• il y a 5 mois

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00:00Bonjour Éric Allosé. Bonjour. Bonjour Jacques Ricardati. Bonjour. Alors on va tout de suite commencer par le député sortant Éric Allosé.
00:09Lorsque vous avez pris connaissance des résultats hier soir, on va parler de la dissolution ensuite, j'imagine que ça a été un coup de massue.
00:18Ça a été, oui, une surprise, on peut le dire, générale. Je crois que vraiment tout le monde connaissait qu'il n'y s'y attendait pas.
00:24Maintenant il faut regarder les raisons profondes et je crois que le président de la République a eu beaucoup de courage.
00:30Alors ce n'est pas la première fois qu'une liste représentant la majorité fait un score de cette nature-là.
00:34Je vous rappelle Michel Rocard en 1994 fait 14%, Nicolas Sarkozy en 1999 fait 12,5% et depuis régulièrement, au milieu du mandat,
00:43les mouvements qui représentent le pouvoir sont battus à plate couture. Donc ça c'est un peu comme d'habitude.
00:50Pourquoi finalement une dissolution ? Parce que pour la première fois, le mouvement qui l'emporte c'est le mouvement du RN et de l'extrême droite.
00:56Et c'est ça qui justifie finalement la décision du président de la République.
01:00On va tout de suite demander à Jacques Riccardetti s'il jubile encore quelques heures après ou si au contraire, vous vous dites, Jacques Riccardetti, que le plus dur commence pour vous ?
01:13Tout à fait. Il n'y a pas de fanfaronnats chez nous. Vous savez, on est en ordre de bataille.
01:17Nous, contrairement à certains, on attendait un sursaut national. Nous l'avons eu avec la victoire large de Jordan Bardella aux élections.
01:25Aujourd'hui, nous avons le poids des responsabilités. C'est très juste, c'est très vrai.
01:31Et aujourd'hui, demain, nous sommes en ordre de bataille pour faire gagner la France et respecter la voix des urnes.
01:37Je tenais à saluer la clairvoyance du président de la République qui a écouté la voix des urnes et qui a écouté notre président Jordan Bardella en nous repoussant aux urnes et en se remettant au peuple.
01:51Éric Allosé, très clairement, c'est un vote sanction contre votre majorité, contre votre gouvernement.
01:57Oui, comme je vous l'indiquais, régulièrement, sous la Ve République, scrutin européen après scrutin européen, en particulier quand ils ont lieu au milieu du mandat.
02:05On dit aux Etats-Unis les limites termes qui sont souvent l'occasion, dans un monde bouleversé, d'inquiétude, où les gens rencontrent des difficultés,
02:12où c'est de plus en plus compliqué de régler les problèmes de climat, d'immigration, d'échange économique avec la Chine et les Etats-Unis.
02:19Eh bien, les gens manifestent leur mécontentement à ce moment-là et il se trouvait que le meilleur véhicule pour le faire à cette élection, c'était le Rassemblement national.
02:26Alors, vous repartez au combat, on a bien compris, vous ne jetez pas l'éponge, au contraire, ça va être un combat très difficile, trois semaines,
02:34pour essayer de convaincre ceux qui vous ont sanctionné, en tout cas une partie d'entre eux, de ne pas le faire à l'occasion des législatives.
02:40Oui, face à ceux qui sont inquiets, pour des tas de raisons, qui vivent des difficultés.
02:44Mais comment, en trois semaines, on arrive à rendre les gens moins inquiets après ce qui s'est passé ?
02:47Écoutez, moi je vais continuer comme j'ai toujours fait, c'est-à-dire dire la vérité aux gens, la sincérité, la franchise.
02:53J'ai un esprit scientifique, donc j'aime bien regarder les faits tels qu'ils sont.
02:56On est envahi de fausses informations, de gens qui cherchent à nourrir la colère de nos concitoyens en permanence.
03:01Donc moi, je vais continuer avec les faits, avec la nuance et la modération.
03:06Je sais que ce n'est pas tendance, il vaut mieux des petites phrases brutales qui excitent les gens.
03:10Mais moi, je continuerai sur ma ligne qui a toujours été la même, pour continuer dans la confiance, puisque sur le terrain, je vois bien que beaucoup de gens m'accordent leur confiance.
03:17Je me suis en plus libéré d'un certain nombre d'idéologies qui m'empêchaient d'avancer.
03:22Donc voilà, je suis un candidat libre, convaincu, déterminé, modéré, qui recherche le bien-être de nos concitoyens.
03:29Sur un dossier qui était très difficile à faire passer, je pense à la réforme des retraites.
03:33Cinq mois de manifestation, vous étiez sur le terrain, vous avez reçu des syndicats, vous avez mouillé la chemise, comme on dit, pour défendre cette réforme.
03:41Aujourd'hui, vous avez le sentiment de la payer, comment vous faites en trois semaines pour faire oublier ça ?
03:45C'est sans doute très difficile, mais vous savez, on est encore le pays en Europe qui a l'âge de la retraite le plus bas d'Europe.
03:53Donc c'est bien, moi je demanderais à raser gratis, comme souvent le font l'extrême droite et l'extrême gauche, retraite à 60 ans, 55, pourquoi pas ?
04:00Simplement, il faut bien équilibrer financièrement nos régimes. On ne paye nos retraites qu'avec nos cotisations retraites.
04:06Il n'y a pas de ressource miracle. Donc c'est la réalité.
04:10Mais ce discours-là, vous l'avez tenu au moment du débat sur la réforme.
04:14Et aujourd'hui, vous avez le sentiment de le payer, comment vous faites ?
04:18Il n'y a pas que ça, il y a beaucoup d'autres sujets qui expliquent le malaise de nos concitoyens, l'insécurité en général.
04:24Ce n'est pas que ce sujet-là, mais le langage de vérité.
04:28Quand on est aux affaires, on prend ses responsabilités, c'est plus facile d'être dans l'opposition.
04:31Donc moi, je ne raconterai pas des fadaises à nos concitoyens.
04:35Jacques Ricardiati, non plus, ne va pas raconter de fadaises, mais il va nous expliquer comment il fait pour passer sur Besançon de 19,5%.
04:42C'est le score de la liste de Jordan Bardella hier soir, à un chiffre qui devrait être celui d'un parti gagnant, de candidat gagnant.
04:50Il y a une marge ?
04:52Écoutez, je pense que, bien sûr, il y a une marge, il y a toujours une marge.
04:56Nous avons les solutions, la victoire des idées, elle est là depuis un peu plus de 5 ans, depuis que Marine Le Pen s'est présentée aux présidentielles.
05:07La victoire des idées, on l'a. Le programme, on l'a. Contrairement à ce que disent certains, notre programme est chiffré.
05:13L'argent, je dirais presque comme Georges Marchais, l'argent, il y en a. Il y a des priorités.
05:20Les priorités de Jordan Bardella et de Marine ne sont pas les priorités de la majorité présidentielle.
05:26Et ça, les Français l'ont bien compris. Par un vote sanction, si vous voulez bien, ils en ont marre de cette casse sociale.
05:33Ils en ont marre de ne pas être prioritaires dans leur pays. Ils en ont marre de cette insécurité. Ils en ont marre de cette immigration.
05:40Ils l'ont dit très ouvertement et très clairement au gouvernement.
05:43Et aujourd'hui, comme je vous l'ai dit, nous sommes prêts à relever le gant et à relever ce pays.
05:48France Bleu Besançon, 8h22, débat ce matin entre Jacques Riccardiati, chef de file du RN dans le Douai, conseiller régional, et Éric Allosé, député Renaissance.
05:56Alors Éric Allosé, il nous reste quelques minutes. Quel est votre programme dans les jours, les heures qui viennent même vous aller sur le terrain tout de suite ?
06:04Tout de suite, évidemment. Je reçois déjà beaucoup de messages. Vous me verrez, comme j'ai toujours fait d'ailleurs, et pendant les campagnes, et pendant l'activité.
06:12Non, sur les marchés, oui, mais surtout vers les gens, là où ils habitent, là où sont les gens.
06:17Il ne faut pas se mettre dans un endroit et attendre que les gens viennent vers vous.
06:20Il faut aller vers les gens, là où ils habitent, dans leur village, dans leur quartier, dans les rues, et pas seulement au marché.
06:25Vous n'avez pas le sentiment que le terrain a été occupé quand même beaucoup par les militants du RN depuis maintenant quelques mois, quelques années ?
06:31Je ne crois pas, non. Je pense qu'ils font effectivement de très bons résultats aux élections.
06:34En revanche, on les voit très très peu sur le terrain.
06:37Ça, c'est une constante depuis très longtemps.
06:40M. Alhazé, il n'y a qu'à voir nos meetings, il n'y a qu'à voir l'engouement des jeunes.
06:51Quand vous prenez le meeting de Montbéliard, vous avez 2 ou 3 000 personnes, et vous avez des jeunes qui, aujourd'hui, nous ont accompagnés dans cette campagne des européennes,
07:03qui ont fait campagne sur le terrain, qui ont collé des affiches, qui ont distribué des tracts, qui se sont montrés.
07:08On n'a croisé aucun militant RN.
07:11Le terrain, c'est aller où habitent les gens, où travaillent les gens, où les gens sont dans les associations.
07:15C'est ce qu'ont fait la preuve. La preuve, ce sont nos résultats, M. Alhazé.
07:18Ou alors vous prenez les franco-ontois et les français pour des imbéciles.
07:23Non, évitez ce type d'argument. C'est justement ce type d'argument, vous voyez, nous prenons les français pour des imbéciles,
07:27qui fait prospérer la colère, la rancœur, etc., sur des bases totalement erronées.
07:30Pas du tout, on a des résultats et c'est les français qui votent.
07:33Non, mais moi, je ne vous accuse pas d'avoir du mépris pour les français, donc évitez ce type de critique déplacée.
07:36M. Ricardetti, une information, qui vous allez mettre en face d'Éric Alhazé au RN ?
07:41Il y a quelqu'un qui a postulé, qui était déjà en face de M. Éric Alhazé, c'est M. Éric Fuzi.
07:47Voilà, donc c'est l'information du matin. Vous repartez avec M. Fuzi.
07:50M. Alhazé, vous allez donc devoir repartir sur le terrain. Comment vous fonctionnez ?
07:55Je suis content sur le terrain.
07:57Pour les élections, vous avez raison, pour la campagne.
07:59Vous avez le sentiment qu'aujourd'hui, il faudra des soutiens, une alliance, pour parvenir à un nouveau mandat, en ce qui vous concerne ?
08:07Vous savez, c'est un tout petit peu tôt quand même. Vous savez, depuis hier soir, ça va très très vite.
08:10Mais vous réfléchissez à ça ?
08:11Oui, forcément, on réfléchit. On réfléchit à la façon avec laquelle on peut gagner l'élection, bien entendu.
08:17Donc, on imagine toutes les solutions, les proximités qu'on peut avoir avec telle ou telle.
08:23Je ne peux pas vous répondre précisément à cet instant, mais c'est des réflexions qui sont...
08:27Ah non, vous savez, je crois que c'est 577 circonceptions, c'est 577 situations singulières
08:33qu'il faut traiter en fonction de la connaissance qu'on a du terrain, des acteurs, des responsables politiques, de la vie locale.
08:39Dernière question pour Jacques Ricardetti.
08:41Comment vous fonctionnez si vous vous retrouvez au second tour face à un candidat de la gauche unie ?
08:47Est-ce que vous appelez les électeurs de droite à rejoindre votre candidat pour battre celui de la gauche unie ?
08:52Comme d'habitude, vous savez, on fera appel au bon sens des Français, et ils choisiront.
08:56Contrairement à certains partis, on ne fera pas de tambouille électorale, on a un programme.
09:01Tout le monde le connaît, il a été publicité.
09:03Mais Ricardetti a dit d'ores et déjà que les Républicains feraient cavalier seul.
09:08Très bien. Alors, ils n'ont pas fait cavalier seul, ils ont été la béquille du gouvernement Macron à l'Assemblée nationale.
09:14Tout le monde a pu le voir aux différentes motions de censure qu'ils ont tous rejetées.
09:18Aujourd'hui, ils veulent partir. Ils veulent partir tous seuls. Ils finiront tous seuls.
09:22Merci beaucoup Jacques Ricardetti. Merci Éric Allauzé.
09:25On aura l'occasion de vous retrouver sur les antennes de France Bleu, Besançon et France 3, Franche-Comté, dans les jours et les semaines qui viennent. Merci.

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