• il y a 4 mois
Après l’exclusion pendant 15 jours du député LFI Sébastien Delogu qui avait brandi mardi un drapeau palestinien dans l’hémicycle, les députés de gauche se sont présentés ce mardi habillés aux couleurs de la Palestine pour la séance de questions au gouvernement.

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Transcription
00:00 Bonjour à tous, la séance est ouverte.
00:04 L'ordre du jour appelle les questions au gouvernement.
00:15 Je vois les habilements des uns et des autres.
00:19 Je crois qu'il est nécessaire de rappeler que nous sommes dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:24 (Applaudissements)
00:54 L'hémicycle est le lieu du débat démocratique.
00:59 L'expression des parlementaires s'effectue exclusivement à l'oral.
01:05 Je vais, comme d'habitude, dans cette séance importante,
01:09 qui est la séance des questions au gouvernement,
01:11 où le gouvernement est responsable devant le Parlement,
01:14 nous en célébrons cette année le 50e anniversaire.
01:17 C'est un moment important pour notre démocratie.
01:20 Je vais donc pouvoir donner la parole au parlementaire, dans l'ordre qui est prévu de façon originelle.
01:27 La parole est à monsieur Aymeric Caron pour le groupe La France Insoumise.
01:31 (Applaudissements)
01:40 Merci. Monsieur le Premier ministre,
01:42 malgré l'ordonnance de la Cour internationale de justice qui a intimé Israël d'arrêter son offensive à Rafale,
01:48 le massacre de civils se poursuit dans la bande de Gaza.
01:51 Les enfants palestiniens continuent à se faire déchiqueter, brûler, amputer, affamer,
01:57 sans la moindre réaction sérieuse de votre gouvernement.
02:01 Je crois qu'il est utile de rappeler dans cette Assemblée le bilan officiel du génocide en cours à Gaza.
02:06 Bilan que tant de gens ici n'ont cessé de contester, de minimiser,
02:11 englués dans leur soutien inconditionnel au gouvernement criminel israélien.
02:16 À Gaza, depuis octobre, 45 000 personnes ont été tuées ou sont portées disparues,
02:21 parmi lesquelles 15 000 enfants.
02:23 Plus de 80 000 personnes ont par ailleurs été blessées.
02:26 Ce bilan représente 40 fois le bilan des atrocités du 7 octobre.
02:32 Gaza, depuis 8 mois, c'est la douleur permanente.
02:36 Celle des membres coupés à vif, celle des plaies béantes,
02:39 celle des enfants devenus orphelins,
02:41 celle des parents qui enterrent un fils, une fille ou plusieurs.
02:44 C'est la douleur des blessés qu'on ne peut pas soigner, ni même soulager.
02:48 C'est la douleur d'un monde apocalyptique où plus rien ne tient debout.
02:52 Gaza est aujourd'hui un ghetto où l'armée israélienne
02:55 extermine un peuple que la France a abandonné.
02:58 Alors je sais ce que vous allez me répondre, monsieur Attal.
03:02 Vous allez me dire "mais bien sûr que si la France agit, la France réclame un cessez-le-feu,
03:05 elle vote des résolutions à l'ONU et affirme même parfois son désaccord".
03:09 Mais les mots vides d'efficacité ne suffisent plus.
03:12 La non-réponse de votre gouvernement aux atrocités que subissent les Palestiniens
03:17 est une complicité qui fait de notre pays la honte de l'Europe.
03:22 L'un des moyens d'action, c'est la reconnaissance de l'Etat palestinien.
03:27 Mais le président dit que c'est encore trop tôt, qu'il ne faut pas se laisser dominer par l'émotion.
03:32 Ma question est donc la suivante.
03:34 Qu'est-ce que vous attendez exactement ?
03:36 Qu'il n'y ait plus de Palestiniens vivants qui puissent habiter cet Etat ?
03:39 Je vous remercie.
03:44 (Applaudissements)

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