• il y a 5 mois
Baptiste Chapuis , conseiller municipal d'opposition à la Ville d'Orléans et conseiller départemental socialiste

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00:00Pour le moment, à 7h49, Marie Dorcel, les principaux partis de la gauche ont acté le lancement d'un front populaire pour les élections législatives.
00:08Socialistes, écologistes, insoumis ont annoncé qu'ils ne présenteront qu'un seul candidat par circonscription.
00:14Est-ce que, de l'autre côté de la télé et de la radio, vous pensez que la gauche peut trouver des candidats uniques chez nous dans le Loiret ?
00:19Venez témoigner dès maintenant, 02.38.53.25.25.
00:23Et pour commencer à en parler, Marie, ce matin, nous sommes en studio en direct avec le conseiller municipal d'opposition à la ville d'Orléans
00:29et conseiller départemental socialiste également.
00:31Bonjour Baptiste Chapuis, le front républicain s'est acté depuis hier soir, c'est ce qu'il fallait faire pour vous ?
00:38C'était indispensable. Aujourd'hui, tout le peuple de gauche, tous les humanistes, tous les démocrates,
00:43attendaient que la gauche ressaisisse et fasse rond commun face à l'extrême droite.
00:48Et donc, ça a été annoncé hier, c'est l'ouverture d'une discussion programmatique, de stratégie de campagne également.
00:54On a quelques jours pour se mettre d'accord sur les candidatures, on doit déposer avant dimanche à la préfecture.
01:00Donc c'est vrai que là, c'est un peu une course contre la montre pour pouvoir lancer les campagnes.
01:04Et alors, comment ça va se passer maintenant, ici, en local ?
01:07C'est-à-dire, est-ce que vous attendez le feu vert de Paris, des partis nationaux, ou est-ce que vous allez tracter ici, en local ?
01:16Oui, bien sûr, on va commencer dès à présent.
01:19On l'a annoncé par communiqué de presse commun hier, ce soir, à 18h, place de la République.
01:25On invite tous les citoyens et les citoyennes d'Orléans et du Loiret à se mobiliser pour se rassembler
01:30et montrer qu'aujourd'hui, l'extrême droite est aux portes du pouvoir et que la gauche a une très grande responsabilité.
01:37Et c'est les deux messages qu'on veut faire passer ce soir, c'est citoyen et citoyen, saisissez-vous de cette élection.
01:42Et le deuxième message, plus indirect, c'est aux partis de gauche de leur dire,
01:47voilà, il y a une démarche qui est mise en place et aujourd'hui, il faut aller au bout.
01:51On doit avoir des candidats uniques dans toutes les circonscriptions de France.
01:54Mais alors, comment est-ce que vous allez choisir ? C'est celui qui aura le plus de voix entre vous ?
01:59Voilà, entre un insoumis, un socialiste, un communiste, ça peut être compliqué, même en local ?
02:04Alors oui, il y a des discussions, ça ne va pas être simple, mais c'est vrai que l'urgence est tellement importante.
02:08Et dans le Loiret, on avait déjà fait ce travail-là lors des précédentes élections, donc là, ça va bouger.
02:13Il y a des enjeux qui ont évolué aussi en termes de rapports de force.
02:17En effet, Raphaël Glucksmann et le Parti Socialiste ont plutôt performé sur ces élections européennes.
02:22Mais aujourd'hui, l'enjeu nous dépasse et donc les questions de boutique sont plutôt remis en deuxième rideau.
02:29Et aujourd'hui, voilà, on sait qu'aujourd'hui, le barrage à l'extrême droite, c'est la gauche et la gauche rassemblée.
02:34Si on part diviser, on perdra.
02:35Vous l'avez dit, c'est un peu une UPS 2.0, au final, c'est ce qui avait été présenté pendant la présidentielle.
02:41Cette fois-ci, c'est le PS qui est arrivé en tête aux dernières élections, contrairement à il y a deux ans, où c'était plutôt les Insoumis.
02:48Il y a des craintes du côté des Insoumis.
02:50On va écouter notamment Karine Fischer, qui est la conseillère régionale de la France Insoumise.
02:54Il faut qu'on en appelle aussi à la responsabilité du PS.
02:59Ils ne peuvent pas faire en sorte de nous ignorer, d'ignorer notre présence.
03:06Les macronistes essayent aujourd'hui de contribuer à cette division en disant qu'ils vont soutenir certains candidats PS.
03:14Nous, on pense qu'il faut de la clarté, au contraire, parce que c'est cette division et cette confusion qui alimentent aussi le RN.
03:21C'est ça maintenant qu'il faut, c'est de la clarté, en fait.
03:23Il faut être très clair devant les électeurs.
03:25Le rassemblement de la gauche, c'est le barrage à l'extrême droite.
03:28Aujourd'hui, c'est la gauche qui est en capacité d'empêcher Jordan Bardella de devenir premier ministre dans un mois
03:34et d'avoir une image déplorable pour la France, pour l'euro, pour les JO, pour les droits sociaux, pour les services publics.
03:39Donc l'enjeu, il nous dépasse vraiment.
03:41J'entends Karine Fischer sur ses propos, mais il n'y a pas d'inquiétude à avoir.
03:46Il y a une vraie volonté de travailler ensemble.
03:48Il y a une vraie volonté de trouver des accords et d'avoir un candidat unique face au RN dans l'Est du département.
03:53Je veux dire qu'aujourd'hui, dans le Loiret, on a deux députés RN.
03:58On sait ce que c'est le RN dans le Loiret et on a besoin de se rassembler, de se fédérer et de se mobiliser.
04:03Justement, vous appelez à faire barrage au Front National.
04:06Est-ce que ça veut dire que l'alliance de gauche pourrait soutenir un candidat de la majorité dans certaines circonscriptions
04:12où ça pourrait se jouer vraiment entre le RN et Renaissance ?
04:16On pense à la cinquième circonscription il y a deux ans où c'était extrêmement tendu entre Anthony Bross et le candidat du RN.
04:23Trois voix seulement.
04:24Est-ce que vous pouvez vous dire qu'il y a des circonscriptions, qu'on ne le gagnera pas ?
04:27Tant pis, on va soutenir Renaissance contre le RN.
04:31Aujourd'hui, je l'ai dit tout à l'heure, le barrage à l'extrême droite, c'est la gauche.
04:36Le parti présidentiel est démonétisé.
04:39On a vu les scores aux élections européennes, on voit les instituts de sondage.
04:42Le président de la République va encore essayer de prendre la parole, mais je pense qu'il va encore enfoncer son corps en prenant la parole.
04:47Il a fait le choix de dissoudre, il faut qu'il l'assume.
04:51Et les candidats, il faut qu'ils l'assument aussi.
04:52Aujourd'hui, au premier tour, il y aura des candidats de gauche dans toutes les circonscriptions du Loiret.
05:00Mais je veux dire également qu'au second tour, la gauche a toujours été exemplaire sur le front républicain.
05:05Nous avons toujours appelé à faire barrage contre l'extrême droite, même quand il y avait des candidats macronistes.
05:10Ça n'a pas toujours été le cas de la part du parti présidentiel.
05:13Je le redis, Jean-Michel Blanquer, qui a été candidat éphémère sur Montargis, n'a jamais appelé à faire barrage à l'extrême droite.
05:20Et c'est pour ça que je le redis depuis deux jours, depuis que les élections européennes sont terminées,
05:25le seul barrage à l'extrême droite aujourd'hui qui est fiable, concret, c'est la gauche.
05:30Vous l'avez redit, il reste quelques jours, seulement six jours précisément, pour choisir un candidat dans chaque circonscription pour la gauche.
05:37Est-ce que vous allez aussi intégrer les militants dans ce choix ?
05:40Parce qu'on imagine qu'ils vont avoir leur importance aussi dans cette campagne extrêmement courte.
05:45Alors aujourd'hui, nos militants sont...
05:49Alors c'est l'effervescence, on a des boucles, on a des réunions, on a des visios.
05:53Voilà, c'est une effervescence perpétuelle.
05:56Aujourd'hui, nos militants nous ont donné un mandat très clair pour le rassemblement de la gauche.
05:59Ils ont très clairement exprimé cette volonté de dire, mais pas que nos militants,
06:02tous les électeurs de gauche aujourd'hui nous le disent, moi depuis dimanche soir, à la boulangerie, à la sortie du travail, etc.
06:08Tout le monde me dit, mais faites pas n'importe quoi, vous avez une responsabilité considérable.
06:13Et on sait que des fois, la gauche, on aime bien débattre et des fois pas se mettre d'accord.
06:16Mais là, l'enjeu doit nous dépasser et on doit pouvoir trouver des solutions.
06:20Et nous, c'est tout simple, c'est trouver un candidat dans chaque circonscription, dans le Loiret, c'est notre responsabilité.
06:25On entend des militants, notamment sur les réseaux sociaux, qui appellent la gauche en disant,
06:29voilà, les tensions, on les met de côté, les différends, on les met de côté.
06:33On a entendu dans nos journaux, le sénateur Christophe Chaillou du Parti Socialiste,
06:37qui lui disait, ça va être très compliqué, notamment avec la France Insoumise.
06:41Il lui parlait spécifiquement du point de désaccord sur le conflit israélo-palestinien, par exemple.
06:46Ça, c'est des choses, vous pensez vraiment qu'en 20 jours, vous pouvez dépasser ça ?
06:51Le Parti Socialiste et Place Publique, hier, alors le calendrier va très très vite,
06:56mais hier a posé un certain nombre de points, problématiques, pardon, excusez-moi,
07:01alors peut-être pour certains problématiques, mais en tout cas programmatiques,
07:03qui permettent de dire clairement sur la question européenne, sur la question de l'Israël-Palestine,
07:08sur le rapport à la radicalité, que c'était des préalables pour la discussion.
07:12Et ces préalables ont été levés, c'est-à-dire qu'il y a eu des discussions qui sont en cours,
07:15moi j'ai eu en contact avec les négociateurs, il y a des points d'accord qui se rapprochent.
07:20En effet, on n'aura pas une coloration programmatique 100% Parti Socialiste, Place Publique,
07:25mais on sent qu'il y a un effort conjoint qui se fait.
07:28Le fait que Jean-Luc Mélenchon soit un peu moins présent dans la campagne, on le voit,
07:31et voilà, tout le monde fait des efforts pour trouver des solutions.
07:34Et je pense que sur la question européenne a été évoquée très fortement,
07:40et Raphaël Glucksmann a été positionné devant, et donc ça doit nourrir aussi nos réflexions,
07:44et nous on est assez clair sur nos positions, on ne fera pas un accord programmatique
07:48où on sera 100% d'accord avec la France Insoumise,
07:50mais vraiment, la gauche sait se retrouver sur les enjeux forts,
07:54sur les questions des services publics, sur la question des acquis sociaux,
07:57sur la question de la démocratie, et donc là aujourd'hui, ça nous dépasse,
08:01et donc on doit avancer ensemble.
08:02– Vous l'avez dit, le temps est compté, en fait,
08:05encore une fois, 20 jours, ce sera le premier tour,
08:08il faut que vous gériez à peu près tout en même temps,
08:10on a beaucoup parlé du choix des candidats,
08:13mais il faut aussi organiser la campagne, c'est la course dans tous les sens.
08:16– Là aujourd'hui, on a la chance d'être un parti un peu organisé,
08:19mais on a en effet besoin de désigner nos candidats,
08:22de réserver des lignes de crédit, de demander à des banques
08:25de nous ouvrir des comptes bancaires,
08:27parce qu'en fait aujourd'hui, légalement, on est obligé de passer par ces étapes-là,
08:30et donc tout se fait à marche forcée,
08:32on doit tout simplement, de manière très matérielle,
08:34réserver du papier, des créneaux d'impression,
08:36après les élections européennes, il y a une pénurie de papier au niveau français,
08:40donc voilà, c'est plein de choses, des détails techniques,
08:42des coulisses qui permettront dans quelques jours
08:44d'avoir le premier document sur le marché pour dire aux électeurs,
08:47allez voter, parce qu'aujourd'hui,
08:49même si l'actualité est très riche sur ces sujets-là,
08:52souvent il faut plusieurs mois pour que les Français s'intéressent à une élection.
08:56Et donc là, on a peu de temps pour leur dire, intéressez-vous,
09:00et moi je regrette qu'on n'ait pas le temps d'évoquer des grands sujets
09:03sur la loi sur la fin de vie, les retraites, l'immigration,
09:08un certain nombre de sujets à qui on va confier les rênes
09:12pour les députés sur la prochaine mandature.
09:14Et donc on va être beaucoup sur quelques mots, quelques slogans,
09:17et j'invite vraiment aujourd'hui à 18h, Place de la République,
09:19à tous les Orléanais, Orléanaises et Loiretains, Loiretaines à nous retrouver.
09:22Merci beaucoup Baptiste Chapuis d'avoir été notre invité ce matin, bonne journée.
09:25Merci à vous.

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