« A travers la Palestine, Monsieur Mélenchon drague l’électorat musulman », affirme Bruno Retailleau

  • il y a 4 mois


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Transcript
00:00 Vous avez déclaré ce matin que vous estimez que la France insoumise était la honte de la République.
00:04 Pourquoi ? Vous ne comprenez pas qu'ils veuillent aussi visibiliser le sujet palestinien en brandissant hier ce drapeau ?
00:11 Non, non, non, non. Ce que je ne supporte pas, c'est la brutalisation du débat public.
00:15 C'est aussi une forme d'instrumentalisation de la violence dans un hémicycle.
00:19 Un hémicycle, ça ne doit pas être le lieu de la violence. C'est le lieu où on ne s'invective pas.
00:24 Vous trouvez ça violent de brandir un drapeau ?
00:25 En tout cas, j'ai entendu aussi les invectives juste à côté de l'hémicycle.
00:28 On ne s'insulte pas entre parlementaires.
00:31 Entre Mélenchon et M.Biraud à côté de M.Biraud.
00:34 On commence à s'insulter, à s'injurier et ensuite ça débouche sur des violences.
00:39 Par ailleurs, depuis très longtemps, je dénonce l'attitude communautariste de LFI.
00:45 Évidemment, à travers la Palestine, c'est M. Mélenchon qui drague les lectorats musulmans.
00:50 Et à travers l'antisionisme, malheureusement, c'est un masque, le masque de l'antisémitisme.
00:55 Jamais nous avons eu autant d'agressions antisémites en France que depuis ces mois-là.
01:00 Vous ne croyez pas la sincérité de la France insoumise face à la gravité de ce qui se passe aussi à Gaza ?
01:05 Je crois surtout à l'instrumentalisation de cette cause palestinienne, qui est une juste cause.
01:10 Et finalement, à une forme d'islamisation.
01:12 Parce que le Hamas n'a pas rendu, comment dirais-je, pour cette cause-là, un grand service.
01:19 Le Hamas a islamisé la cause palestinienne.
01:23 À gauche, certains ont dénoncé hier une sanction disproportionnée
01:28 en disant qu'il était déjà arrivé de brandir des drapeaux, des pancartes, on s'en rappelle,
01:33 notamment pendant la réforme des retraites, des drapeaux, par exemple, pour dénoncer la situation au Yémen.
01:38 Pourquoi ce reste si différent cette fois-ci ?
01:41 Je vais vous dire, on est dans une crise de la démocratie.
01:44 Nos hémicycles, à l'Assemblée ou au Sénat, heureusement, ça n'est pas le cas au Sénat,
01:47 ne doivent pas reproduire ce qui se passe sur les réseaux sociaux.
01:51 Parce qu'à ce moment-là, la conversation civique sera impossible.
01:54 Parce qu'à ce moment-là, la représentation et la démocratie représentative
01:58 butera justement contre ces phénomènes qu'on dénonce à tout bout de champ.
02:02 Il y a des règlements, l'article 70 à l'Assemblée nationale, notre article 93 au Sénat,
02:08 et chaque parlementaire, aucun parlementaire, n'est au-dessus de la loi.
02:11 On doit s'y conformer si on veut avoir la chance de nouer justement ce débat,
02:15 cette conversation civique, que de moins en moins, il est possible d'avoir aujourd'hui en France.
02:20 Sur le fond, pourquoi ne voulez-vous pas reconnaître immédiatement,
02:23 vous n'êtes pas le seul sur cette ligne, la solution à deux États,
02:27 alors qu'on a eu, bien sûr, hier, la reconnaissance de l'État palestinien par un certain nombre de voix européennes ?
02:31 Nous sommes pour la reconnaissance des deux États.
02:33 C'est une ligne gaullienne et gaulliste.
02:36 Je suis pour la reconnaissance de deux États.
02:37 Reconnaître aujourd'hui l'État palestinien,
02:41 ce serait consacrer définitivement une victoire éblouissante au Hamas.
02:44 Ça serait dire assassiner, couper en deux des enfants, éventrer des femmes,
02:49 prenez des otages et vous obtiendrez gain de cause.
02:51 Ce n'est pas possible.
02:52 Vous disiez Jordan Bardella sur votre entête ce matin.
02:53 Mais je me fiche de ce que dit M. Bardella.
02:57 Moi, je réagis en fonction de mes convictions.
02:59 C'est vraiment ma boussole.
03:01 Et ce que je dis, c'est que je ne veux pas qu'un nouvel État palestinien
03:05 naisse sous les auspices précisément de l'islamiste.
03:09 Ensuite, je veux simplement dire que le Hamas n'est pas pour une solution à deux États.
03:14 Il est pour l'éradication de l'État d'Israël.
03:16 Et enfin, pour tous ceux qui veulent reconnaître l'État palestinien,
03:21 comment fonctionnerait-il ?
03:22 Avec le Hamas ? Impossible.
03:24 Avec l'autorité palestinienne qui s'est déconsidérée ?
03:26 Comment concrètement on le met en œuvre ?
03:28 C'est la raison pour laquelle plus de 140 pays l'ont reconnu,
03:32 c'est-à-dire comme État, la Palestine.
03:34 Mais qu'est-ce que cela a changé ?
03:35 Je pense que quand viendra la paix, alors oui,
03:38 il faudra poser cet acte de reconnaissance,
03:40 mais avec une construction d'un État.
03:42 Construire un État sur des braises, sur des cendres, c'est difficile.
03:47 On ne peut pas le faire du jour au lendemain, et certainement pas,
03:50 on ne peut pas le faire précisément sur le sang des otages,
03:53 sur le sang, quel qu'il soit israélien ou palestinien.
03:56 [Musique]

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