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Une cuisine naturelle à la Pinte des Mossettes, l’instant politique de Florence Bettschart-Narbel (PLR) et la 15e édition des Design Days : c’est le programme de la quotidienne.
Une cuisine naturelle à la Pinte des Mossettes, l’instant politique de Florence Bettschart-Narbel (PLR) et la 15e édition des Design Days : c’est le programme de la quotidienne.
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00:09 Les Design Days, célèbres depuis 15 ans, le design sous toutes ses formes.
00:19 Réunissant jeunes créateurs et professionnels autour d'installations, expositions, débats et conférences dans des lieux insolites.
00:26 Sa 15e édition, l'événement revient à son concept d'origine, concentrant toutes les expositions en un lieu central,
00:33 avec une section dédiée à la mode helvétique, on va en parler dans un instant.
00:37 Jusqu'au 9 juin, jusqu'à dimanche, le site éphémère de la Razud, une gare désinfectée au cœur de Lausanne,
00:43 accueillera cette édition, située à quelques minutes seulement de Plateforme 10.
00:48 Cet espace aux surfaces brutes et à l'architecture industrielle des années 60, incarne parfaitement l'ADN des Design Days.
00:56 Et pour en parler beaucoup mieux que moi, je reçois ce matin Patricia Lunghi. Bonjour Patricia.
01:01 Bonjour à vous.
01:02 Merci d'être là de si bon matin pour nous parler de cette édition, 15e édition déjà.
01:08 Qu'est-ce qu'on se dit, on se dit le monde, le temps passe très vite, c'est ça qu'on se dit ?
01:11 Oui, effectivement, je ne les ai pas vu passer parce que je les ai toutes faites. Donc je suis moi-même étonnée, mais bon, le temps file.
01:19 Alors, comme vous les avez toutes faites, vous allez pouvoir nous dire quelle saveur aura, saveur particulière aura cette 15e édition ?
01:26 C'est déjà une édition magnifique parce qu'en fait, on revient, comme vous le disiez, au concept d'origine,
01:30 parce qu'il y a eu des années du Covid où le concept a été légèrement modifié sous forme d'un parcours dans la ville.
01:38 Donc là, maintenant, on revient tous ensemble, on réaccueille la mode qui est notre partenaire.
01:43 Le Swiss Fashion Point était notre partenaire depuis des années.
01:46 Donc il y aura plus de 20 créateurs de toute la Suisse, je tiens à le dire, suisse alémanique.
01:51 Et puis c'est le site à découvrir, c'est un lieu que les Lausannois ne connaissent pas en plein centre.
01:55 Justement, on va en parler, ce site de la Rase, c'est étonnant ça, c'est un peu brut de décoffrage j'ai envie de dire.
02:01 Oui, c'est totalement brut de décoffrage, des piliers en béton, comment dire, on est à côté des rails, parallèle aux rails,
02:08 c'est entre la poste et les CFF. Donc il y a cet aspect industriel qui sied parfaitement à notre manifestation.
02:17 C'est un lieu inspirant finalement.
02:19 Totalement inspirant parce que je tiens à souligner qu'il y aura des installations qui ont été pensées et conçues pour le site,
02:25 c'est-à-dire qu'elles s'intègrent dans cette architecture brutaliste, ça qui est exceptionnel.
02:30 Bon, ça se déroule jusqu'à dimanche, ça a démarré ce jeudi.
02:35 DesignD.ch pour toutes les infos, pour connaître le programme dans ses détails.
02:39 Mais j'aimerais qu'on revienne, si vous êtes d'accord, sur cette Model Vetic.
02:42 Alors vous l'avez dit, ça vient d'un peu partout en Suisse.
02:44 Oui.
02:45 C'est quoi la Model Vetic alors ?
02:46 C'est des jeunes créateurs plein de talent qui n'ont pas de plateforme pour vendre, c'est un peu le problème,
02:54 parce que les boutiques elles ne prennent que des marques, etc.
02:56 Donc pour eux c'est très important et on reçoit beaucoup de demandes, on a dû faire une sélection.
03:00 Et là ils ont l'occasion déjà de vendre, de montrer ce qu'ils font,
03:04 et puis les acheteurs ou les clients ou les spectateurs ou les visiteurs peuvent les rencontrer, peuvent leur parler.
03:10 On parle de petites séries, ce n'est pas de la production de masse,
03:13 donc c'est quelque chose de vraiment de local qui est important à mettre en avant.
03:17 Donc quand les gens achètent, ils soutiennent aussi toute cette créativité suisse.
03:23 C'est un peu de suicidule là-dedans alors, un petit peu ?
03:25 Si on ne se défend pas nous-mêmes, ce ne sont pas les autres qui vont le faire.
03:29 C'est clair, effectivement.
03:31 Et justement c'est aussi quelque part une sorte de tremplin pour ces jeunes créateurs, ces artistes, on peut les appeler des artistes ?
03:39 Oui, oui, tout à fait. Je l'espère.
03:41 En tout cas, on essaye de développer des connexions avec des entreprises, avec des architectes,
03:47 on essaie vraiment un maximum de leur apporter un public qui puisse être une occasion pour eux de développer leur business, effectivement.
03:55 Alors c'est ouvert à qui ? Vous allez me répondre à tout le monde, évidemment, mais il faut être curieux, c'est quoi l'état d'esprit finalement ?
04:01 Oui, alors merci de me poser cette question parce que je pense que c'est important de dire qu'il y a deux types, grosso modo, de public.
04:08 Il y a le visiteur lambda, que j'aimerais vraiment bien qu'il vienne et qu'il découvre ce qui se passe dans son pays
04:14 et qu'il puisse aussi rencontrer les gens et parler avec eux.
04:17 Puis il y a un public peut-être plus ciblé, plus professionnel, qui connaît déjà un peu et qui est là pour effectivement voir les nouveautés.
04:25 Et ça se déroule donc jusqu'à dimanche, c'est l'occasion alors de découvrir, comme vous le disiez tout à l'heure, cet endroit un peu magique, on peut le dire finalement.
04:33 Et puis de découvrir effectivement ces design days et ce qui est présenté avec notamment les Suisses qui sont mises à l'honneur.
04:41 Et bravo aussi pour ça. Comment est-ce que vous voyez l'avenir finalement des design days ?
04:46 Est-ce que vous avez déjà une idée de la 16e édition, à quoi elle pourrait ressembler ?
04:50 Ouh là, vous me posez une colle !
04:52 C'est vrai ?
04:53 C'est difficile à dire parce que ça dépendra aussi, on va faire le bilan après cette édition,
04:57 puisque je me suis toujours demandé si après toutes ces années de Covid, est-ce que les gens avaient envie encore de ces grands Raoult et de se réunir tous ensemble.
05:04 Donc avant de faire le bilan et de réfléchir à la suite, j'aimerais vraiment attendre la fin.
05:09 D'accord, très bien, mais je ne voudrais pas louper une colle, j'aimerais que vous veniez nous en parler avant les autres.
05:15 Avec grand plaisir.
05:16 Avec grand plaisir, partagé.
05:18 Évidemment le design, c'est un peu bête ce que je vais dire, mais c'est un peu à la mode ?
05:24 Alors, à la mode, c'est-à-dire que ça s'est un peu démocratisé, avant peut-être ça restait pour une élite.
05:30 Mais le design à la base c'est quoi ? C'est de la créativité et c'est d'innovation.
05:33 Donc dans chaque produit que vous achetez, c'est la créativité appliquée aux fonctionnels.
05:38 Et donc je pense que le design nous entoure et est là tous les jours.
05:42 Donc oui, c'est à la mode.
05:44 C'est à la mode, le design est à la mode et c'est très bien.
05:46 Et ça se passe jusqu'à dimanche, Design Day, à ne pas manquer, sur le site de la Razud à Lausanne.
05:51 Vous allez sur le site internet designday.ch.
05:55 Patricia Longhi, merci beaucoup d'être venue ce matin, tôt, nous parler, parce que vous êtes en plein dans l'événement.
06:00 Donc merci de vous être levée pour nous.
06:02 Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter jusqu'à dimanche ?
06:04 Qu'il y ait plein de monde qui vienne, qui ne nous connaissait pas, qui vienne découvrir et qui participe à cette grande fête.
06:12 Je vous souhaite une belle 15e édition.
06:14 Merci Philippe.
06:15 Je vous donne rendez-vous pour la 16e. Rendez-vous appris.
06:17 Magnifique.
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06:29 Bref, plus de bonnes ondes.
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11:13 Aime le Média
11:15 Aime le Média, l'instant politique.
11:24 Le 9 juin, les Suisses voteront sur plusieurs initiatives majeures.
11:27 Parmi elles, le plafonnement des primes d'assurance maladie,
11:30 une réforme énergétique ambitieuse et une initiative sur la vaccination.
11:34 Les votations du 9 juin sont donc cruciales,
11:37 touchant les domaines essentiels tels que la santé publique,
11:40 l'énergie et les droits individuels.
11:42 Les décisions prises auront des implications significatives
11:45 pour l'avenir de notre pays.
11:47 C'est les raisons pour lesquelles, durant ces deux semaines,
11:50 nous avons reçu, les lundis, mercredis et vendredis,
11:52 plusieurs représentants des différents partis
11:55 qui vous invitent à aller voter ce week-end.
11:58 Et ce matin, j'ai le plaisir d'accueillir Florence Berchardt-Narbel,
12:02 députée au Grand Conseil et présidente du PLR Vaud.
12:05 Bonjour. - Bonjour.
12:06 - Comment allez-vous ? - Ça va bien ce matin.
12:08 - Merci d'être là ce matin.
12:11 On est à, on peut dire, quelques heures, finalement,
12:14 de la votation du 9 juin, de ce dimanche.
12:17 On rappelle qu'il faut aller voter.
12:19 Dans quel état d'esprit on est, Florence Berchardt-Narbel ?
12:22 - On est toujours contents d'arriver au bout des votations et des campagnes.
12:27 - Je pense, hein.
12:28 - Maintenant, c'est vrai que c'est une campagne
12:30 qui était un peu plus apaisée que celle sur la 13e rente.
12:32 J'ai trouvé que celle sur la 13e rente était particulièrement violente.
12:35 Par exemple, nos jeunes PLR, je salue l'ancienne présidente Pauline Blanc,
12:40 a été fortement attaquée, insultée.
12:43 Alors que là, c'est une campagne beaucoup plus apaisée,
12:46 ce qui est, il me semble, la clé de la démocratie,
12:50 c'est de pouvoir se parler de manière apaisée.
12:52 - Je suis bien d'accord avec vous.
12:53 Apaisée, cela dit, quand même, les enjeux sont importants.
12:56 - Les enjeux sont importants.
12:58 Les résultats vont être intéressants à voir.
13:01 Et c'est vrai que c'est des enjeux qui sont importants pour les Suisses.
13:07 Il y a la question des coûts de la santé, dont on va discuter.
13:10 Et puis aussi la question de l'énergie,
13:12 qui est extrêmement importante pour qu'on puisse s'approvisionner de manière locale.
13:18 - Absolument.
13:20 Là, les sondages ont l'air de vous donner raison
13:24 sur la quasi-totalité de ces quatre objets.
13:27 On attend les résultats de dimanche.
13:29 - On attend toujours les résultats.
13:30 Ces sondages sont toujours...
13:32 Et puis là, c'est assez serré, quand même,
13:33 surtout sur l'initiative sur les 10%.
13:37 Donc on attend quand même avec impatience les sondages,
13:39 avec effectivement un risque de rejeté-grabonne,
13:43 mais qui parfois nous sauve quand même,
13:46 en tout cas du point de vue de la droite sur ces questions-là.
13:49 Donc voilà, on verra dimanche.
13:52 - On verra dimanche, comme vous le dites effectivement.
13:54 Et n'oubliez pas d'aller voter.
13:55 Ça, c'est hyper important.
13:56 On commence par le premier objet,
13:58 si vous êtes d'accord avec l'initiative d'allègement des primes.
14:01 Avant d'aller plus loin,
14:03 si Pierre-Yves Maillard, que nous avons reçu sur le plateau,
14:07 était sur le plateau là ce matin, qu'est-ce que vous lui diriez ?
14:10 - Moi, je lui dirais, M. Maillard,
14:11 il faut d'abord regarder dans notre canton les coûts de la santé.
14:14 Quand on regarde dans notre canton, on voit que les primes...
14:17 Là, c'est mon expérience à l'EFRC
14:19 qui fait que je fais des petits comparatifs de prix.
14:22 Et on voit que dans le canton de Vaud,
14:24 nos primes sont beaucoup plus chères.
14:25 Les primes sont quand même liées aux coûts de la santé.
14:28 Donc qu'est-ce que vous avez fait dans le canton de Vaud
14:30 pour faire baisser ces coûts de la santé ?
14:32 Et je crois que malheureusement, dans le canton de Vaud,
14:34 avec une vision très étatiste de la santé,
14:37 en réalité, on voit que les coûts sont bien plus élevés.
14:40 Dans le canton de Vaud, je vois une prime, par exemple,
14:43 avec une franchise à 300 francs minimum,
14:47 où c'est 484 francs.
14:48 Dans le canton d'Urique, où c'est aussi un hôpital universitaire,
14:51 c'est déjà 40 francs de moins.
14:53 Ça fait déjà 10% de moins de primes minimales.
14:57 Donc, il y a quand même quelque chose à faire sur les coûts.
15:00 Et je pense que dans le canton de Vaud,
15:02 on peut laisser aller très très loin
15:04 sur la question des coûts de la santé.
15:06 C'est vrai qu'il y a un vrai souci à ce niveau-là.
15:08 Et puis, comme vous l'avez dit, il y aura certainement
15:10 une scission nouvelle entre la Suisse alémanique
15:13 et la Suisse romande.
15:14 On est de chaque fois à côté, c'est dingue.
15:15 Oui, mais c'est vrai que quand on voit les primes,
15:17 j'ai fait le comparatif, j'ai pris ma prime,
15:19 que j'ai un modèle médecin de famille.
15:22 J'ai regardé dans plusieurs cantons ce que je paierais.
15:25 Ici, je paie 390 francs pour la prime que j'ai.
15:28 À Penzal, je paierais 211 francs.
15:30 Donc, ils ont une réalité aussi totalement différente.
15:33 Donc, je pense qu'on ne peut pas...
15:35 Et la santé, ça reste de compétence cantonale.
15:38 Et ça risque d'être un des éléments
15:40 qui va faire basculer vers le camp du non.
15:42 C'est qu'il y a certains cantons
15:44 où ils n'ont pas l'impression d'avoir un problème
15:46 de prime d'assurance maladie.
15:48 J'ai reçu avant-hier Jean-Valentin de Saussure
15:51 qui a une petite question pour vous aussi.
15:53 Ce que je lui demanderais, c'est qu'est-ce qu'elle propose
15:56 concrètement, je pense, pour répondre
15:58 à cette augmentation massive des primes chaque année ?
16:01 Voilà, après, j'ai posé la question.
16:04 Que répondez-vous à monsieur de Saussure ?
16:07 Eh bien, je pense qu'on doit d'abord travailler ensemble
16:11 les acteurs publics et les acteurs privés de la santé.
16:14 Je pense qu'il y a certains cantons et les cantons romands
16:16 qui sont beaucoup moins prêts à le faire.
16:18 On voit que les coûts de la santé sont plus hauts
16:20 dans les cantons romands que dans les cantons socialement
16:22 où il n'y a pas toute cette tension entre le secteur privé
16:24 et le secteur public qu'on accuse.
16:26 On accuse beaucoup le secteur privé de faire enchérir
16:28 mais visiblement les coûts sont moins élevés
16:30 dans les cantons socialement.
16:32 Donc la réponse à mon avis n'est pas satisfaisante.
16:35 Je pense qu'on doit aussi réfléchir à la planification hospitalière.
16:38 On voit qu'on sait qu'en Suisse, on a un peu trop d'hôpitaux.
16:42 Alors ça fait mal quand on doit commencer à fermer des hôpitaux
16:46 mais quand on a des hôpitaux qui font exactement la même chose
16:49 à 30 kilomètres de distance, on peut quand même se poser
16:52 la question de savoir si on ne doit pas réunir
16:55 certains services ensemble.
16:57 J'ai des collègues PLR qui avaient déposé une initiative
17:00 aux chambres fédérales pour avoir des planifications hospitalières
17:03 régionales et moi ça me semble être quelque chose d'évident
17:06 à mettre en place.
17:07 Et puis moi il y a un dossier sur lequel je me bats pas mal
17:10 au niveau aussi du Grand Conseil, c'est le dossier électronique
17:12 du patient. Je pense qu'on a totalement raté
17:15 le dossier électronique du patient suisse
17:17 en voulant avoir différents systèmes
17:20 qui doivent être interopérables.
17:22 Il y a des pays où ça marche et je ne comprends pas
17:24 des modèles qui existent déjà dans certains pays
17:27 qui sont sûrs du point de vue des données.
17:30 J'étais en Estonie, en Estonie tout est numérisé.
17:32 Vous allez chez le médecin, l'ordonnance vous la retrouvez
17:35 chez le pharmacien, vous la retrouvez partout où vous allez.
17:38 Vous savez si les médicaments sont pris.
17:40 C'est un système interactif alors que le système
17:43 qui a été choisi en Suisse, il est dit que c'est un cimetière
17:46 à PDF et je pense qu'il n'est pas du tout
17:49 à l'ordre d'aujourd'hui agile et innovatif.
17:54 Et je pense que là on a complètement raté
17:56 ce dossier électronique.
17:57 - Là il y a du boulot, il y a des choses à revoir.
18:00 Vous avez certainement vu dans la presse ces derniers jours
18:03 en Suisse près de la moitié des examens médicaux
18:05 ne servent à rien et c'est peut-être là aussi le problème.
18:08 On va trop chez le médecin peut-être, oui ou non.
18:12 - Je pense que c'est effectivement quelque chose
18:15 dont il faut faire prendre conscience à tout le monde.
18:18 Je pense qu'il y a plus de lien aux patients qu'aux médecins
18:21 qu'à un certain nombre d'acteurs de la santé.
18:24 Parce que c'est vrai qu'on va...
18:27 et les patients sont de plus en plus informés aussi par internet.
18:30 Ils ont envie...
18:32 En fait ils ne se contentent pas souvent
18:34 et ça pour avoir discuté avec certains médecins.
18:36 Souvent le patient il veut avoir un examen
18:38 et si le médecin lui dit "non mais je crois que vous n'avez rien besoin de faire"
18:41 le patient insiste pour avoir un examen
18:44 pour se rassurer, ce que je peux comprendre.
18:46 Mais je pense que parfois il faut être un peu raisonnable.
18:48 Je me rappelle quand mes enfants étaient petits, le pédiatre m'avait dit
18:51 "En tout cas tant qu'ils n'ont pas pendant trois jours des fortes fièvres
18:54 vous n'avez pas besoin de venir me voir tout de suite."
19:00 Et je pense qu'on peut rassurer aussi les patients
19:02 et éviter un certain nombre de consultations
19:05 qui ne sont pas tout de suite utiles.
19:07 - Il y a des choses à revoir en tous les cas à ce niveau-là.
19:10 Ça nous amène au deuxième objet.
19:12 On rappelle que vous proposez de voter "non" ce dimanche
19:17 pour ce premier objet.
19:19 - Voter "non".
19:21 - Voter "non" également pour l'initiative aux freins aux coups.
19:25 J'ai envie de dire que c'est presque intimement lié.
19:28 - Oui c'est un peu paradoxal qu'on dise aussi "non" à cette initiative.
19:31 Le problème de l'initiative du centre
19:33 c'est qu'elle induit un mécanisme.
19:35 Elle induit un mécanisme qui fait que
19:37 si les salaires augmentent d'une certaine manière
19:40 et que les coûts de la santé augmentent d'une certaine manière,
19:43 la Confédération sera obligée de prendre des mesures.
19:45 Or, si on est obligé de prendre des mesures,
19:48 de baisser les coûts de la santé de manière automatique,
19:51 ça veut dire qu'on va devoir faire des coupes drastiques.
19:54 Et là on va se retrouver avec une médecine à deux vitesses,
19:57 avec des soins qui seront plus assurés pour certaines catégories.
20:01 Et là ça risque de poser un certain nombre de problèmes.
20:04 Pour les deux projets sur la santé, il y a des comptes-projets indirects.
20:08 Et le compte-projet indirect me semble plus intéressant
20:11 avec des monitoring sur quatre ans des coûts de la santé
20:15 qui permettent quand même de prendre des mesures.
20:17 Une commission fédérale consultative sur les coûts de la santé.
20:20 Je pense que le compte-projet est bien plus intéressant
20:23 et qu'il faut se contenter de ça pour cette initiative-là.
20:28 – Donc "non" et "non" ? – "Non" et "non" !
20:30 – C'est tout !
20:32 [Musique]
20:40 Aime le Média ? L'instant politique.
20:44 – L'instant politique ce matin avec Florence Bertschart-Narbel,
20:47 députée au Grand Conseil et présidente du PLR Vaud.
20:50 Merci d'être avec nous ce matin pour répondre à ces questions
20:55 autour de ces quatre objets sur lesquels nous sommes invités
20:58 à voter ce dimanche 9 juin.
21:00 On a parlé du premier objet, du deuxième objet tout à l'heure,
21:03 sur l'initiative d'allègement des primes et l'initiative pour un frein au coût.
21:08 Vous vouliez juste revenir, avant de passer au troisième et quatrième objet,
21:12 sur le financement, parce que ça c'est aussi évidemment plus qu'important.
21:16 – Oui, parce que de nouveau l'initiative 10% n'a pas de financement prévu.
21:21 Et puis on va se retrouver, si ça passe, le lendemain des votations,
21:25 comme pour la 13e rente où les titres disaient "et comment on va financer tout ça ?"
21:29 Et vraisemblablement ça passera par une augmentation de la TVA,
21:32 ça veut dire que de nouveau c'est le citoyen, le citoyen plein tarif,
21:35 celui qui paye tout, qui paye son loyer à plein pot,
21:38 qui paye ses impôts à plein pot, qui paye beaucoup de choses à plein pot,
21:42 qui va subventionner celui qui est dans des fins de mois difficiles.
21:47 Alors on doit trouver des systèmes, moi je n'y pas du tout,
21:50 qu'il y en a qui sont dans des grosses difficultés,
21:52 mais je pense qu'il faut quand même faire attention à ne pas surcharger la barque
21:56 de ceux qui payent beaucoup parce qu'ils commencent aussi à en avoir ras le bol.
22:00 - Effectivement. Donc on rappelle que vous invitez la population
22:04 à aller voter non pour ces deux objets dont on vient de parler.
22:08 Le troisième objet aussi en lien avec l'insanté,
22:11 l'initiative populaire pour la liberté et l'intégrité physique,
22:15 un sujet qui n'aurait pas lieu d'être aujourd'hui
22:19 s'il n'y avait pas eu cette période Covid.
22:22 - Effectivement, ouais.
22:24 Ça vient des milieux anti-vax quand même, cette initiative.
22:28 Après elle est rédigée en termes très larges.
22:30 On met dans la Constitution quelque chose qui existe déjà,
22:33 c'est-à-dire la protection à l'intégrité physique.
22:35 C'est déjà dans la Constitution.
22:37 Et il n'y a pas d'obligation vaccinale en Suisse, il faut le rappeler.
22:41 D'ailleurs la Suisse n'a pas de très bons taux de vaccination,
22:43 par exemple pour des maladies infantiles comme la rougeole.
22:46 Bien avant le Covid, j'avais déposé une interpellation au Grand Conseil
22:50 sur les taux de vaccination de la rougeole
22:52 parce qu'on a des taux pas très bons
22:54 et ça pose quand même des problèmes de santé publique.
22:56 - Et puis ça revient en plus, on en parle beaucoup en ce moment.
22:58 - Donc voilà, c'est vrai que la Suisse laisse une certaine liberté
23:03 dans la vaccination.
23:05 Pendant le Covid, c'était une situation exceptionnelle.
23:08 Et puis on a laissé la population faire le choix.
23:12 Ils avaient quelques restrictions, par exemple d'aller au restaurant
23:15 et dans certains endroits, mais le choix était là.
23:18 Et puis cette initiative, elle risque de poser des problèmes
23:20 dans d'autres domaines, c'est-à-dire qu'on devra avoir
23:23 un consentement pour tout.
23:25 Et notamment, par exemple, dans le domaine policier,
23:27 si on veut faire un test d'ADN ou une prise de sang
23:30 après un soupçon d'alcool est mis au volant,
23:33 on devra recueillir le consentement de la personne,
23:36 ce qui est, je pense, difficile à avoir.
23:38 Et ça risque de poser aussi un certain nombre de problèmes
23:42 dans ces domaines-là.
23:44 Donc vraiment, je pense que c'est une initiative
23:46 où il faut aussi voter non, parce qu'elle n'amène rien.
23:48 Au contraire, elle va compliquer la situation.
23:50 - Elle complique la chose, effectivement.
23:52 Il n'y a que l'UDC qui invite la population à dire oui.
23:57 C'est un peu étonnant, ça, non ?
23:59 - Ils ont trouvé qu'on restreignait beaucoup les droits
24:02 pendant le Covid, l'UDC, qu'on ne laissait pas assez de liberté.
24:06 Moi, je rappelle qu'on est un des pays en Europe
24:09 où on avait encore le plus de liberté.
24:11 Donc je crois que c'est faux de voir les choses comme ça.
24:13 Je crois qu'on a pu encore garder...
24:16 Voilà, on était vraiment dans une situation exceptionnelle.
24:19 Quelques années après, peut-être qu'on ferait autrement.
24:22 Mais on n'avait jamais vécu ça.
24:24 Donc moi, sur le Covid, je pense qu'on a bien géré la situation.
24:28 Et puis, on a surtout préservé le plus possible
24:32 les personnes les plus vulnérables.
24:35 - Donc jamais 203, 3 fois non. - 3 fois non.
24:37 - Pour les 3 premiers objets, pour cette votation du 9 juin.
24:42 On passe à l'électricité, avec la loi fédérale
24:45 qui inclut un approvisionnement en électricité sûre
24:48 reposant sur des énergies renouvelables.
24:50 J'y suis arrivé. - Bravo.
24:52 - Elle est longue, cette phrase.
24:54 Alors là, vous êtes pour le oui.
24:56 - Alors là, on est pour le oui.
24:57 Oui, oui, il faut avancer.
24:59 C'est un peu la mise en application pratique, finalement, de la loi climat.
25:03 Cette, on va dire, loi sur l'électricité pour faciliter les choses.
25:06 L'idée, c'est de pouvoir plus facilement
25:10 construire des parcs d'énergie renouvelable,
25:14 que ce soit solaire ou éolien.
25:17 Et puis aussi, des barrages hydrauliques,
25:20 créer aussi certains barrages.
25:22 Il y a un certain nombre de projets qui sont déjà prêts,
25:24 qui sont prêts à être construits.
25:26 Ça permettra d'avoir un approvisionnement garanti local.
25:31 Et je pense qu'on a vu, pendant le début de la crise en Ukraine,
25:35 de la guerre en Ukraine, c'est à quel point on est dépendant
25:38 de l'étranger pour l'instant.
25:40 Il faudrait qu'on puisse garantir un approvisionnement local.
25:44 Donc cette loi permet ça.
25:46 Cette loi permet d'aller un peu plus vite,
25:48 tout en préservant les droits de recours, d'initiatives, etc.
25:53 dans ce domaine-là.
25:54 - Alors, tout le monde a l'air d'être assez d'accord
25:56 sur le fait qu'il faut trouver des solutions par rapport à ceci.
25:59 Mais personne n'est d'accord d'avoir,
26:02 quand il ouvre sa fenêtre, la vue sur une éolienne.
26:05 Vous avez souvent entendu ça.
26:07 - On a souvent entendu ça.
26:08 Moi, j'ai un avis un peu différent sur la question.
26:12 C'est que je trouve que, en tout cas,
26:14 quand je suis dans d'autres pays où il y a plus d'éoliennes,
26:17 je trouve que c'est plutôt assez beau dans le paysage,
26:20 assez élégant, ces éoliennes,
26:22 parfois presque plus que ces centrales de panneaux solaires.
26:25 Donc voilà, je pense qu'il faut savoir ce qu'on veut.
26:28 À un certain moment, on a ces mouvements relativement extrémistes
26:33 qui disent "il faut aller plus vite, il faut faire les choses".
26:36 Mais il faut aussi accepter, ça doit être une pesée des intérêts.
26:39 On voit qu'en Suisse, on a environ 40,
26:41 il y a un peu plus de 40 éoliennes actuellement.
26:43 En Autriche, il y en a 1 500.
26:45 J'ai traversé l'Autriche, je n'ai pas eu l'impression
26:47 d'avoir un paysage complètement gâché par les aliens.
26:50 De temps en temps, il y avait un petit parc éolien.
26:53 Mais je pense qu'il faut aussi accepter
26:55 de faire bouger les choses dans ce domaine-là.
26:57 Et puis, il faut se dire que c'est pour garantir
27:01 notre approvisionnement en électricité,
27:05 qu'on a besoin, surtout si on veut se passer du nucléaire.
27:08 - C'est une partie, parce que l'éolien n'est pas la solution.
27:12 - C'est une toute petite partie, l'éolien.
27:15 En réalité, je ne crois pas qu'on a l'intention en Suisse
27:17 de justement avoir des milliers d'éoliennes.
27:20 Mais je pense que pour les parcs solaires, ça va aider.
27:24 Et puis surtout pour les barrages qui ont été...
27:28 Quand ils ont été construits il y a une septantaine d'années,
27:33 c'était l'avenir. Et je pense qu'aujourd'hui,
27:35 on doit se dire qu'on doit voir vers l'avenir.
27:37 On doit pouvoir construire et garantir cette électricité
27:42 pour la population suisse.
27:44 Et puis ça fera aussi tasser l'écrou,
27:45 parce qu'on sait que quand on doit aller chercher en urgence
27:48 à l'étranger, ça coûte vite plus cher.
27:51 - Ça coûte plus cher, évidemment. Et tout est lié au coût.
27:53 Pour le moment, il y a de l'eau, donc il faut qu'on en profite.
27:56 - Oui, alors là, il doivent être bien pleins, les barrages, en ce moment.
27:59 - Là, en ce moment, ils doivent être bien pleins, effectivement.
28:01 - Merci beaucoup Florence Bershart-Nabel.
28:03 Donc, non, non, non, oui.
28:05 - Oui, voilà. - C'est ça, pour le quatrième objet.
28:07 - Allez voter. Vous avez encore un jour, deux jours,
28:10 pour déposer votre enveloppe de votes jusqu'à dimanche matin.
28:12 - En tout cas, merci d'être venue répondre à mes questions ce matin.
28:15 Vous avez choisi un titre, c'est la tradition.
28:18 Vous avez choisi FL65. Ça me fait plaisir,
28:20 parce que ça fait très longtemps que je ne l'ai pas entendu.
28:22 Pourquoi ce titre ?
28:24 - Parce que la chanson s'appelle "Blue".
28:26 C'est ma couleur préférée, mais c'est aussi la couleur de mon parti.
28:29 J'espère que dimanche, le pays sera bien bleu dans les votes.
28:33 Et puis, c'est une chanson que j'aime bien aussi,
28:35 que je trouve qui me dynamise.
28:37 Donc, dans ces campagnes, on a besoin un peu d'énergie.
28:40 Et puis, elle me... Voilà, je la trouve énergétique.
28:43 - Bon, juste avant le week-end, ça nous donne la pêche.
28:44 En tous les cas, ça nous fait du bien.
28:45 Et ça nous rappelle aussi quelques souvenirs par la même occasion.
28:47 Donc, merci beaucoup. Vous avez passé un bon moment ?
28:49 - Merci. Très bon. Merci. Merci de l'invitation.
28:51 - Ça a été un plaisir de vous recevoir.
28:52 Plein succès. Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter aujourd'hui ?
28:54 - Que ce soit trois fois non, une fois oui dimanche.
28:57 - Une fois oui dimanche.
28:59 ♪ En la media, ouh ouh ♪
29:03 ♪ En la media ♪
29:05 ♪ ♪
29:30 - Non, non, non.
29:32 Ça ne me sent pas bien.
29:33 - Peut-être... Vite fait.
29:35 ♪ ♪
29:37 - Oui.
29:38 ♪ ♪
29:40 C'est bien.
29:41 ♪ ♪
29:56 - C'est bien.
29:57 ♪ ♪
30:24 ♪ ♪
30:34 ♪ ♪
30:44 ♪ ♪
30:59 ♪ ♪
31:12 ♪ ♪
31:22 ♪ ♪
31:40 ♪ ♪
31:45 ♪ ♪
31:52 ♪ ♪
31:58 ♪ ♪
32:03 ♪ ♪
32:14 ♪ ♪
32:22 ♪ ♪
32:51 ♪ ♪
32:56 ♪ ♪
33:01 ♪ ♪
33:06 ♪ ♪
33:11 ♪ ♪
33:16 ♪ ♪
33:36 ♪ ♪
33:56 ♪ ♪
34:16 ♪ ♪
34:36 ♪ ♪
34:50 ♪ En la media, ouh ouh ♪
34:54 ♪ En la media ♪
34:56 ♪ ♪
35:06 - Aime le média. Les anecdotes de Knut.
35:09 - Bonjour Knut Schwender. - Bonjour, bonjour.
35:11 - Merci d'être avec nous comme chaque vendredi pour parler gastronomie.
35:16 - Absolument.
35:17 - Et tout à l'heure, nous aurons le plaisir de recevoir le chef Nicolas Darno-Guilhem.
35:21 - Exactement.
35:22 - Qui va nous emmener à la montagne.
35:23 - Absolument, dans un endroit tout à fait insolite,
35:26 mais que la plupart des Romands connaissent bien, c'est la Pinte des Mossettes.
35:30 Un endroit magique. - Magnifique.
35:32 - Et il a ouvert un deuxième restaurant. On pourra parler de tout ça.
35:35 Donc c'est une rencontre passionnante, j'en suis certain.
35:39 - Ça sera tout à l'heure. Après, les anecdotes.
35:41 Et aujourd'hui, dans les anecdotes, mon cher Knut,
35:43 vous allez nous parler de quelqu'un que nous devrions recevoir tout prochainement.
35:47 - La semaine prochaine. - Louis Villeneuve.
35:50 - Absolument, Louis Villeneuve. - L'animal.
35:52 - Exactement, ce personnage au regard perçant d'aigle,
35:55 que tout le monde, tous ceux qui se sont établis à l'hôtel de ville de Crissier connaissent,
35:59 parce qu'il fout droit du regard, ou le foudroyait, puisqu'il a pris sa retraite, du regard.
36:04 L'équipe de service, la petite cuillère qui tombe, ne passait jamais ni aperçue.
36:08 Donc c'est vrai que ça faisait froid dans le dos de le voir regarder,
36:11 la pauvre jeune femme qui venait de faire un faux pas.
36:15 Mais enfin, Louis Villeneuve est un personnage truculent, intéressant,
36:19 qui aime beaucoup raconter des histoires, et qui raconte d'ailleurs très bien la sienne.
36:25 Et j'ai eu l'occasion de l'entendre, figurez-vous, en allant, devinez où ?
36:30 - À Crissier ? - Non, mais au restaurant.
36:33 - Au restaurant, mais pas à Crissier. - Non, c'était à Lonnay en l'occurrence.
36:36 Très jolie auberge, le Mont Blanc à Lonnay, où David Grappe fait une cuisine que j'aime beaucoup,
36:41 qui est sympathique, qui est charmante, qui est cordiale.
36:46 Vraiment, c'est un endroit que je trouve fantastique.
36:48 Et la dernière fois que j'y suis allé, j'ouvre la porte et qui vois-je ?
36:52 Louis Villeneuve.
36:54 On se salue, et il était seul, il venait manger là.
36:58 Et je me suis dit, on ne peut pas laisser Louis Villeneuve tout seul,
37:01 donc j'étais avec ma femme, et on a fini toute la soirée à trois, autour de la table.
37:07 Et c'est là que Louis Villeneuve a commencé à nous raconter un petit peu sa vie,
37:11 lui a posé des questions, et surtout il nous dit tout à coup,
37:14 "Ah, mais vous savez, je suis en train d'écrire un livre, qui va paraître très prochainement."
37:20 Et bien, entre deux, ce livre est sorti, vous l'avez entre les mains.
37:24 Il est là.
37:25 "Monsieur Louis", et c'est pour ça que Louis Villeneuve viendra nous en dire plus la semaine prochaine.
37:29 On a hâte de le recevoir, parce qu'on aime entendre de belles histoires, de jolies anecdotes.
37:34 Vous aurez de la concurrence en ce qui concerne les anecdotes.
37:36 Oui, exactement, mais c'est assez drôle, mais j'en aurais quand même une à vous raconter avant,
37:40 qui sera liée à l'hôtel de ville de Crissier, mais vous verrez,
37:42 parce que je pense que je suis la seule personne à qui c'est arrivé de manger par hasard l'hôtel de ville de Crissier.
37:47 Ah oui, effectivement.
37:48 Oui.
37:49 D'arriver à l'hôtel de ville de Crissier sans savoir qu'il allait y manger.
37:53 Je vous raconterai ça.
37:54 [Musique]
38:05 M le Média, la table de Cnota.
38:08 Destination ce matin la pente des Mossettes, où la gastronomie est en harmonie avec la nature.
38:14 Là où les paysages et les montagnes offrent une source inépuisable d'inspiration,
38:19 ainsi que des produits d'une qualité exceptionnelle.
38:21 Un cadre majestueux qui impose respect, humilité et labeur pour atteindre la plénitude.
38:28 Avec son équipe, le chef Nicolas Darnooguilem, restaurateur engagé,
38:32 prône une approche consciente et responsable au service du plaisir des convives.
38:37 Notre invité, Nicolas Darnooguilem, notre invité ce matin autour de la table de Cnota.
38:43 Je vais y arriver. Bonjour Nicolas et bienvenue.
38:45 Bonjour, merci pour l'invitation.
38:47 Merci d'être avec nous.
38:49 Je vois que vous êtes blessé, qu'est-ce qui vous arrive ?
38:53 Un accident de travail.
38:54 Un accident de travail.
38:55 Ça c'est le couteau qui...
38:56 C'est le couteau, la mandoline.
38:57 Aïe, aïe, aïe, aïe.
38:58 Et c'est très efficace.
38:59 Très efficace.
39:00 Oui, c'est ça.
39:01 C'est comme ça quand on est bien outillé dans une cuisine.
39:03 Mais effectivement après il faut faire attention un tout petit peu.
39:06 Merci d'être venu malgré tout jusqu'ici.
39:10 Donc, la Pinte des Mossettes, on va juste recadrer.
39:14 Est-ce que vous êtes déjà, Philippe, allé à la Pinte des Mossettes ?
39:16 J'en ai beaucoup entendu parler mais je n'ai pas encore eu la chance de pouvoir aller déguster.
39:20 Alors, on est en Gruyères, pas très loin de Charmé, dans le vallon de la Valseinte.
39:24 La Valseinte qui est cette chartreuse qui a une silhouette fantastique, c'est très très beau.
39:29 J'avais eu l'occasion de visiter ça quand j'avais 7 ans, je crois, avec mon père.
39:33 On pouvait encore la visiter à ce moment-là.
39:35 Et c'est vrai que c'est un endroit dont il se dégage une sorte de magie.
39:39 Et cette magie, on la retrouve dans toute la vallée qui est à cette saison maintenant très très verte,
39:44 très intensément verte.
39:46 Il y a un magnifique chalet d'autrefois, je ne sais pas exactement de quand il date.
39:50 Il date de quand la Pinte des Mossettes ?
39:51 Précisément, je ne saurais pas vous répondre, mais 1850.
39:54 Voilà. Et quand on y arrive, il y a d'abord, depuis peu, un grand tas de bois.
39:59 Il y a un mur en bûches, ces bûches que vous servez pour fumer, que vous servez pour chauffer.
40:07 Pour chauffer, oui. Principalement pour chauffer.
40:09 Parce que c'est vraiment un endroit très très authentique.
40:12 Et derrière ce mur qui est très beau d'ailleurs, on découvre d'abord un jardin d'herbe, un jardin de... un potager.
40:20 Ça, c'est vous qui l'entretenez ?
40:22 Alors depuis cette année, j'ai Philippe, Thomas Philippe qui s'occupe à 100% du jardin.
40:28 Donc quelqu'un qui est à 100% avec nous, consacré uniquement au jardin.
40:32 D'accord. Et alors au bout du jardin, il y a un grand arbre, je ne sais plus ce que c'est, un tilleul ou un...
40:37 Marronnier, oui.
40:38 Marronnier qui surplombe la terrasse devant le chalet.
40:41 Le chalet qui est très très beau, qui est dans son jus, mais avec à l'intérieur un très beau mobilier de type un peu scandinave.
40:48 Ça, c'est relativement récent.
40:49 Ouais, des tables, des chaises disons, qui donnent un petit peu d'espace et un espace de lecture plus clair que ces chalets très chargés qu'on connaît et qu'on a.
41:01 Donc il y a un petit côté un peu urbain, parce qu'on vous a connu quand même à Genève, au Neptune, au Tabouret, au Tablard,
41:09 qui sont des adresses ultra urbaines, parce que vraiment c'était vraiment l'urbanité incarnée.
41:17 Et voilà, un beau jour, vous avez annoncé votre départ, d'abord pour la France, d'ailleurs pour un chalet, je crois que, exactement,
41:23 et très peu de temps après, vous n'avez pas résisté à l'appel de la Pinte des Mossettes, c'est ça ?
41:28 Voilà, c'est exactement ça, la Pinte des Mossettes, une adresse que je connais depuis une quinzaine d'années maintenant.
41:33 J'avais l'habitude d'y aller pour la Bénichon.
41:35 Et une adresse qui occupe l'esprit, comme ça, enfin qui moi m'a occupé, a occupé mon esprit en tout cas pour de nombreuses années.
41:45 Je n'y ai jamais réellement pensé, je l'ai toujours rêvé, dès le premier jour où j'ai franchi le seuil de cette porte,
41:50 je me suis dit "mais c'est pas possible, ce restaurant, c'est le rêve de ma vie".
41:55 Et voilà, la vie continue, j'avais à l'époque un restaurant en Belgique, voilà, et puis de fil en aiguille,
42:03 quand Romain a quitté Romain Payerot, qui est au 3 Tours à Bourguignon maintenant, a quitté, était en train de chercher à quitter les Mossettes,
42:09 je me suis dit "bon, tiens, je vais aller le voir, on va voir si l'amour, si la flamme est toujours là".
42:17 Je suis allé avec mon épouse un soir, puis on a pris la décision de s'installer en Gruyère, ouais.
42:22 - Et il faut dire que cette pinte des Mossettes, elle a quand même une sorte de, je sais pas,
42:26 il y a une bonne étoile qui rayonne en-dessus cette pinte des Mossettes,
42:29 puisqu'elle a été rendue célèbre par Judy Beauman et Jean-Bernard Fazel,
42:33 ensuite un autre duo a repris, on a eu Virginie Tinambar, qui maintenant est à Bulles au Paradiso,
42:40 avec Georgie Blanchet, qui est aussi quelqu'un de très singulier, qui a une vision très particulière de la cuisine que j'aime beaucoup,
42:48 puis Romain Payerot, vous l'avez cité, qui est aussi une étoile montante de la grande gastronomie romande, en tout cas,
42:54 qui est maintenant au 3 Tours, et puis maintenant vous, et puis on a l'impression que cette pinte des Mossettes,
42:59 elle est bien, la magie opère à chaque fois.
43:03 - Je sais pas à quoi c'est dû, concrètement l'endroit est béni les dieux,
43:10 souvent c'est un endroit suspendu, hors du temps, c'est vraiment, on est assis face à une beauté précieuse,
43:19 quelque chose qui nourrit notre travail au quotidien, quelque chose qui nous inspire,
43:24 quelque chose qui aussi amène une forme de sérénité aux gens qui viennent.
43:31 Quand on arrive aux Mossettes, on peut pas être insensible à ce qui nous entoure.
43:36 - Non, et je pense que le stress s'évapore presque automatiquement, en tout cas pour les clients, pour vous, je sais pas.
43:43 - Oui, le stress s'évapore pour nous aussi.
43:47 - Bon, c'est vraiment un endroit merveilleux.
43:50 - La pinte des Mossettes est une vraie destination.
43:54 Et c'est vrai qu'à la fois pour nous, c'est un vrai avantage, car les gens sont déjà à l'écoute,
44:03 avant même d'avoir commencé le repas, et ça nous demande aussi d'être très,
44:09 ce que je répète tout le temps à mes équipes, c'est, on doit vraiment, sincèrement, profondément remercier les gens
44:15 qui ont fait toute cette route pour venir à notre rencontre,
44:17 parce que les gens qui viennent manger aux Mossettes viennent à notre rencontre, c'est jamais hasardeux.
44:22 - C'est vrai, mais en même temps, on va pas les décourager, parce que ça paraît un peu loin,
44:26 surtout le dernier bout, c'est quand on est sur la route de Charmé,
44:29 et puis on arrive dans cette vallée verte, on se dit "on n'y arrivera jamais",
44:32 et puis en même temps, il faut juste ouvrir les yeux et se laisser porter par la beauté du paysage,
44:37 c'est pas si loin en fait.
44:39 [Musique]
44:49 M le Média, la table de Knout.
44:52 - La table de Knout avec Nicolas Darnou-Guilhem, qui est notre invité ce matin,
44:56 on découvre la pinte des Mossettes, et on va parler maintenant gastronomie avec vous, avec Knout,
45:02 et vous, vous y êtes allé il n'y a pas longtemps.
45:04 - Absolument, oui, tout à fait, je suis tombé sur le Charme comme à chaque fois, oui.
45:07 - Vous avez mangé quoi ?
45:08 - J'ai mangé plein de choses, alors c'est pas des repas qu'on peut décrire comme ça en deux mots,
45:12 on n'a pas juste, non, c'est pas une tranche de bœuf avec des pommes de terre et des légumes,
45:19 non, non, pas du tout, on est dans une démarche qui est quand même très très aboutie,
45:22 avec des plats qui sont construits, qui sont réfléchis,
45:25 enfin, on leur a voulu le dire, si c'est le cas, en tout cas c'est l'impression qu'ils donnent,
45:29 donc c'est une cuisine qui est à la fois complexe et immédiatement charmeuse,
45:35 parce que, et quand je dis charmeuse, c'est pas aguicheux,
45:38 elle est charmeuse parce qu'on y découvre plein de saveurs, de choses inattendues,
45:45 donc il y a un style très particulier qui est le vôtre,
45:49 il y a aussi un style qui s'inspire peut-être un peu du lieu,
45:52 avec ses herbettes, puisque depuis Judith Baumann,
45:56 la pinte des Mossettes est associée en fait aux herbes, aux plantes.
46:01 - A la nature.
46:03 Vous, vous utilisez déjà les plantes avant,
46:06 mais alors justement, c'est pas tout à fait un hasard si vous avez atterri aux Mossettes ?
46:10 - Non, du tout, c'est aussi une des raisons pour laquelle je cherchais un endroit
46:15 où installer ma cuisine, un terroir, une région,
46:19 et c'est vrai que quand les...
46:21 Alors on parlait tout à l'heure de comment j'étais arrivé aux Mossettes,
46:25 mais c'est vrai que concrètement je cherchais vraiment un endroit
46:28 pour permettre à ma cuisine d'éclore,
46:32 et j'aime la nature, j'aime la montagne,
46:35 j'aime ce côté très sauvage,
46:39 et j'aime évidemment cette ressource folle,
46:42 intarissable, enfin pas intéressable mais folle,
46:45 et très généreuse que sont les plantes sauvages.
46:48 Les Mossettes, s'il y a eu autant d'histoires autour de ces plantes,
46:55 c'est parce que c'est un terroir qui s'y prête particulièrement bien,
46:58 le fait d'être en montagne et de pouvoir commencer à imaginer,
47:02 cueillir au mois d'avril sur les rives du lac de la Gruyère
47:08 aux alentours de 600 m d'altitude,
47:11 et on peut monter jusqu'à 2000, 2400 m d'altitude,
47:14 ce qui nous donne une fenêtre de cueillette et de plantes assez large,
47:21 un terroir qui s'installe dans la verticalité,
47:23 ce qui est le cas de la Suisse.
47:25 - Comment est-ce que vous avez apprivoisé toute cette nature ?
47:29 Parce que vous êtes né à la campagne ?
47:34 - Oui, mes origines sont paysannes.
47:38 Mon grand-père était du nord de l'Italie, dans les montagnes aussi,
47:43 donc lui a dû se nourrir des époques dures de plantes sauvages,
47:50 donc c'est vrai que c'est lui qui m'a vraiment initié à ça,
47:55 mais je ne réalisais pas que ça allait m'amener là où je suis aujourd'hui.
47:59 Mais après, comment est-ce qu'on apprend ?
48:02 Les livres, ce que je dis souvent à mes collaborateurs,
48:06 les livres c'est vraiment une source importante de savoir,
48:10 et puis après, le passé du temps, la pratique, l'étude...
48:14 - Et vous avez une cueilleuse aussi, je crois ?
48:16 - Alors on a deux cueilleuses qui travaillent pour nous,
48:21 de manière des fois très régulière, des fois un petit peu moins,
48:25 sur certaines plantes qu'on veut ramasser en grande quantité,
48:28 ou des choses qui sont trop inaccessibles pour nous.
48:31 - Quoi par exemple ?
48:33 - Je ne sais pas, les bourgeons de sapin, ça prend du temps,
48:39 nous en cuisine, on ne voit pas de plus-value à ce que ce soit quelqu'un de mes équipes
48:43 qui ramasse les bourgeons de sapin.
48:45 - En revanche, on a aujourd'hui Thomas, notre jardinier dont je vous parlais tout à l'heure,
48:49 et le reste de l'équipe qui va volontiers dans le jardin quotidiennement
48:53 ramasser les plantes, disons, qui ne supportent pas le voyage,
48:56 ou qu'on n'a pas envie de voir attendre.
48:59 Ça c'est sûr qu'on y va à nous, quotidiennement.
49:02 - Et puis, voilà.
49:04 - Et après, vous les apprêtez aussi avec un style très particulier,
49:07 vous utilisez beaucoup la fermentation,
49:10 disons, on n'est pas dans... voilà, c'est pas le café du village.
49:14 - Pour moi, il y a un vrai travail que j'initie au MoCET
49:19 et que j'ai envie d'approfondir, c'est de considérer comme aliment
49:24 les plantes sauvages, et comment est-ce qu'on les rapproche de la maison,
49:28 comment on les utilise au quotidien,
49:31 et comment est-ce qu'on en fait une ressource véritable dans une cuisine,
49:35 non pas simplement quelque chose d'accessoire.
49:38 Après, c'est pas non plus que...
49:40 - Mais c'est pas de la décoration, on est d'accord,
49:42 on n'a pas envie de mettre quelques pétales sur le plat
49:44 pour qu'il ait l'air champêtre.
49:46 C'est une démarche qui est plus profonde.
49:48 - C'est une démarche, ouais, qui est plus profonde.
49:50 J'essaye de considérer la ressource alimentaire que sont les plantes sauvages,
49:53 d'autant plus que c'est des aliments qui sont des bombes énergétiques,
49:58 qui sont vraiment très bonnes pour notre santé,
50:01 donc ça c'est vraiment quelque chose qu'on doit penser utiliser plus,
50:04 même à la maison.
50:06 - On doit continuer à cultiver aussi,
50:09 et ce qui est assez amusant c'est que,
50:12 quand on est à tabler chez vous,
50:14 on mange au son d'un vieux pick-up,
50:16 comme ça, avec des vinyles,
50:19 et c'est le service qui change les vinyles.
50:21 - Ouais, c'est aussi une manière d'inscrire les Mossettes
50:24 dans une autre forme de temporalité,
50:27 on est quelque part en hors du temps,
50:30 on est dans un endroit perché,
50:33 comme je l'expliquais tout à l'heure,
50:35 et puis le fait de ramener même la musique au restaurant
50:38 avec un rythme humain,
50:40 c'est-à-dire avec des disques qu'on écoute de la phase A,
50:43 du début de la phase A jusqu'à la fin,
50:45 et puis peut-être il va y avoir un moment de silence de 10 minutes,
50:49 mais c'est la vie.
50:50 - C'est très amusant justement,
50:51 parce qu'en même temps,
50:52 c'est tout le contraire de ces musiques tapisseries,
50:55 qui fatiguent souvent dans beaucoup de restaurants,
50:58 là on a quelque chose, c'est insolite,
51:00 vous nous racontez une histoire en fait.
51:02 - C'est choisi,
51:04 avec le crépitement du vinyle.
51:06 - C'est la classe.
51:08 - Notre invité ce matin, Nicolas Darnot-Guilliam,
51:24 merci d'être avec nous,
51:26 on va parler d'un autre restaurant que la Pinte des Mossettes.
51:29 - Parce que la Pinte des Mossettes,
51:31 apparemment ça ne nous suffisait pas,
51:33 donc vous en avez repris un deuxième,
51:35 c'est pas très loin,
51:36 c'est à Estavanance,
51:37 et ça s'appelle,
51:38 où Les Montagnards mangent.
51:39 - L'Auberge des Montagnards.
51:40 - L'Auberge des Montagnards.
51:41 Racontez-nous ça.
51:42 - C'est la continuité des Mossettes,
51:46 sur une table très campagnarde,
51:48 un restaurant de village,
51:50 une cuisine intemporelle,
51:54 une cuisine très simple.
51:55 - Et très bonne,
51:56 puisque j'y suis allé.
51:58 - Merci.
51:59 - Je peux dire, exactement.
52:00 - Et c'est aussi un endroit,
52:02 où le savoir des Mossettes,
52:05 disons nourrit cette cuisine,
52:07 et là on fait quelque chose de beaucoup plus simple.
52:10 - En version un peu plus simple en fait.
52:12 - En version beaucoup plus simple.
52:13 Ça nous permet aussi de pousser notre travail
52:16 un peu plus loin dans la cohérence par exemple.
52:19 C'est vrai que moi je travaille de la viande,
52:22 j'achète les bêtes entières,
52:23 et ça c'est vrai que dans un restaurant gastronomique,
52:25 c'est pas évident de pouvoir...
52:27 - Placer certains morceaux.
52:28 - De placer certains morceaux,
52:29 et le Montagnard nous permet de continuer à travailler comme ça.
52:35 - Vous pouvez faire un ragout par exemple,
52:37 exactement traditionnel.
52:38 Et c'est vrai que ce qu'il faut quand même dire,
52:40 c'est que c'est un endroit qui est plein de charme.
52:42 C'est une vieille maison,
52:43 une salle à manger toute en bois,
52:45 et vous avez toutes sortes de vaisselle d'autrefois,
52:47 que vous avez rachetées j'imagine,
52:48 que vous avez chinées, je sais pas.
52:49 - Oui, oui.
52:50 - Il y a des soupières,
52:51 donc les plats sont mis sur la table,
52:53 et donc il y a quelque chose de très convivial dans la démarche.
52:56 Je pense que c'est un endroit ultra accueillant.
52:58 Donc ceux qui n'ont pas,
53:00 ou qui ont peut-être peur d'aller au Mosset,
53:02 parce qu'ils disent que c'est trop loin,
53:04 même s'ils ont tort,
53:05 et bien allez déjà à Estavanance,
53:07 c'est très bien aussi.
53:08 - Oui, c'est vraiment l'idée de cet endroit.
53:10 C'est une table qui est chaleureuse et accueillante,
53:13 comme pourrait l'être un repas chez une grand-mère.
53:15 - Oui, c'est vraiment ça.
53:16 Et on a des couverts d'autrefois,
53:18 des verres gravés,
53:19 tout ça est magique et très très beau aussi.
53:22 Mais je crois que vous avez...
53:23 - Ça permet de voyager un peu dans le temps aussi.
53:25 - Exactement.
53:26 - Ça fait du bien.
53:27 - Un petit espace-temps.
53:28 - Un petit côté romantique.
53:29 - Ouais, c'est un côté romantique, effectivement.
53:31 Il est l'heure de passer à la rafale des questions.
53:33 Vous êtes prêts, Nicolas ?
53:34 - Je sais pas.
53:35 - Vous avez une minute,
53:36 avec plein de questions qui vont dans tous les sens,
53:37 mais vous inquiétez pas,
53:38 il n'y a rien de méchant.
53:39 - Ça va être terrible.
53:40 - Ça fait pas mal.
53:41 C'est parti.
53:42 Une minute,
53:43 et puis vous reportez le plus spontanément possible.
53:45 Y a pas de souci.
53:46 La rafale de questions.
53:47 Nicolas, cuisinier,
53:50 c'est le plus beau métier du monde ?
53:51 - Oui.
53:52 - Si vous sortez au restaurant,
53:54 vous allez où ?
53:56 - Je choisis entre tous les concurrents.
53:59 Auberge d'Alpage.
54:02 - Ah bah voilà, c'est bien.
54:03 Est-ce que vous êtes plutôt
54:04 cervelas ou saucisses au chou ?
54:06 - Saucisses au chou.
54:07 - Quel est votre repas préféré ?
54:09 - Une belle volaille rôdie.
54:13 - Quel est votre boisson favorite ?
54:16 - Pinot noir.
54:18 - Ah, c'est bien ça.
54:19 Votre recette pour séduire ?
54:21 - Ah, la sincérité.
54:25 - Alors là, je vais casser,
54:27 mais je suis obligé de poser la question,
54:28 je la pose à tout le monde.
54:29 Aimez-vous le Senevis ?
54:30 - Oui.
54:32 - Ah, c'est la première fois qu'on me raconte.
54:33 - C'est une première, oui.
54:35 - Le repas qui vous a le plus marqué ?
54:38 - Noma.
54:40 - Vous êtes plutôt salé ou sucré ?
54:42 - Salé.
54:44 - Votre dessert favori ?
54:45 - Une tarte aux pommes.
54:48 - Quel est l'aliment que vous aimez le moins ?
54:52 - Il y en a un.
54:53 Ça existe ou pas ?
54:55 Vous avez le mot "joker".
55:00 - Joker.
55:01 - Très bien, vous avez le joker.
55:02 Par contre là, vous n'avez pas de joker,
55:03 vous avez choisi cette musique
55:05 de Richard Galliano.
55:06 Pourquoi ?
55:07 - La pire question qu'on va me poser,
55:10 c'était de ramener un morceau de musique.
55:11 Richard Galliano et Michel Portal
55:13 ont fait cet album
55:14 qui s'appelle "Blow Up", je crois, de mémoire.
55:16 Que j'ai écouté des centaines de fois
55:21 lors de mon premier stage de cuisine.
55:23 J'avais 15 ou 16 ans quand cet album est sorti.
55:26 C'était une époque où j'écoutais
55:27 beaucoup de musique expérimentale.
55:30 C'est vrai que ce morceau de Portal et Galliano,
55:34 c'est quelque chose que je n'avais pas écouté
55:35 depuis une dizaine d'années.
55:37 J'ai repensé à ça.
55:38 Je me suis dit, voilà,
55:39 une belle composition qui,
55:42 si un jour je pouvais cuisiner
55:44 comme eux font de la musique,
55:46 je pense que je serais arrivé au...
55:48 - OK.
55:49 - J'aurais atteint certains objectifs, oui.
55:51 - Merci de nous avoir fait partager ce petit moment,
55:54 partager ce morceau de musique.
55:56 Vous aimez le Sénovis, alors ?
55:58 - Oui.
55:59 - Vous savez, je vous pose cette question régulièrement,
56:01 et je crois que c'est la première fois qu'on me répond oui.
56:03 - C'est vrai.
56:04 - Qu'est-ce que vous aimez dans le Sénovis ?
56:06 C'est le goût ?
56:07 - C'est l'umami.
56:08 - C'est ?
56:09 - C'est l'umami,
56:10 c'est ce qu'on recherche tellement dans tous les sens
56:12 en ce moment,
56:13 qu'on a dans le Sénovis au quotidien.
56:16 J'en mange pas forcément au quotidien,
56:18 mais je peux pas dire que le Sénovis soit mauvais,
56:20 c'est très bon, je trouve.
56:21 - Comme quoi ?
56:22 - Absolument.
56:23 - On va marquer d'une croix.
56:24 - Exactement, c'est bien,
56:25 on peut faire une statistique avec ces questions,
56:27 ces rafales de questions.
56:28 - Voilà, c'est toujours assez rigolo en tous les cas.
56:30 Merci beaucoup en tous les cas, Nicolas d'Arnoux-Guilhem,
56:33 d'être venu nous parler de votre cuisine,
56:35 de vos restaurants.
56:36 Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter aujourd'hui ?
56:39 - Des chambres à la peintre de Mossette.
56:41 - C'est vrai ?
56:42 - Oui, c'est vrai que c'est une très bonne idée.
56:44 - C'est le projet, c'est en cours.
56:46 - C'est un très bon projet, oui.
56:47 On a des beaux projets pour les Mossettes à venir normalement.
56:50 - Ah, c'est clair que les Mossettes avec des chambres,
56:52 ce serait encore mieux, absolument.
56:54 On reviendrait avec plaisir.
56:55 - Vous avez passé un bon moment ?
56:56 - Oui, nous aussi, merci beaucoup.
56:58 - Merci beaucoup et on vous dit à très bientôt.
57:00 - Merci.
57:01 - Et puis la semaine prochaine, Knout,
57:02 nous aurons le plaisir de recevoir Louis Villeneuve
57:04 qui vient de sortir un magnifique bouquin
57:06 qui retrace un peu quelques anecdotes.
57:08 - C'est l'histoire de sa vie,
57:09 avec le matiné de quelques anecdotes
57:11 liées à l'hôtel de ville de Crissier.
57:13 Et il raconte très bien sa vie,
57:16 il raconte très bien ses anecdotes.
57:18 Je me réjouis donc de le recevoir ici aussi.
57:20 Sous-titrage Société Radio-Canada
57:22 Ouh ouh ouh
57:24 Elle est média