En conférence de presse vendredi soir, après la victoire de son équipe sur la pelouse de Toulouse (3-2), l'entraîneur lyonnais a salué la prestation de son milieu de terrain offensif, buteur et passeur décisif.
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00:00 Je pense que ce soir que vous avez vu le vrai Ryan Cherki, en tout cas celui qui doit être
00:04 au quotidien pour être le joueur qu'il peut être.
00:07 Je pense que lorsqu'il est comme ça, il est un joueur de très haut niveau et c'est
00:13 pour ça qu'on est toujours après lui de manière à ce qu'il aille chercher ses ressources
00:18 et qu'il soit capable de prendre les matchs en main.
00:21 C'est un joueur de très haut niveau et il doit être prêt à y aller parce qu'en
00:26 se laissant vivre sur son talent, je pense qu'il peut passer à côté de quelque chose.
00:33 Alors que franchement, il a tout pour faire un très bon joueur et un joueur que j'adorerais
00:37 regarder et je lui souhaite vraiment le meilleur si toutefois il suit cette trajectoire-là.
00:42 En fait, quand il rentre, je lui ai posé une question, je lui ai demandé s'il était
00:46 énervé et il m'a dit oui.
00:47 Je lui ai dit que ça tombe bien.
00:48 Je pense que c'est un sentiment qu'il a besoin d'activer pour hausser son niveau
00:56 de jeu et de le mettre à la hauteur de son talent.
00:58 Oui, je pense que Thierry comme moi-même avons eu un message ce soir qui est assez
01:02 clair et donc charge à nous de le traiter de la bonne des manières dans le futur de
01:06 Ryan.
01:07 En fait, il était malade avant le match.
01:10 De toute façon, vu que ça faisait 15 jours qu'il n'avait pas joué, on s'était dit
01:13 qu'il ferait une heure ou un peu plus en fonction de comment il se sentait.
01:16 Et le discours que je lui ai tenu, je lui ai dit écoute, joue quand même.
01:20 On inversera la pyramide.
01:22 Tu joueras 30 et celui qui doit te remplacer jouera 60.
01:24 Si tu dois jouer 20, il jouera 70.
01:26 Mais tu es capable en peu de temps d'aider l'équipe.
01:30 En tout cas, c'est ce qu'il a fait.
01:32 Il a très bien fait.
01:33 Je suis content puisque ça lui permet de célébrer un but pour la naissance de sa
01:37 petite.
01:38 Dans la deuxième mi-temps, les deux buts qu'on prend, on a deux fois le ballon.
01:41 C'est-à-dire que la première situation, on est en situation d'attaque rapide, on
01:45 est tard à la donner, du coup on perd le ballon et peut-être 30 secondes, une minute
01:49 après, on encaisse.
01:50 Et sur le deuxième but, on le récupère, on sort de la surface, on la perd, on refait
01:54 faute, donc on enchaîne les erreurs.
01:56 C'est ça qui est dommage en fait.
01:59 Parce qu'effectivement, l'adversaire avait mis la pression, ils sont devant leur public,
02:02 ils sont menés à zéro, ils sont dans les mêmes dispositions que nous au championnat,
02:04 donc ils ont les mêmes ambitions et ils se doivent de gagner le match.
02:07 Ils font ce qu'il faut, mais nous, on s'est un peu mis dedans pour être assez clair.
02:11 Pour l'instant, l'objectif, c'est d'être maintenu.
02:15 À partir du moment où on sera maintenu, on aura une ambition qui pourra être différente,
02:18 mais notre seul souci pour le moment, c'est d'acquérir notre maintien mathématiquement.
02:23 Donc ce soir, on a 9 points, si ça se trouve, dès dimanche soir, on n'en aura plus que
02:29 6 et on sera dans la même situation.
02:31 Donc en fait, c'est une histoire sans fin, notre course avec nos poursuivants, mais dans
02:36 tous les cas, on souhaite mettre de la distance et essayer de l'obtenir mathématiquement.
02:41 Il y a eu à la fois de la maturité et de la fougue, parce qu'en fait, je me suis rendu
02:46 compte que lorsque on était mené au score, qu'il n'y avait plus rien à réfléchir,
02:51 si ce n'est d'attaquer pour essayer de revenir au score.
02:53 Là, on a été capable de faire des choses vraiment de très, très grande qualité.
02:56 Il faut féliciter les rentrants, puisqu'ils ne se sont pas posés de questions.
03:00 Ils ont redressé un peu l'histoire de notre match.
03:03 Je suis très content pour l'équipe parce que les choses se construisent ensemble.
03:09 Et pour le coup, ce soir, c'est vraiment imagé dans ce sens.
03:13 On le fait parce que je pense que ça rassure certains joueurs.
03:17 Je pense que ça rassure aussi certains membres du staff.
03:19 Mais dans tous les cas, tirer un pénalty à l'entraînement ou le faire dans un contexte
03:24 de compétition pour gagner un championnat ou une qualification en Coupe de France, ce
03:31 n'est pas du tout la même chose.
03:32 Je pense que l'état émotionnel du tireur de Toulouse ce soir n'était pas du tout le
03:35 même que n'importe quel joueur à l'entraînement.
03:37 C'est un contexte particulier, c'est un geste technique, mais avant tout, c'est un contexte
03:43 émotionnel que le joueur doit gérer.
03:44 Et surtout, lorsqu'il s'entraîne face à un gardien de but, ce n'est pas celui-là
03:48 qui l'affrontera dans la séance de tir.
03:51 Donc, c'est un peu biaisé.
03:52 C'est pour ça que la meilleure chose pour faire progresser, selon moi, c'est la compétition
03:57 et l'enchaînement des matchs.
03:58 L'entraînement, on arrive à construire des choses sur le plan collectif.
04:02 On arrive à mettre en place des synergies au sein de l'équipe de manière à ce qu'elles
04:06 soient performantes collectivement.
04:08 Mais dans tous les cas, exprimer cela dans un contexte de compétition avec un adversaire
04:12 qui a la même volonté que toi de gagner le match, ce n'est pas la même chose que de
04:16 le faire contre les remplaçants qui, eux, ont juste la volonté d'être soit frustrés
04:20 d'avoir le chasuble, soit ont la volonté de te montrer qu'ils mériteraient d'être
04:24 dans l'autre équipe.