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00:008h45 avec l'invité du 6-9 ce matin, Thierry Comprendon, on revient évidemment sur la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée Nationale.
00:12Et nous recevons ce matin Christophe Gudler, député européen de la majorité présidentielle dans le territoire de Belfort qui était réélu hier soir pour un second mandat.
00:20Nous allons parler du score historique du Rassemblement National et de la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée Nationale.
00:27Et ce matin, on vous pose cette question, est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise idée de la dissoudre, cette Assemblée Nationale ?
00:33On attend vos appels dès maintenant, 03.84.22.82.82.
00:37Bonjour Christophe Gudler, vous conservez donc votre fauteuil de député européen du territoire de Belfort.
00:43Vous étiez sous la liste de Valérie Haillet qui a fait un peu plus de 15% des voix, très loin derrière les 31,5% du Rassemblement National.
00:52Qu'est-ce que vous retenez ce matin ? Votre réélection ou le piètre score de la majorité présidentielle ?
00:58Evidemment, c'est le tremblement de terre politique que je retiens d'abord, et le score extrême de l'extrême droite.
01:07C'est d'abord ça qui est le plus marquant, et mon destin personnel passe effectivement après,
01:14même si je suis vraiment très honoré de pouvoir être le seul à représenter la franche-comté au Parlement européen à partir du mois de juillet.
01:23Mais le séisme politique, c'est ça, c'est l'extrême droite qui est à un niveau très fort et qui préoccupe tout le monde.
01:30Dans votre fief de Belfort, du territoire de Belfort, vous arrivez également très loin derrière la liste de Jordan Bardella, ça vous déçoit ça également ?
01:40Très loin, mais on est quand même la deuxième force politique du territoire de Belfort.
01:45Très loin derrière le RN en effet, mais tous les autres partis sont peut-être dans un mouchoir de poche, mais on est quand même en deuxième position.
01:53Et puis j'ai vu pendant cette campagne beaucoup de gens dans le nord franche-comté me parler du travail que j'ai effectué dans l'industrie, dans l'énergie, dans l'espace.
02:01Et donc il y a une sensibilité locale quand même aux causes que je défends au Parlement européen, et ça j'y étais très sensible.
02:08Et les gens se sont mobilisés.
02:10Oui, 55% en diront.
02:12L'actualité exaugulaire de ce matin, c'est bien sûr, on en a parlé avec vous, la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale.
02:19Elle a tenu l'élection législative les 30 juin et 7 juillet prochains.
02:24La décision a été prise une heure après seulement les résultats, ça vous a surpris ?
02:29Alors non, ça faisait partie des options qui étaient envisageables.
02:33On savait qu'il y avait cette possibilité-là.
02:37C'est un choix courageux du Président de la République, qui entend le payer quelque part, puisque...
02:42Courageux ou il n'avait pas le choix finalement ?
02:44Il avait le choix.
02:47La question c'est, est-ce que l'on laisse, élection après élection, le Rassemblement national monter ?
02:52Est-ce qu'on ne fait rien ?
02:54Est-ce qu'on laisse les choses se dérouler comme ça, pour que le RN ait le pouvoir en France en 2027 ?
02:59Ce qui serait quand même une sacrée reculade, un déclassement de la France, une faillite, la fin de la grandeur de la France.
03:06N'oubliez jamais que le nationalisme, ce n'est pas le patriotisme.
03:09Et donc, si on laissait les choses se dérouler telles quelles, le scénario était écrit d'avance.
03:14Mais je crois que ce n'est pas une fatalité de voir le RN augmenter à chaque élection.
03:18Je pense qu'il faut que les gens de bonne volonté s'allient, apportent une solution comprise par la population,
03:26pour résoudre tous les problèmes auxquels elle doit faire face, et puissent faire front en fait.
03:32Front face au front, j'allais dire, mais front face au RN.
03:36Et donc, il faut une sorte de sursaut républicain pour empêcher cela.
03:41Et la dissolution était un des moyens d'essayer de casser ce que l'on voit à chaque fois.
03:46Ce n'est pas une fatalité de voir monter le front aux élections.
03:50Et je pense que le 30 juin, il y aura un sursaut national pour empêcher cela.
03:54Alors, bonne ou mauvaise idée de dissoudre l'Assemblée nationale ?
03:56Qu'en pense Bernard, qui habite à Chagé, qui nous appelle spontanément au 0384 22 82 82.
04:02Bonjour Bernard.
04:03Bonjour tout le monde.
04:04On vous écoute.
04:06Pour moi, l'annonce faite une heure après, c'était déjà écrit.
04:13Il avait pris déjà sa décision avant, pour moi, parce que c'est l'évidence.
04:19Il n'avait pas d'autre solution que de dissoudre.
04:23Et pour moi, il met les Français et l'ORN, du coup, devant leur responsabilité.
04:28Et à partir de là, il y a trois hypothèses.
04:31La plus probable, c'est une cohabitation avec l'ORN.
04:35La deuxième, il joue là-dessus, c'est retrouver une majorité absolue.
04:42Et la troisième, la plus mauvaise pour lui, c'est de se retrouver comme c'était avant la dissolution,
04:49à voter des lois avec LR, voire RN, à EU et à DIA, et d'aller comme ça jusqu'aux prochaines présidentielles.
05:00Cette troisième hypothèse, il n'en veut plus.
05:03Donc, à mon avis, parfaitement justifié, il joue son batout comme ça, et puis il adviendra ce qu'il adviendra.
05:11Merci Bernard, qui nous appelle de Chagé, pour votre analyse politique ce matin.
05:16Qu'est-ce que vous pensez de ce que vient de nous dire Bernard de Chagé ?
05:20Eh bien, sauf que le président de la République ne joue pas ça.
05:24Son batout personnel, puisque lui, de toute façon, il est terminé en 2027.
05:28Donc, il n'y a pas d'enjeu personnel pour lui.
05:30Mais il est clair que c'est aussi un appel à la responsabilité,
05:34et peut-être que le Parlement européen peut servir d'un modèle.
05:37C'est-à-dire qu'aujourd'hui, un certain nombre de partis politiques lui reprochent d'avoir dissous,
05:43mais c'est ceux-là même qui déposaient des motions de censure tous les matins
05:46pour faire chuter le gouvernement, et donc provoquer quelque part une dissolution.
05:50Et donc, le Parlement européen, on a l'habitude du compromis.
05:52Et peut-être qu'une nouvelle assemblée sortie des urnes en juillet
05:56va peut-être permettre de faire travailler ensemble des gens qui partagent les mêmes valeurs.
06:01Les valeurs de la République, les valeurs de la démocratie,
06:03et que travailler ensemble pour trouver un accord, une majorité sur un texte,
06:08ça serait quand même peut-être mieux que de passer son temps à essayer de faire chuter ce qui est proposé.
06:15Et donc chercher un compromis dans l'intérêt des gens.
06:17C'est ça qu'il faut penser.
06:19– Christophe Guller, est-ce que finalement, on va se le dire franchement,
06:22Emmanuel Macron n'est pas responsable de la montée du Rassemblement national
06:26en voulant faire sa politique de ni droite ni gauche,
06:29et la politique du en même temps, ça ne marche pas, ça ne marche plus ?
06:33– Ça marche parfaitement, c'est ça qui marche.
06:36– Vous trouvez ?
06:36– C'est la seule solution, je veux dire, les parties classiques se sont complètement effondrées.
06:41Regardez le score.
06:42– Mais c'est lui qui a voulu les effondrer, il voulait tout diriger, Emmanuel Macron.
06:45– Même du PS.
06:46– Christophe Guller, depuis le début, Emmanuel Macron apparaît un petit peu comme un,
06:52certains l'appellent comme un monarque, il dirige la France comme un monarque,
06:55sans droite ni gauche, c'est lui qui veut tout régir.
06:57Est-ce qu'au bout d'un moment, ça ne fait pas le jeu des extrêmes ?
07:00– C'est pas sans droite ni gauche, avec la droite et avec la gauche.
07:04Donc c'est quand même assez différent, mais vous savez, l'union sacrée,
07:08c'est ce qui a fait la grandeur de la France dans le passé,
07:11le conseil national de la résistance, où les communistes travaillaient avec les gaullistes,
07:15toutes ces choses-là, la France a su se tirer par le haut,
07:19quand elle a réussi à faire travailler ensemble les gens de bonne volonté,
07:22d'où qu'ils viennent, et je crois qu'il y a un vrai avenir pour cela.
07:26Mais il faut se battre, et on saura faire face à ce combat
07:31avec un soutien de la population active.
07:34J'en suis certain, et donc on est prêts à mener avec la droite et avec la gauche,
07:39et avec le centre, ne l'oublions pas, je pense qu'il y a là une voie à trouver,
07:44pour répondre aux attentes des gens.
07:45– Pour les élections législatives dans le territoire belge,
07:47vous avez déjà deux noms à nous donner ce matin,
07:50pour la liste de la majorité présidentielle ?
07:52– C'est un petit peu tôt, on a travaillé tard hier soir à Paris,
07:56pour essayer de trouver des plans nationaux,
08:00on va continuer à travailler aujourd'hui,
08:02il y a un petit peu trop d'eau malheureusement pour vous le dire,
08:05mais évidemment on y travaille déjà maintenant.
08:08– Merci beaucoup Christophe Guller,
08:10qui a été réélu hier soir député européen du territoire de Belfort
08:14pour la majorité présidentielle, merci à vous et bonne journée.
08:16– Merci, bonne journée à vous.

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