François Kalfon, député européen Place Publique-Parti socialiste, s'exprime à propos du programme du Nouveau Front populaire. Les forces de gauche, après quatre jours de négociations, se sont alliées en vue des élections législatives anticipées.
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00:00Je voudrais que vous puissiez dialoguer notamment avec un de vos alliés du soir.
00:03Bonsoir, François Calfon.
00:04Bonsoir.
00:05Député européen socialiste, ça va si je dis allié avec Raquel Garrido, ça vous va ?
00:12Je connais Raquel depuis 17 ans, donc ça va, je ne l'ai pas du tout.
00:16C'est vrai.
00:16Elle est même sympathique.
00:18Donc ça va.
00:20Attendez, je pose ma question.
00:23Mais sinon, dialoguez, allez-y, mais juste ma question.
00:25Ça va les enfants, ça va ?
00:27Très bien, voilà, il se passe quelque chose là.
00:30Non, mais vous pensez pouvoir enfoncer des coins, mais on est des vieux militants.
00:34Toujours voir les choses négatives là où il n'y a que des questions sans aucune arrière-pensée, jamais.
00:40François Calfon, cet accord qui a été signé ce soir,
00:43vous étiez sur la liste de Raphaël Glucksmann qui, pendant toute la campagne des européennes,
00:47a défendu un cap de clarté en expliquant qu'il serait garant d'une ligne,
00:52d'une ligne qui romperait avec ce qu'il appelle la brutalisation de la vie politique
00:57qu'on voyait notamment à la France insoumise, sur les questions de l'Ukraine,
01:00sur les questions des mots utilisés quant à ce qu'il se passe au Proche-Orient.
01:04Et ce soir, vous vous retrouvez tous ensemble.
01:06Ça veut dire que tout ce qui a été dit pendant cette campagne des européennes est caduque ?
01:11Pas du tout.
01:12Il y a un texte sur la question de la brutalisation du débat politique
01:16qui a été largement débattu et, de manière approfondie,
01:19débattu entre les partenaires et corrects.
01:22Sur la question de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme,
01:26nous avons tenu à ce qu'il y ait des éléments de vigilance qui soient très forts.
01:29Et pour répondre à votre question plus largement,
01:31qu'est-ce qui fait que nous signons finalement ?
01:33Y compris, moi, je me définis comme un militant social-démocrate
01:38élu en totale cohérence avec l'idée de Raphaël Wicksman.
01:42Là, c'est un esprit de responsabilité face à une situation qui est tout à fait tragique.
01:46Rendez-vous compte, ce serait, je vais dire le retour,
01:49mais par la voie démocratique, ce serait l'élection de l'extrême droite aux responsabilités.
01:53Donc, le cadre démocratique ne serait plus garanti.
01:57C'est le sens de cette alliance dont je vous rappelle que ce soir,
02:00en connaissance de cause, il ne s'agit pas de nier les désaccords.
02:04François Hollande approuve et approuve de manière assez forte.
02:08Monsieur Stéphane Le Folle approuve.
02:10Et vous savez, les relations avec les insoumis sont extrêmement âpres.
02:15Je ne dis pas le contraire.
02:17Mais enfin, si vous voulez, je m'entends bien avec Mme Garrido.
02:20Je m'entends moins bien avec d'autres.
02:21Ce qui nous guide, c'est l'intérêt du pays.
02:24Et l'intérêt du pays, c'est que M. Macron a pulvérisé le débat démocratique
02:29et qu'il faut que sur un certain nombre de points,
02:31le progrès social, la transition énergétique,
02:34le pays ne sorte pas des rails vers une régression fondamentale.
02:39Est-ce que ce n'est pas un peu un coup dur quand même,
02:41tout ce qui se passe pour Raphaël Glucksmann, qui était sorti,
02:44c'était le grand gagnant de ces élections européennes à 13,5% ?
02:48Et là, on a un peu l'impression qu'il a disparu des radars.
02:52Vous savez, ça, c'est les aléas de la vie politique à travers Twitter
02:55et les chaînes d'information, même si vous faites un travail remarquable.
02:59Moi, j'entends ce que les électeurs ont dit.
03:00Ils étaient contents de retrouver une gauche de gouvernement,
03:03une gauche qui quitte la culture du clash.
03:06Et je crois que cette gauche, au Parlement,
03:09il y a plus de 170 circonscriptions pour les socialistes.
03:13Au Parlement, on sera représenté.