«J'ai eu comme vengeance un appartement qui a été incendié», témoigne Malik, co-propriétaire d'une résidence squattée à Marseille, lors de la Matinale ce mardi 4 juin.
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00:00 Exactement, en gros, pour la faire court, ils se sont attribués une grosse partie des appartements,
00:08 ils ont cassé des portes, ils ont revendu des squats, nous on s'est rendu compte petit à petit quand on a commencé à se renseigner.
00:18 Moi je ne suis pas là bienvenue là-bas parce que j'essaye de lutter pour ne pas me faire casser mon appartement.
00:24 J'ai eu comme vengeance un appartement qui a été incendié, je subis, en fait, je et même tous les copropriétaires et les locataires qui subissent.
00:38 Les étudiants ont fui, il y a une crise de logement mais il n'y a personne qui réagit.
00:45 Qu'est-ce que vous disent les autorités ? Parce que quand on voit ça, on se dit mais on est où là ? On n'est pas en France.
00:52 Exactement, dans cette résidence ou même dans ce quartier-là, il n'y a plus de loi.
00:59 Ce que nous disent les autorités, ils savent ce qui se passe puisque les dépôts de plaintes sont faits,
01:04 on essaye de suivre la voie légale, on essaye de faire les choses dans les règles, faire des constats du JICI,
01:11 le JICI ne se déplace pas, le facteur ne vient pas poser le courrier, les gens qui mettent la fibre internet, tout ça, n'interviennent plus.
01:21 C'est devenu très très dangereux. Là, les images que vous avez, ce sont des images de vidéosurveillance de la résidence,
01:27 ce sont des images que j'ai pu filmer avec mon téléphone lorsque j'étais pris à partie,
01:31 lorsque j'ai dénoncé ce qui se passait à des confrères à vous, des médias.
01:35 Aujourd'hui, on n'est plus du tout ni en sécurité ni quoi que ce soit, les plaintes ont été faites,
01:42 le directeur du cabinet du préfet nous a reçus, il n'y a rien qui se passe, il n'y a rien qui se passe,
01:48 et pourtant tout le monde sait ce qui se passe.
01:50 [Musique]
01:53 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]