:37 dans deux mois, trois mois, ça dépend du volume.
00:27:40 L'impellation des graphèmes.
00:27:43 Il faut leur donner un nom, dans n'importe quelle graphie, n'importe quelle langue.
00:27:48 Le graphème peut se prononcer phonétiquement,
00:27:51 A, DE, ME, DE, etc.
00:27:54 Il doit avoir un nom.
00:27:56 M, c'est un nom pour le ME en français.
00:28:00 MIM, c'est un nom qui correspond à ME en arabe.
00:28:04 Donc l'imbécile doit avoir un nom pour appeler le graphème.
00:28:09 Il y a les signes de ponctuation, les chiffres et les symboles logiques.
00:28:12 C'est obligatoire. Pourquoi ? Parce que quand on écrit, on n'utilise pas uniquement des lettres.
00:28:16 Il y a des signes de ponctuation, le point, le verbe, etc.
00:28:19 Les chiffres, quels chiffres on va utiliser ?
00:28:21 Les symboles logiques, on vous en met -, =, +, etc.
00:28:25 Quels sont les symboles qu'on va utiliser ?
00:28:27 Et enfin, mettre la graphique finale en rapport avec les outils informatiques.
00:28:34 Je vais passer en revue ces éléments.
00:28:38 Ils sont fonctionnels.
00:28:40 En anasyre marocain, qu'est-ce qu'on a fait ?
00:28:45 On a pris les systèmes fonds de Rocher.
00:28:49 Chez les rifains, qu'est-ce qu'il y a comme éléments phoniques ou phonétiques ?
00:28:54 Il y a un anasyre qui veut dire le centre et le moyen de la classe.
00:28:58 On compare. Il y a des éléments stables.
00:29:00 Le ME, on le trouve partout, sans changement.
00:29:03 Le NE, on le trouve partout.
00:29:05 Le L, non.
00:29:07 Il se prononce LE au sud, au centre, au nord, il se prononce RR.
00:29:12 AWARE.
00:29:14 Est-ce que AWARE est basique ?
00:29:16 Non.
00:29:17 Parce qu'une fois le R se trouve à côté de quelque chose, il est perdu.
00:29:23 Donc c'est un changement phonétique.
00:29:25 On va rétablir le LE.
00:29:26 C'est ce qu'on appelle le rotacisme.
00:29:28 Donc, vérifiez, quand il s'écrit, il n'y a pas de RR.
00:29:33 Il y a un LE de base.
00:29:36 Quand on prend l'aspérantisation, CHI, on entend AKAL, AKAL, CHI.
00:29:46 C'est une variation phonétique.
00:29:48 Mais les paroles qui ont AKAL, par exemple,
00:29:52 "inichir", "inichir", "mets-toi debout", "lèves-toi", "pote", CHI, on entend AKAL.
00:30:01 On va demander à ce locuteur natif de j'imiter.
00:30:04 On l'appelle l'inaccompli.
00:30:06 RR, il ne "quel", il revient à "que".
00:30:09 Donc c'est le "que" qui est basique.
00:30:11 On va écarter le JE, mais on le garde.
00:30:14 Tout à l'heure, je vais vous expliquer pourquoi.
00:30:16 Le rotacisme, c'est le LE qui devient un JE.
00:30:20 La justification, là où certains de Amazigh vont dire AWAL,
00:30:27 c'est un atlas, surtout, ceux qui connaissent un peu le Maroc,
00:30:31 c'est Aitmigil, Azrou, jusqu'à Israël, Khulifa.
00:30:36 On entend AWAL, Mejud, Taoula, Taoujia.
00:30:42 "Iwata et Taoujia", c'est Taoula.
00:30:46 Donc c'est la justification.
00:30:48 On va rétablir le L.
00:30:50 Certaines labio-villarisation, par exemple, "que" et "beu",
00:30:55 on les trouve un peu partout au Maroc.
00:30:57 Mais le "rouveux", on le trouve uniquement au Tehshirik.
00:31:02 Pas ailleurs.
00:31:04 Par exemple, "akra", ailleurs, c'est "akra".
00:31:08 Dès qu'on dépasse Marrakech, c'est "akra".
00:31:10 C'est une spécificité du Tehshirik, donc on l'a enlevé.
00:31:14 L'effacement de R, quand on dit "tamrat",
00:31:16 chez un rifin, "tamrat", c'est un mot pas logique.
00:31:20 Il veut dire "tamrat".
00:31:22 "Tamrat", c'est un peu comme en anglais.
00:31:25 "Kad", la carte.
00:31:27 "Kad", pas "kard".
00:31:31 Donc "tamrat", "tamrat", mais vous demandez à un rifin,
00:31:34 le pluriel de "tamrat" va vous dire "tourare".
00:31:37 Donc le R revient, donc il est basique.
00:31:39 Nous, on va le remettre, etc.
00:31:42 Donc la comparaison des systèmes phoniques, phonologiques,
00:31:45 dits parlés, a fait que certains processus ont été neutralisés
00:31:49 et on a gardé 33 caractères.
00:31:52 Alors ça nous a donné quoi ?
00:31:54 Ça nous a donné deux niveaux.
00:31:56 Le niveau de ce qu'on appelle les phonèmes basiques, 33,
00:32:01 mais il y a un autre niveau où il y a le "hie", etc.
00:32:07 Ce qu'on a enlevé, on l'a intégré dans ce qu'on appelle
00:32:10 le système phonologique et tonique.
00:32:12 Pourquoi ? Parce que dans l'Église d'Escalie, par exemple,
00:32:15 en français, le français, sur le plan de l'écriture,
00:32:19 a effacé les variations phoniques, en laissant pas dans l'écriture,
00:32:23 en laissant dans l'oral, au niveau de l'oral.
00:32:25 Vous voulez écrire une pièce théâtrale,
00:32:28 ou quelqu'un prononce à la manière, je ne sais pas, marseillaise.
00:32:33 L'écrit ne vous donne pas la possibilité de représenter ses spécificités.
00:32:37 Alors vous allez écrire selon la norme française, unique,
00:32:41 et vous allez mettre entre parenthèses "prononcer à".
00:32:45 Il est à vous d'imaginer cette prononciation.
00:32:48 Et nous, pour éviter ça, il y a les caractères spéciaux.
00:32:52 C'est-à-dire, ce qu'on a enlevé, on l'a enlevé définitivement,
00:32:56 on l'a mis au niveau des caractères spéciaux,
00:32:58 on peut l'utiliser pour l'écriture.
00:33:00 C'est-à-dire, le référent qui prononce "tamra",
00:33:02 il y a possibilité d'écrire "tamra".
00:33:04 Quelqu'un de "haha" au nord, ou même le hôte atlas central,
00:33:09 qui prononce "achal", "chal", "achal",
00:33:12 il y a possibilité d'intégrer le "chal".
00:33:15 Et là, on n'a pas besoin de dire "la manière de tel" ou "la manière de tel".
00:33:18 Au niveau de l'écriture, on peut, mais ce n'est pas le clavier.
00:33:22 Ce sont les caractères spéciaux, c'est-à-dire, ce n'est pas le système de base.
00:33:26 C'est le système secondaire.
00:33:30 Et ça engage l'homologation de définir après.
00:33:37 Maintenant, on a défini 33 caractères de base,
00:33:42 avec 12 caractères secondaires.
00:33:45 On va choisir les graphères,
00:33:48 en respectant, comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:33:51 les principes de l'historicité, de l'université, d'économie et de simplicité.
00:33:55 On va commencer par... on n'invente rien.
00:33:58 On va commencer par chercher...
00:34:00 J'ai 33 caractères de base, 12 caractères secondaires,
00:34:03 euh, 12 sons, pardon, 33 sons fonctionnels de base et 12 sons secondaires.
00:34:11 Je cherche dans la littérature, dans l'histoire de Tiflina,
00:34:15 qu'est-ce que, par exemple, pour mettre un "b",
00:34:18 "b", qu'est-ce qu'il y a dans ça ?
00:34:21 Je trouve, je relève tous les symptômes.
00:34:24 Alors qu'est-ce qu'il y a ?
00:34:26 Il y a le lyrique occidental,
00:34:29 le lyrique occidental, c'est-à-dire le nord du Maroc
00:34:33 et la partie est de l'Algérie, nord.
00:34:37 Le lyrique oriental, c'est la Tunisie et la partie est de l'Algérie,
00:34:44 le lyrique occidental, c'est la partie ouest de l'Algérie et le Maroc, le nord du Maroc.
00:34:49 Et il y a le saharien, le lyrique saharien ou le Tiflina saharien.
00:34:54 Ça, c'est ce qui est ancien.
00:34:56 Il y a les Niots Tiflina, l'académie berbère.
00:34:59 Donc, on établit la liste.
00:35:01 Le "b", comment il est monté ?
00:35:03 On ne va pas rien monter l'histoire, parce qu'un spécialiste va me dire
00:35:07 "Et qu'est-ce qui vous dit que le "b" s'écrivait comme ça ?"
00:35:11 Je n'ai pas à chercher.
00:35:14 Mais quand je relève, par exemple, chez Anoto,
00:35:17 chez Galant, chez Foucault,
00:35:21 que, au Praseux, le "b" s'écrivait de cette manière-là,
00:35:27 je garde ce "b".
00:35:30 Il s'écrivait autrement dans telle région, je le garde.
00:35:34 Parfois, on a jusqu'à une dizaine de symboles.
00:35:37 Pour choisir le symbole qui répond à l'historicité,
00:35:40 on va dire qu'il est le plus ancien.
00:35:43 Par exemple, l'académie berbère, on sait que c'est les années 60.
00:35:46 C'est les années 90.
00:35:50 Fousse-le-fousse, Arabia huergue minuxe,
00:35:55 ça c'est nouveau.
00:35:57 Je vais voir d'abord les anciens, qu'est-ce qu'ils proposent.
00:36:00 Mais parfois, ce qu'ils proposent ne colle pas avec les principes que j'ai énoncés.
00:36:05 Par exemple, les deux points.
00:36:08 On me dit que c'est un "ou",
00:36:11 mais parfois, on peut l'utiliser comme "ou".
00:36:14 En fait, on doit savoir en lisant, est-ce que c'est un "ou" ou un "oue".
00:36:17 On doit décider.
00:36:18 Deuxièmement, les deux points me posent un problème.
00:36:21 Il y a le problème de l'université, il y a le problème d'économie.
00:36:25 Les deux points, je vais les utiliser pour "ou",
00:36:28 mais je vais les retrouver au niveau de la ponctuation, le discours direct.
00:36:32 Donc ça, c'est à éliminer.
00:36:37 Chez les trois règles,
00:36:40 même jusqu'à maintenant, c'est quatre points superposés verticalement.
00:36:44 Les quatre points superposés verticalement,
00:36:46 esthétiquement, il y a un problème.
00:36:49 C'est parce que d'abord, on lève la main.
00:36:51 Sur le plan de la psychomotricité, quatre points,
00:36:54 l'ortho, c'est trois points alignés horizontalement,
00:36:57 c'est pour ça qu'on l'a écarté.
00:36:59 Mais on a écarté aussi le zéro avec une barre oblique,
00:37:03 qui nous donne l'ensemble vide.
00:37:05 Si je le note comme "e", comment je vais noter l'ensemble vide ?
00:37:09 Un jour, je vais enseigner des mathématiques avec Tamazine.
00:37:13 Est-ce que je vais dire que c'est un "e" ou un ensemble vide ?
00:37:16 Donc, il vaut mieux choisir dès le départ.
00:37:19 Donc, en appliquant les principes du stochicité, du niveau cité, d'économie,
00:37:25 et après avoir établi la liste,
00:37:28 on procède par élimination,
00:37:30 pour garder un seul élément pour assurer le niveau cité.
00:37:33 Un grand faible, un souple.
00:37:37 Alors, là, je vais choisir,
00:37:40 les graphèmes qui répondent aux principes énoncés,
00:37:43 le cas de "e", par exemple.
00:37:45 Et s'écrivait de cette manière-là, l'académie Werber,
00:37:50 ça, on ne peut pas le retenir, au moins pour le Maroc,
00:37:53 parce qu'il est revenu.
00:37:55 Je vais vous montrer tout à l'heure ce qui a été homologué
00:37:58 au niveau de l'isotope internationale,
00:38:00 cet ensemble vide a été retenu.
00:38:03 Et je vais vous expliquer pourquoi.
00:38:05 Ce qu'on a retenu, c'est le deuxième,
00:38:07 avec une barre verticale qui ne dépasse pas le cercle.
00:38:10 Au moins, c'est clair, je ne me confonds avec rien.
00:38:12 Deuxième élément, le feu, c'est non lié, deux parties.
00:38:17 Parce qu'il ne faut pas oublier que la deuxième partie, c'est un "meu", pour rencontre.
00:38:22 Une partie, c'est "meu", et une deuxième partie ne correspond à rien.
00:38:26 Comment on va lui dire, non, non, il n'y a qu'une partie qui va...
00:38:29 Non, non, les deux parties, quand ils se rencontrent, c'est un feu.
00:38:32 Quand il n'y a pas la première partie, c'est un "meu".
00:38:34 C'est très complexe.
00:38:35 On a trouvé que la proposition de Fousse et de Fousse et d'Arabiaoué
00:38:40 est beaucoup plus pratique avec un tiré, conflit de symboles,
00:38:44 et ça nous donne un seul blanc, un seul élément.
00:38:48 Donc, pour l'université et la simplicité, c'est clair.
00:38:51 Les signes de ponctuation, le "a",
00:38:54 on a préféré ce que Arabiaoué et Al-Ghunibuq s'ont proposé.
00:38:57 Les cercles, pas les coins.
00:38:59 Parce que le cercle, on sait que ce n'est pas un coin.
00:39:02 Les deux cercles superposés, c'est "on".
00:39:05 Ce n'est pas deux points d'explication.
00:39:08 Et les deux points, les deux cercles, séparés par une barre, c'est un "eu".
00:39:14 Alors que si vous mettez "point", "point" et une barre,
00:39:17 ça va donner "divisé", le symbole de la division.
00:39:20 Donc, là où il y a confusion, on l'a éliminé.
00:39:24 Alors, maintenant, il y a des symboles qui manquent.
00:39:30 Soit on ne les a pas trouvés,
00:39:33 soit les symboles proposés ne correspondent pas,
00:39:36 ne respectent pas les principes.
00:39:39 Donc, on va compléter la liste.
00:39:41 Parmi les éléments, ce qu'on va appliquer,
00:39:44 ce sont les principes typographiques et géométriques anciens.
00:39:47 Vous savez que Tifina s'écrivait dans plusieurs sens.
00:39:51 S'écrivait de haut en bas, de bas en haut,
00:39:54 de gauche à droite, de droite à gauche, etc.
00:39:57 Et en fonction de l'orientation de l'écriture,
00:40:00 il y a ce qu'on appelle la rotation des lettres.
00:40:04 Et c'est comme ça qu'on peut décoder certains messages antifinards.
00:40:08 Par exemple, le "m".
00:40:10 Généralement, quand il s'écrit de gauche à droite,
00:40:13 le "m" s'ouvre dans le sens de l'écriture.
00:40:16 Quand on trouve un "m" ouvert dans l'autre sens,
00:40:19 donc celui qui a écrit, ou celle qui a écrit,
00:40:22 il a écrit de droite à gauche.
00:40:24 Quand il s'ouvre en bas, c'est-à-dire qu'il a choisi
00:40:27 l'orientation en bas, etc.
00:40:29 Donc le principe de l'orientation, on peut l'intégrer.
00:40:32 Il nous manquait un "lein".
00:40:36 Comment on va l'écrire ?
00:40:39 Il n'y a aucune trace dans le libide ancien,
00:40:45 et Tifina ancienne,
00:40:47 mais l'académie Berbère a proposé quoi ?
00:40:50 Et là, c'est l'interculturation, c'est l'acculturation plutôt.
00:40:54 Ils ont pris l'écriture française.
00:40:58 Chez nous, quand les Français sont arrivés,
00:41:01 "Aïcha" ou "Aïli", c'est "A" avec un accent circonflexe.
00:41:07 Pour avoir l'Aïli.
00:41:09 Alors, l'académie Berbère a fait la même chose.
00:41:12 Il a pris le point, c'est "A", surmonté d'un chapeau.
00:41:15 Et ça a donné l'Aïli.
00:41:18 Après, on a stylisé le chapeau en demi-cercle.
00:41:22 Après, on a mis une barre pour avoir différentes formes de l'Aïli.
00:41:27 Pour nous, c'est une forme qui n'est pas du tout esthétique.
00:41:31 Et on a appliqué, c'est là où il y a l'énormation.
00:41:35 On a pris le "rin",
00:41:39 et on a joué sur la rotation à 90, ça nous a donné l'Aïli.
00:41:44 C'est le seul symbole où il y a des formes d'énormation.
00:41:49 Et en plus, ça ne vient pas des chercheurs de l'air calme.
00:41:53 Ça vient de notre prophète invasif,
00:41:58 Johénie, qui a traduit le Coran.
00:42:02 On l'a fait après la nuit, et on lui a dit "Comment tu imagines?"
00:42:07 "Et dis-moi, il y a la rotation."
00:42:09 "Qu'est-ce que c'est?"
00:42:11 "C'est un nom, mais..."
00:42:14 Donc Johénie a participé.
00:42:17 - Donc l'arabe est inclus dedans quand même, on le devine, non?
00:42:20 - Pardon?
00:42:22 - Non, mais...
00:42:24 - C'est le... on l'a inversé.
00:42:26 - On l'a inversé. L'arabe...
00:42:29 Maintenant, l'arabe, le français, quand ils représentent une menace,
00:42:33 ça se déplace.
00:42:35 Mais si je peux capitaliser l'arabe et le français
00:42:38 pour venir à renforcer la mesure, pourquoi pas?
00:42:41 Parce que vous dites, par exemple, l'arabe.
00:42:44 Les calvines, je sais qu'ils sont français, en plus,
00:42:47 l'académie berbère.
00:42:49 Mais vous savez ce qu'ils ont utilisé, qu'ils ont influencé par l'arabe?
00:42:52 L'agémination.
00:42:54 Pour écrire l'agémination, vous prenez un mot comme "tembout".
00:42:58 "Tembout".
00:43:00 Comment on les écrit, les tembouts?
00:43:02 Surmontés par un chapeau, la même lettre.
00:43:04 C'est la stratégie arabe.
00:43:06 Parce que l'arabe shida, c'est pas le renouvellement.
00:43:09 C'est le chapeau surmonté, la lettre surmontée par une biacrité.
00:43:15 Donc ils ont appliqué ça.
00:43:17 La culture nation n'est pas toujours liguée à condition de l'utiliser positivement.
00:43:23 Tout ce qu'on a fait, maintenant,
00:43:26 c'est qu'on a capitalisé le savoir des autres langues qu'on a.
00:43:29 Le pieu qu'on a réussi à avoir.
00:43:32 Là, ce n'est pas un problème, ce n'est pas une menace.
00:43:35 Parce que je renforce la langue arabe shida.
00:43:37 Et la tituration, elle est obligatoire.
00:43:39 On ne s'y gagne pas.
00:43:42 Alors, la géométrie des articulations secondaires.
00:43:45 Reste maintenant, je vais représenter la labiopilarisation.
00:43:48 Qu'est-ce que la labiopilarisation?
00:43:50 Ça existe en Kabyle, ça existe un peu partout.
00:43:54 C'est un "w", un arrondissement qu'on trouve au niveau de certaines lettres.
00:44:00 Au Maroc, ce qui est général pour un arabeskir, c'est "w" et "q".
00:44:05 Depuis le Moyen-Âge, les religieux arabeskirs qui ont traduit les textes en arabeskir,
00:44:14 ils ont utilisé des symboles, c'est "lwaw".
00:44:17 "Auzel", par exemple.
00:44:19 Ils prennent "q", ils lui ajoutent une diacrite soit intérée, soit dépointe, pour avoir "g".
00:44:25 Et ils ajoutent "lwaw" pour avoir "w".
00:44:30 L'alphabet phonétique international ou la notation française depuis le 19ème siècle,
00:44:34 ils prennent le "g", ils ajoutent soit un "w", soit un "sert", soit une diacrite.
00:44:39 Nous, on a dit qu'on va utiliser les mêmes symboles, une diacrite qui vient s'ajouter.
00:44:44 C'est un "w" en l'exposant, qui accompagne "g" pour devenir "w" et qui accompagne "q" pour devenir "q".
00:44:52 Donc là, il n'y a pas de... L'emphase, l'emphase, la pharyngalisation.
00:44:56 L'"nt", le "t", le "r", "s" et "z".
00:45:00 On a retenu cinq.
00:45:03 Il y a un symbole, une lettre emphatique qui n'est pas retenue ici, c'est le "j",
00:45:10 mais il n'existe en tant que père minimal que dans un mot "ij", "j".
00:45:16 Mais il fait partie des symboles, des douze symboles, c'est bien sûr.
00:45:21 Alors que maintenant, comment on est arrivé à ce résultat ?
00:45:25 A mettre un tiré ici, ajouter un autre tiré là, ajouter un tiré oblique vers le bas pour avoir "z",
00:45:33 un tiré oblique vers le haut pour avoir "s" et on a mis une ceinture, un "z" pour avoir "z".
00:45:42 Quand on examine les deux lettres historiques, le "b", ça c'est ancien, et le "t".
00:45:50 On a compris que les anciens canasirs, pour écrire l'emphase, ils ajoutent un tiré.
00:46:00 Parce que le symbole de base pour cette région-là était le "d", pas le "m".
00:46:10 Et il était toujours ouvert, pas dans le sens de l'écriture, mais dans le sens opposé de l'écriture.
00:46:17 Donc ils ont ajouté ce tiré pour avoir "d" à partir de "d" qui est là.
00:46:24 Ils ont pris le "d", ils ont ajouté un autre tiré ici pour avoir le "t".
00:46:30 Et depuis longtemps, ils étaient des foléticiens, des imagiens qui ont écrit.
00:46:35 Parce que le "d" et le "t", le "t" c'est une gémination de "d" en la mesure.
00:46:39 "d" avec "t" et on a encore des traces partout.
00:46:43 Donc pour eux, "d" et "t" ne sont pas différents.
00:46:47 Donc ils ont pris le "d", ils ont ajouté un tiré vertical pour avoir le "t".
00:46:54 Donc on a pris ces tirés et on les a généralisés.
00:46:58 Voilà.
00:47:00 Une barre oblique vers le bas pour "r", une barre oblique vers le haut pour "s"
00:47:06 et une barre horizontale pour le "z".
00:47:10 Le français n'a pas de problème parce que l'emphase et les folétiques,
00:47:14 quand on entend des tables par exemple, on n'entend pas "t", on n'entend pas "sable", on entend "s".
00:47:20 Mais ce n'est pas phonologique en français.
00:47:23 Ça dépend de la voyelle.
00:47:25 Chaque fois que vous avez "t" suivi de "a", vous suivez de "o", par exemple,
00:47:28 "il a tort", "a il a terre", "il a tort", "la table", "le sort", "le sable".
00:47:37 Donc ça ne dépend pas de la consonne en français, ça dépend de la voyelle.
00:47:41 Si vous avez "i", non, "tiré", on ne peut pas prononcer le "p".
00:47:46 "Ciré", on ne peut pas prononcer.
00:47:49 Donc le "u" sur, par exemple, il ne provoque pas l'emphase.
00:47:55 Donc c'est la voyelle qui est à la base de l'emphase, pas la consonne.
00:47:59 En arabe, en amazigh, non.
00:48:01 En arabe, "taba", "taba", c'est différent.
00:48:05 Alors les arabes, comment ils ont fait ?
00:48:07 Et là encore, l'acculturation, le peu d'arabe qu'on a,
00:48:11 le peu de savoir qu'on a sur l'arabe, on va le capitaliser.
00:48:15 Les arabes, tout ce qui est emphatique, c'est un cercle, un grand cercle.
00:48:21 En fait, une forme ovale.
00:48:24 Si c'est resté à la base, tel qu'elle est, c'est sable.
00:48:28 Et à partir de sable, on fabrique le reste.
00:48:31 On ajoute un point, c'est "da", on ajoute un tiret, c'est "ta", un tiret et un point, c'est "da".
00:48:38 Donc l'emphase est stable en arabe.
00:48:42 Donc nous aussi, il faut qu'on crée quelque chose qui est stable.
00:48:45 C'est ce tiret là, pour pouvoir.
00:48:47 Et là, la capitalisation des autres cultures.
00:48:52 La gémination.
00:48:55 La gémination, quand on prend les langues européennes, la gémination est attestée.
00:49:01 Parce que le français, il a perdu la fonction de la gémination.
00:49:05 D'accord ?
00:49:07 Sauf, on dit, ok, il faut prononcer le "r" de la finitive géminée,
00:49:14 quand vous avez par exemple "durée".
00:49:19 Si vous dites par exemple "belle", personne ne peut prononcer "belle" ou "année".
00:49:25 Même si c'est du doublé au niveau de l'écriture, la langue française n'a plus de gémination.
00:49:29 La gémination existe dans les langues latines du sud.
00:49:33 Mais le français a gardé la gémination dans un seul cas, donc il y a un "e" qui s'efface.
00:49:37 Par exemple "durée" au futur.
00:49:40 Il durera.
00:49:43 Vous enlevez le "e", il durera.
00:49:45 Il faut prononcer le "r", parce qu'il s'agit de deux "r" à la base.
00:49:49 C'est le seul cas où il y a la gémination.
00:49:52 La langue italienne, la gémination c'est le "d" double mot, deux lettres.
00:49:57 L'arabe maintenant, l'arabe a deux symboles, deux façons de représenter la gémination.
00:50:05 L'écriture normale, il faut donner la lettre, surmontée d'une diacrité, "chida".
00:50:13 Maintenant, vous cherchez "medda".
00:50:17 Dans un dictionnaire, on ne va pas vous donner "medda", on va donner "mededa".
00:50:23 Parce qu'on veut rétablir l'origine trilitaire.
00:50:27 Donc, ce qui est basique dans la gémination, c'est la représentation double.
00:50:32 Ce n'est pas la diacrité.
00:50:34 Et pourtant, l'académie d'Aper a utilisé cette stratégie arabe pour noter la gémination.
00:50:39 Nous avons aussi dit, si jamais l'enfant oublie le symbole "o",
00:50:43 il vaut mieux lui donner la méthode la plus simple, le doublement.
00:50:47 Et ça nous a donné quelque chose comme ça, "b", avec deux baisers d'origine géminée.
00:50:53 "g", "g", "gw", "gw", "iwa" par exemple, "r", "r", etc.
00:51:01 Donc, c'est le doublement de la même consonne qui nous donne une gémination et pas la diacrité.
00:51:08 L'orientation de l'écriture.
00:51:12 En cherchant dans l'histoire de l'écriture, il n'y a aucune orientation stable.
00:51:16 Pourquoi ? Parce qu'il n'y avait pas d'institution qui va arrêter l'orientation.
00:51:20 Il y a plusieurs orientations qui vont dans tous les sens,
00:51:24 de haut en bas, de bas en haut, de droite à gauche, de gauche à droite.
00:51:28 Nous, qu'est-ce qu'on va prendre ?
00:51:30 Ce qui est sûr, ce qu'il ne faut pas prendre, c'est ce qui est vertical.
00:51:34 Pourquoi ?
00:51:36 Pour des raisons logistiques.
00:51:39 Tous les cahiers au Maroc, ils servent à l'écriture de l'arabe,
00:51:45 du français, de l'anglais, de l'espagnol, du libret, de l'italien,
00:51:50 toutes les langues enseignées au Maroc, c'est toujours horizontal.
00:51:53 On n'a pas intérêt à dire "nous les imaginaires, il nous faut des cahiers précis, mais particuliers, nous on va écrire verticalement".
00:52:01 Donc, on va utiliser l'horizontalité telle qu'elle est.
00:52:04 Déjà, la langue amazighe est faible sur le marché, on ne va pas se compliquer l'existence.
00:52:09 Donc, le côté vertical, on l'a eu, pour des raisons logistiques.
00:52:13 Deuxièmement, pour des raisons pédagogiques, on va optimiser les habitudes structurales du Marocain.
00:52:19 Ils sont habitués à écrire soit de droite à gauche, soit de gauche à droite.
00:52:23 Donc, on va retenir le côté horizontal, le plan horizontal.
00:52:27 Maintenant, sur le plan horizontal, qu'est-ce qu'il est ?
00:52:32 Quelle est l'orientation qu'on va retenir ? Gauche-droite ou droite-gauche ?
00:52:38 Parmi les orientations horizontales, l'orientation gauche-droite a la priorité.
00:52:42 Pourquoi ? Parce que depuis la réactivation de Tifinagh, les années 60 par l'académie d'Aber,
00:52:48 tous les usages le donnent gauche-droite.
00:52:52 On va me dire "oui, mais chez les Touareg, ce n'est pas le contexte Touareg, je traite le contexte marocain".
00:53:00 Tout ce qui est écrit en Tifinagh, ce qui circule au Maroc, est écrit de gauche à droite.
00:53:05 Jamais de droite à gauche.
00:53:07 Donc, je vais utiliser cette orientation de pluralité par convention établie par le mouvement indochinésien.
00:53:15 Alors, il nous reste maintenant l'ordre alphabétique.
00:53:19 Il n'y a pas d'ordre alphabétique dans l'histoire de Tifinagh.
00:53:22 Ce qu'on a relevé, c'est une formule, relevé par Agotho, relevé par Foucault,
00:53:30 chez les Touareg, pour tester un enfant, est-ce qu'il a mémorisé toutes les lettres, on lui donne une formule.
00:53:38 Une phrase. Une phrase complexe, en fait, c'est un paragraphe.
00:53:42 S'il arrive à écrire cette phrase, donc il a appris Tifinagh parce que cette phrase contient la totalité des symboles.
00:53:50 Nous, on ne cherche pas la totalité des symboles, on cherche un ordre de A à Z. Comment on va faire ?
00:53:57 Donc, historiquement, il n'y a pas d'ordre établi.
00:54:00 Maintenant, on va essayer de partir des langues méditerranéennes, comme je l'ai dit tout à l'heure.
00:54:05 D'abord, pour optimiser encore le savoir des élèves marocains,
00:54:09 il y a des fragments qui se trouvent dans les alphabets qui circulent au Maroc.
00:54:14 Les deux alphabets, ou les trois, avec l'alphabet hébraïque,
00:54:18 mais l'alphabet hébraïque n'est pas enseigné à l'université.
00:54:24 Mais ce qu'on a, c'est le caractère latin, le caractère arabe.
00:54:27 Et on a des fragments, comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:54:31 l'enfant, quand il apprend l'arabe au départ, c'est "Kaf, Lam, Nim, Nun",
00:54:35 et il le retrouve en français "K, L, M, N", etc.
00:54:38 Il commence par "A", en français c'est "A" aussi, "alif".
00:54:42 Il termine par "Z", en latin, et il termine par "Lie", en arabe.
00:54:48 Pourquoi ? Parce que "Z" a été déplacé à côté de "R",
00:54:53 parce que géométriquement ils se ressemblent, etc.
00:54:55 Donc on a pris cet ordre méditerranéen et on l'a adapté à la magie,
00:55:00 en optant pour la magie jusqu'à "Z".
00:55:05 Ça commence de "A" et ça se termine par "Z", avec des adaptations.
00:55:09 Pourquoi ? Par exemple, la langue de vulgarisation, j'ai "G",
00:55:12 donc il doit être suivi de "B", j'ai "K", il doit être suivi de "K",
00:55:17 j'ai "R", il doit être suivi de "R", en phatique.
00:55:21 J'ai "Z", il doit être suivi de "Z",
00:55:24 parce qu'ils se ressemblent sur le plan sonore et sur le plan géométrique.
00:55:29 Alors, ça c'est réglé.
00:55:34 L'épilation des graphèmes.
00:55:36 J'ai besoin, quand j'enseigne, quand j'écris la lettre "B",
00:55:41 je peux prononcer "B".
00:55:43 Et ça c'est connu en pédagogie,
00:55:46 que j'enseigne les lettres françaises, latines, arabes, etc.
00:55:50 Mais je dois aussi nommer, c'est-à-dire, en dehors de...
00:55:55 Je vais demander à Nantes, on va écrire "M".
00:55:58 "Haltas natur" qui est un verbe "elmine".
00:56:02 "Elmine", "mine", c'est un nom qu'on donne à un symbole, à une lettre.
00:56:07 Donc, en anasyre, il me faut 10 noms pour cette lettre.
00:56:11 Donc, on va chercher dans la littérature,
00:56:14 tous ceux qui ont travaillé sur le 3 règles,
00:56:18 le principal moralloté des Foucault,
00:56:21 ils ont relevé 3 épilations qui échangent ce nom d'été.
00:56:25 D'ailleurs, vous allez voir, par exemple, si je prends "Z", "Aza".
00:56:29 "Aza" c'est "garder", "parlez-vous-moi à ma zèvre jusqu'à maintenant".
00:56:33 Quand on écrit ça, on dit "Aza".
00:56:35 Alors, nous, on a pris les 3.
00:56:37 "Z", "Z", "YES", "Aza" et "Aza".
00:56:42 "Yab", "Aba", "Aba".
00:56:45 "Yag", "Aga", "Aga".
00:56:48 On va comparer. On prend des enfants.
00:56:50 Et on leur lit les appellations.
00:56:53 Je commence par "A", "Yab", "Yag", "Yaw", "Yad", "Yad".
00:57:01 "Aba", "Aga", "Awa".
00:57:05 Qu'est-ce que les enfants préfèrent ?
00:57:08 Ils préfèrent la simplicité mélodique.
00:57:10 "Yab", "Yam", "Yaf", "Yal", etc.
00:57:13 C'est plus simple.
00:57:15 Donc, on a retenu cette appellation et on a généralisé, tout simplement.
00:57:19 Et ça, bien sûr, ça s'inscrit un peu, par les rencontres, dans une autre tendance.
00:57:28 Un autre choix qui est différent de celui du mouvement albazire.
00:57:31 Qui prononce "Aza".
00:57:33 Mais le mouvement albazire n'a pas normalisé ces filles-là.
00:57:36 Nous, on pense à l'enfant au niveau de l'enseignement.
00:57:38 Le mouvement albazire n'a pris qu'un seul symbole.
00:57:41 D'accord ?
00:57:42 Et quand on a testé cette appellation, cette "épellation" au niveau de l'accent.
00:57:46 C'est lourd pour l'enfant.
00:57:48 Il préfère "Yaz", "Yam", "Yad", "Yab", etc.
00:57:51 Parce que c'est simple, mélodiquement.
00:57:54 Donc, on a retenu ça et on l'a généralisé.
00:57:56 Ça nous a donné "Yad", "Yad", "Yad", "Yad", "Yad", "Yad", "Yad", etc.
00:58:00 Alors, les signes de ponctuation, là, on n'a pas à éloigner.
00:58:06 Les signes de ponctuation retenus sont ceux des langues qui s'écrivent de gauche à droite.
00:58:10 Parce qu'il y a une différence.
00:58:12 L'arabe, par exemple, pour mettre la virgule, la virgule va vers le haut.
00:58:16 En français, elle va vers le bas.
00:58:19 Pourquoi ? Parce que l'orientation change.
00:58:21 Nous, comme on a opté, suite au mouvement de la basile, pour l'orientation gauche-droite,
00:58:26 on va garder la virgule dans le sens des langues qui s'écrivent de gauche à droite.
00:58:30 Point d'interrogation.
00:58:32 Il s'ouvre vers, à l'encontre, du sens de l'écriture.
00:58:36 En arabe, comme il s'écrit de droite à gauche, c'est l'autre sens.
00:58:40 Donc, nous, on a gardé les symboles qui sont utilisés dans une langue comme le français,
00:58:44 comme l'anglais, etc.
00:58:47 Les chiffres. On a retenu les chiffres en usage au Maroc.
00:58:51 De 0 jusqu'à 9 avec leurs composés.
00:58:54 Donc, les lettres dits orientaux, on n'en a pas besoin pour l'instant.
00:58:59 Mais, laissez-vous en chercher la même chose partout.
00:59:03 Les lettres, alors là, les lettres, parce que c'est obligatoire d'établir un tri, une norme de tri.
00:59:10 Parce que les lettres partout peuvent servir pour ordonner.
00:59:14 Par exemple, vous mettez des titres.
00:59:17 Vous numérotez des paragraphes.
00:59:21 Vous pouvez utiliser 0, 1, 2, 3, 4.
00:59:24 Vous pouvez utiliser les chiffres en 1.
00:59:26 Vous pouvez utiliser les lettres en rapport avec la langue.
00:59:30 Vous écrivez en français, vous pouvez utiliser A-B-C.
00:59:35 Dans l'ordre établi, et ça sert à numéroter.
00:59:40 Donc, Tifinar, en respectant l'ordre établi, peut servir pour numéroter.
00:59:45 C'est-à-dire qu'il fait partie des syllogiques.
00:59:49 Alors, enfin, la graphique Tifinar et les outils informatiques.
00:59:55 Une fois Tifinar aménagé, on a été contacté par le ministère de l'Industrie,
01:00:03 parce que c'est lui qui représente la marocoterie de l'ESO.
01:00:06 Ils nous ont demandé un rapport pour l'homologation de Tifinar.
01:00:10 C'est-à-dire pour inscrire Tifinar pour un plan multilingue de base de l'ESO international.
01:00:17 Et faciliter son intégration par les entreprises de production de software.
01:00:23 Ça a été fait par l'Ontario au Canada, le 24 juin 2004.
01:00:33 Alors, pour votre information, le premier amendement est voté à l'unanimité.
01:00:40 L'arabe, ça a duré longtemps. Ça a pris 20 ans.
01:00:45 Alors, nous, on a appris après, via un belge qui est venu au Canada, Patrick Andris.
01:00:52 Si vous saisissez son nom sur internet, c'est lui qui est derrière tout ça.
01:00:56 Parce qu'on lui envoie les données et il les retravaille.
01:00:59 Il y avait des pays au départ qui voulaient voter contre.
01:01:02 L'Arabie Saoudite, la Libye, etc.
01:01:05 Mais je crois que l'intervention des États-Unis a fait qu'ils ont voté tous oui.
01:01:11 Ça nous a surpris, mais c'est bien, tant mieux pour la base.
01:01:15 Alors, on nous a accordé 80 positions à coder.
01:01:18 Et en codant, on nous a contactés, on nous a dit, alors pour l'Algérie,
01:01:24 parce que quand l'ESO assure le codage d'une graphie,
01:01:31 ils ne l'assurent pas pour un pays.
01:01:33 Ils l'assurent pour la totalité des langues qui utilisent cette graphie.
01:01:38 Par exemple, pour l'homologation du caractère arabe, ce n'est pas uniquement les Arabes.
01:01:45 C'est les Iraniens, c'est d'autres langues qu'ils utilisent.
01:01:48 Le latin, ce n'est pas uniquement les Français.
01:01:51 Il y a ce qu'on appelle le latin.
01:01:53 Et d'ailleurs, ils ont changé le latin 1, le latin 2, etc.
01:01:55 parce que ça s'est étendu, il y a des amendements.
01:01:58 Mais le latin, c'est la totalité des langues qui s'écrivent en latin.
01:02:02 Il y a une centaine de symboles.
01:02:04 La différence, c'est quoi ?
01:02:06 La différence, c'est que quand vous mettez une norme de clavier,
01:02:09 et vous mettez "français" dans la norme de clavier,
01:02:12 elle est en rapport avec la langue elle-même.
01:02:14 Et parfois, avec le pays lui-même.
01:02:17 Si le Canada, par exemple, indicite parmi les différences,
01:02:22 "en français, français, le A majuscule perd ses accents."
01:02:27 Si vous dites par exemple, "à la langue, à l'heure, A, accent."
01:02:33 Vous mettez "espace" au début, le A se met en majuscule, il perd l'accent.
01:02:38 Chez les Canadiens, non.
01:02:40 Les Canadiens, ils disent, non, il faut que l'accent reste.
01:02:43 Alors, cette différence, même par rapport au français,
01:02:46 elle est en rapport avec la langue et avec le pays.
01:02:49 Donc, quand vous mettez l'extension de langue, "fr",
01:02:52 qu'est-ce que vous avez du caractère latin ?
01:02:54 Ce que le français utilise.
01:02:56 Si vous mettez l'anglais, vous allez avoir les symboles spécifiques en anglais.
01:03:00 Mais c'est toujours, pour l'iso, c'est toujours le caractère latin.
01:03:03 L'espagnol, vous aurez par exemple, le "n" avec le tilde,
01:03:07 qui n'existe pas ailleurs.
01:03:08 Donc, c'est le code langue.
01:03:10 Donc, ils ont dit, s'il vous plaît, pour Cordeil, Tifina,
01:03:14 il faut que les Algériens, les Tunisiens,
01:03:16 là où il y a Edaberre, le Niger, le Mali, l'Arabie Tibet,
01:03:20 les deux qui ont répondu, c'est les Nalcôts.
01:03:24 Ils ont contacté les Nalcôts.
01:03:25 Par contre, c'est les Kabiles et le...
01:03:30 votre ami...
01:03:34 notre ami Touareg qui est à les Nalcôts.
01:03:37 -Arel. -Arel.
01:03:39 Donc, on lui a demandé est-ce que ces symboles proposés pour le Maroc
01:03:42 répondent à ce que vous imaginez comme graphique et filard chez vous.
01:03:48 Il a ajouté certains symboles.
01:03:51 L'autre groupe Kabile a ajouté d'autres symboles.
01:03:55 Ils ont pris le temps.
01:03:57 Ça a donné 55 symboles.
01:04:00 Et ils ont codé ces 55.
01:04:03 Et comme on a eu le droit à 80 emplacements,
01:04:07 ils ont meublé les 55.
01:04:09 Les 25 qui restent, c'est pour les amendements futurs.
01:04:12 Si un jour, Tifinar est officiel quelque part dans un pays
01:04:16 où le Maroc a décidé d'ajouter d'autres symboles,
01:04:19 il ne faut pas fermer.
01:04:20 Sinon, ils seront obligés de créer Tifinar 2.
01:04:23 Et c'est coûteux.
01:04:25 C'est coûteux pour les industriels.
01:04:27 Parce qu'il faut changer complètement de programme.
01:04:30 Donc, on nous a accordé 80 positions.
01:04:33 Je vais vous les montrer tout à l'heure.
01:04:35 Les Tifinars américains de base,
01:04:37 33 caractères.
01:04:39 Les Tifinars étendus les 12 lettres,
01:04:42 les 12 caractères spécifiques,
01:04:44 comme "hier", "hier", etc.
01:04:46 qu'on peut utiliser dans une pièce cartable, etc.
01:04:49 Et les Tifinars proposés par les Kabiles, les Touaregs.
01:04:54 Mais en fait, ils ont consulté quelques personnes.
01:04:57 Comme le cas, par exemple,
01:04:59 que je vais vous montrer tout à l'heure,
01:05:00 le "que" qui s'écrit différemment.
01:05:02 "Te" qui s'écrit différemment.
01:05:04 Il a la même valeur.
01:05:05 C'est toujours "que".
01:05:07 Écrit chez les Touaregs en trois points.
01:05:09 Parce qu'un ami a dit,
01:05:11 "Nous, les trois points, c'est la base même."
01:05:13 Les femmes n'utilisent que ça.
01:05:15 Si on veut normaliser un Tifinar,
01:05:18 on ne va pas leur dire "Vous changez d'habitude."
01:05:21 Donc, il faut intégrer les trois points.
01:05:23 Le "te", c'est trois points,
01:05:27 mais alignés, horizontalement.
01:05:30 Le "e", c'est quatre points alignés verticalement.
01:05:33 Donc, il a fait des propositions pour l'instant.
01:05:35 Mais comme il y a d'autres positions,
01:05:37 d'autres emplacements vides,
01:05:38 on peut augmenter le nombre.
01:05:40 Mais il y a des symboles qui sont particuliers.
01:05:43 Par exemple, le "je".
01:05:45 Je vais vous en parler tout à l'heure.
01:05:46 C'est un sablier.
01:05:48 Ça, c'est la proposition de l'Académie Berbère
01:05:51 qui a été reprise,
01:05:52 cette proposition a été reprise par Sam Chéké.
01:05:55 Il a dit, "Bon, le 'je' pour nous,
01:05:57 si les Marocains ont décidé d'écrire le 'je' en deux lettres,
01:06:00 'de' et 'je', c'est leur problème."
01:06:02 Mais nous, on a un symbole
01:06:04 qui est intégré dans la tradition,
01:06:06 il faut l'encre d'eau.
01:06:08 Donc, ils l'ont retenu.
01:06:09 Le "nye" chez les Touaregs,
01:06:12 il a un "ngye",
01:06:14 ça c'est une influence africaine,
01:06:16 "ngye" et "ngye",
01:06:18 mais il a un symbole particulier.
01:06:21 Alors, et le Maroc a proposé,
01:06:25 je peux prendre encore deux ou trois minutes.
01:06:27 Le Maroc a proposé pour compléter ça,
01:06:29 une norme de tri
01:06:31 qui est valable pour le Maroc pour l'instant.
01:06:33 C'est vrai, le tri est intégré,
01:06:35 comme on va le voir tout à l'heure dans la norme internationale,
01:06:37 mais quand je mets "Maroc",
01:06:39 "Tifina, Maroc",
01:06:41 je n'aurai que les symboles marocains.
01:06:44 Donc, il faut que le tri soit établi.
01:06:47 Donc, ça a été fait par le Maroc,
01:06:49 bien sûr, en respectant le tri de l'ESO.
01:06:51 Je crois que c'est 14.974.
01:06:54 Et une norme de clavier,
01:06:56 ça c'est national,
01:06:58 et ça a été proposé.
01:07:00 Maintenant, brièvement,
01:07:03 voilà ce qui a été codé
01:07:07 à l'ESO international.
01:07:11 Ça c'est le bloc Tifina,
01:07:13 U+2,
01:07:15 voilà les U, 2, D, 30.
01:07:18 30 c'est quoi ? C'est cet 0 là,
01:07:20 31, 32, il y a 16.
01:07:22 Oui, 16 glyphes par liste.
01:07:26 Alors ça va de 2,0,30 jusqu'à 2,0,3f,
01:07:31 2,0, pardon, 2,D,40 jusqu'à 2,D,f, etc.
01:07:37 Donc c'est ça le code Unicode.
01:07:42 L'ESO c'est plutôt TFNG pour Tifina.
01:07:47 Donc le symbole qui est utilisé à l'ESO,
01:07:50 c'est TFNG.
01:07:52 Le code Unicode...
01:07:54 - Utilisé par les ministres ?
01:07:56 - Non, ESO.
01:07:58 International Organization of Normalization.
01:08:04 Pourquoi il y a l'Unicode aussi ?
01:08:06 Parce que l'OINN de l'organisation de normalisation
01:08:08 de l'ESO, il s'intéresse à tout.
01:08:10 Du plastique à n'importe quel.
01:08:13 L'Unicode s'intéresse à la graphie.
01:08:15 C'est le pendant industriel,
01:08:17 au niveau d'écriture, de l'ESO.
01:08:19 Unicode.
01:08:20 - On n'apprend pas des normes ESO.
01:08:22 - Les normes ESO.
01:08:23 Mais seulement ESO,
01:08:24 il s'intéresse aux aéroports, aux écoles,
01:08:26 je ne sais pas quoi,
01:08:27 à l'architecture, le plastique, l'industrie.
01:08:30 Mais dans le domaine de l'écriture,
01:08:32 c'est surtout l'Unicode qui s'occupe de ça
01:08:34 avec l'ESO.
01:08:36 Alors maintenant,
01:08:37 voilà les symboles utilisés.
01:08:39 Ce que vous voyez là par exemple,
01:08:40 je vous donne le détail,
01:08:43 brièvement.
01:08:44 Alors ça va de 2D30.
01:08:47 Il y a un.
01:08:49 Il est unique.
01:08:50 Donc il est utilisé par tout le monde.
01:08:52 B,
01:08:54 ça c'est
01:08:56 évrire.
01:08:58 Qu'est-ce qu'on a fait ici?
01:08:59 On a pris le 2,
01:09:01 la rotation à 80°,
01:09:03 ça nous donne une barre oblique,
01:09:05 mais ça ressemble à un "he".
01:09:07 Il faut garder la barre horizontale.
01:09:11 Et ça nous a donné un plus à l'intérieur.
01:09:14 G,
01:09:15 il y a un G.
01:09:17 G,
01:09:18 égler.
01:09:21 Ça c'est un symbole spécifique,
01:09:23 l'académie berbère.
01:09:26 Je sais que le Kabyle vient de ça.
01:09:29 Pour nous, le G n'a pas besoin d'un symbole.
01:09:32 C'est une combinaison entre D et G.
01:09:35 Mais il y a ceux qui ont tenu à ça.
01:09:37 Ils ont ajouté aussi un autre G,
01:09:39 parce qu'il est attesté chez l'étoile.
01:09:43 D,
01:09:44 avec rotation ça nous donne un D.
01:09:47 G,
01:09:48 avec rotation ça nous donne un V.
01:09:52 Etc.
01:09:55 Par exemple, le Q.
01:09:57 Le Q est retenu par l'arcane.
01:10:00 C'est ça, parce que c'est ce qui a été proposé par l'académie berbère.
01:10:04 Mais l'étoile règle tient à ses 3 points.
01:10:08 Unicode l'a intégré.
01:10:11 Il y a ce "he".
01:10:13 Qu'est-ce qu'on a fait?
01:10:14 C'est le Q avec rotation.
01:10:16 Pour représenter le G.
01:10:18 Etc.
01:10:20 Le "he" a 3 représentations.
01:10:24 Le "e" de l'arcane,
01:10:26 le "e" de l'académie berbère,
01:10:28 et le "e" de l'étoile.
01:10:31 Et il n'y a pas de confusion.
01:10:34 Du tout.
01:10:35 On va dire que c'est international.
01:10:38 Ce qui est national, c'est la norme du clavier électrique.
01:10:41 Dès que je mets "Maroc",
01:10:42 je n'ai plus les symboles cabines et les symboles toirés.
01:10:46 Je n'ai que les 33 symboles du Maroc de base,
01:10:49 et avec 12 symboles supplémentaires au niveau des caractères spéciaux.
01:10:54 Donc on règle le problème, parce que Tiffinac c'est un tout,
01:10:57 et la norme nationale rit une notion.
01:11:01 Deuxièmement, l'ISO international,
01:11:04 il ne code pas les sons.
01:11:08 Il code les lettres, les glyphes.
01:11:11 C'est-à-dire, si vous dites en français,
01:11:13 je vais écrire "S" à la fois comme ça,
01:11:17 et avec un "T".
01:11:19 Et ça existe.
01:11:20 Attention, c'est un "T".
01:11:24 "Sable", c'est un "S".
01:11:26 Il n'y a pas de différence.
01:11:27 Mais une école, ce qu'elle reconnaît,
01:11:30 c'est que vous avez demandé un "S" comme ça,
01:11:32 un symbole comme ça,
01:11:33 et un symbole comme ça.
01:11:35 Vous le prononcez comme vous voulez.
01:11:37 C'est votre affaire.
01:11:38 C'est-à-dire que c'est la nation,
01:11:40 l'état-nation qui propose,
01:11:41 l'institution chargée de l'aménagement qui propose,
01:11:44 une icône, et l'encode, c'est tout.
01:11:47 Et après, vous utilisez comme vous voulez.
01:11:49 Mais ce qu'il y a une évocité au nom,
01:11:51 c'est votre problème.
01:11:53 Donc, pour qu'il y a trois symboles au nom,
01:11:55 pour une icône, il n'y a aucun problème.
01:11:57 Ce sont trois glyphes qui peuvent se prononcer différemment
01:12:00 ou ils peuvent se prononcer de la même manière.
01:12:02 Chaque pays doit gérer ses paroles.
01:12:05 Alors, en gros, qu'est-ce qu'on a vu ?
01:12:08 Le contexte politique du choix du Tifinagh
01:12:11 comme action politique, comme acte politique.
01:12:14 Dans quelles conditions le Tifinagh a été proposé
01:12:17 pour écrire officiellement Terrasi.
01:12:20 Et sur le plan clinique,
01:12:22 comment on aménage les graphiques ?
01:12:24 Quelles sont les étapes à respecter ?
01:12:26 J'espère que j'ai répondu à quelques questions posées à l'avance
01:12:32 et que j'ai soulevé...
01:12:34 J'ai posé d'autres.
01:12:36 Je vous soulevais d'autres.
01:12:38 Merci.
01:12:40 (Applaudissements)
01:12:45 (...)