• il y a 6 mois
Même s'il a moins joué avec Liverpool en fin de saison, Ibrahima Konaté veut être performant avec l'équipe de France à l'Euro. ?' 25 ans, il aborde cette compétition dans le rôle d'un des leaders des Bleus.

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Transcription
00:00 Psychologiquement, ça va très très bien comme d'habitude.
00:03 Ensuite, physiquement, c'est vrai que sur ces derniers matchs, je n'ai pas joué, il
00:06 n'y avait pas forcément d'enjeu.
00:07 Je ne vais pas m'inquiéter sur ça.
00:10 Mais après, à côté, je suis un bosseur.
00:12 Malgré les matchs manqués, je bossais seul à côté.
00:15 Je suis parti à Dubaï pour me mettre dans des conditions extrêmes.
00:18 J'ai pu faire des entraînements très intenses qui m'ont lessivé.
00:21 Non, je suis prêt psychologiquement et physiquement.
00:24 C'est plus compliqué, je ne sais pas.
00:28 Mais c'est clair que dans les deux cas de figure, il y a une pression qui est énorme.
00:32 Car Liverpool, déjà, c'est un club où il y avait des légendes qui ont écrit une
00:35 histoire et on veut marquer notre empreinte aussi.
00:38 Notamment, si je parle à titre personnel, je suis arrivé, avant moi, il y avait trois
00:42 défenseurs qui avaient gagné la première ligue, la ligue des champions.
00:45 Et j'ai su m'imposer petit à petit.
00:47 Après, l'équipe de France, c'est pareil.
00:49 L'équipe de France est l'une des meilleures nations du monde, si ce n'est la meilleure.
00:53 Et lorsqu'on arrive avec cette pression, car il y avait des joueurs avant nous comme Raphaël
00:59 Varane, Samuel Mchiti, je peux en citer tellement et qu'on doit « prendre le flambeau »,
01:06 c'est vrai que ça met cette petite pression, car ils ont su gagner des titres majeurs.
01:11 Et c'est le chemin qu'on veut suivre.
01:12 Moi, peu importe ce qui m'importe, c'est de jouer, d'être chichillère, de jouer
01:17 tous les matchs possibles, peu importe avec qui je joue à côté de moi.
01:20 Et si j'ai pu jouer avec plein de défenseurs différents et que ça s'est plutôt bien
01:27 passé dans l'ensemble, ça montre la qualité qu'on a dans cette équipe de France et
01:31 qu'on n'a pas besoin de certains automatismes, même si ça facilite quelques fois.
01:36 Mais on n'a pas besoin de cela pour faire de bonnes performances.
01:40 Cette finale de Coupe du Monde, je ne vais pas l'oublier jusqu'à la fin de ma carrière
01:47 et même après.
01:48 Maintenant, il faut prendre des côtés positifs et apprendre de nos erreurs pour qu'on
01:52 s'est retrouvé dans cette situation-là et pourquoi on n'a pas gagné ce titre-là.
01:56 Bien évidemment, elle va nous servir pour cet euro, pour l'ensemble du groupe, mais
02:01 je pense qu'elle sert à tous les joueurs dans leur vie au quotidien, en club ou dans
02:04 leur vie privée.
02:05 Maintenant, on sait ce qui nous a manqué durant cette finale-là et on va essayer
02:13 de ne pas reproduire les mêmes erreurs.
02:15 Non, c'est vrai, Jules.
02:16 C'est lui qui a commencé un peu fort sur cette voie-là.
02:21 Maintenant, on va essayer de le rattraper, de le détrôner petit à petit.
02:26 Je pense que ça commence à se voir, c'est assez amusant et je pense que c'est un plaisir
02:31 pour l'ensemble des Français d'attendre cette arrivée et même l'ensemble du monde
02:34 car tout le monde attend ça.
02:36 Je pense que c'est une bonne chose, cette arrivée à Clairefontaine, apporter les qualités
02:43 que la France a en dehors du terrain, ça fait toujours plaisir.
02:46 Comment la vérité ? Moi-même, je ne sais pas.
02:52 Après, la vérité, c'est une question qu'on peut poser à chaque joueur individuellement
02:58 car ce n'était pas forcément collectif car il y avait des joueurs qui étaient dans
03:03 leur match et tout, mais il y en avait d'autres qui étaient un peu moins.
03:06 Il ne faut pas se mentir, c'est la vérité.
03:08 Mais franchement, je ne sais pas.
03:11 Mais ce sont des choses qui peuvent arriver, on ne peut pas être parfait.
03:13 Il peut y avoir des matchs où on est moins bon, où il y a la fatigue, la pression psychologique,
03:20 l'engouement d'une finale de Coupe du Monde, c'est très dur à vivre aussi.
03:24 Donc je pense que c'est toutes ces choses-là qui ont fait que c'était un peu compliqué
03:28 au début mais on a su revenir dans le match par la suite.
03:31 Sur le point personnel, mes ambitions, c'est de faire un très bon euro, essayer de prendre
03:42 le moins de buts possible et arriver jusqu'à la fin de la compétition et revenir avec
03:46 un trophée.
03:47 Ensuite, collectif, je pense que ce n'est pas un secret pour qui que ce soit, en Europe
03:52 ou dans le monde, je pense que tout le monde veut gagner ce titre.
03:56 En plus, on a perdu la dernière Coupe du Monde en finale.
03:58 Maintenant, il ne faut pas se brûler les ailes, il faut aller étape par étape.
04:03 Il va y avoir trois matchs de qualification contre de très grandes nations.
04:07 Il vaut mieux se concentrer sur ces matchs-là pour commencer et après on verra comment
04:10 ça se passe par la suite.
04:11 Je peux répondre en termes de pourcentage ou je dirais 60% de mes objectifs.
04:18 Allez, 50%.
04:21 Je pense qu'on a un collectif avec de très bonnes qualités.
04:27 Maintenant, on a un jeu collectif qui s'adapte souvent à l'adversaire.
04:32 On va souvent jouer selon l'adversaire, comment il se positionne et tout.
04:38 Ça a toujours fonctionné, donc pourquoi changer cette idée-là ?
04:40 Maintenant, collectivement, on a su le faire, donc c'est quelque chose qu'on peut faire.
04:45 Maintenant, on a des attaquants qui sont très rapides, qui ont des qualités techniques
04:51 extraordinaires, donc on a plus un jeu direct vers l'avant.
04:54 Pas comme d'autres équipes qui vont plus garder le ballon, jouer à la bas-balle et
04:59 tout.
05:00 Mais nous, le plus important, c'est de punir et de marquer assez rapidement et le plus
05:04 rapidement.
05:05 On se contente de ça.
05:07 Ça, c'est mon avis personnel, bien sûr.
05:10 Je suis un petit peu plus vieux déjà.
05:12 Ce qui a changé, je pense que c'est mon leadership naturel qui s'est installé petit
05:19 à petit.
05:20 Après, je suis une personne qui est rassembleur, donc j'aime bien que tout le monde s'entende
05:25 bien.
05:26 Je déteste lorsqu'il y a des conflits entre les gens.
05:28 Maintenant, on a la chance de ne pas en avoir dans cette équipe.
05:30 Mais non, j'aime bien communiquer avec tout le monde.
05:33 Peu importe l'âge, il n'y a pas de barrière entre nous.
05:36 Et sur le terrain, vu que je suis dans une position où je suis derrière et que j'ai
05:40 la vue sur toute l'équipe, j'aime bien.
05:44 J'ai ce truc qui me permet de donner quelques instructions, parler avec tout le monde et
05:51 essayer de donner des ordres pour que l'équipe fonctionne bien, notamment sur le plan défensif,
05:58 car c'est plus mon rôle.
05:59 Mais après, on a tous un rôle à jouer dans cette équipe de France.
06:04 Et chacun sait ce qu'il peut faire ou ce qu'il doit faire.
06:08 Après qu'il y ait un Mbappé, même lorsqu'il était là, il était déjà un leader.
06:13 Je me rappelle lors de la mi-temps de la Coupe du Monde, c'était l'un des seuls joueurs
06:17 avec Steeve qui avait parlé, qui avait essayé de remobiliser l'équipe.
06:22 C'est un leader dans tous les cas, mais je pense qu'il a l'âge de la transition entre
06:29 les plus vieux et les plus jeunes.
06:30 Et il arrive à faire le pont entre nous et à toujours être souriant, avoir le mot
06:35 juste avec tout le monde.
06:36 Je pense que c'est un leader à travers ses qualités sur le terrain.
06:40 Et c'est un leader en dehors, car il est proche de tout le monde aussi.

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