A vingt jours du premier tour des élections législatives, le Rassemblement national, réputé favori, entame une course contre la montre pour donner l'investiture à ses candidats et mener une campagne éclair, en devant convaincre de sa capacité à gouverner.
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00:00 C'est ce qu'on va voir maintenant avec Karine de Ménonville.
00:03 Dans quelles conditions, celui qui a gagné aux élections européennes
00:07 avec la tête de liste Rassemblement National,
00:09 dans quelles conditions peut-il donc arriver, Ruth Varenne ?
00:11 Bonsoir Karine.
00:12 Bonsoir.
00:12 Allez, on fait un peu de politique fiction.
00:14 Si son parti, le Rassemblement National,
00:16 obtient la majorité absolue aux prochaines élections législatives,
00:20 c'est-à-dire au moins 289 députés,
00:23 on rappelle que pour le moment il y a 88 députés Rassemblement National,
00:26 donc au moins 289 sur les 577 que compte l'Assemblée Nationale.
00:30 Dans ce cas-là, le président n'aura pas le choix,
00:33 il va rentrer dans ce qu'on appelle la cohabitation,
00:35 il va nommer un Premier ministre issu du Rassemblement National,
00:38 à savoir Jordan Bardella.
00:40 Dans ce cas-là, le scénario est très clair.
00:42 Autre cas de figure, le Rassemblement National n'obtient pas la majorité absolue,
00:47 mais il obtient ce qu'on appelle la majorité relative,
00:50 il devient le parti qui a le plus de députés.
00:53 Ça se complique un peu, mais dans ce cas-là aussi,
00:57 Jordan Bardella serait aussi normalement nommé Premier ministre.
01:00 Je vous dis normalement parce qu'en fait ce n'est pas écrit dans la Constitution,
01:03 tout ça c'est de la coutume, c'est de l'usage.
01:05 Donc on peut aussi déroger aux usages,
01:07 on a un président qui a un peu l'habitude de déroger aux choses.
01:10 Ensuite, si ce n'est pas ces deux premiers scénarios,
01:13 mais un troisième scénario,
01:14 c'est-à-dire que rien de clair ne sort des urnes.
01:16 Ça aussi c'est possible, on se retrouve avec une France
01:18 composée de trois blocs à peu près équivalents.
01:21 Dans ce cas-là, il n'y a pas d'évidence,
01:23 moi je n'ai pas de réponse à vous donner.
01:24 C'est une question d'alliance et de jeu politique
01:27 et ça peut durer un petit moment.
01:29 Enfin, une précision, si le résultat de ces législatives
01:31 ne convient pas au président de la République,
01:32 il devra faire avec pendant au moins un an.
01:35 C'est le fameux article 12 que voici.
01:37 Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution
01:39 dans l'année qui suit ces élections.