La bande de “Julie jusqu’à minuit” réagit à la perte par le politologue Pascal Perrineau de son titre de professeur émérite, après sa condamnation des blocages de l'école par des militants propalestiniens
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00:00Anna Cavanaugh, qui veut désespérément prendre le pouvoir ce soir, un coup de gueule, parce que vous avez une grande éminence de la politologie en France, à Sciences Po,
00:13Pascal Perrineau, donc politologue en chef, qui vient d'être puni par le conseil scientifique de l'institution qui est Sciences Po, puisqu'on lui a annoncé qu'il allait perdre son titre de professeur émérite.
00:26Et là, c'est une punition évidemment symbolique, mais pourquoi ? Parce qu'il a dit, Pascal Perrineau, au nom des alumnis, donc il est président de l'association des anciens, qu'il condamnait ce qui s'était passé avec les blocages à Sciences Po par les pro-palestiniens.
00:41Il l'a condamné, il a donné des interviews, notamment pour dire que c'était sa portée atteinte au pluralisme. Et là, bam, la sanction ne se fait pas attendre, si vous voulez.
00:54C'est puni, c'est-à-dire que c'est une sanction, alors on ne sait pas encore comment, s'il va rester à Sciences Po ou s'il va partir, etc. Ce qu'on sait, c'est qu'on avait là une grande figure de cette institution, ça fait des décennies qu'il est un politologue en chef là-bas,
01:12qui est puni pour avoir considéré que Sciences Po ne devait pas cautionner ces blocages. Je pense que c'est symboliquement, politiquement, c'est un acte fort, lourd, et je repense à la phrase de Gabriel Attal, vous vous souvenez quand le Premier ministre s'était rendu à Sciences Po en opération commando en mars ?
01:32Il avait dit le poisson pourri toujours par la tête. Je trouve que Sciences Po nous en offre chaque jour des démonstrations plus symboliques et plus éloquentes, et c'est assez nerveux.
01:42Chinois d'ailleurs, confusé. Oui bien sûr, une illustration de plus, c'est une grande injustice qui est faite à cet homme qui a énormément apporté à Sciences Politiques, notamment avec le Centre d'études de la vie politique française pendant des années.
01:53Ça illustre parfaitement la dérive que décrivait Anna. Moi je m'inquiète pour la suite, il y a un processus de sélection en cours, de nomination d'un futur directeur, puisque le directeur intérimaire n'est pas candidat à rester.
02:04C'est une grande inquiétude que de savoir comment il va être choisi, et s'il ne va pas lui falloir passer sous les fourches codines de cette idéologie.
02:12Je m'inquiète aussi pour les centaines et centaines d'étudiants valeureux de cette école, qui vont avoir un tampon Sciences Po, qui va leur fermer beaucoup de portes bientôt, parce qu'on dira « Oh là là, non, non, pas Sciences Po », vu comme ils se sont comportés, alors qu'eux seront des élèves mérités.