Après les résultats des élections européennes et la victoire du Rassemblement national, Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale. De nouvelles élections législatives auront lieu les 30 juin et 7 juillet prochains.
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00:00Écoutez, on appelle ça front populaire ou autre chose, on a devant nous à peine quelques heures, quelques jours pour déposer nos candidatures partout dans le pays, mais surtout pour faire campagne.
00:13Franchement, je pense à des millions de gens qui ont dû se réveiller ce matin sans boire une goutte d'alcool et avec la gueule de bois.
00:20Parce qu'on a Emmanuel Macron qui a pris une énorme boîte d'allumettes, qui l'a craquée sur le pays et qui est prêt à y mettre le feu.
00:29Et donc c'est à tous ces millions de gens que je pense ce matin et je veux leur dire que nous allons nous battre pour avoir, oui, des candidatures communes dans l'ensemble des circonscriptions de France.
00:39Nous n'avons pas le temps de tout reprendre à partir d'une feuille blanche. Nous avons eu une stratégie, un programme qui a fonctionné en 2022.
00:46Au premier tour des élections législatives, nous étions devant le Rassemblement national. C'est ce avec quoi nous devons renouer.
00:52Je regrette pour ma part que nous n'ayons pas pu le faire pour les élections européennes.
00:56Sans doute, le destin du pays aurait été différent. Mais en tout cas, je suis prête à repartir au combat avec notre famille politique pour, dans les semaines qui viennent, pouvoir déjouer ce que Macron a écrit.
01:07Vous demandez par exemple ce matin aussi à Raphaël Glucksmann de repartir au combat avec vous.
01:12Pour le moment, il y a eu de la détestation pendant cette campagne électorale dans le camp à gauche. Il y a eu de la haine entre vous à gauche.
01:21Vous savez, moi, je n'ai ni de haine ni de théorie pour les gauches irréconciliables. Vous ne m'avez jamais entendu défendre cela.
01:29Ceci étant dit, il faut de la clarté. On ne peut pas repartir en campagne en disant que ce n'est pas vraiment ce qu'on défend ensemble.
01:35Et on a défendu ensemble le programme de la NUPES il y a deux ans. Pourquoi il aurait changé ? Pourquoi son ambition aurait changé ?
01:42Pourquoi le souffle dans le pays que ça peut inspirer aurait changé ? Je veux dire, on n'a pas le temps de tergiverser.
01:49On n'a pas le temps de se poser des questions. On n'a pas le temps de se dire « Ah, mais toi, tu as fait ci, mais tu n'as pas fait ça », etc.
01:55Moi, je suis pour qu'on fonce, on y aille. Vous voyez, j'ai fait une campagne des élections européennes où on a essayé de nous abattre, de nous mettre sous l'eau.
02:05Et on n'a pas été coulés parce qu'on a aussi défendu ce programme de la NUPES. J'interprète aussi notre progression aux élections européennes.
02:12Je rappelle qu'on a fait 6% en 2019 et que nous sommes autour des 10% cette fois-ci, comme cette volonté aussi de reconstruire autour de la NUPES.
02:22Et on doit le faire collectivement. J'ai conscience qu'il va falloir le faire collectivement. Et en tout cas, je ne suis pas prête à faire claquer les portes ou à partir dans un petit débat de personnes à l'heure de cette urgence.