Jusqu'au bout de la nuit Toulouse FC 2006_2007

  • il y a 3 mois
Cet épisode fait partie de la série "Ligue 1 Legends" produite par SoFoot. Il revient sur la saison 2006/2007 du Toulouse FC, où le club a réalisé une campagne mémorable en terminant à la 3ème place du championnat de Ligue 1.
Saison historique pour le TFC
Sous la houlette de l'entraîneur Élie Baup, le Toulouse FC a accroché un incroyable podium avec 58 points, à seulement un point derrière l'Olympique de Marseille, dauphin de Lyon cette saison-là. L'épisode revient sur les temps forts de cette saison exceptionnelle, ponctuée de belles performances de joueurs comme le gardien Douchez, les défenseurs Congré et Ebondo, les milieux Emana et Dieuze ou encore les attaquants Fabinho, Elmander et Bergougnoux.
Format documentaire
Sous un format documentaire, l'épisode propose des témoignages d'anciens joueurs, entraîneurs et supporters du TFC pour revivre les moments clés de cette saison 2006/2007 historique pour le club toulousain.
Transcript
00:00Pour moi, les trois lettres T-F-C, ça veut vraiment dire « ta famille est de cœur ».
00:06Mais c'est une époque, comme les mecs disent, c'est une époque romantique, c'est fini tout ça.
00:17Putain, c'est la folie, ça.
00:21J'ai jamais vu le stade dans cet état-là.
00:24Oui, alors, effectivement, je me souviens de cette soirée-là, du 26 mai, pour être précis.
00:29La dernière fois qu'on a fait une finale, c'était sous la Quatrième République.
00:34Tu vois, ce temps-là, j'ai encore des frissons.
00:37Ouf ! Laisse tomber, hein.
00:53Quand tu te retrouves à la dernière journée et que tu te dis que c'est possible de finir troisième,
01:00ouais, c'est irréel.
01:08Il y a une légende.
01:10Cette légende, c'est l'opposition entre Bordeaux et Toulouse.
01:17Bordeaux, c'est, on va dire, c'est l'opposition entre Bordeaux et Toulouse.
01:22Bordeaux, c'est, on va dire, le grand frère.
01:26Parce qu'il y a une histoire, des grands joueurs.
01:39Qui a été champion de France, qui a fait des parcours incroyables en Coupe d'Europe.
01:44On est le petit.
01:45On s'est rarement trouvé à haut niveau en même temps, un petit peu dans les années 80.
01:50Pour moi, ce derby, c'est juste l'occasion de créer une petite rivalité,
01:55mais qui n'était pas non plus méchante.
02:05L'image que tu peux avoir de ce derby, c'est un peu le côté populaire de Toulouse
02:10contre le côté un peu bourgeois de Bordeaux.
02:12Et donc, c'était un peu, je pense, un peu ça aussi qui animait les supporters.
02:18La première chose que je regarde, mon réflexe, c'est toujours de savoir
02:22qu'est-ce qu'on reçoit, les Girondins de Bordeaux, et qu'est-ce qu'on va en terre aquitaine.
02:28Le cordon médical, c'est la Garonne.
02:32Elle est née dans les Pyrénées, elle grandit à Toulouse, elle va mourir à Bordeaux.
02:34Mais ça, c'est géographique, ce n'est pas ma faute.
02:36En gros, le jeu, c'est de gagner Bordeaux pour être en cinquième.
02:43On est chez nous, on est dans un derby.
02:45On sait que ça va être le feu terrible, et on peut jouer à l'Europe.
02:51C'est bien d'avoir le destin entre ses mains et ne pas regarder ce qui se passe à côté.
02:54Même si on a regardé ce qui se passe à côté,
02:56on a toujours le destin entre ses mains.
02:58Et c'est ça qui est le plus important, c'est d'avoir le destin entre ses mains.
03:00Et c'est ça qui est le plus important, c'est de ne pas regarder ce qui se passe à côté.
03:03Même si on a regardé ce qui se passe à côté, pour d'autres raisons après.
03:06On était sixièmes au départ, donc il fallait que nous, on gagne absolument pour passer devant Bordeaux.
03:12Et il fallait que Lens perde à trois, espérer un match nul de Rennes pour passer devant.
03:19Donc ça, c'était le scénario, pour moi, qui était impossible.
03:24Comme est construit un calendrier, le premier devient le dernier match.
03:29Le premier devient le dernier match.
03:32On y viendra, mais c'est ça du size.
03:35Un match retour, c'est aussi de se venger, entre guillemets, pour les supporters, pour nous-mêmes.
03:41De donner une autre image que ce qu'on avait pu donner à l'allée,
03:43où on s'était fait battre un peu comme des enfants.
03:45C'était mon premier match en tant que numéro un dans un club, en Ligue 1.
03:51Je n'ai pas fait un mauvais match, mais on avait perdu 2-0, donc je n'étais pas content.
04:00Le début de saison jusqu'à la trêve, c'est un peu, on va dire, moyen.
04:04C'est un peu quinqua.
04:05On était une équipe qui avait un peu de chance,
04:07mais on avait pas vraiment de chance.
04:09On avait un peu de chance, mais on avait pas vraiment de chance.
04:11On avait un peu de chance, mais on avait pas vraiment de chance.
04:13Le début de saison jusqu'à la trêve, c'est un peu, on va dire, moyen.
04:16C'est un peu quinqua.
04:17On était irrégulier.
04:19On avait, de mémoire, joué avec des maillots de Monaco.
04:40Ils nous avaient filé des maillots bleus très moches.
04:42Tu te sers un peu de ces petits détails-là pour prendre un peu plus de motivation.
04:46C'est assez curieux, en fait, de faire cette fin de première partie de saison si faible,
05:04finalement.
05:05C'était une période où on payait tous les efforts qui avaient été faits, et dans
05:12la préparation dans les premiers matchs.
05:14On reçoit Nantes très mal classée.
05:23On est en vacances, il y a les fêtes de famille qui vont arriver.
05:27Et là, tout s'enchaîne de façon catastrophique.
05:33Le fait qu'on devait partir en vacances après le match, c'est qu'on a dû revenir
05:56le lendemain matin.
05:57Ils avaient un nombre de jours de vacances équivalent au nombre de points qu'ils prenaient.
06:02Ça, je pense que ça me souvient.
06:06Lille nous avait gratifié de ce qu'ils préféraient quand on perdait.
06:09J'ai toujours cette image de ce terrain, de ce petit brouillard, un peu d'hiver.
06:13On faisait surface à surface, en courant.
06:17Et Lille-Pop avait la casquette, enfoncée, au milieu du terrain, les bras croisés.
06:21Et les joueurs qui tournaient, qui tournaient, qui tournaient.
06:23Tu n'as pas le droit de demander combien de temps ça va durer.
06:25C'était pesant.
06:28C'est un peu ça, le monde travail.
06:31Parce qu'à force d'avoir l'habitude de jouer le maintien, il y a une inhibition quelque
06:40part.
06:41Il suffisait qu'ils prennent conscience qu'ils pouvaient faire aussi bien que les meilleures
06:45équipes.
06:57C'est une saison qui peut paraître charnière dans l'histoire récente du club, parce que
07:23c'est un peu la saison de la maturité de la génération Pichon.
07:26On nous a descendus en national, en 2001.
07:29On est remontés avec les Pichons du centre de formation, parce que sinon on perdrait
07:32le statut pro.
07:33Il y a juste trois anciens qui restent, dont Christophe Reveau, Stéphane Lièvre et William
07:38Prunier.
07:39Et là, quand ils se retrouvent à la Ligue 1, c'est compliqué.
07:41Il y avait un petit essoufflement, et Olivier Sadran m'a contacté.
07:47Moi, j'étais libre, puisque je finissais à Sainte-Étienne.
07:51C'est vrai que la saison 2006-2007, c'est la première année d'Eli Bob qui arrive au
07:55club.
07:56Eli Bob, c'est une figure de notre région.
07:59Il est proche de Saint-Gaudens, des montagnes là-bas.
08:02Il a fait longtemps ici, avant de prendre son envol en tant qu'entraîneur principal
08:06ailleurs.
08:07Ça, c'est le cargo.
08:09Beluga, ça s'appelle.
08:13Je vois arriver le coach à la casquette.
08:16Celui qui a été champion avec Bordeaux au Parc des Princes, qui a un accent improbable.
08:23Il galvanise.
08:24C'est un meneur d'hommes.
08:25Il a du charisme.
08:26J'ai l'image d'un mec assez dur de visage.
08:30Il pouvait être drôle.
08:31Il pouvait être très drôle.
08:32Il y a de l'émotion à vivre, en fait.
08:33On sait qu'il va se passer ça.
08:34Des fois dans la dureté, des fois dans des moments d'émotion, d'affection, on sait
08:38que c'est possible.
08:39On avait envie justement de parler de football avec lui.
08:42Ça peut paraître un peu con, mais ce n'est pas le cas avec tous les coachs.
08:45Il fallait essayer de ne pas être dans le même tien dans les dernières journées.
08:51C'était un peu l'objectif.
08:52On était à la première moitié du tableau.
08:54C'était énorme.
09:23En fait, je me blesse avant le match du Mans, plus de deux semaines avant.
09:30Je me fais grosse entorse du genou.
09:32Et pendant deux semaines, je ne m'entraîne que les veilles de match.
09:35Mais sur l'adrénaline, l'envie, à ce moment-là, la douleur, je ne la sens pas.
09:43Il fait quoi, notre gardien ? Il nous a dit quoi, du coup ?
09:47Elle était blessée.
09:48Elle était blessée, pauvre chérie.
09:50Franchement, j'ai encore du mal à comprendre ce qui s'est passé dans ma tête.
09:54J'ai subi l'action.
09:55Au lieu d'attaquer le ballon, je n'attaque pas.
09:57Au lieu de mettre les mains, je mets les pieds.
09:59Et puis finalement, je ne fais rien de tout ça.
10:01Je fais la cagade, je fais la bourde.
10:04Ça nous complique la tâche, du coup.
10:06Il faut réagir.
10:34Un étranger qui arrive à Toulouse, ça va être la ville, le Stade Toulousain et après le TFC.
10:41La lumière est souvent captée par le Stade Toulousain.
10:44C'est le club le plus titré en France, au rugby.
10:49Pour autant, la vérité objective, c'est qu'il n'y a généralement plus de spectateurs,
10:56plus de supporters au stadium pour le TFC que pour le Stade Toulousain.
11:01Moi, je fais partie des deux.
11:03Ma priorité, c'est le TFC.
11:05Le rugby Stade Toulousain, en l'occurrence, c'est un sport d'initiés.
11:09Souvent, on voit des anciens rugbymans ou des papys, les oreilles un peu retournées, tout ça.
11:14Par contre, le football, ça brasse beaucoup plus de monde.
11:18Alors évidemment, on n'a pas le palmarès de Saint-Étienne, de Marseille, de Paris.
11:22Contre le SCO d'Angers en 1957, il y a 6 à 3 pour Toulouse.
11:26Jamais il n'y a eu neuf buts dans une finale de la Coupe de France.
11:30On se rend compte qu'à la part, la noblesse du supporterisme, c'est justement de ne pas attendre les titres.
11:36Nous, on a un chant qui dit « Rien à foutre des trophées, tant que tu vas m'affaire telle », ça s'appelle Toulousain.
11:44Il ne faut pas oublier les années 86, quand Toulouse a gagné la Coupe de France,
11:49Il ne faut pas oublier les années 86, quand Toulouse a joué à l'époque la Coupe de l'UFA.
11:55C'était le grand Napoléon de Maradona qui venait gagner la Coupe du Monde en 86.
11:58Mais on avait cette sensation que c'était à des amis les miens en fait.
12:06Sur ce match-là, je joue latéral droit, qui n'était pas mon poste de prédilection.
12:12Et franchement, ça se passe très bien.
12:19Ce qui est assez dingue, c'est qu'à ce moment-là, c'est Jérémy Mathieu, qui est arrière-gauche,
12:22qui se retrouve à tacler. Si le Mandeur n'avait pas pris la balle, c'est lui qui l'aurait derrière.
12:28Là, il y avait une bande de joueurs, il faut le souvenir quand même, qui avaient beaucoup de caractère.
12:48C'est un joueur qui n'avait pas pris la balle.
13:19La deuxième partie de saison, on commence bien.
13:23C'est des joueurs qui ont confiance en leurs moyens, qui croient à ce qu'ils font.
13:26Et derrière, ça se transmet au reste du groupe.
13:29Et on peut jouer contre n'importe qui pour gagner.
13:36On était une équipe qui était...
13:38On était une équipe qui était...
13:40On était une équipe qui était...
13:42On était une équipe qui était...
13:44On était une équipe qui était...
13:46On était une équipe qui était...
13:47On était une équipe qui était capable de faire des coups.
14:02Ce match de Lyon a été le début d'une relation, d'une histoire entre le public et l'équipe.
14:18Ce match-là, il est fou parce qu'on a un autre duo, Elmander et Mana, qui marchent sur l'OM.
14:30Il y avait des leaders naturels, je dirais, par ce qu'ils représentaient sur le terrain.
14:34Pas forcément dans le discours, c'était Achille Mana et Yoann Elmander.
14:47L'OM, c'est un club qui est inspiré, un club qui est bugé, un club qui est passé des livres,
14:52mais qui est un club qui a fait très bien l'affaire.
14:55Ils ont fait un grand travail.
14:57C'est un club que nous avons pris au sérieux,
14:59parce qu'il n'y en a pas beaucoup qui fait des jeux à la spatiale,
15:02c'est un club qui a fait un travail.
15:04Et c'est un club qui passe le temps de faire du football.
15:06Et c'est un club qui passe le temps de faire du football.
15:08Et on a vécu là un moment où on a été les premiers.
15:10Un moment où on a été les premiers.
15:13Cette année-là, on a recruté Fabinho, un ami brésilien qui était assez prometteur.
15:20Inconnu, pour moi en tout cas, très technique.
15:23Et qui avait quand même six doigts à chaque main, et à chaque pied aussi.
15:32Moi, mon coup de cœur, c'était Johannes Mander.
15:45On le découvre à l'entraînement les premiers jours.
15:47Ouais, bonne pioche.
15:49C'est le bison, clairement.
15:51La qualité d'appui, de démarrage, de corps à corps, on sent que c'est un phénomène.
16:01C'était un peu un bulldozer, mais un bulldozer technique.
16:04Un ballon qui pouvait paraître anodin, il allait se dépouiller dessus, et ça, c'est
16:25quelque chose d'important.
16:26Ça donne une énergie à toute une équipe.
16:29C'est un garçon qui a remboursé les cœurs de tous les Toulousains.
16:34C'est le bon mec, il plaisait aux filles et tout ça, c'était le petit chouchou du
16:44stadium.
16:45C'était un peu solitaire, quand même, dans son fonctionnement.
16:47Il n'avait pas envie de se faire chier, clairement, avec notre français.
16:51Après, c'était un bon mec, vraiment.
16:53Il a été exceptionnel, surtout sur des matchs très importants.
16:56Une saison, c'est très long.
17:02Il y a toujours des moments où tu crois que c'est acquis, mais non, la dégaine, c'est
17:06exigeant.
17:07Il y a un moment où tu reviens vide sur terre.
17:11Ce match de Rennes, il nous avait un peu cassés.
17:19Le constat, c'est qu'on finit mal la première partie de la saison, parce qu'on n'a pas
17:48la partie allée, on finit mal la partie retour.
17:51On est dans un espèce de calcul.
17:53Si on gagne et qu'ils perdent, on s'imagine des scénarios et il n'y a rien de pire.
18:01Après, bien sûr, il y a le match de Nantes où on est à 10 minutes de la fin, ou quelque
18:09chose comme ça, 5.
18:10Il y a 0-0 et c'est une sensation de te dire, putain, qu'est-ce qu'il fout là, lui ? Et
18:30lui, et machin, et puis ça s'enchaîne et là, ça déboule dans tous les sens.
18:36Donc, le match est arrêté, du coup, et mon rôle, c'est de dire à l'arbitre, on ne peut
18:42pas reprendre parce qu'on est trop en danger.
18:44Je rentre au vestiaire en me disant, si c'est sur tapis vert, c'est peut-être pas mal.
18:49Ça nous offre une belle finale à domicile.
18:51C'est pas le miracle, c'est que les autres, ils n'ont pas fait leur bout.
19:01Rennes, je ne sais pas ce qu'ils foutent.
19:33Tour préliminaire des Ligues et des Champions, ça ne nous est jamais arrivé.
19:55Il faut finir le boulot, bien sûr, mais on a fait notre job, en fait.
20:03C'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c
20:33c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c
21:03c'est comme si la rumeur elle avait tourné dans toute la tribune et dans tout le stade
21:28Je voyais des gens qui se parlaient les uns aux autres un peu partout
21:32Et quelqu'un vient me le dire, Paul, on va en Ligue des champions
21:36Quand t'es capo, t'as rien à faire, c'est autopilote
21:40C'est Libo, dans l'euphorie, il m'attrape et quand il me dit qu'on est troisième, je le regarde comme ça et après je le reprends dans mes bras
22:02J'aurais pu rester accroché à lui pendant des heures et des heures tellement c'était intense
22:07C'est un moment de joie, de folie qu'on vit rarement
22:13Pour moi qui depuis tout petit a connu beaucoup la Ligue 2, d'entendre la musique de la Ligue des champions, déjà en vrai, et puis au stadium, c'est assez fou
22:24J'avais les poils hérissés, j'ai eu ma larme, j'ai crié fort, je me suis mis à genoux sur l'herbe
22:32Même dans le vestiaire, Nico avait déjà téléchargé en sonnerie de téléphone la musique de la Ligue des champions
22:41On vient me chercher, on me dit, monsieur le maire, ça serait bien que vous alliez dans les vestiaires
22:48C'est pas un bon souvenir pour lui, le pauvre, mais ce serait drôle qu'il nous le raconte un petit peu comme il a vécu ça
22:53Je dirais qu'il y avait eu quelques libations, j'ai deux joueurs fort costauds qui m'ont porté, titubé un peu
23:05J'ai enlevé mon portefeuille, mon portable, j'ai confié tout ça
23:11Le maire, on l'achetait dans le jacuzzi, il s'est pété la cheville
23:14Il n'aurait pas pu jouer le match suivant
23:17Les deux joueurs qui m'avaient mis brutalement dans l'eau étaient quand même embêtés, on a cassé le maire
23:28Même quand on revoit des images après coup, on se dit, on s'est mis dans un état, et alors la soirée après
23:36On est parti en centre-ville, dans une bois de nuit, ça picole beaucoup, ça rigole beaucoup, ça se fait des bisous sur la joue, même sur la bouche peut-être, pas grave
23:47Ça a fermé trop tôt, on est parti finir ça au marché Victor Hugo
23:52Aller boire le dernier coup, manger le dernier bout, puisqu'on a faim à ce moment-là, on s'est beaucoup dépensé
23:58Je sentais, j'avais un morceau de fromage collé sur la gueule
24:02Collé sur la joue ? Non j'ai pas su dire ça
24:06Enfin bref, c'était bien
24:09Nico Douchesse est très excessif, comme maître
24:149h30, une petite douche, et après réception au stadium, réception à la mairie, avec le maire en béquille, et retour à la maison vers 17h-18h
24:25Ce moment-là, ma femme qui est ternue et qui perd les os
24:31Et donc là, la sieste pour plus tard, pour plus tard, je me suis couché, il était 5h30 du matin
24:38S'il y a bien un endroit où je suis content qu'il sonne, c'est là-bas

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