Le manager sportif de 25 ans va intégrer la rédaction des sports de la chaîne cryptée et commenter des matches de Ligue des Champions la saison prochaine
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00:00 Vous nous aviez parlé il y a quelques semaines, Céline Baïdard-Court, de ce télécroché sportif
00:04 organisé par Canal+, la chaîne cherchait son futur commentateur des matchs de la Ligue des Champions
00:09 et bien l'a trouvé, le vainqueur du concours ainsi qu'un des membres du jury, sous nos invités ce matin.
00:14 Honneur aux gagnants, bonjour Alexandra Rojo et félicitations, vous avez été choisie parmi 10 000 candidats au casting
00:21 et 30 sélectionnés, cette victoire vous la devez à vous bien sûr, mais en partie aussi à l'homme qui est à vos côtés,
00:27 bonjour Hervé Matou, présentateur du Canal Football Club et juré de cette émission au micro qui vient de s'achever.
00:34 La révélation du vainqueur, celui qui va rejoindre la rédaction de Canal pour intégrer le pôle des commentateurs
00:41 la saison prochaine de la Ligue des Champions sur Canal.
00:53 Il y a eu quelques larmes de votre part Alexandre, on vous sent très ému et assez incrédule aussi,
00:58 vous ne vous attendiez pas du tout à gagner ce concours ?
01:00 Je pense que pour les deux finalistes c'était très difficile de dire qu'on serait vainqueur à 100%,
01:06 c'est juste beaucoup de fierté, beaucoup de surprises parce qu'on se rend compte petit à petit
01:11 qu'on est en train d'intégrer une grande scène du sport donc forcément c'est beaucoup d'émotions.
01:16 Hervé, qu'est-ce qu'il avait de plus que les autres Alexandre ?
01:19 Il avait, je dirais, peut-être un tout petit peu plus d'expérience.
01:24 Il a 25 ans seulement.
01:25 Oui, c'est vrai qu'il commentait du e-sport, je pense que ça l'a aidé.
01:30 Le commentaire c'est quand même de l'improvisation pendant une heure et demie
01:33 et donc il faut une richesse de vocabulaire, une fluidité qu'il avait, je pense, à un degré supérieur aux autres.
01:40 Beaucoup d'aisance et voilà, moi ce qui me frappait c'était sa richesse de vocabulaire, la précision de son vocabulaire.
01:47 Et vous l'avez senti tout de suite qu'il allait loin ?
01:49 J'ai senti tout de suite qu'il avait le potentiel pour gagner mais voilà, c'est une épreuve,
01:53 c'est un long chemin avec beaucoup d'épreuves et il pouvait, il y avait des candidats redoutables face à lui,
01:58 il pouvait à tout moment chuter donc c'est comme une compétition de sport qu'on n'a pas gagnée, on ne sait pas.
02:03 Donc vous avez 25 ans Alexandre, vous êtes manager sportif diplômé en informatique.
02:07 Pourquoi vous êtes-vous présenté à ce concours ?
02:09 Je me suis présenté à ce concours parce que finalement c'était un rêve qui avait été un petit peu abandonné
02:13 parce que les études m'avaient emmené vers une autre formation, je suis allé vers les études d'ingénieur,
02:19 ça se passait très très bien mais le football a toujours été quelque chose qui m'animait, qui me passionnait énormément
02:23 et puis quand j'ai vu cette opportunité et que quelques personnes de mon entourage m'ont dit
02:27 "bon tu devrais peut-être essayer, ça a l'air de correspondre à ta personnalité",
02:30 je m'y suis jeté et la belle surprise est arrivée vendredi.
02:33 Vous aviez tenté avant d'entrer en contact avec, je ne sais pas, Hervé ou avec une chaîne de télé, vous avez envoyé des CV ?
02:39 Je pense que comme toutes les personnes qui chassent un rêve, elles tentent des choses
02:42 donc oui j'avais essayé d'approcher des médias mais forcément avec un CV qui est très vite dans les médias traditionnels
02:48 et en expérience dans ce milieu-là, c'était plus difficile.
02:50 Disons que mon expérience était plus dans le commentaire de jeux vidéo,
02:53 quelque chose qui est à l'heure actuelle et un peu moins considéré dans ce milieu.
02:56 C'est ça l'intérêt de cette émission, c'est que la réalité c'est que même quelqu'un qui a du potentiel,
03:01 lorsqu'il nous envoie un CV à 25 ans mais qui a fait des études, on va rien avoir,
03:05 on a tellement par ailleurs de CV de recrutement avec des gens qui ont fait des écoles de journalisme,
03:08 c'est que le train il est passé en fait.
03:10 Donc là on avait cette volonté d'aller donner une dernière chance à quelqu'un qui pour une raison ou une autre
03:16 n'était pas rentré dans ce cursus mais avait ce potentiel, réactiver un rêve un petit peu évadé.
03:23 Cette passion du foot Alexandre, elle date de quand ? Vous êtes né en 98 ?
03:28 C'est ça oui.
03:28 Un mois avant le premier sac début.
03:31 C'est ça le 10 juin 98.
03:33 Je suis dans une famille qui suit énormément le football, surtout mon père.
03:37 C'est quelque chose qui est très ancré déjà dans les origines de ma famille au Portugal,
03:41 c'est une véritable religion le football déjà pour beaucoup de monde.
03:43 Le dilemme quand j'étais jeune c'était de savoir si je vais supporter le club de Porto ou le club de Lisbonne.
03:48 Donc forcément ça a bercé toute mon enfance, mon adolescence et avec plein de consécrations sportives derrière.
03:54 L'Euro 2016 en France était un souvenir tellement extraordinaire que je pense que c'est le tournant
03:58 qui m'a fait comprendre que le football c'était bien plus que juste le plaisir de le regarder.
04:02 Qu'est-ce qui va se passer pour Alexandre maintenant Hervé ?
04:04 Alexandre va intégrer la rédaction des Sports de Canal à la rentrée, au milieu du mois d'août.
04:10 Comme on l'a dit, on ne cherchait pas pour enlever une ambiguïté,
04:13 on ne cherchait pas la voix qui allait commenter la Ligue des Champions.
04:16 On a nos commentateurs ancrés qui sont numéro 1, numéro 2 etc.
04:20 Mais il va faire partie de cette nouvelle Ligue des Champions.
04:23 On a 545 matchs à commenter la saison prochaine avec la nouvelle formule.
04:27 Donc il sera parti de l'équipe et Alexandre va commenter des matchs de Ligue des Champions
04:32 et d'autres matchs également à partir de cet été.
04:35 Pendant un an, il est chez nous et puis un an plus si infinité.
04:40 Est-ce que ce métier est plus difficile que vous ne l'imaginiez Alexandre ?
04:44 Oui, il a sa part de difficultés parce que le journalisme dans le média traditionnel
04:50 ça demande, comme le disait très bien Hervé pendant le programme, une culture un peu plus générale.
04:55 Le journaliste de médias sportifs n'est pas seulement le journaliste de sport de foot traditionnel.
05:00 Il est quelqu'un qui doit avoir une grande culture, il doit être capable de contextualiser beaucoup plus,
05:04 d'avoir cet esprit de synthèse, cette créativité pour faire vivre aux gens de belles choses.
05:11 Et puis surtout, en entrant petit à petit chez Canal, je me rends compte que le panorama des choses
05:15 qui se font dans la rédaction des sports est gigantesque.
05:17 Donc forcément, on se rend compte que ça va beaucoup plus loin que juste commenter le match pendant 90 minutes.
05:21 C'est ça aussi ce que voulait montrer cette émission au micro Hervé.
05:26 C'est montrer qu'on a l'impression de tout ce qu'on pourrait le faire sur notre canapé.
05:29 Et c'est beaucoup plus difficile que ça, c'est du travail.
05:32 Oui exactement, c'était effectivement montrer les exigences du métier.
05:35 Je crois que c'est un petit peu comme chanter sous la douche et chanter sur une scène.
05:38 Voilà, on voulait à travers les épreuves montrer que tous ceux qui pensent que c'est facile
05:45 et montrer qu'il y a tout un travail invisible.
05:47 Un commentateur qui fait un match, il ne délivre que 20% du travail qu'il a fourni en amont
05:51 parce qu'il doit préparer toutes les éventualités.
05:53 Et donc c'était aussi montrer les coulisses de notre métier.
05:56 Vous avez commenté des matchs vous Hervé ?
05:58 J'ai commenté des matchs dans une autre vie, à TF1 au début de ma carrière, à Canal un peu au début.
06:03 Effectivement j'ai commenté pendant une dizaine d'années, j'ai fait une Coupe du Monde,
06:06 j'ai fait plusieurs championnats d'Europe.
06:08 Je me suis un peu éloigné de ça pour me consacrer plutôt à l'appréhension
06:11 mais c'est quelque chose qui m'est familier.
06:13 Alexandre, vous avez un modèle dans ce métier ?
06:16 À part moi ?
06:16 Vous n'êtes pas obligé d'y arriver d'ailleurs.
06:18 À part Hervé Matou bien évidemment.
06:20 Non, bien sûr, moi j'aime beaucoup les journalistes qui arrivent à s'approprier leur championnat.
06:26 J'aime beaucoup un monsieur qui s'appelle François Marchal,
06:28 qui je trouve s'est très bien emprégné du championnat anglais.
06:31 Et puis aussi Jean-Charles Sabatier sur un autre média qui lui pareil
06:35 représente très bien le championnat allemand.
06:36 Ce que j'admire chez ces gens-là c'est cette capacité à vraiment s'emprégner de leur championnat
06:41 et on associe vraiment le championnat à cette voie,
06:43 ça crée un vrai rendez-vous.
06:45 Ce sont deux journalistes qui me passionnent.
06:46 C'est une émission au micro qui a très bien marché.
06:47 Hervé Matou, 200 000 téléspectateurs en moyenne, chaque numéro.
06:51 Près de 2 millions de personnes qui ont consommé au moins un épisode de micro.
06:57 Et si vous me permettez d'en prendre un vilain mot, un buzz énorme.
07:02 Je ne peux pas faire un pas dans la rue sans qu'on parle de ça.
07:05 Manifestement c'est venu combler une sorte de fantasme, de désir sous le jacent comme ça chez plein de gens.
07:11 Donc vous allez me poser la question s'il y aurait une saison 2.
07:13 Et ma réponse est oui.
07:14 D'ailleurs le casting a déjà été lancé, le casting général.
07:17 Tout le monde peut candidater.
07:19 Je peux candidater ?
07:19 Oui, tout à fait.
07:20 Même les journalistes ?
07:21 Non, vous ne pouvez pas.
07:22 Vous ne pouvez pas parce que vous êtes professionnels.
07:23 Quoique vous ne travaillez pas dans le foot.
07:25 Donc vous avez de la chance.
07:27 Ce serait bien qu'il y ait plus de femmes.
07:28 Oui, parce qu'on a eu que 3% de femmes sur le premier casting.
07:32 Donc effectivement il faut que les femmes poussent les portes, enlèvent ses freins.
07:37 Et qu'elles candidatent sur omicro-canalplus.com.
07:41 Il l'a retenu.
07:42 Vous pouvez d'ores et déjà candidater.
07:44 Tous les épisodes de micro sont disponibles sur myCanal.
07:47 Merci à tous les deux d'être venus nous voir.