• il y a 6 mois
La loi Lemoine va avoir 2 ans. La principale mesure concernait l'assurance-emprunteur. Grâce à cette loi, on n'est plus obligé de prendre obligatoirement l'assurance de sa banque quand on souscrit un prêt immobilier.
Deuxième nouveauté, la fin du questionnaire de santé pour des prêts de moins de 200.000 euros et à condition que vous n'ayez pas plus de 60 ans à la fin du prêt.
Dans les deux cas, le bilan est mitigé.
Regardez L'éco & You avec Martial You du 30 mai 2024

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Transcription
00:00 - Les Coagnew Martial, on parle d'immobilier ce matin, puisqu'on fêtera demain les deux ans de la loi Lemoyne,
00:06 qui devait défendre les emprunteurs. C'est l'heure de faire un petit premier bilan.
00:09 On commence par rappeler ce que prévoit cette loi ?
00:11 - Voilà, la principale mesure, elle concernait donc l'assurance emprunteur.
00:15 C'est grâce à cette loi qu'on n'est plus obligé théoriquement de prendre obligatoirement l'assurance de sa banque
00:20 quand on souscrit un prix immobilier. Deuxième nouveauté importante aussi, la fin du fameux questionnaire de santé.
00:24 Alors c'est encadré, c'est pour des prêts de moins de 200 000 euros et à condition que vous n'ayez pas plus de 60 ans à la fin de ce prêt.
00:32 - Deux ans donc que ces dispositifs sont en place, sur l'assurance emprunteur, est-ce que ça a changé la vie des emprunteurs ?
00:37 - On a beau être dans l'immobilier, ça ne casse pas des briques, on va se le dire comme ça.
00:40 Il y a un bond de 80% des demandes de changement d'assurance en deux ans selon le comité consultatif du secteur financier.
00:48 - C'est donc un succès ?
00:49 - Comme ça, sur le papier, ça ressemble à un succès, mais malheureusement non,
00:52 parce qu'on est sur des tout petits volumes chez le courtier Magnolia qui milite depuis toujours pour cette possibilité de changer.
00:58 On a enregistré 55 000 demandes. On parle de 500 millions en tout de gains sur un volume de prêts immobiliers
01:05 qui représente en France 1522 milliards d'euros.
01:08 - Les banques gardent la main sur ce marché ?
01:10 - Elles avaient 85% du marché de l'assurance avant la loi Lemoyne, elles en ont aujourd'hui 84%.
01:17 Vous voyez, un point. Il faut dire qu'on parle d'un gâteau de 8 milliards, on n'a pas très envie de le partager.
01:22 - Mais elles ne peuvent pas nous retenir si on veut partir.
01:25 - Alors ça c'est vrai, mais dans les faits, on s'aperçoit qu'un client sur sept seulement fait des démarches pour changer.
01:30 En fait, on est tous pareil, c'est-à-dire qu'une fois qu'on a une autre prêt, qu'on a déménagé,
01:35 qu'on sait à peu près combien on rembourse tous les mois, on ne touche plus à rien, on laisse dormir pendant 25 ans.
01:39 C'est un tort parce que renégocier son assurance emprunteur, ça fait économiser jusqu'à 10 000 euros en moyenne sur l'ensemble du crédit.
01:47 - Quels sont les arguments des banques pour nous retenir ?
01:49 - D'abord, elles avaient un moyen de pression énorme ces derniers mois.
01:52 Comme il était très difficile d'obtenir un prêt à cause de la hausse des taux,
01:55 la banque vous expliquait que vous aviez obtenu de très bonnes conditions de crédit si et seulement si vous acceptiez l'assurance maison.
02:02 On vous vendait un package. Si vous refusiez, le taux était plus élevé, voire le dossier était refusé.
02:07 Et puis ensuite, pour ceux qui avaient déjà un prêt et qui voulaient changer d'assurance,
02:11 alors là, on va se le dire comme ça, la banque avait tendance, selon les observateurs et les observations des courtiers,
02:17 à faire traîner le dossier bien au-delà du délai légal de 10 jours et au final, ça décourage le client.
02:22 - Et est-ce que le bilan est meilleur pour les prêts sans questionnaire de santé obligatoire ?
02:25 - Alors là aussi, gros bémol, parce que les banques ont joué le jeu.
02:29 Mais comme les banques ne savent pas si le client a des problèmes de santé, s'il fume, ça crée ce qu'on appelle en assurance un aléa, un risque.
02:36 Résultat, les tarifs des primes ont augmenté en deux ans de 5 à 30% selon les assurances sur ce type de crédit.
02:43 Donc ça complique l'entrée sur le marché des primo-accédants qui empruntent moins de 200 000 euros pour l'achat d'une maison.
02:48 - Votre note, Martial, 0,8 sur 20 à la consommation d'eau potable.
02:52 - Oui, parce que l'autre fois, vous étiez moqué, je suis sur un pourcentage.
02:55 Voilà, bon, là, 0,8 sur 20, ça correspond à 4%.
02:59 Et 4%, c'est la baisse de notre consommation d'eau aux robinets.
03:03 C'est ce que constatent les collectivités qui gèrent les réseaux d'eau.
03:06 Les particuliers ont été marqués visiblement par la sécheresse de 2022.
03:09 Ils économisent la ressource, c'est plutôt bien.
03:12 Les entreprises, elles, elles cherchent à faire des économies sur les factures depuis des mois et elles veulent être aussi plus éco-responsables.
03:17 - On se serait moqué de vous, Martial ?
03:18 - Oui, parce que j'avais fait un truc 4 sur 20 pour 4%.
03:22 - Ah oui, oh... - Un truc un peu simple, facile.

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