• il y a 6 mois
Dans le dossier lié aux droits TV qui s'empare des médias depuis plusieurs jours, Jérôme Rothen estime que les présidents sont davantage responsables de la situation. Le président de la Ligue de Football Professionnel, Vincent Labrune étant également critiqué ces derniers jours.

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00:00 RMC retene sans flamme.
00:02 Il va falloir venir chez nous, il ne faut pas avoir la grippe ni la gastro parce que ça va se régler comme d'habitude, comme des hommes, comme des corps.
00:09 Faites entrer l'accusé.
00:11 Alors vous le savez on n'a toujours pas de diffuseur pour l'an prochain, le milliard d'euros promis par Vincent Labrune se transforme en 500 millions d'euros récemment.
00:17 Aujourd'hui prise de parole de Laurent Nicolin, le président de Montpellier et patron de FootUni, c'est le syndicat des clubs pro.
00:24 Canal veut tuer le foot français, dit-il.
00:27 Alors nous on est là, on prend note, peut-être qu'ils estiment qu'on leur a fait du mal mais dans la vie vous savez quand on se sent lésé, on prend des rendez-vous et on discute avec les gens.
00:35 C'est en discutant qu'on règle les problèmes, pas en mettant la tête sous l'eau de quelqu'un, en le laissant respirer un peu et en lui remettant la tête sous l'eau.
00:41 Ce quelqu'un c'est Vincent Labrune, le patron de la ligue, qui est en première ligne dans ce dossier et qui est rendu responsable par beaucoup de l'échec.
00:49 Alors Vincent Labrune est accusé de faire du mal au foot français et cela depuis longtemps. L'accusation est menée par le procureur Jean-Michel Larket. Bonsoir.
00:57 - Bonsoir. - L'avocat de Vincent Labrune ce sera maître Jérôme Rotten. Bonsoir maître.
01:02 - Bonsoir à tous. - Je ne sais pas s'il sera sauvé à la fin Vincent Labrune mais vous allez peut-être trouver des circonstances atténuantes.
01:08 Le juge, c'est le juge Olmeta qui va trancher. Bonsoir monsieur le juge.
01:12 - Bonsoir à toutes. - Alors monsieur le procureur Larket, qu'est-ce que vous reprochez à Vincent Labrune ?
01:17 - Moi je n'irai pas, non pas tout, parce que depuis longtemps, vous dites depuis longtemps, non je n'irai pas sur le magnifique parcours de Vincent Labrune à la tête de l'Olympique de Marseille.
01:29 Je laisse ça à l'histoire. Je vais me focaliser sur ce qui se passe aujourd'hui dans le football français, dans ce qui a été promis et dans ce qui n'est pas tenu.
01:39 Bon, il y a un président de la Ligue qui est arrivé en bombant le torse en disant voilà nous allons obtenir un million.
01:51 Et puis vous avez un petit problème de trésorerie mais je veux vous trouver un gentil mécène qui va vous donner un milliard et demi pour finir l'année et que l'année soit tranquille pour vous.
02:06 Mais enfin il n'avait pas tout dit, c'était pas véritablement un mécène, c'était de l'argent qui a été prêté à un taux usurier.
02:16 Parce que quand on voit ce que le fonds CVC va retirer de son investissement initial, c'est à mourir, c'est une honte.
02:27 Et en plus, pour avoir vendu les bijoux de famille, Vincent Labrune a réussi à avoir une prime.
02:35 Donc je veux bien qu'on fasse tout. Mais je dirais que Vincent Labrune est le représentant de président et Laurent Nicolin, ça m'étonne quand il dit le Canal veut tuer le football français.
02:48 Non, c'est le football français qui a voulu jouer les fiers à bras et qui a considéré que Canal, qui avait été un bailleur essentiel du football français, n'avait plus voix au chapitre.
03:02 Et qu'on pouvait bafouer les véritables amis. Il n'y en avait pas beaucoup d'amis pour téléviser le foot français.
03:10 On a réussi à se fâcher avec son meilleur ami, celui qui mettait le plus d'argent sur la table.
03:16 Et ça, je pense que Vincent Labrune est quand même responsable et tout à fait responsable de cette situation.
03:24 Parce qu'aujourd'hui, plan A, plan B, diffuseurs indépendants ou aller se raccrocher aux branches.
03:33 Le football français est à la dérive sur le plan financier. Et Laurent Nicolin, le premier, parce que je sais qu'à Montpellier, malheureusement, c'est ainsi fait.
03:43 Les recettes guichées ne sont pas terribles à Montpellier. Il n'y peut rien, Laurent.
03:50 Dans la suite de l'interview, je me permets, Jean-Michel, on lui dit est-ce que ça vous inquiète cette situation ?
03:54 Il dit "Oh, moi, vous savez, rien ne m'inquiète. Je vais faire faillite. Je déposerai le bilan. Je vais faire les poubelles. Je ne vais pas me prendre la tête.
03:59 Il y aura peut-être cinq Outsi Club qui feront faillite comme moi. Ils seront contents. À Canal, ils mettront du rugby le dimanche soir.
04:05 Mais Canal n'a jamais dit qu'il était le sauveur du football français et qu'il allait être l'assassin du football français.
04:13 Le football français n'avait qu'à être un petit peu plus humble. Et M. Vincent Labrune en premier.
04:20 Parce que comme ventilateur, il se pose un petit peu là. De 1 milliard, on passe à 500 millions.
04:27 De 500 millions auxquels il faut retirer quand même encore beaucoup d'argent. Je pense qu'il y a un fonds d'incompétence.
04:35 Alors je sais ce que va me dire...
04:36 Oui, mais il faut conclure, justement, pour savoir ce qu'il va vous dire.
04:39 Ce qu'il va me dire, c'est que les présidents de club et Laurent Nicolet, la preuve, ont voté pour ça et qu'ils étaient contents de ça.
04:48 Maintenant, qu'ils assument. Eux et Vincent Labrune qui a été incompétent en la matière.
04:54 Allons-y, Maître Rauten. Comment vous défendez votre client ?
04:57 Mon client, c'est simple. Je vais rebondir sur la dernière phrase de M. Larket.
05:02 Les présidents ont décidé de mettre Vincent Labrune à cette position-là. C'est leur salarié, en quelque sorte.
05:10 Donc, il fait plus ou moins ce qu'il leur demande. Il voulait le milliard.
05:18 Il voulait plus d'argent pour perniser les clubs et leur donner plus de moyens pour rivaliser avec les pays voisins.
05:28 Vincent Labrune était totalement dans cette communication-là parce qu'il a pris de court personne.
05:35 En effet, ils voulaient tous le milliard, comme le président Kiyo, qui demandait le milliard.
05:46 Pareil, de la même façon que Didier Kiyo et son équipe à l'époque ont craché sur Canal+.
05:54 Alors Didier Kiyo, c'était l'appel d'offres, effectivement.
05:56 Oui, oui, mais rappelez-vous.
05:58 Mais après, Vincent Labrune est concerné au moment où il faut renégocier les droits après la chute de Média Pro.
06:03 Et là, il continue de ne pas écouter Canal en disant "que sera-t-elle prise et pas un autre".
06:07 On est d'accord. Le problème, Jean-Louis, c'est que moi, le gros problème avec Canal, la relation avec Canal,
06:16 déjà, elle a pris fin avec l'ancienne équipe.
06:20 Elle a continué en effet avec Vincent Labrune sur ses négociations.
06:23 Et tu as raison de le rappeler. Il est aussi responsable.
06:26 Mais malheureusement, c'est les présidents qui sont responsables et c'est les présidents,
06:30 dont Jean-Michel Aulas. Moi, Jean-Michel Aulas, quand je l'entends aujourd'hui,
06:34 nous donner des leçons et dire "oui, Canal, il faut aller voir Canal pour négocier".
06:39 Mais c'est une honte. Rappelle-toi ce qu'il a dit, lui, Jean-Michel Aulas.
06:43 La brûle terre de fusible, tu veux dire ?
06:44 Mais c'est trop facile. C'est trop facile pour eux.
06:47 Aujourd'hui, ils ont fait preuve, la plupart, d'incompétence. Je suis désolé.
06:51 Tu dois anticiper déjà la crise des droits.
06:55 Vincent Labrune était le premier à le dire.
06:57 Nous, on va avoir du mal en France parce que ça a été le cas il y a trois ans.
07:00 Ça a été le cas il y a six ans. Tous les trois ans, rebelote.
07:03 Il y a des problèmes dans les négociations.
07:05 Après le Covid, ils voulaient tous arrêter de jouer au football.
07:08 Ce n'est pas Vincent Labrune qui a arrêté les matchs de football.
07:11 D'accord ? Donc c'est trop facile de balancer Vincent Labrune en disant
07:15 "ouah, c'est cet homme-là qui fout le bordel aujourd'hui et qui nous a annoncé,
07:18 qui est un doux rêveur, qui nous a annoncé...
07:20 - Le Covid. - Comment ?
07:22 Oui, quand il est arrivé, Vincent Labrune, c'était à ce moment-là.
07:26 Et aujourd'hui, en effet, on va lui reprocher CVC,
07:29 on va lui reprocher cette fameuse prime qu'il a prise.
07:31 Il a travaillé et les présidents étaient contents d'avoir CVC
07:37 qui a sauvé pour la plupart beaucoup de clubs de Ligue 1.
07:41 Ils ont vu trop gros, ils ont voulu plus d'argent
07:45 et faire patienter et mettre de côté les historiques qui diffusaient la Ligue 1.
07:53 Aujourd'hui, tout le monde est braqué, le montant ne va pas arriver
07:56 et c'est pour ça que Vincent Labrune a communiqué de la sorte en disant
07:59 "Écoutez, aujourd'hui, on est plus aux alentours des 500 millions
08:02 si on arrive déjà à mettre 500 millions plutôt que du 1 milliard."
08:05 Donc, je suis désolé, les responsables, c'est les présidents de clubs de Ligue 1
08:10 et en particulier, Monsieur Aulas.

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