Le RN est crédité de 31% des intentions de vote pour les législatives dans un sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche. D'après une première projection, le Rassemblement national pourrait obtenir de 220 à 270 sièges dans l'hémicycle
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00:00Je crois que quand on décide de demander au peuple son avis, on ne peut jamais regretter et de toute façon les choses sont faites.
00:05Maintenant, la question qui se pose, et qu'il va falloir qu'on explique aux Français, ça va être tout le sens de cette campagne.
00:10Alors, vous l'avez tous dit, c'est une campagne qui est extrêmement courte, mais le sujet c'est vraiment quelle image ils veulent de la France demain, en d'autres termes.
00:18Moi, j'étais la dernière à porter un texte à l'Assemblée jusqu'à vendredi soir.
00:21Ce que j'ai pu constater, c'est que la NUPES était morte, que l'EPS ne parlait plus avec elle et filles, et que la situation était très compliquée.
00:29Et là, on nous explique que tout va bien, que tout est extraordinaire.
00:32Tous les Français ont passé leur temps à dire que l'Assemblée, c'est une honte, vous avez vu ce bazar, ces gens qui parlent tout le temps, le drapeau de la Palestine.
00:40Ça, c'est l'alliance de gauche.
00:42Il va vraiment falloir expliquer ce qu'est cette alliance des partis de gauche et écologistes, parce que moi, je veux bien entendre parler du Front Populaire,
00:49mais je pense que Léon Blum se retourne dans sa tombe quand il en entend, mais c'est quand même un sujet absolument majeur.
00:58Pourquoi c'est un sujet majeur ? Parce que si vous reprenez Léon Blum, si vous reprenez François Mitterrand, vous voyez que l'alliance de la gauche,
01:05elle se fait par la partie la plus centrale de la gauche, jamais avec les extrêmes.
01:09Et là, ce qui se fait, c'est que les extrêmes vont déborder les autres.
01:13On vient de le voir pendant deux ans, puisque LFI a totalement débordé les autres.
01:17La meilleure preuve, c'est que vous avez vu l'ambiance à l'Assemblée nationale.
01:20C'est ça votre pari, Madame la Ministre ?
01:22Ce n'est pas un pari, c'est un état des candidats.
01:25L'objectif, c'est bien de remonter dans les sondages et au final d'obtenir des scores plus importants.
01:30Hier, on a entendu plusieurs figures de la majorité dire que ce n'était pas une bonne idée qu'Emmanuel Macron revienne sur le devant de la scène pour faire campagne.
01:39Édouard Philippe, qui était sur ce plateau, disait même que ce n'était pas sain.
01:42Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que vous pensez qu'il est la bonne personne pour inverser la tendance ?
01:46Vous avez entendu le président de la République ce matin.
01:48Le président de la République ce matin a dit qu'il devait expliquer aux Français la raison de son choix et que c'était le Premier ministre qui allait diriger la campagne.
01:57Donc la campagne, ça va être celle du Premier ministre.
02:00Et il y a un autre exemple dans l'histoire de...
02:03Reprenez, j'ai aussi regardé un peu l'histoire de la cinquième, reprenez le discours de Verdun sur le Doubs 1978.
02:11Giscard pense qu'il va perdre les élections législatives.
02:15Qu'est-ce que dit Giscard à ce moment-là ?
02:17Que le président de la République est président d'une circonscription qui s'appelle la France, qu'il est un arbitre et qu'il ne peut pas être muet.
02:24Qu'est-ce qui s'est passé ? Emmanuel Macron a pris une décision.
02:27Il a expliqué aujourd'hui aux Français pourquoi il avait pris cette décision.
02:30Et maintenant, il confie au Premier ministre la responsabilité, avec l'ensemble des faits de la majorité, de travailler.