Patrice MOREAU, conservateur du Musée d'Issoudun

  • il y a 5 mois
A l'occasion de l'exposition de l'artiste Marinette CUECO, au sein du Musée de l'Hospice Saint Roch d'Issoudun, Evelyne ARTAUD interroge Patrice MOREAU sur son parcours professionnel et son métier de conservateur.
Transcription
00:00 [Bruit de la mer]
00:21 [Bruit de la mer]
00:26 [Applaudissements]
00:29 Quéco, pour moi, c'est déjà une longue histoire.
00:32 Je parle d'abord d'Henri, puis ensuite, bien entendu, de votre présence,
00:37 puisque j'ai connu Henri Quéco dans les années 79, par là.
00:43 Et nous étions déjà, j'allais dire, dans des manifestations en faveur de la culture.
00:48 Je me rappelle qu'on avait organisé, avec mon ami Jack Lang, un grand colloque à Rennes,
00:54 et qu'Henri Quéco, et comme on dit avec toute sa bande, tous ses amis artistes,
00:58 étaient venus nous soutenir dans la politique culturelle que nous souhaitions mener,
01:03 et qui fut menée à partir de 1981.
01:06 [Applaudissements]
01:12 Il y a deux grands événements.
01:14 D'abord, à la Maison des Artistes, au Kuberger, pour les gens qui connaissent,
01:19 Marinette s'est mise à tresser les herbes de la pelouse,
01:27 et ça a été une performance assez étonnante pour tout le monde, y compris pour elle, je crois,
01:33 et ça lui a fait commencer à tresser autre chose que, justement, du tissu.
01:40 Et puis, le deuxième grand événement, c'est son exposition avec les grandes artistes du textile,
01:50 chez Laïx, Abramovich, etc., au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris,
01:55 qui était quand même, à l'époque, un bel hommage à ces femmes artistes
02:02 qui sortaient des travaux de dames, comme on disait à l'époque,
02:06 pour, effectivement, entrer par la grande porte dans la vie.
02:10 Les herbiers, on comprend effectivement le sujet immédiatement,
02:15 ce qui correspond à une pratique qui est quotidienne, permanente depuis des décennies,
02:26 de sans cesse collecter, également de préparer ses feuilles et d'organiser des herbiers.
02:35 L'ensemble de ce qui peut servir à l'usage en cuisine, dans toutes les pratiques, en fait, quotidiennes,
02:43 qui sont les éléments, la grande difficulté qu'il y a des fruits crématiques, c'est de ne pas pouvoir jeter,
02:48 donc de conserver ces éléments qui sont normalement en volume,
02:51 et de vous composer, en fait, une création dans les herbiers,
02:54 et aussi dans ces grands herbiers qui sont présentés ici, avec les éléments cotidiens.
02:58 Derrière vous, vous avez des pièces qui sont assez récentes aussi,
03:01 où on retrouve la technique de l'emploi, que nous devons apprendre, ça.
03:05 Je pense qu'il définit les compositions, c'est-à-dire autour de ces toiles tendues,
03:12 ce sont la forme des noeuds, le tressage, la préparation des végétaux,
03:19 qui permettent à la facilitude bariole à faire l'inventaire des techniques possibles,
03:23 en fonction des végétaux et d'autres artistes propres.
03:27 Ce qui m'a donné envie, en tous les cas, de t'interroger, c'est ton attitude dans cette fonction,
03:33 c'est-à-dire que tu es un petit peu atypique, tu es sur le terrain, vraiment,
03:39 tu montes les expositions, vraiment.
03:42 Je trouve que pour moi, monter les expositions, c'est une façon d'être en contact direct avec l'œuvre,
03:51 et que le fait de la toucher, de l'emballer, de la désemballer, est une présence physique.
03:58 Et toi, tu ressens ça aussi ?
04:00 Oui, tout à fait, effectivement, ça fait partie du plaisir du contact avec l'œuvre.
04:04 C'est vrai que c'est lié un petit peu à mon parcours, parce que j'ai commencé en tant qu'assistant,
04:10 assistant qualifié, attaché, dans mes différentes fonctions,
04:13 c'était d'abord la documentation et la gestion des collections, et le rôle de régisseur.
04:20 Et j'avais tout ce plaisir d'aller chercher des œuvres chez les particuliers, dans les musées,
04:26 donc préparer, emballer, y compris sur place, aller déballer, aller les préparer.
04:33 Et faire l'accrochage.
04:35 Donc en tant qu'assistant de conservateur, de conservateur adjoint ensuite,
04:41 effectivement, depuis le départ, j'avais le contact avec l'œuvre, le plaisir d'être dans l'accrochage.
04:48 C'est vrai que je ne me suis pas totalement détaché de ce plaisir,
04:51 donc c'est vrai que c'est un peu ce parcours un petit peu historique dans ma pratique,
04:57 qui se maintient un petit peu.
04:59 C'est une façon aussi, comme l'équipe est assez rémette aussi,
05:03 d'avancer dans l'organisation de la mise en place.
05:07 Oui, parce qu'on est allé assez vite pour une grande exposition comme celle-là.
05:10 Et c'est vrai qu'aussi, oui, après ça répond peut-être un petit peu à mon regard
05:16 par rapport à la disposition dans ma pratique un peu générale,
05:20 mais on l'a fait ensemble bien sûr.
05:23 Et puis d'ailleurs sur un schéma de l'artiste lui-même, dans ce cas-là,
05:29 ce qui n'est pas toujours le cas, mais là, elle tient.
05:33 Oui, elle trafie les plans.
05:35 Oui, voilà, oui, elle tient.
05:37 D'ailleurs, elle est pensée assez précise dans la qualité son espace effectivement des œuvres.
05:42 Oui, oui, oui.
05:44 Est-ce que tu penses que ça ouvre aussi à une autre compréhension de l'œuvre,
05:52 c'est-à-dire autre qu'intellectuelle, enfin, ce qu'on a d'habitude,
05:56 comme tu le dis, en regardant des catalogues ?
06:00 Alors, de l'avoir en main, en pratique, ou de participer à…
06:04 Alors, oui, parce que dans sa redécouverte,
06:08 mais aussi c'est là où on est au plus proche du contact du matériau.
06:13 Oui, oui.
06:14 Donc, que ce soit dans le domaine du dessin en général,
06:20 mais pour les fibres, la tressée, effectivement,
06:23 ne serait-ce que sur un regard de constat,
06:26 on est vraiment à redécouvrir comment est réalisée l'œuvre.
06:30 Donc, ça c'est vrai qu'on va y être dans l'œuvre, dans sa manipulation.
06:35 Dans la fabrication.
06:37 C'est fabuleux.
06:39 Et puis, ce que j'ai remarqué dans ta pratique,
06:42 c'est aussi le fait de travailler avec ton personnel, avec les autres.
06:47 Tu n'es pas dans ton bureau, dans la hiérarchie de…
06:51 Alors, ça c'est dû aussi, je pense, à la structure de l'équipe qu'a insérée,
06:56 ce qui fait qu'on a tous aussi une polyvalence.
06:59 Donc, le personnel qui est plutôt attaché à la médiation
07:03 participe aussi sur la préparation des cartels,
07:08 sur la mise aussi, le coup de main dans l'espace de la scénographie,
07:14 de la muséographie, tout ce qui est découpage des supports,
07:17 tout ce qui est le neuvitrine.
07:19 Donc, effectivement, chacun est mobilisé aussi à ce moment-là
07:23 sur des missions qui ne sont pas les leurs,
07:26 mais avec un intérêt fort, puisque c'est aussi pour eux,
07:31 comme on le disait tout à l'heure, de rentrer justement dans l'œuvre,
07:35 d'être au contact des œuvres et d'avoir ce rapport,
07:39 de retrouver un sens dans cette préparation,
07:42 de ce qui est après proposé au public.
07:46 Au départ, je n'étais pas vraiment engagé dans le milieu familial,
07:52 dans l'art en général, c'était assez étranger, en fait, effectivement, de la famille.
07:57 Mais j'ai fait un bac économique et social, un bac B, à cette époque,
08:04 en prenant toujours des options à plastique.
08:06 Je suis toujours suivi au lycée et au collège.
08:10 - Parce que toi aussi, tu as eu une pratique ?
08:13 - Depuis petit, j'ai toujours aimé beaucoup et pratiqué le dessin.
08:18 - D'accord.
08:19 - Donc, j'ai beaucoup de dessin.
08:21 - Et tu continues ?
08:22 - Non, malheureusement, ça fait des décennies que je ne dessine plus,
08:27 mais effectivement, j'avais ce plaisir-là.
08:30 Alors, pas lié à mes parents, puisqu'ils étaient en dehors de ce milieu.
08:35 Je pense que je suis un petit peu les bas de mon frère,
08:37 qui lui dessinait aussi et qui était assez doué,
08:40 mais qui n'est pas du tout non plus dans ce secteur aujourd'hui,
08:43 et qui ne l'a jamais été.
08:45 Et donc, de ce premier intérêt du dessin, qui a toujours été assez permanent,
08:51 j'ai pris des options à plastique ensuite.
08:54 Et c'est l'intérêt, effectivement, pour cet aspect, l'intérêt historique aussi.
09:00 En fait, c'est un prof d'art plastique au lycée qui m'a pisté en me disant
09:06 « il faudrait que tu fasses histoire de l'art ».
09:08 - D'accord.
09:09 - Et voilà, donc il m'a suggéré, sans savoir pour moi ce que c'était.
09:13 Je n'avais pas du tout d'histoire de l'art, effectivement,
09:16 auparavant au collège ou au lycée.
09:18 Et ça a été effectivement…
09:20 J'ai fait histoire de l'art à Bordeaux, université à Bordeaux,
09:24 jusqu'à histoire de l'archéologie, jusqu'en maîtrise.
09:27 Et ça a été effectivement une passion dès la première année,
09:30 et ça a été extraordinaire.
09:32 Donc, mon parcours est d'abord universitaire,
09:34 et puis ensuite je suis passionné à partir du milieu des années 90,
09:39 quelques années effectivement, avec le circuit,
09:42 c'était la mise en place de la filière culturelle,
09:44 donc il y avait des concours à passer,
09:46 donc j'ai passé à différents concours,
09:47 assistant, assistant qualifié, attaché de conservation,
09:50 et puis ensuite intégré en tant que conservateur.
09:53 - Super.
09:54 - Voilà.
09:55 - Joli parcours.
09:57 - Avec une orientation vers l'art contemporain,
10:02 qui était plus liée à la découverte du Cépécien à Bordeaux,
10:08 c'était assez extraordinaire.
10:10 - Oui, surtout à cette époque-là, il y a eu des grandes expositions.
10:14 - Très grandes expositions, beaucoup de découvertes fameuses.
10:18 - Et puis, que ça n'a pas fait extraordinaire.
10:20 - Dans un espace difficile, aujourd'hui.
10:24 Je serais au SAPC, ça serait effectivement très difficile dans un espace si vaste,
10:29 mais donc toujours des défis sur des artistes que je ne connaissais pas,
10:33 qui étaient toujours des révélations, des découvertes.
10:36 Et puis aussi, effectivement, mes années de lycée étaient à la Rue Surion,
10:41 il y avait aussi un musée engagé sur l'art contemporain,
10:45 avant qu'il ne soit spécialisé sur la photographie,
10:47 qui était déjà engagé sur l'art contemporain.
10:50 Donc c'était des découvertes assez extraordinaires pour moi,
10:53 puisque ce n'est pas du tout ce qu'on connaissait...
10:56 - En histoire de l'art, bien sûr.
10:57 - Sans faire de l'histoire de l'art, mais ce qu'on connaissait dans l'art.
11:00 C'était une façon de vivre l'art de son temps.
11:02 Et puis l'initiation, alors si on remontre un petit peu auparavant,
11:07 j'avais un ami depuis le collège, qui lui était dans un milieu artistique,
11:14 où sa mère peinait, son oncle, ses oncles,
11:18 son grand-père avait un magasin de peinture, il faisait un peu galerie.
11:22 Et on allait, dès la fin du collège, du lycée,
11:26 on allait à tous les vernissages, on était invités,
11:29 on était parmi les plus jeunes, et c'était aussi...
11:32 - La découverte du milieu.
11:34 - La découverte du milieu, à la fois dans tout type de peinture, tout type d'art,
11:38 et c'était vraiment une ouverture pour moi.
11:40 C'est important aussi.
11:42 - Et dans le cadre du musée, il devient de plus en plus...
11:49 un endroit un peu incontournable dans l'art contemporain.
11:55 C'est vrai, tout le monde en parle, les artistes sont très fiers d'exposer l'art,
12:01 j'en connais beaucoup qui ont exposé l'art,
12:04 c'est un passage pour eux important.
12:07 - C'est un témoignage.
12:09 - Oui, oui, oui, vraiment.
12:11 Comment tu conçois cette programmation,
12:15 quel est ton engagement dans l'art contemporain,
12:19 dans quel art contemporain tu situes ce travail pour toi ?
12:25 - Alors, il n'y a pas vraiment une...
12:28 Il y a un cadrage, et puis il y a l'historique aussi du musée.
12:31 En fait, je suis dans la continuité de ce qui a été installé depuis les années...
12:36 le milieu des années 80.
12:38 Donc effectivement, il y a un engagement pour l'art contemporain
12:40 qui est une décision municipale,
12:42 et un engagement municipal qui est toujours initial,
12:46 permanent et toujours...
12:48 - Avec un maire collectionneur.
12:50 - Avec un maire qui a une passion, un amateur éclairé d'art contemporain.
12:54 Et effectivement, c'est déjà cette directive qui est donnée municipale.
12:58 Avec un lancement depuis ses origines,
13:02 qui était sur le support art-graphique,
13:06 papier, dessin, papier mur.
13:08 Et dessin, c'était un peu déjà mon intérêt, moi.
13:11 Ça correspondait, quand je suis arrivé ici,
13:13 à un intérêt personnel qui correspondait à ce qui était initié ici.
13:18 Et donc, il y a eu l'ensemble...
13:24 la sélection, la proposition d'exposition qui est faite depuis une dizaine d'années.
13:30 C'est effectivement dans cette continuité art-graphique,
13:34 art contemporain.
13:36 Des artistes, effectivement, qui ont...
13:39 des années 80, que je connaissais par ailleurs,
13:41 mais qui ont pu être présentés ici ou par avant.
13:44 Et puis, beaucoup d'artistes français également.
13:48 Donc, c'est un peu dans cette continuité.
13:51 Et avec d'autres...
13:54 Donc, c'est...
13:56 d'autres directives qui sont données par l'histoire de la collection.
14:00 Donc, il y a une orientation en graphique.
14:02 Il y a l'histoire de la collection qui est un appui fondamental,
14:06 qui fait partie du projet scientifique du musée, pour le définir.
14:10 Et donc là, il y a l'orientation autour de l'œuvre de Fred de Cécy Reims,
14:15 puisque c'est un fond très important,
14:17 quand même autour du cadre d'une salle.
14:19 Et donc, c'est une orientation autour des artistes surréalistes et post-surréalistes, visionnaires.
14:24 Donc, ça, c'est une des secondes orientations.
14:27 On prend deux œuvres en dehors des arts graphiques générales.
14:31 Et puis, une plus récente avec le Fond de donation de la collection aux Aoki,
14:37 qui rouvre sur l'abstraction des années 50 et des années 60.
14:42 Et donc, c'est une piste supplémentaire et un développement supplémentaire
14:47 qui, dans le projet du musée, doit se développer.
14:50 Parce qu'en fait, ça permet d'étudier les collections, de les contextualiser.
14:55 Donc, ça donne cette orientation, effectivement,
15:00 soit sur les courants artistiques, soit sur les artistes de ces collections.
15:06 D'accord. Donc, c'est un contexte qui te permet.
15:09 C'est un contexte.
15:10 Et toi, tes goûts personnels ?
15:11 Alors, effectivement, dans ce contexte-là et en fait dans ce cadrage,
15:16 avec les choix personnels d'artistes que j'apprécie,
15:21 je suis le même sensible, bien sûr.
15:23 Bien sûr. Et comment se trouve Marinette dans cette constellation ?
15:31 Alors, c'est sûr que pour chaque artiste, effectivement,
15:34 ce qui s'en dégage davantage pour moi, c'est ceux qui ont une démarche très individuelle,
15:40 très particulière, très personnelle,
15:43 qui sont effectivement dans cette démarche-là initiale, peut-être en dehors des circuits,
15:48 et qui aussi, c'est un peu aussi notre volonté,
15:52 c'est de montrer les artistes qui ne sont pas forcément…
15:55 Alors, là, il y a un écho pour Marinette Coeco aujourd'hui,
15:59 qui est…
16:00 Sociétal, presque.
16:02 Qui implique un regard un peu historique et pionnière,
16:09 dans ce qu'elle a pu faire dans les années 70,
16:11 qui retrouve un écho aujourd'hui.
16:13 Mais effectivement, c'est de permettre de redécouvrir des artistes
16:17 qu'on a peut-être un peu oubliés, mais qui…
16:21 Dont l'œuvre…
16:23 En tout cas, qui ne sont pas forcément dans des diffusions permanentes.
16:29 Alors là, ce n'est pas forcément le cas, puisque depuis…
16:32 Tu as vu que, au vrai, depuis plusieurs années, pour l'œuvre de Marinette.
16:36 Mais effectivement, le choix, c'est à la fois…
16:39 Je suis sensible à sa délicatesse, à sa finesse, à sa dextérité,
16:44 le défi qu'elle donne à la manipulation de la fibre.
16:48 De sa matière.
16:49 Donc, aux matières de composition, effectivement, c'est très graphique.
16:54 C'est ce qui me séduit sur le choix du matériau
16:58 qui donne des compositions très graphiques.
17:01 Effectivement, je suis sensible.
17:03 Et concernant les très jeunes artistes,
17:07 c'est-à-dire concernant l'actualité de cet art contemporain
17:12 et de la jeune génération,
17:14 est-ce que toi, tu es un peu aussi curieux de ce qui se passe en ce moment ?
17:19 Alors là, on a…
17:20 Un moment de crise, un moment de transformation,
17:23 un moment de repenser la peinture, de repenser les choses.
17:27 Oui, il y a toujours, effectivement, eu cette remise en cause sur la peinture,
17:32 la disparition de la peinture, mais aussi…
17:35 Finalement, il y a toujours une réinvention, une réutilisation, une permanence, finalement.
17:40 Et alors, c'est vrai que l'engagement pour les expositions,
17:46 la programmation des expositions,
17:48 elle est plutôt sur les artistes, en même temps, historiques.
17:51 C'est dans le cadrage du rôle du musée,
17:53 c'est de se placer, effectivement, dans une perspective historique.
17:58 Par contre, effectivement, l'intérêt aussi du musée,
18:01 c'est qu'on est associé à l'organisation de la résidence d'artistes.
18:05 Et là, pour moi, c'est une ouverture extraordinaire
18:08 parce que ça permet, effectivement, pour l'accueil de deux artistes,
18:12 qui sont plutôt…
18:14 Dans l'année, deux artisans.
18:15 Deux artistes par an, sur trois mois.
18:19 Et effectivement, c'est une ouverture pour moi sur…
18:23 La jeune création.
18:24 Sur la création, la jeune création.
18:27 Et ça me permet de voir, effectivement, les interrogations.
18:32 Et puis, là, c'est mis un petit peu en place.
18:36 Alors, de la proposition des artistes
18:40 par rapport à ce que sélectionne le jury annuellement,
18:45 une orientation un petit peu, effectivement, graphique,
18:47 qui correspond aussi à l'orientation aussi du musée,
18:50 et puis à la sensibilité.
18:51 La sensibilité actuelle, avec tous ces salons du dessin
18:54 qui fleurissent, et une pratique chez eux de plus en plus importante,
19:01 de la gravure, on l'a vu chez Olympe.
19:03 C'est deux domaines, effectivement, gravure,
19:06 mais pas uniquement, les dessins.
19:09 Et puis, des propositions sur la sculpture, forcément,
19:12 qui vont être sans doute,
19:15 sur lesquelles on sera peut-être plus sensible aujourd'hui,
19:17 avec la création du parc de sculpture.
19:19 Et puis, des propositions,
19:21 puisque les propositions des artistes
19:23 sont soit sur des projets qui sont déjà en cours,
19:26 qui poursuivent,
19:28 soit des propositions qui répondent
19:30 à ce qu'ils découvrent sur place,
19:32 au contexte du musée, au contexte de la ville.
19:34 Et effectivement, la création du parc de sculpture depuis deux ans
19:37 sera une nouvelle proposition dans le domaine plutôt de la sculpture.
19:40 Donc c'est vrai que de mettre des marches,
19:44 malheureusement, de temps,
19:48 le temps nécessaire pour voir l'ensemble des expositions
19:53 réparties sur le territoire, c'est assez difficile.
19:56 Mais effectivement, la raison d'entrer ici,
19:58 c'est une fenêtre pour moi importante
20:01 de regard sur la jeune création.
20:03 Sur la création contemporaine.
20:05 Et c'est impressionnant.
20:07 C'est important, on est au courant de la création d'aujourd'hui.
20:10 Pour rester aussi actif sur la scène nationale,
20:15 soit internationale,
20:17 est-ce que tu as des relations avec d'autres musées à l'étranger ?
20:21 Alors, ponctuellement, mais non, pas dans l'organisation.
20:25 Il s'est trouvé pour l'exposition précédente, pour Pierre-Emmart,
20:29 effectivement, d'associer des musées au Danemark,
20:33 avec qui on est rentrés en relation.
20:36 Il peut y avoir des projets à suivre, mais c'est ponctuel,
20:39 ce n'est pas de façon régulière.
20:41 L'échelle des musées, pour l'instant,
20:43 se positionne au niveau régional, national.
20:46 Mais ce serait intéressant.
20:48 Oui, oui.
20:50 Oui, ce serait formidable.
20:52 Oui, parce que tu fais pas mal de coproductions.
20:55 C'est le cas de Marinette, avec d'autres musées,
20:58 mais tu en fais d'autres.
21:00 Ce n'est pas l'essentiel.
21:02 Comme les projets sont d'abord en connexion
21:07 et en relation avec le fond de collection,
21:10 et puis les orientations qu'on a définies
21:15 autour des différents champs d'action,
21:18 c'est-à-dire le ruralisme, Nouvelle École Paris,
21:21 l'abstraction des années 60.
21:23 C'est d'abord des choix du musée, en fait,
21:27 sur des artistes qui sont dans cette perspective.
21:31 Et à l'occasion, il peut y avoir des coproductions
21:36 qui sont plutôt des compositions de collègues.
21:39 Oui, je pense à Bonnino, par exemple.
21:41 Mais par contre, oui, ça arrive peut-être pas tous les ans,
21:45 mais tous les deux ans, effectivement, des coproductions.
21:48 Des coproductions avec d'autres stylos.
21:50 Oui, parfait.
21:51 Sous-titrage Société Radio-Canada
21:53 © Sous-titrage Société Radio-Canada
21:55 © Sous-titrage Société Radio-Canada
21:57 © Sous-titrage Société Radio-Canada
21:59 © Sous-titrage Société Radio-Canada
22:01 [SILENCE]

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