• il y a 5 mois
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Transcription
00:00 La Ligue des Champions.
00:02 La Ligue des Campeones.
00:03 Cinq finales en tant que joueur.
00:05 C'est une compétition que tu connais très bien.
00:07 Un petit peu, oui.
00:09 À jamais les premiers.
00:11 Mais pas les derniers.
00:14 Sincèrement, je ne pensais pas qu'encore aujourd'hui
00:17 on pourrait dire à jamais les premiers.
00:19 Mais bon.
00:20 La Ligue des Champions.
00:22 La Ligue des Campeones.
00:24 La Ligue des Champions.
00:26 La Ligue des Campeones.
00:28 À jamais les premiers.
00:30 Mais bon.
00:32 Le souvenir que tu as de 1993 avec Marseille ?
00:37 C'est fabuleux.
00:40 C'était l'objectif du club, de Bernard Tapie.
00:43 C'était la folie.
00:45 Folie, les jours qui ont suivi.
00:48 C'est fabuleux.
00:50 Parce que dans l'excès, quand c'est dans le positif...
00:53 C'est des gens passionnés en général.
00:55 D'un sens comme de l'autre.
00:57 C'est bien ou c'est très mal.
00:59 Ça peut basculer très rapidement.
01:01 Mais dans ces moments-là,
01:03 on a vécu des moments entre joueurs,
01:06 avec nos familles.
01:08 C'est quelque chose qui marque à vie.
01:11 Forcément.
01:13 Marseille, c'est tellement de passion.
01:20 Et quand tu as le succès,
01:22 ça te passe tout en tendement.
01:24 Quand ça va mal, ça va très mal.
01:26 Je me souviens de toi physiquement.
01:28 Non, en 93.
01:30 Pas en 93, je veux parler en tant qu'entraîneur.
01:33 Ah, oui.
01:35 C'est le Mistral.
01:37 Ça m'avait fait gonfler un peu.
01:39 Tu as la chance, trois ans après.
01:46 Tu parles pas de chance.
01:48 Tu as eu l'opportunité, trois ans après.
01:51 Deuxième finale, tu gagnes encore avec la Juve.
01:54 Oui, même bonheur.
01:57 Mais rien à voir avec le contexte.
02:01 Parce que c'est la Juve.
02:03 On l'a fêtée, mais ça rentrait dans la normalité.
02:08 Pour en avoir parlé avec les partenaires qui étaient là aussi,
02:11 oui, c'est fabuleux, mais c'est normal.
02:15 Donc ça t'enlève un peu.
02:17 Mais derrière, justement, tu en perds deux autres.
02:20 J'en fais trois d'affilé.
02:22 Et surtout la 97 Dortmund, celle-là, elle fait mal.
02:27 Dortmund, ils étaient libérés.
02:30 Ils ne jouaient plus rien.
02:32 Et nous, cette année-là, on a dû se battre jusqu'à la dernière journée
02:36 pour garder notre titre de champion d'Italie.
02:39 Donc on a laissé de la gomme, de l'énergie.
02:42 Sur le papier, on était largement favoris.
02:46 Et bon, voilà, bim, là on perd trois ans.
02:50 Celle-là, elle fait mal, parce que le sentiment d'être passé à côté.
02:54 Après, il y a ce 98 Madrid, c'était trois ans d'affilé.
02:57 - Misjatovic, non ? - Ouais.
02:59 Là aussi, bon, après, c'est Madrid.
03:02 Je savais que Christian Karembeu était en face.
03:06 Moins de regrets, parce qu'on n'a pas été à la hauteur sur cette finale-là.
03:12 Mais bon, j'avais connu deux fois le succès.
03:15 Et de faire trois finales de Champions League d'affilé,
03:19 ça n'arrive pas si fréquemment que ça.
03:22 Tu te dis, tu l'as gagné deux fois, mais bon,
03:25 ça aurait pu faire une ou deux de plus, quoi.
03:28 Mais là aussi, ça va, j'avais la Coupe du Monde derrière.
03:32 - Après, il y a celle avec Valence. - Ouais.
03:39 Je n'ai pas souvent été assis sur le banc de touches.
03:43 Mais j'ai vécu toute la finale sans jouer.
03:46 Ça m'a servi aussi, parce que je sais ce que c'est,
03:51 d'être sur un banc pour un match, mais là, pour une finale de Champions League.
03:56 Donc, regret, pénalty, quoi, contre Bayern,
04:01 après avoir éliminé ton équipe en demi-finale, assez logiquement.
04:05 - Non ! - C'est pas beau !
04:12 Comment on vit cette finale Dortmund-Real Madrid,
04:16 quand on est sélectionneur ?
04:18 Je n'ai pas de joueurs français à Dortmund,
04:21 donc je préfère avoir trois joueurs qui arrivent avec le sourire
04:25 et qui soient encore champions d'Europe.
04:27 Mais surtout qu'il n'y ait pas de soucis physiques.
04:30 Ils seront les derniers à jouer,
04:32 puis deux jours après, ils seront avec nous à rassemblement.
04:36 Il y a un regard technicien par rapport à ce que vont faire
04:41 les deux équipes, mais c'est surtout que ça se passe
04:45 bien, voire très bien pour les trois Français.
04:48 Le retour de Ferland Mendy, logique ?
04:53 Oui, de par ce qu'il fait.
04:55 Il a été souvent, pendant plusieurs saisons, embêté par des blessures aussi,
05:00 qui l'ont freiné.
05:01 Le Real Madrid a évolué.
05:03 C'était un joueur qui a été porté énormément sur l'offensive,
05:08 par l'organisation et les joueurs qu'il a devant lui sur le côté gauche.
05:12 Il a un rôle quasi exclusif défensif,
05:16 où il a beaucoup progressé sur cet aspect-là.
05:19 Même s'il n'a pas un vécu et un historique très positif avec nous,
05:24 il aurait été là, même si Lucas Sernandez ne s'était pas blessé.
05:28 Un mot sur Carlo Ancelotti ?
05:32 Je suis heureux de l'avoir comme coach.
05:34 Il a une telle expérience, un tel vécu.
05:39 Il a certainement tout ce qu'il faut pour réussir,
05:42 mais c'est fabuleux ce qu'il réalise.
05:45 C'est quelqu'un qui a une approche très humaine par rapport à sa fonction,
05:51 même si en tant qu'Italien, en Italie,
05:54 et tu le sais, l'entraîneur c'est le mister, le mister c'est le mister.
05:58 Dernière question, et cette petite musique de Ligue des Champions,
06:01 on pourrait te retrouver un jour sur un banc ?
06:03 Si je te dis oui, ça y est, ça va faire.
06:06 Non, non, non, c'était juste...
06:07 Je ne sais pas, je ne me pose pas la question.
06:10 Aujourd'hui, je suis...
06:11 Tu vis l'instant présent.
06:13 Oui, oui, mais non, mais je ne me pose pas...
06:15 Je vais t'appeler Nietzsche.
06:16 Non, Nietzsche, non.
06:18 Dédé, Nietzsche, ce n'est pas tout à fait...
06:21 J'ai une grande liberté, ce n'est pas de me soucier de mon avenir.
06:25 Et si ça doit être différent, je sais que ça sera bien forcément.
06:29 Mais aujourd'hui, je suis focus sur ce qui nous attend,
06:33 et puis le lendemain, je ne sais pas, on verra bien.
06:36 Tout d'abord ?
06:37 Oui, merci.
06:39 [Rires]
06:41 [Musique]
06:44 [Silence]

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