LES ÉCLAIREURS - La dangerosité de Mohamed Amra a-t-elle été sous-estimée?

  • il y a 5 mois
Éric Dupond-Moretti a ordonné une enquête, confiée à l'Inspection générale de la justice, sur la dangerosité de Mohamed Amra - détenu au cœur d'un guet-apens qui a causé la mort de deux agents pénitentiaires dans l'Eure - qui avait été sous-estimée, d'après le ministre de la Justice

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Pourquoi le garde des Sceaux, Samis Faxi, a-t-il décidé de confier l'enquête à l'Inspection Générale de la Justice ?
00:05 Rappelez-nous un petit peu les faits, Samis.
00:07 Eh bien parce que les informations, en tout cas les révélations faites par BFM TV et par nos confrères
00:12 sont édifiantes, notamment sur ces conditions de détention d'apport.
00:15 On apprend que sa cellule à Mohamed Hamra était sonorisée.
00:19 Les écoutes ont révélé sa très grande dangerosité.
00:22 Il avait notamment accès à des téléphones portables dernier cri "on parle"
00:26 jusqu'à neuf téléphones portables qui lui ont été livrés grâce justement à des personnes,
00:33 à des jetteurs qui lançaient des colis à travers, par-dessus en tout cas le mur de l'enceinte pénitentiaire.
00:39 On parle de neuf téléphones portables.
00:40 Il s'est également fait livrer du cannabis à de nombreuses reprises.
00:44 Il allait même jusqu'à surfer sur les sites de rencontres.
00:48 Il communiquait via ces messages cryptés type Télégramme.
00:53 Dans une synthèse liée à ces écoutes, on apprend que Mohamed Hamra, je cite,
00:58 "se révèle capable d'une extrême duplicité élevant la trahison au rang d'art,
01:03 le tout en recourant aux techniques d'enlèvement".
01:06 Illustration justement, toujours grâce aux informations du service de police de justice de BFM TV.
01:11 Il dirigeait depuis sa cellule des guet-apens à l'encontre des trafiquants rivaux
01:16 pour leur voler leurs marchandises grâce notamment à des armes de guerre.
01:20 Il avait tenté d'acheter des fusils d'assaut depuis sa cellule.
01:25 Bref, ce sont tous ces éléments qui relèvent du grand banditisme.
01:28 Et pourquoi n'a-t-il pas été plus surveillé ?
01:31 C'est toute la question qui se pose.
01:33 C'est cette question à laquelle l'enquête menée,
01:35 en tout cas demandée par le garde des Sceaux, devra répondre.

Recommandations