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00:00— Si j'avais pensé que cette décision portait atteinte à la liberté d'expression sur France Inter, je ne serais pas restée.
00:07Donc si je suis là ce soir, c'est déjà que la décision qui a été prise de licencier Guillaume Meurice ne porte pas atteinte
00:11à la liberté d'expression sur France Inter, qui est quand même la chaîne des humoristes, la chaîne de la liberté d'expression.
00:17Première chose à rappeler. Ensuite, en effet, Guillaume Meurice ne tombe pas sous le coup de la loi.
00:21Donc en termes de liberté d'expression, encore une fois, il n'a rien à redire. Il n'est pas licencié pour une blague, comme vous l'avez dit.
00:28Les motifs de son licenciement ont été exposés par la présidente de Radio France, Cypil Veil.
00:32Il ne s'agit pas d'une blague. Il s'agit de l'attitude de Guillaume Meurice à la suite de la blague, après la longue séquence
00:37qui a été ouverte fin octobre, après la première fois qu'il ait dit cette blague. Les polémiques ont été alimentées ensuite.
00:43Et il y a quelques semaines, il décide de répéter ses propos à l'antenne. Pour ses propos, il avait été sanctionné lui-même.
00:50Il a reçu un avertissement de la part de la présidente. Et l'ARCOM, qui est l'ancien CSA, le gendarme de l'audiovisuel public,
00:57a sanctionné Radio France pour ses propos-là. Quand il répète cette blague, il sait qu'il va s'exposer à des complications.
01:02À partir de là, la présidente décide d'ouvrir une procédure disciplinaire. Et vous connaissez la suite.
01:07— Alors je suis désolé, je comprends pas. Comment on peut caractériser son attitude ?
01:12— Alors justement, vous avez cité la lettre du procureur pour expliquer que la plainte avait été classée sans suite.
01:17Il y a plusieurs choses qu'il faut retenir. D'abord, elle a été classée sans suite parce que pour que l'effraction soit caractérisable,
01:24il aurait fallu que Benyamin Netanyahou lui-même porte plainte. Donc à partir de là, ça voulait pas dire qu'il avait le droit de faire ce qu'il voulait.
01:28Ça veut dire qu'on ne pouvait pas caractériser l'effraction. Ensuite, dans cette lettre-là, il y a écrit que certes, le caractère antisémite
01:36n'est pas reconnu, mais que ses propos sont jugés comme étant susceptibles de nourrir la haine à partir d'une entreprise dont l'un de ses employés...
01:44— Il a été viré pour sa blague ou pour son attitude ? — Pour son attitude. En tout cas, ce qui a été énoncé, c'est pour son attitude.
01:50— Alors c'est quoi, son attitude ? — Sinon, il aurait été viré dès le mois d'octobre si c'était la blague.
01:53— Alors c'est quoi, son attitude ? — C'est cette défiance à l'égard de l'entreprise qu'il emploie.