• il y a 6 mois
Avec Arielle Dombasle, chanteuse et comédienne

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##SUD_RADIO_MEDIA-2024-06-03##

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Transcription
00:00 - L'invité du jour c'est Arielle Domballe. Bonjour chère Arielle Domballe, merci d'être avec nous.
00:09 Vous êtes une icône de l'émission Les Grosses Têtes, une des stars de l'émission de Laurent Ruquier.
00:15 On va pouvoir vous retrouver lundi 3 juin à 21h10 sur Paris 1ère et sur M6.
00:21 - Oui peut-être, je ne sais pas très bien. Vous savez, les Grosses Têtes c'est pour moi une thérapie.
00:27 Je vais aux Grosses Têtes parce que rire est essentiel dans la vie.
00:32 - Oui, on ne vous imaginait peut-être pas. - On ne l'imaginait pas du tout.
00:36 Et Laurent a insisté pendant plus de deux ans pour que je devienne une Grosse Tête, je ne voulais pas.
00:44 Et puis finalement, il a un tel flair, il sait les gens qui aiment profondément rigoler.
00:51 - Mais comment vous prenez quand il se moque de vous ? - C'est le principe.
00:57 Ce qui est bien c'est que c'est un retour à l'enfance.
01:00 C'est vraiment la salle de classe où tout le monde se désingue.
01:04 - Beaucoup d'autodérision.
01:07 - Et ça fait du bien parce que le rire est quand même quelque chose...
01:15 Il n'y a que les humains qui rient. - Mais vous êtes aussi naïf que ça.
01:18 - Ah ben oui ! Naïve, dans quel sens ?
01:22 - Parce que des fois, vos réponses ou vos interventions sont surprenantes par rapport à la vie réelle.
01:31 - Mais en réalité, pour les Grosses Têtes, il faut connaître beaucoup de choses.
01:37 Il faut avoir du répondant, il faut avoir beaucoup lu parce que les questions sont un peu dans tous les sens.
01:44 - Vous êtes très forte sur la musique, les opéras. - La musique, les opéras, la littérature...
01:50 Je ne suis pas très bonne en sport, en football, là évidemment.
01:55 - Et vous riez beaucoup avec BHL ?
01:58 - Je ris beaucoup avec mon mari, oui.
02:02 Ça c'est certain que nous rions beaucoup ensemble.
02:06 - Parce qu'on ne l'imagine pas non plus rire. Il est toujours très sérieux sur les plateaux.
02:10 - Ça c'est certain.
02:12 - Alors votre album sort également demain. Il y a un premier single, Diamonds Are Forever.
02:17 On va l'écouter dans un instant. Deuxième single, Boys In The Back Room, qui sortira le 29 juin à l'occasion de la marche des Fiertés.
02:26 Il y a des clips qui sont associés à ces chansons qu'on a eu la chance de voir avec Gilles.
02:30 Et là aussi, on rejoint l'esprit des Grosses Têtes, c'est que vous avez beaucoup d'humour.
02:36 Et que vous aimez bien vous mettre en scène et vous déguiser.
02:39 - J'ai beaucoup aimé le clip Barbie. - Ah oui, le clip Barbie.
02:42 - C'est formidable. - Ça évidemment. Et je l'ai fait, nous avons fait ça deux ans avant le film.
02:48 Vous savez, on croit toujours que les albums c'est juste comme ça, mais ça met du temps à se faire.
02:54 Et moi, je prends le temps pour faire vraiment ce dont j'ai envie.
03:00 Parce que sinon, on va me dire éternellement de faire la même chose.
03:04 Mais c'est comme ça pour tous les chanteurs et tous les acteurs.
03:07 - Oui, mais souvent les chanteurs restent toujours dans leur univers.
03:11 Et vous, vous êtes très déroutant. Vous passez de musique latino à du classique, de très classique, d'opéra.
03:21 Et là, on retrouve quelque chose de très pop. - De très pop, c'est ça.
03:25 Mais en réalité, je dis toujours, mais c'est la vérité, je m'en aperçois au fil du temps,
03:31 c'est que j'ai trois cultures quand même. Je suis américaine de naissance,
03:35 j'ai été élevée au Mexique et de parents français.
03:39 Donc tout ça se rejoint et c'est vrai que là, je rends hommage à des voix qui m'ont touchée,
03:47 à des femmes qui sont plus que des... qui sont des légendes et qui moi m'ont révélée.
03:53 - C'est quoi être iconique pour vous ? Parce que c'est le titre de l'album.
03:57 - Oui, voilà. - Il faut quoi pour être iconique ?
03:59 - Pour être iconique, il faut cristalliser de l'amour et pendant longtemps. Voilà.
04:07 - Et donc parmi ces femmes, Marlène Dietrich, Shirley Basset, Judy Garland, Brigitte Bardot,
04:14 évidemment Peggy Lee, Josephine Baker et puis "Women, just women",
04:18 c'est un hommage à Simone de Beauvoir. - Voilà. Alors, j'ai voulu me...
04:25 Enfin, j'ai beaucoup d'admiration et j'ai une éthique de l'admiration.
04:29 Je crois que pour apprendre à être soi, il faut admirer les autres.
04:37 Car c'est par les autres que ça passe. Et moi, aussi bien en classique,
04:40 j'aimais des voix et c'était un apprentissage.
04:46 J'écoutais du Bellini, du Rossini, du Bach au conservatoire
04:53 et puis tout à coup, je me disais "Ah, voilà, Kirité Kanawa".
04:57 Et puis je m'intéressais à la voix, à la texture de la voix, au timbre.
05:03 Et c'était des modèles. Là, j'ai pris des modèles plutôt dans les années 50-60,
05:09 un peu l'idée des femmes qui pourraient être mes mères.
05:15 - Et vous avez la théorie des 3B de Brigitte Bardot.
05:18 - Oui, ça c'est... - Pour voir c'est quoi votre théorie des 3B.
05:21 - C'est simplement pour essayer une échelle dans le temps.
05:25 Barbie, Bardot, Beauvoir, les 3B. - Oui.
05:29 - Mais parce que ce sont des figures qui sont marquantes
05:34 et qui ont changé la perception de la femme pour les petites filles
05:39 et pour les femmes en général. - Oui, on critique beaucoup Barbie
05:44 en disant que c'est un peu une blonde cruche, non ?
05:49 Est-ce que des fois, on vous a pris pour une blonde cruche ?
05:51 - Ah mais on m'a pendant tellement longtemps toujours réduite à la poupée Barbie
05:57 parce que je lui ressemblais, etc. Et j'étais extraordinairement blessée tellement souvent.
06:04 Je me rappelle que quand j'ai fait un film avec 2000 figurants,
06:09 que j'ai quand même dirigé un film franco-américain, j'avais 26 ans,
06:15 avec Omar Sharif, Pedro Armendariz, enfin un film international, très difficile à faire.
06:21 Alors le Nouvel Obs avait titré "Barbie fait son cinéma".
06:26 J'étais extraordinairement blessée et énervée.
06:31 Et puis après, je me suis dit en fait cette poupée, moi, m'a apporté beaucoup
06:36 car en tant qu'enfant, elle m'a fait rêver au devenir des femmes.
06:41 Et je dis que c'est la première poupée féministe.
06:44 Au lieu que ce soit un poupée vagiste, une poupée... - Un poupon, un bébé...
06:49 - Toutes les petites filles se sont dit "mais moi aussi je peux devenir avocate, médecin,
06:54 astronaute..." - Vous dites que c'est la première femme astronaute
06:58 et que c'est la première conductrice de camion. - Oui, parce qu'elle a une panoplie extraordinaire.
07:05 - Mais elle a été votre modèle ? - En tant que petite fille, j'ai adoré ma poupée Barbie.
07:11 Et c'est un modèle de... voilà, une petite poupée iconique.
07:17 Et toutes les petites filles, vous savez, je crois qu'ils s'en vendent une chaque seconde dans le monde.
07:21 - Vous n'en aviez qu'une ? Moi j'ai beaucoup joué avec les Barbies, j'en avais beaucoup, beaucoup.
07:25 - Ah voilà, moi j'en avais trois, mais j'avais beaucoup de panoplies.
07:29 La panoplie sirène, la panoplie princesse, la panoplie championne de skate, enfin tout.
07:37 - Moi j'en avais trois aussi. - On va écouter peut-être des extraits.
07:42 - J'ai entendu, mais si c'était dit discrètement... On peut écouter Barbie conique.
07:48 - Vous vouliez faire quoi quand vous étiez petite ? Vous avez toujours voulu être comédienne, actrice, être connue, c'était quoi votre rêve ?
07:55 - Non, non, non. Alors maintenant, quand on demande aux jeunes gens et aux enfants, même,
08:01 qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? Ils répondent "célèbre, être connue".
08:04 Et ça c'est venu avec les réseaux sociaux, mais ça n'a aucun intérêt.
08:08 Je veux dire, célèbre pourquoi ? Moi je ne voulais pas être célèbre, c'était pas du tout un but.
08:13 - Vous vouliez faire quoi ? - Je voulais ce que je fais,
08:16 c'est-à-dire je voulais chanter sur scène, j'ai commencé par être danseuse,
08:20 c'est une très très grande discipline qui vous ouvre énormément de portes.
08:23 Savoir marcher, danser, comprendre l'espace dans lequel on est et la grâce.
08:30 Et puis après j'ai fait le conservatoire de musique, et puis c'est en fait par la musique que je suis arrivée au cinéma,
08:37 avec mon premier film qui était un film chantant.
08:39 Et j'ai toujours gardé cette trajectoire, c'est-à-dire que quand je fais des films,
08:43 je pars toujours de la musique.
08:46 - Et là on voit, pardon Gilles, dans les clips qu'on a pu voir, il y a ce mix d'ailleurs,
08:51 où vous chantez mais il y a un travail de comédienne.
08:53 - Et un travail d'actrice et de mise en scène.
08:57 - Est-ce que comme Michel Sardou, vous êtes déçue du monde actuel dans lequel on est ?
09:01 - Non, je ne suis pas du tout quelqu'un de désenchanté, comme dirait Mylène Farmer.
09:08 Non, je trouve qu'il faut s'adapter à ces nouveaux outils qui changent tout notre rapport au monde,
09:15 qui sont le téléphone.
09:17 Alors évidemment, je me rends compte, quand je regarde autour de moi,
09:21 que surtout les ados, et les enfants aussi,
09:24 ils peuvent être dans n'importe quel merveilleux coin de la Grèce, ou de la Corse, ou du Midi, etc.
09:32 Ils sont plus intéressés par leurs écrans que par le réel.
09:36 Donc il faut se faire à cette nouvelle forme du monde interposée par les écrans.
09:43 - Mais le côté de la "cancel culture", c'est d'effacer beaucoup de choses du passé ?
09:48 - Alors ça, la "cancel culture" et la culture du "walk", etc.,
09:53 ça je n'aime pas du tout, ce sont les censures.
09:57 Et ça, tous les artistes du monde ont toujours lutté contre les censures.
10:02 On est là pour ça, pour ne pas être censurés.
10:05 Et c'est quelque chose, moi, qui me rend folle, quand la censure s'en mêle.
10:11 Pour "Boys in the Back Room", j'ai fait un clip,
10:15 enfin là, ce n'est pas moi qui l'ai réalisé,
10:18 c'est Nicolas Prado,
10:22 et il y a en effet des jeunes garçons qui s'embrassent.
10:28 Et on m'a dit "mais non, ils veulent absolument censurer ça,
10:32 parce que voilà, mais..." Alors je lutte,
10:35 parce que je n'aime pas les censures, et surtout les artistes n'ont pas à être censurés.
10:39 - Encore à notre époque, on vous dit non pour deux garçons qui s'embrassent ?
10:42 - Ah oui, absolument, absolument !
10:44 "Oh, Ariel, c'est trop hot, comme ça tu prônes l'homosexualité."
10:48 On sait très bien que je suis quelqu'un qui a toujours été...
10:53 - Gay-friendly, et qui avait toujours défendu la cause contre l'homophobie.
10:59 - Et j'étais pour le mariage gay, et j'ai beaucoup d'amis homosexuels,
11:04 et je suis très LGBT, et je l'ai toujours été.
11:07 Et je me rappelle qu'une année, justement,
11:10 j'étais les géries de la marche des Fiertés,
11:13 et j'en étais très heureuse.
11:15 Il y avait à Rome, c'était Lady Gaga,
11:18 et à Paris c'était moi, et nous avons chanté devant 40 000 personnes,
11:23 à la Bastille, et voilà !
11:27 C'est quelque chose de tellement positif.
11:30 Alors en effet, quand on vient me dire "Ah, mais il faut censurer un baiser", etc.,
11:35 ça me rend très énervée.
11:38 - On se retrouve dans un tout petit instant avec vous, Ariel Dombasle,
11:41 parler des Grosses Têtes, parler de votre album, qui sort demain, à tout de suite.
11:45 - Sud Radio, le supplément média.
11:48 - Le supplément média, toujours avec Ariel Dombasle.
11:51 Votre actualité, c'est Paris 1ère, avec les Grosses Têtes,
11:54 et également sur M6, les...
11:56 - Non, M6+, c'est le nouveau, vous savez...
12:00 - Ah oui, le nouvel plateforme, d'accord.
12:02 21h10, lundi 3, on va vous retrouver aux côtés de Laurent Ruquier,
12:06 et puis cet album, Iconics, qui sort demain chez Universal,
12:10 avec deux singles, Diamonds Are Forever, dont on a parlé,
12:15 et qui est déjà sorti, et puis Boys in the Backroom,
12:18 qu'on évoquait à l'instant, et Gilles, vous venez revenir sur le sujet.
12:21 - Oui, parce que ce qui est assez étonnant, c'est que c'est une chanson de Marlène Dietrich,
12:24 alors, évidemment, vous jouez sur une certaine...
12:28 En fait, les backrooms, c'est des endroits où se rencontrent des garçons
12:31 pour avoir des relations sexuelles, mais c'était pas le cas à l'époque de Marlène Dietrich.
12:36 Donc ce qui est très drôle, c'est que vous détournez un peu cette chanson.
12:39 - Voilà, exactement. Marlène Dietrich est une figure, maintenant,
12:42 qui ne dit plus grand-chose à toute la nouvelle génération,
12:45 mais c'est une figure du féminisme extraordinaire.
12:49 C'est la première qui a osé porter, que s'habiller en homme,
12:53 elle a eu ce don de la métamorphose,
12:57 elle a évidemment investi toutes les communautés,
13:03 elle a chanté énormément,
13:07 on l'adorait comme actrice, c'est une icône,
13:10 et on l'adorait pour son insolence et son avant-gardisme.
13:15 - Alors, ça racontait quoi, à l'époque, cette chanson ?
13:18 Parce que ça ne parlait pas d'homosexualité, à l'époque.
13:20 - Non, mais les backrooms, c'est une chanson, en fait,
13:25 assez tragique, assez sensuelle.
13:28 C'est-à-dire qu'elle aimait la communauté des hommes,
13:31 puisqu'elle a beaucoup chanté pour les GIs,
13:34 et elle a...
13:37 - Elle s'est investie. - Voilà, elle s'est investie.
13:41 Et donc là, c'était les backrooms des soldats.
13:44 Et donc c'est plein d'ambiguïté.
13:46 Et il se passait quelque chose entre les soldats,
13:49 qui l'attirait.
13:52 Et c'était quoi ? C'était l'amour, l'amour caché, en fait.
13:55 - Vous l'avez rencontrée ? - Non, non.
13:58 - Elle vivait recluse ? - Elle vivait recluse,
14:01 et puis je suis arrivée trop tard en France,
14:04 elle était une très vieille dame.
14:06 - On peut écouter un extrait ? - Oui, ça a dû jamais vous arriver,
14:09 je vous propose d'aller dans les backrooms.
14:11 - C'est magnifique, vraiment.
14:13 Vous avez une voix d'une limpidité incroyable.
14:16 Vous travaillez cette voix au quotidien ?
14:19 - À quel moment vous vous êtes aperçue que vous aviez une voix différente
14:22 et que vous pouviez chanter ?
14:24 - Oh, c'est ma grand-mère qui me disait toujours
14:27 "Mais Arielle, tu as un trésor, tu as une voix d'or,
14:30 il faut absolument en faire quelque chose,
14:33 c'est-à-dire qu'on a une voix, mais après il faut apprendre la musique,
14:36 il faut apprendre, c'est comme un cheval, qu'il faut dompter,
14:39 ce n'est pas juste comme ça.
14:42 Il faut apprendre à chanter, à véhiculer les émotions,
14:45 les atmosphères, les climats.
14:48 Alors là, tout l'album est fait par un garçon qui s'appelle Charlie Voodoo
14:54 et qui est un compositeur merveilleux,
14:57 qui est celui qui accompagne d'ailleurs tous les soirs
15:00 chez Madame Arthur toutes les dragues.
15:03 C'est quelqu'un avec qui on s'entend très bien musicalement
15:07 parce que lui aussi a été prof de musique,
15:10 il a fait le conservatoire de musique.
15:13 Et puis maintenant il est très électropop.
15:16 J'aime cette base classique.
15:19 - Mais on a l'impression qu'à l'étranger, vous seriez "une énorme star"
15:23 avec un album comme ça, et on a l'impression qu'en France,
15:26 il n'y a pas forcément de la place pour ce genre.
15:29 On a des Kate Bush ou d'autres égéries en Angleterre et aux Etats-Unis.
15:34 - J'adore Kate Bush, et j'adore, oui bien sûr, Essene Dilloper.
15:37 - Oui, ou Coptotwin ou des gens comme ça.
15:40 Mais en France, on a du mal avec ça ?
15:43 - Oh ça je ne sais pas, écoutez, moi ça dépend.
15:46 J'ai fait des choses qui ont eu un succès populaire immense,
15:49 et puis d'autres qui étaient peut-être plus hermétiques pour le grand public.
15:54 Mais il faut toujours rester fidèle à soi-même,
15:57 parce que sinon, si on écoute ce que vous disent les uns et les autres...
16:03 - Et l'Eurovision, vous le feriez ?
16:05 - Ah l'Eurovision, à un moment donné, il a été question que je le fasse.
16:08 J'ai adoré l'Eurovision cette année.
16:11 Et j'ai beaucoup aimé Nemo, le vainqueur.
16:15 Justement un être tout à fait du futur, mi-femme, mi-homme, et no gender.
16:23 - Non mais c'est pour ça, c'est une musique qui pourrait correspondre aussi à l'Eurovision.
16:28 - Pourquoi du futur ? C'est ça qui m'a fait rire.
16:31 - Mais parce qu'avant c'était interdit, l'ambiguïté était interdite,
16:34 vous savez, l'homosexualité...
16:36 - Ah vous avez eu Klosnomy dans...
16:38 - Il y a eu Klosnomy, bon, il est mort.
16:41 - Du Sida ? Le premier.
16:43 - Je l'ai tout de suite aimé quand j'ai commencé à étudier le Purcell.
16:48 Je me suis aperçue qu'il y avait quelqu'un de la pop qui avait pris du Purcell
16:53 pour chanter Le génie du froid.
16:57 Et je l'ai chanté à mon tour, et en concert, les gens adorent.
17:02 Mais ça c'est vraiment du classique.
17:04 Mais du classique pop.
17:06 Et le fait que Klosnomy ait fait cela, lui aussi on trouvait que c'était d'avant-garde.
17:11 Il faut rester d'avant-garde, il faut rester de son époque,
17:15 il faut vivre avec son époque, parce que sinon...
17:18 - Mais tout en restant soi-même, c'est-à-dire qu'on ne vous voit pas chanter du rap.
17:22 - Ah bah du rap, non. Parce que je ne sais pas le faire.
17:25 - C'est la musique la plus vendue aujourd'hui.
17:27 - Ah bah il n'y a plus que ça, c'est de la musique urbaine,
17:29 et puis c'est des questions de mode très très profondes.
17:32 Alors il ne s'agit pas de dire "ah mais hélas".
17:35 - Mais restez ce que l'on est, ce que vous disiez.
17:37 - Mais évidemment.
17:38 - Chanter pour les Jeux Olympiques, ça vous aurait plu ?
17:40 - Oui absolument.
17:42 - Vous représentez la France.
17:44 - Qu'est-ce que vous avez pensé de la polémique avec Ayanna Kamoura ?
17:47 - Oh bah j'ai trouvé que c'était absolument lamentable.
17:52 Parce qu'il faut aussi se dire que la France a toujours été le pays de la pluridisciplinarité et pluriculturelle.
18:08 Et que c'est quelqu'un qui vient d'ailleurs, comme moi, moi je viens d'Amérique,
18:11 et que les Français adoptent justement les êtres qui nous sont...
18:17 - Vous n'auriez pas aimé vous chanter du Edith Piaf à sa place ?
18:20 - Mais j'aurais certainement...
18:22 J'adore Edith Piaf, mais j'aurais certainement, et j'aime certainement, chanter du Piaf.
18:30 "Allez venez Milord", toute cette extraordinaire carrière de Piaf
18:36 qui est tellement une sorte de signature française à l'étranger.
18:41 - Bah c'est ça ouais.
18:43 - Voilà.
18:44 - C'est ce qu'elle représente.
18:45 - On peut reparler des Grosses Têtes quand même, puisqu'on l'a évoqué en début d'émission.
18:50 - Oui si vous voulez, même. Vous savez les Grosses Têtes c'est une émission de radio que je fais comme je fais Sud Radio.
18:55 - Oui, enfin vous y participez un peu plus souvent.
18:57 - Oui parce que c'est un endroit, comme je vous dis, qui est très rafraîchissant intellectuellement.
19:03 Et rire, rire c'est merveilleux.
19:06 - Et moi justement je voulais revenir sur autre chose, que je mette de temps en temps dans mon zapping,
19:10 c'est les vidéos que vous faites.
19:12 Des fois on se passe la vidéo d'Arielle Dambal, on se dit "ouais elle est complètement barrée".
19:18 Alors on vous voit sur les quêtes scènes chanter, on vous voit passer devant parfois une affiche,
19:25 mais c'était l'affiche de votre film, et vous dites trois mots "beauté incroyable ce matin".
19:31 - C'est vrai, c'est vrai, mais je fais tellement de choses.
19:33 - C'est naturel, c'est triché, vous jouez sur ça ?
19:37 - Non, vous savez maintenant dans l'existence tout est marketing.
19:40 Et notamment il y a une espèce même d'impérialisme qui fait que tout est marque,
19:45 et derrière malheureusement les actrices, les chanteuses, etc.
19:50 il y a des marques qui essayent de les utiliser comme vecteurs de marchandises.
19:55 - C'est-à-dire que vous trichez sur ces vidéos ?
19:57 - Mais je ne triche rien du tout, c'est-à-dire que moi c'est spontanément, je n'ai rien à vendre,
20:01 je fais ces vidéos parce que c'est une manière, pardon j'ai un chat dans la gorge,
20:07 de communiquer avec mes fans, et ils adorent mes vidéos,
20:12 et c'est comme des cartes postales que j'envoie pour dire ce que je fais.
20:15 - Mais vous trouvez que c'est barré ou pas ?
20:17 - Non pas du tout.
20:18 - C'est bon ?
20:19 - Alors...
20:20 - Non mais quand vous dites "je suis contente", c'est le printemps.
20:25 - C'est la vérité, j'ai été très très heureuse, vous savez j'ai des roses qui portent mon nom,
20:32 et j'en suis très heureuse, alors il y en a une qui a été faite déjà il y a 20 ans,
20:37 et juste au même, simultanément avec Charles Aznavour et Maria Callas,
20:42 la même année j'étais très flattée qu'une rose porte mon nom et soit à Bagatelle,
20:47 et puis là dernièrement ils en ont renommé une autre qui est parfumée,
20:52 très très gracieuse, et qui était un hommage à mon parfum,
20:58 "Le secret d'Ariel" que j'ai fait avec une rose.
21:02 - Vous le portez actuellement ce parfum ?
21:04 - Oui bien sûr.
21:05 - Vous mettez toujours le parfum que vous avez créé ?
21:07 - Bien sûr, "Le secret d'Ariel", et on peut le trouver chez Mauboussin,
21:10 mais j'ai mis 10 ans à le faire.
21:12 - Oui je me souviens de ça, il est sorti quand ? C'était il y a quelques temps ?
21:15 - Il y a 6 ans.
21:17 - Oui c'est ça.
21:18 - Et alors pour revenir à ces vidéos, c'est une manière de communiquer,
21:23 par exemple "La princesse de Cadignan", mon film va sortir sur Canal+ au mois de juin.
21:30 Et bien en effet je vais dire par les réseaux "Mon film sort enfin à Canal+"
21:38 et vous pourrez le voir à partir du 11 juin.
21:40 - Donc vous l'utilisez tous les jours ?
21:42 - Je l'utilise, bien sûr.
21:43 - Et vos projets alors, c'est quoi ? Vous vivez perpétuellement avec des projets ?
21:47 - Mon projet c'est la sortie d'Iconics.
21:50 - Demain ?
21:52 - Voilà, demain.
21:53 - Une fois que c'est sorti demain, la promo et après ?
21:56 - Voilà, la promotion et puis on vous demande de chanter,
21:59 et donc voilà, peut-être des concerts.
22:02 - Est-ce que vous marchez toujours sur la pointe des pieds quand vous êtes à la plage ?
22:05 - Ah ça toujours, comme la poupée Barbie, exactement.
22:08 - C'est ça, vous avez la même position.
22:10 J'ai vu ces images quand vous êtes sur la plage.
22:14 - Je voulais juste, avant, un petit dernier extrait.
22:17 Valérie qui a été le premier single, qui s'appelle "Diamond Art Forever",
22:21 vous vous souvenez de la version de Shirley Bassey et de James Bond ?
22:26 - Alors Shirley Bassey, c'est le premier James Bond que j'ai vu,
22:30 et Shirley Bassey c'est l'incarnation de cette puissante voix féminine
22:37 qui accompagne les aventures de James Bond.
22:41 Elle a écrit trois fois, trois James Bond,
22:44 et j'adore la figure de Shirley Bassey, la voix, le timbre, la force.
22:50 - Sur l'album Valérie, on peut retrouver "Fever", vous vous souvenez ?
22:54 - Une fête a cappella ?
22:56 - "Piégée des amours" ?
22:57 - Oui, ou "Diamonds".
22:59 - Magnifique, mais c'est vrai que c'est des versions modernes,
23:14 où on retrouve un petit peu...
23:16 - C'est des versions pop.
23:18 - Absolument, c'est en tout cas un très bel album,
23:20 vraiment, moi j'ai eu beaucoup de plaisir à l'écouter,
23:23 et on vous le conseille, il sort demain.
23:25 Donc "Iconics", c'est le nouvel EP, comme on dit maintenant.
23:30 - On est EP, ça y est, vous vous imitez.
23:32 - Je m'y mets aussi.
23:33 Et "Boys in the Backroom", ce sera le 29 juin, à l'occasion de la marche des Fiertés.
23:37 Merci Ariel Domballe d'avoir été avec nous,
23:39 et lundi, on vous retrouve aux côtés de Laurent Ruquier,
23:42 dans "Les Grosses Têtes" sur Paris 1ère.
23:44 Merci à vous, très bonne journée, on se retrouve dans un instant.

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