Gilles Kepel, professeur des universités, revient sur cette date marquante du 7 octobre : «Les Français se sont assez bien identifiés au 7 octobre parce que nous avons vécu le Bataclan».
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00:00 Je ne pense pas qu'aujourd'hui le Hamas ait réussi à,
00:04 disons, capturer l'essentiel des sympathies.
00:09 Parce que, si vous voulez, ce qui s'est passé,
00:12 ce qui est très frappant, c'est qu'au début, en particulier en France,
00:16 le 7 octobre a été quelque chose à quoi les Français
00:20 se sont immédiatement assez bien identifiés,
00:22 ne serait-ce que parce que nous avions vécu le Bataclan
00:25 et que les quatre otages libérés, justement, ont été
00:29 tous les quatre, faisaient partie des gens qui étaient à la fête
00:32 de la Tribe of Nova.
00:35 - Tribu de Nova.
00:36 - Et donc, ça, ça a tout de suite fait...
00:40 - Écho. - Écho, parce que vous aviez des gars,
00:43 des terroristes qui criaient "Allahu Akbar"
00:45 et qui mitraillaient des gens qui étaient inconscernés.
00:47 Mais au fur et à mesure, l'horreur de la radiapogromiste
00:52 du 7 octobre a été obnubilée, c'est-à-dire cachée par les nuages,
00:58 de ce qui s'est passé ensuite, à savoir la répression sur Gaza.
01:03 - La riposte. - La riposte et les réprésailles,
01:05 qui, du coup, a été qualifiée de génocide par l'Afrique du Sud,
01:11 puis par un nombre de plus en plus important d'acteurs politiques, etc.
01:15 Et de ce fait, le génocide, entre guillemets,
01:18 c'est-à-dire l'hécatombe qui a eu lieu à Gaza,
01:22 d'une certaine manière, a fait oublier le 7 octobre,
01:25 comme si un lieu, c'est-à-dire Gaza,
01:28 avait supprimé dans la représentation des choses
01:31 une date, c'est-à-dire le 7 octobre.
01:34 (Générique)
01:37 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]