Dieudonné - Asu Zoa (2014)

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Fun
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00:00:21S'il vous plaît, s'il vous plaît, les moutons là !
00:00:24Oui, oui, ça se voit bien mais...
00:00:25Voilà ! Non, non, l'autre là, la femelle à côté, voilà !
00:00:28Alors, on s'écale, silence, je vous demande une minute d'attention, l'heure est grave,
00:00:34vous le savez, la France a perdu son triple A, c'est la récession, le pays est à l'agonie,
00:00:41terrassé par la crise, chômage record, dépressions nerveuses, alcoolisme, malformations osseuses
00:00:48chez les nouveau-nés, c'est l'apocalypse selon Saint-Jean, face au cataclysme annoncé
00:00:54je vous demande, moi, Dieu, donnez un geste de solidarité et de fraternité devant l'éternel.
00:01:02Éteignez vos portables afin que chaque spectateur puisse profiter de ces trop rares instants de rire.
00:01:09Sachez que la personne assise aux côtés de vous n'a peut-être pas ri depuis plus d'un an,
00:01:13certainement d'ailleurs lors de mon dernier spectacle, alors respectez cette personne,
00:01:17laissez-la profiter de ce moment d'évasion, ayez pitié, éteignez vos portables, Amen.
00:01:23Au nom de notre Seigneur, Christ est Réveillé.
00:01:53Aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aï
00:02:23aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aï
00:02:53aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe aï
00:03:23En tout cas, en France, c'est carrément un sujet du badge, hein.
00:03:27François Hollande...
00:03:33François Hollande, c'est le Président, là-bas, en France.
00:03:36Ils en foutaient ici, mais là-bas, c'est...
00:03:38Là-bas, il fait chier tout le monde, il est Président, le mec.
00:03:41Lui aussi, il s'interroge, il est là.
00:03:43Il demande aux gens de ne plus aller voir le spectacle.
00:03:47Le mec, il est complètement possédé, le mec.
00:03:50Enfin, il est quand même Président.
00:03:52Enfin, moi, je n'ai jamais aimé, en tant que Président...
00:03:54Moi, je préfère pétain, à ce moment-là, parce que...
00:03:57Avec la casquette, la moustache, je trouve qu'il y a une présentation.
00:04:01Il y a un petit côté Mario Bros, au moins, tu sens que...
00:04:04Et puis, alors, les leçons de morale de François Hollande sur le racisme...
00:04:11N'importe quoi, là.
00:04:13C'est le premier Président en exercice qui la ramène sur la traite des Noirs.
00:04:16On lui a rien demandé, l'autre.
00:04:18Et un jour, il a eu envie, il a parlé de ça.
00:04:21Il a pris le micro.
00:04:22« Bon, j'ai réfléchi, en tant que Président,
00:04:24par rapport aux Négros qui s'en ont chié,
00:04:27il n'y aura pas de réparation. »
00:04:29« Oh, merde ! »
00:04:33« Ça, c'est une surprise, François ! »
00:04:37« Oh, mais ferme ta gueule ! »
00:04:40Christiane Taubira, la ministre de la...
00:04:42Ils ont mis une naigresse, aussi, là-bas.
00:04:45Une naigresse de maison qu'ils ont mise, toi, pour nous faire croire que...
00:04:48C'est une ancienne indépendantiste.
00:04:50Alors, quand il a dit ça, elle était verte.
00:04:51Elle a dit, quand même, un petit billet pour les Négros.
00:04:53Et il a dit, non, non, il a dit, « Chita, va nous chercher le café. »
00:04:57Il la traite de singe, maintenant.
00:05:00Bon, ils nous ont quand même conservé la journée du 10 août.
00:05:02C'était la journée du 10 août.
00:05:04C'était la journée du 10 août.
00:05:07Bon, ils nous ont quand même conservé la journée du 10 mai.
00:05:09C'est la journée de la pleurniche des Noirs.
00:05:11En France, c'est pour qu'on chiale, les Négros.
00:05:14Et ils nous ont fait une sculpture au jardin de Luxembourg.
00:05:17Bon, alors, une sculpture, attention.
00:05:19Ils ont soudé une jante sur un caddie, tu vois.
00:05:23Ça a coûté un million d'euros à la collectivité.
00:05:26Et ils ont dit, c'est bon, les Négros, vous avez votre sculpture, je suis allé.
00:05:30Non, pas là, là, évidemment !
00:05:34Oh, l'enculé, putain.
00:05:35Moi, j'ai toujours été contre ces lois mémorielles.
00:05:37J'ai toujours trouvé que c'était de la merde.
00:05:39C'est vrai, la compétition victimaire, tout ça, moi, j'ai...
00:05:42Mais bon, liberté, égalité, fraternité.
00:05:44Je veux dire, si on répare pas pour les Négros...
00:05:55Normalement, dans la logique, bon...
00:05:59Il y en a qui devraient t'amener à rembourser un petit billet.
00:06:03Tu plaisantes ou quoi ?
00:06:05Alors, attendez, non, non.
00:06:07Non, non, non, attendez, attendez, parce que je vous vois venir.
00:06:09Non, non.
00:06:13Non, non, non, non, non, non, attention.
00:06:15C'est bon, ce spectacle est enregistré.
00:06:17Bonjour, ça va ?
00:06:19Ne vous inquiétez pas, je contrôle la situation.
00:06:22Non, non, non, parce qu'ils vont dire encore des propos antisémites.
00:06:30Arrêtez, arrêtez avec l'antisémitisme.
00:06:34Vous me faites de la pub.
00:06:41Non, mais...
00:06:42Je n'ai pas de pub.
00:06:44Je n'ai pas de pub.
00:06:46Je n'ai pas de pub.
00:06:49Non, mais...
00:06:50Je ne suis pas antisémite.
00:06:53Putain !
00:06:54C'est quand même moi qui choisis, merde !
00:06:59Je n'ai pas dit que je ne le serai jamais.
00:07:02Mais je me laisse attendre de réflexion.
00:07:05Pour l'instant, je ne suis pas prêt, je n'ai pas envie.
00:07:09Enfin, sachez que le plus important, c'est que votre présence ici, ce soir,
00:07:13interroge des gens très haut placés.
00:07:16Non, des intellectuels, des sociologues.
00:07:21Non, on ne parle pas du mec qui pousse les caddies chez Ikea, attention.
00:07:24Lui aussi, il s'interroge.
00:07:26Mais bon, comment il va payer son loyer à la fin du mois, là ?
00:07:29Alors qu'il y a des mecs dont le métier, c'est de s'interroger.
00:07:32Ils se mettent à 4 ou 5 autour d'une table et ils s'interrogent.
00:07:38Allez, on va bouffer.
00:07:39Et donc, évidemment, la question qui se pose, c'est qu'est-ce que vous foutez là ?
00:07:47Là, vraiment, ils s'interrogent.
00:07:49Parce que tous les médias, depuis des mois, les politiques à l'unisson,
00:07:52antisémites, n'y allez pas !
00:07:54Les gens, ah bon ?
00:07:56Ben, on va aller chier un coup d'oeil, quand même.
00:08:00Et vous êtes là.
00:08:01Donc, ils ont décidé, maintenant, voilà.
00:08:04Alors, maintenant, évidemment, ils ont décidé de s'en prendre à vous, directement, dans les médias.
00:08:10J'ai vu ça, putain.
00:08:11Vous, public, de Dieu donné, vous seriez un ramassis de néo-nazis islamistes.
00:08:16Même moi, je lisais ça, je me suis dit, j'y vais pas, ce soir.
00:08:19Ah non, attends.
00:08:22Ça fait peur, quand tu vois ça.
00:08:25Non, mais je sais que vous n'avez rien à voir avec tout ça.
00:08:28Bon, à part toi.
00:08:29Je t'ai repéré tout de suite, il est tout en même temps, l'autre.
00:08:32Bon.
00:08:33Non, mais reste, il n'y a pas de problème.
00:08:35Tu peux rester, j'en ai rien à foutre.
00:08:37Donc, j'ai décidé d'inviter, sur cette tribune,
00:08:39tous ces infréquentables de la République, dont on nous parle en permanence et qu'on n'entend jamais.
00:08:43Mon premier personnage, vous allez voir, s'appelle Guillaume.
00:08:46Bonsoir, Guillaume.
00:08:49Non, mais c'est moi qui vais le faire.
00:08:52Il ne comprend rien.
00:08:54Il a ses lunettes, et merde, il est où, Guillaume ?
00:08:56Il est où, Guillaume ?
00:09:01Si t'es non-voyant, tu préviens la caisse.
00:09:03Ils vont te mettre devant, là.
00:09:07Bon.
00:09:08Il m'emmerde.
00:09:09Alors bon, Guillaume.
00:09:11Guillaume, alors vous, vous êtes un personnage, vous êtes néo-nazi.
00:09:14Oh là là, attention.
00:09:16Donc là, monsieur Lucier, je ne suis pas responsable de ce qui va se dire.
00:09:22Guillaume, néo-nazi, alors ça, c'est quand même incroyable.
00:09:24Alors bonjour, déjà.
00:09:25Comment on dit bonjour en néo-nazi ?
00:09:28Je mets les deux mains, je mets les deux mains.
00:09:39Qu'est-ce que le projet néo-nazi, aujourd'hui, dans le monde ?
00:09:45En 2014, un jeune qui veut se lancer dans le néo-nazisme.
00:09:49Qu'est-ce que je fais ? Quel est le projet ?
00:09:51Où ? Comment ?
00:09:53C'est quoi ? C'est un suicide collectif dans un bunker pour faire comme le patron ?
00:09:59Quoi ?
00:10:01Je veux être néo-nazi, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:10:04Peut-on être nazi et noir ?
00:10:06C'est rare.
00:10:07Comment ça vient, ça ?
00:10:08Comment...
00:10:10À peu près, enfin...
00:10:14Je m'appelle Guillaume Laquiche.
00:10:16Je suis de régine belge.
00:10:19Je suis néo-nazi depuis deux ans, maintenant.
00:10:22Avant, j'étais au front de gauche.
00:10:25Comme quoi tous les chemins mènent à Nuremberg.
00:10:30Je suis arrivé au néo-nazisme à un pub, par hasard.
00:10:33Un pub, par hasard.
00:10:36Suite à une perte d'emploi dans le milieu bancaire, je ne m'étendrai pas sur la profession.
00:10:41Il y a un huissier qui est là.
00:10:44Non, je...
00:10:49Je me suis aperçu que ce monde occidental
00:10:52était aujourd'hui sous la mainmise, sous la coupole d'un petit groupe d'individus
00:10:57que je ne citerai pas ce soir.
00:10:59Puisque le huissier, je resterai sur les rails.
00:11:10Non, le mouvement néo-nazi n'est pas spécialement résolu.
00:11:13Non, c'est vrai.
00:11:14Non.
00:11:15Hitler lui-même n'était pas très rassuré.
00:11:18Non, vous seriez étonné.
00:11:20Pas plus que les autres.
00:11:21Surtout à l'époque, tout le monde l'était un peu.
00:11:23Je citerai Jesse Owens.
00:11:25Ce sprinter noir américain.
00:11:27Extrêmement rapide.
00:11:29Il est où ? Il est passé.
00:11:33On ne l'a pas vu. Je sais, on ne le voit jamais.
00:11:36En 1936, à Berlin, Jeux Olympiques.
00:11:39Hitler est au pouvoir.
00:11:42Jesse Owens va rafler toutes les médailles.
00:11:45Merde, il est où ? Il était là.
00:11:47De retour dans son pays, les journalistes, évidemment, vont lui poser la question.
00:11:51Alors Jesse, le raciste Hitler, racontez-nous.
00:11:54Et Jesse Owens aura cette phrase extraordinaire.
00:11:56Il dira, non.
00:11:58Non.
00:11:59Ça veut dire non. Non.
00:12:01Non, non, ça veut dire non. Pas spécialement.
00:12:04Il dira, en tant que noir américain, me dit-il,
00:12:07j'ai été mieux reçu dans le monde.
00:12:10J'ai été mieux reçu dans l'Allemagne nazie
00:12:13que je le suis dans mon propre pays, aux États-Unis.
00:12:16Donc sur le racisme envers les noirs,
00:12:18les Rothschilds ne vont quand même pas donner de leçons de morale au 3e Reich.
00:12:30Qui des deux s'est enrichi sur la traite des grélières,
00:12:33la colonisation ? Restons courtois.
00:12:35Alors, certes,
00:12:38certes, je ne vais pas le nier,
00:12:40certains soldats allemands ont pu être déroutés,
00:12:44devoir démouler sur le champ de bataille ces hordes de soldats africains
00:12:48en guise d'armée française.
00:12:50Il faut savoir que l'essentiel des premières lignes
00:12:52était composé de tirailleurs africains.
00:12:54Bon, il y avait des paysans juste derrière, les ouvriers,
00:12:57mais je veux dire, les Allemands, qu'est-ce qui se passe ?
00:13:00Où est passée la France ?
00:13:03L'Afrique nous attaque.
00:13:06Qu'ont-ils nous mangé ?
00:13:10Alors, c'est vrai que ce sujet des tirailleurs sénégalais...
00:13:15Alors, magie du théâtre, ici on fait ce qu'on veut,
00:13:18rendons-nous chez le 2e classe ébangué en Afrique centrale.
00:13:23Bonsoir 2e classe ébangué, comment allez-vous ?
00:13:26Il fait chaud chez vous l'île de Donca ?
00:13:30Non, c'est une bande-son.
00:13:322e classe, quand un homme comme vous, un père de famille africain,
00:13:35a pu s'engager dans un combat si lointain,
00:13:37comment ça s'est passé ?
00:13:42Bon, je vais raconter.
00:13:47Je vais raconter ça.
00:13:50Je me suis battu pour l'armée française.
00:13:56Mais si c'était à refaire ?
00:14:06Je tire directement dans la face du sergent recrutant de cette armée de voyous.
00:14:15Mais comment ?
00:14:16Ces gens-là ne sont pas corrects.
00:14:19Ils sont arrivés en Afrique.
00:14:21Allez les Africains, on danse.
00:14:26Mais qu'est-ce que tu viens danser ici, toi ?
00:14:28Non, allez, on est content.
00:14:30On va aller bagarrer tous ensemble pour la liberté de l'univers.
00:14:37Tu vas avoir ton CDD.
00:14:41Merde.
00:14:43Résultat, on s'est retrouvés comme les petits lapins à l'ouverture de la chasse.
00:14:49En première ligne, systématiquement.
00:14:53J'ai dit que ma cana, ma coiffe de gondole,
00:14:5680% des combattants africains,
00:14:59non mais on est morts dans les deux premiers jours de la guerre.
00:15:03On ne pouvait même pas ramasser les corps.
00:15:05Ils disaient non, laissez ça, les corbeaux vont s'occuper.
00:15:10Ceux qui s'en sont sortis comme moi,
00:15:13par la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ,
00:15:16mort en croix des hommes péchés.
00:15:19Mais on n'a même pas touché de retraite.
00:15:22Tous les ans, j'allais à l'ambassade de France à Yaoundé.
00:15:26J'ai dit mais, c'est comment ?
00:15:32Non mais j'ai combattu pour la France, non ?
00:15:35Donne-moi l'argent.
00:15:37Il a dit non, tu comprends, l'ordinateur est en panne.
00:15:50Au nom de tous ces combattants africains,
00:15:53morts sur les champs de bataille en Europe,
00:15:57moi, j'ai envie de m'adresser à tous ceux qui s'en prennent aujourd'hui à Djenonembalamba.
00:16:04Tous ceux qui sont devant le théâtre à raconter leurs machins.
00:16:08J'ai envie de dire une chose.
00:16:13C'est comment ?
00:16:16Merde !
00:16:23Tu vois ?
00:16:25Tu veux parler ?
00:16:27Ça c'est mon gars là, il était avec moi, un ancien combattant, un Sénégalais là,
00:16:32Dili.
00:16:33Qu'est-ce que tu vas raconter Dili ?
00:16:39C'est peut-être un peu exagéré de faire la quenelle.
00:16:44Mais c'est vrai qu'un regret...
00:16:47Un regret de s'être battu pour les intérêts de la banque derrière chaque Africain.
00:16:59Calme-toi, calme-toi.
00:17:04Tu t'énerves,
00:17:07et on ne comprend pas.
00:17:11Ton accent trottine comme ça, on ne peut pas entendre.
00:17:14Non mais il a raison, c'est la vérité.
00:17:16On est tombé dans un piège.
00:17:18On a essayé de négocier, non ?
00:17:20Sur le champ de bataille, on avait un porte-parole, un Marocain,
00:17:24Moustapha.
00:17:26C'est lui qui est parti sur le champ de bataille pour parler avec le capitaine.
00:17:44Capitaine !
00:17:45Capitaine !
00:17:49Couleur, capitaine !
00:17:53C'est chaud là-bas, capitaine.
00:17:58Depuis ce matin,
00:18:00il pleut des ferrares passées, je ne sais pas ce qu'il se passe.
00:18:05Ils nous ont balancé les boules pillantes, tout le monde est mort, capitaine.
00:18:09Ce n'est pas des vacances, franchement.
00:18:12Il reste 14 combattants africains, il s'est caché sous les morts.
00:18:15Il a dit, Moust, va chercher le capitaine.
00:18:17À peloton d'exécution, tu n'as plus de chance d'en sortir, capitaine.
00:18:21Pour la mire patrie, bien sûr, capitaine.
00:18:23Qu'on l'aime, c'est notre mire patrie.
00:18:25Mais ça devient difficile, capitaine.
00:18:31En plus, on n'a pas mangé depuis 10 jours, capitaine.
00:18:3410 jours.
00:18:3610 jours.
00:18:41Soldat africain, il doit manger un petit peu, s'il te plaît, capitaine.
00:18:45Moins que toi, capitaine, moins un petit peu.
00:18:47Ramadan, non, c'est un mois dans l'année, capitaine.
00:18:51Tu ne choisis pas quand tu veux, attention, capitaine.
00:18:54Parce que les Allemands, c'est costauds, les Allemands.
00:18:57Ils ne sont pas contents, les Allemands.
00:18:59Je ne sais pas ce qui se passe entre vous, capitaine, mais...
00:19:02Ah, c'est votre petit chien, il est joli, hein ?
00:19:04Bien gras, sa mère.
00:19:08T'en veux pas de ça ? Regarde, donne ça.
00:19:10T'es méchant, toi, hein ?
00:19:12Tu vas avoir ta race, toi.
00:19:14Donnez-nous à manger, capitaine.
00:19:16Et des fusils qui marchent.
00:19:19Parce que les fusils de la Révolution française que vous nous avez donnés,
00:19:22c'est joli, capitaine, dans un musée, capitaine.
00:19:25Mais sur le champ de bataille, on n'a pas le temps, on recharge.
00:19:27Tout le temps, on est comme ça.
00:19:30Voilà, je demande juste, capitaine, un petit bois de pain.
00:19:33Un petit bois de pain, une miette, une odeur de pain, comme ça.
00:19:37Ta mère, la...
00:19:47Ce jour-là, Moustapha est mort en martyr.
00:19:51Il s'est jeté sur le capitaine, hein ?
00:19:53Tu te rends compte ?
00:19:55Il a mangé la joue comme ça, hein ?
00:19:57Pour un musulman, manger le cochon cru le matin.
00:20:03Mais le lendemain, merde !
00:20:05Ils se sont vengés.
00:20:07J'ai dit que, pour le mal, c'était mauvais.
00:20:09Ils nous ont tirés dessus, mais des deux côtés.
00:20:11Côté français, côté allemand.
00:20:14À la fin, on n'était plus que deux.
00:20:16Avec Denis, là, hein ?
00:20:18C'est là que je lui ai dit, tu vois, non, c'est foutu.
00:20:21On ne peut pas gagner cette guerre.
00:20:25On n'était que deux.
00:20:29Oh, fallait être con pour y arriver.
00:20:32Nous, on avait un vieux combattant, je me souviens, en Cameroun.
00:20:34T'es devant chez lui, tout le temps devant son...
00:20:36Fier, avec sa veste militaire, toutes ses médailles.
00:20:38Il en avait...
00:20:40Il en avait volé, c'est pas possible.
00:20:43Bon, il n'avait plus de jambes, par contre.
00:20:46Il était rentré en trois fois de la guerre.
00:20:48Trois fois.
00:20:50Par étapes, c'est ça.
00:20:52Toi, t'es rapide, toi, t'es rapide.
00:20:55Et, de temps en temps, ils y revenaient avec un os.
00:20:57Tiens, c'est à toi, ça.
00:20:59Tu regardes si ça monte, tu le gardes.
00:21:01Et puis, après avoir été considéré comme de la chair à canon,
00:21:03on est devenu esclaves de la consommation.
00:21:05Et là, c'est toute ethnie confondue.
00:21:07Il n'y a plus d'histoire de négro, de blanc, de...
00:21:09Non, là, c'est le maître banquier qui décide tout.
00:21:13C'est lui qui te réveille le matin, tu sais, avec le réveil.
00:21:15Allez, il faut aller bosser, il faut rembourser le crédit, dépêche-toi.
00:21:17Dépêche-toi, voilà, t'as loupé le métro.
00:21:19Eh bien, marche, marche, fallait te lever.
00:21:21Eh oui, eh oui, eh oui, dépêche-toi.
00:21:23Non, tu mangeras plus tard un sandwich. Allez, bosse, toi, maintenant.
00:21:25Bosse ! Non, non, non, bosse !
00:21:27Bosse ! Encore !
00:21:29Non, non, non, non !
00:21:31Allez, rentre chez toi, t'es cravé ?
00:21:33C'est bien.
00:21:37Allez, allume ta télé, vas-y.
00:21:39Bouffe, baisse ta femme, mange, consomme, achète.
00:21:41Et si tu fais pas ce qu'on te dit,
00:21:43t'es un mauvais nègre, t'es un mauvais esclave.
00:21:47T'es raciste, même. Le maître esclavagiste,
00:21:49il te traite de raciste, bien sûr.
00:21:51Entre les coups de fouet, comme ça.
00:21:53Raciste !
00:21:55C'est ce qu'ils m'ont fait, ouais.
00:21:57Tiens, on va voir ce que sert
00:21:59un raciste noir, tiens.
00:22:01Je vais inviter sur cette tribune
00:22:03un suprématiste noir.
00:22:05Monsieur Cocophèse, bonsoir.
00:22:07Il est originaire des Antilles,
00:22:09mon personnage, vous allez voir.
00:22:11Parce qu'aux Antilles, ils ont été obligés
00:22:13de donner un nom à tout le monde, après l'abolition.
00:22:15Mais bon, c'est vrai que s'il t'arrivait en fin de journée...
00:22:17...
00:22:19...
00:22:21Aquarium, ça te va ? Allez.
00:22:23Ça sera famille aquarium. Fous le camp, tire-toi.
00:22:25Non, j'explique,
00:22:27Monsieur Cocophèse, comment ça s'est passé.
00:22:29Avec respect, avec le respect, Monsieur Cocophèse.
00:22:31Tout à fait. C'est joli, Cocophèse.
00:22:33Alors, vous êtes
00:22:35historien anthropologue. Qu'est-ce que la race noire,
00:22:37cette affaire d'Yeudonné, ce lynchage
00:22:39de nègres en place publique,
00:22:41qu'est-ce que vous en pensez, aujourd'hui ?
00:22:43Vous avez un avis, là-dessus ? Comment ?
00:22:45Eh, donc,
00:22:47hors du coeur.
00:22:51On peut raconter, il n'y a pas de problème.
00:22:53Il n'y a pas de problème.
00:22:55Alors, tout d'abord...
00:22:57...
00:22:59...
00:23:01...
00:23:03Tout d'abord...
00:23:05...
00:23:07Je tiens à préciser
00:23:09que je ne me
00:23:11considère pas du tout
00:23:13comme raciste.
00:23:15Loin,
00:23:17sans faux.
00:23:19Mais le bon sens
00:23:21nous pousse à accepter qu'il existe
00:23:23des races
00:23:25à l'intérieur
00:23:27de l'humanité.
00:23:29L'homme noir. L'homme noir.
00:23:31L'homme noir.
00:23:35Nous représentons un saut groupe.
00:23:37Le mélanodème.
00:23:39Chocodème.
00:23:41Selon Annie Cody.
00:23:43Alors,
00:23:45l'étude chocodermique
00:23:47nous permet
00:23:49de mettre en évidence
00:23:51que l'homme noir
00:23:53possède une couleur.
00:23:55Homme de couleur.
00:23:57Alors que l'homme blanc
00:23:59en est dépourvu.
00:24:01Le leucoderme.
00:24:03Ou vanilloderme.
00:24:05Parce que lui,
00:24:07il descend directement
00:24:09de la méduse.
00:24:11Alors, eh oui.
00:24:15Colorimétrie zéro.
00:24:17Quand je regarde la main,
00:24:19on voit les veines.
00:24:21La méduse, il a peur.
00:24:23De cette situation va naître
00:24:25une jalousie que je nommerai
00:24:27épidémique.
00:24:35Alors pour bien comprendre,
00:24:37c'est à nous qu'elle comprend.
00:24:39Pour bien comprendre,
00:24:41il faut remonter
00:24:43moins 500 000 ans
00:24:45avant Jésus-Christ.
00:24:47Je ne parle pas du mois d'octobre.
00:24:51À ce moment-là, chocoderme
00:24:53et vanilloderme,
00:24:55on vivait en harmonie en Afrique.
00:24:57On sortait de l'océan.
00:24:59C'est le début de l'humanité.
00:25:01Tout va bien.
00:25:03Mais très vite, le vanilloderme va se plaindre.
00:25:07Pourquoi je n'ai pas la couleur ?
00:25:13Pourquoi je ressemble tant à la méduse ?
00:25:19Le chocoderme rigole. Il ne comprend pas.
00:25:23Il dit, je ne suis pas responsable de ça.
00:25:25C'est Dieu qui a voulu
00:25:27te faire moche comme tu es.
00:25:29Alors évidemment, le vanilloderme,
00:25:31il va se sentir oublié.
00:25:33Il a honte.
00:25:35Il a trop honte.
00:25:37Et là, il va fuir.
00:25:39Il va se cacher dans la forêt
00:25:41avec les poules, les macasins, les renards.
00:25:45Il va ruminer, ruminer, ruminer.
00:25:47Pourquoi je n'ai pas la couleur ?
00:25:49Il va aller voir le soleil.
00:25:51Soleil, bouange-moi.
00:25:55Le soleil lui dit non, enfin.
00:25:59Tu n'es qu'une méduse.
00:26:01Retourne dans la mer.
00:26:03Alors là, il va ruminer.
00:26:05Rumination extrême.
00:26:09Jusqu'à avoir la révélation de la méchanceté
00:26:11qui va rentrer dans sa tête.
00:26:13C'est grâce à cette révélation de la méchanceté
00:26:15comme ça qu'il va inventer le fusil,
00:26:17le vanilloderme.
00:26:19Eh oui, s'il n'a pas le fusil, il ne peut pas
00:26:21bagarrer. Il ne peut pas retourner en Afrique
00:26:23sans le fusil.
00:26:25Je reviendrai.
00:26:33C'est grâce
00:26:35à ce fusil de la méchanceté
00:26:37comme ça qu'il va envahir
00:26:39l'homme mône de Napoléon
00:26:41à Hitler. Tout ça par considération
00:26:43médicodermique.
00:26:45Alors, l'affaire
00:26:47d'Yeudonnel, j'y arrive.
00:26:49C'est l'incharge des nègres
00:26:51comme ça en place publique.
00:26:53On a vu ici, même la cicade,
00:26:55la lycra, tout ça.
00:26:59Chez certains,
00:27:01les chocodermes,
00:27:05ils n'aiment pas les chocodermes.
00:27:09S'ils veulent voir courir,
00:27:11fais le sport, joue le ballon,
00:27:13fais le judo, mais si tu parles,
00:27:15je me la chicote.
00:27:19C'est ça le problème.
00:27:25Alors,
00:27:27toujours à dire que les chocodermes
00:27:29c'est une race primitive.
00:27:33Usurpation
00:27:35d'identité.
00:27:37Qu'est-ce qu'un primitif, enfin?
00:27:39La civilisation arrive
00:27:41sur Terre avec la sépulture.
00:27:43D'accord? Comment enterre-t-on
00:27:45le mort chez les chocodermes?
00:27:47Devant sa maison, au milieu
00:27:49du village. Les enfants jouent
00:27:51sur la tombe, la grand-mère repasse
00:27:53sur la tombe, Lucas joue sur la tombe.
00:27:55Chez le vanilloderme,
00:27:57à la sortie du village,
00:27:59à côté des poubelles.
00:28:01Qui est le primitif? Qui ne l'est pas?
00:28:03On verra ça la semaine prochaine,
00:28:05messieurs les dix.
00:28:09Alors, évidemment, évidemment,
00:28:11vous allez me dire, oui mais Diodo, tes personnages
00:28:13vont toujours un peu dans le même sens.
00:28:15Le débat démocratique me l'impose.
00:28:17Je vais donc inviter
00:28:19à cette tribune l'un de mes adversaires.
00:28:21Le plus féroce
00:28:23d'entre eux.
00:28:25Le chocoderme à qui pas
00:28:27hystérique.
00:28:29Alain
00:28:31Jakubowicz.
00:28:39Président de la LICRA.
00:28:51Le reste, tu files à pied.
00:28:55Selon cet homme,
00:28:57je serais l'incarnation
00:28:59du mal absolu.
00:29:01J'aurais inspiré Fofana,
00:29:03Mérat et une partie de la Deuxième Guerre mondiale,
00:29:05à mon avis,
00:29:07si tu le laisses enchaîner.
00:29:09Si, si, il a même menacé
00:29:11mes enfants dans un tribunal
00:29:13devant des témoins. Ne mens pas,
00:29:15je te pète un os.
00:29:17Est-ce qu'aujourd'hui,
00:29:19en Suisse, est-ce qu'on pourrait
00:29:21donner l'exemple et montrer
00:29:23la bonne volonté et se serrer la main
00:29:25M. Jakubowicz ?
00:29:31Vous pouvez ranger votre main
00:29:33dans votre poche.
00:29:35Et rira bien qui rira
00:29:37le dernier, M. Blablabla.
00:29:47Il y a bien longtemps que ce molla du rire
00:29:49ne fait plus rire personne.
00:29:51Si je suis là ce soir en Suisse,
00:29:53à Nyon, très exactement,
00:29:55ce n'est pas pour rigoler.
00:29:57Je suis venu à la demande,
00:29:59évidemment, de certaines associations
00:30:01de la municipalité. Il y a un huissier qui est là,
00:30:03d'ailleurs, qui va faire son travail
00:30:05et enregistre. Car, soi-disant,
00:30:07ce M. Blablabla aurait
00:30:09alors renoncé
00:30:11au spectacle Lemur pour un nouveau
00:30:13spectacle Zazou-Zaza.
00:30:15Zazou-Za et Zizou-Za.
00:30:19Mais nous sommes là, bien évidemment,
00:30:21pour observer.
00:30:23Je suis venu vous dire ce soir,
00:30:25public
00:30:27de Nyon,
00:30:29et bien que derrière l'achat de ce ticket,
00:30:3140 euros au marché noir,
00:30:33300 euros
00:30:35du salaire mensuel d'un Camerounais !
00:30:37Annuel, même !
00:30:41Derrière l'achat de ce ticket
00:30:43désorbitant,
00:30:45eh bien, il y a un acte indigne,
00:30:47évidemment, face auquel vous aurez à rendre des comptes,
00:30:49devant les tribunaux.
00:30:51Moi, je suis venu vous prévenir ce soir !
00:30:53Mais rigole, toi aussi, rigole !
00:30:55On verra !
00:30:57J'étais encore ce matin avec le ministre
00:30:59de l'Intérieur français, M. Manuel Valls.
00:31:01Excellent !
00:31:05Filmez, prenez des photos,
00:31:07messieurs les officiers.
00:31:09Excellent ministre,
00:31:11voici l'honneur.
00:31:13Je l'ai convoqué dans mon bureau à 7h, ce matin.
00:31:15Il était là à 6h.
00:31:19Bon, je l'ai fait rentrer
00:31:21dans mon bureau, bon, il rampait sur le sol.
00:31:25Je lui ai dit,
00:31:27mais mets-toi à genoux, enfin !
00:31:29Je lui ai dit...
00:31:37Je lui ai dit, écoute-moi bien,
00:31:39mets-toi trop du cul.
00:31:41Je lui ai donné un petit nom, comme ça.
00:31:43Ouvre bien grande
00:31:45tes oreilles, qui sont déjà très décollées,
00:31:47d'ailleurs.
00:31:49La République est
00:31:51en danger, la démocratie,
00:31:53la France
00:31:55et l'univers tout entier.
00:31:57Allez voir le spectacle
00:31:59de Dieu donné, doit être considéré
00:32:01aujourd'hui comme une complicité de crime
00:32:03contre l'humanité. Voilà les choses.
00:32:05Et là, je te demande d'arrêter de rigoler, maintenant, bêtement.
00:32:09Derrière chacun
00:32:11de ces rires,
00:32:13il y a la haine.
00:32:15C'est ça.
00:32:17La haine
00:32:19de cette bête immonde.
00:32:21Souffrance
00:32:23absolue, souffrance
00:32:25de lumière.
00:32:27Guide-moi.
00:32:29Guide-nous.
00:32:31Guide-moi.
00:32:33Guide-nous.
00:32:39Souffrance
00:32:45Excusez-moi,
00:32:47je suis parti dans un truc.
00:32:49Mais ça va, ça va.
00:32:57Je m'adresse aux quelques
00:32:59justes qui sont dans cette salle.
00:33:01Je sais qu'il y en a une poignée, un ou deux,
00:33:03dont je ne parle pas de toi,
00:33:05l'antisémite.
00:33:07Sortez de cette salle.
00:33:09Faites acte de repentance.
00:33:11Vous plaiderez la démence au moment de l'achat du ticket.
00:33:15Tu te crois intelligent
00:33:17à faire ça ?
00:33:19Alors là, je sors
00:33:21du personnage pour vous dire qu'effectivement,
00:33:23avec les trois décisions du Conseil d'État,
00:33:25le spectacle Lemur m'a fait rentrer dans l'histoire.
00:33:27Bon, par le conduit des chiottes,
00:33:29mais je suis dans l'histoire
00:33:31de France.
00:33:41Il y a plein d'humoristes qui me le reprochent.
00:33:43Ils répondent aux journalistes,
00:33:45« Dieudonné nous a pris en otage ».
00:33:51Quand j'ai commencé, c'était facile.
00:33:53T'étais pas obligé d'être en risque pour faire rire les gens.
00:33:55Là, il y a Toto, tu passais chez le rucaire,
00:33:5715 jours après, tu roulais en cayenne.
00:34:05Mais là, ils sont obligés de se mettre
00:34:07en risque un petit peu. Ils n'y arrivent pas.
00:34:09Il y a Patrick Timsit.
00:34:11Il a arrêté. Il a dit « j'abandonne ».
00:34:13Un ancien. Au mois de juillet,
00:34:15il a dit « j'ai plus le niveau, j'arrête ».
00:34:17Selon moi, il n'avait jamais eu le niveau.
00:34:21J'ai vu sa dernière émission sur la 5.
00:34:23J'ai eu envie de vomir, le pauvre.
00:34:25Il n'a pas le niveau. Un moment donné, il se lève,
00:34:27il dit « Hitler avait du génie ».
00:34:29Autour de lui, ils étaient quoi ?
00:34:33Heureusement qu'il avait une carte du club,
00:34:35sinon il l'aurait pendu.
00:34:43J'ai même mon ancien collègue,
00:34:45là, Elie Semoun.
00:34:47Ouais, mais j'aime pas en parler.
00:34:53Mon ami d'enfance.
00:34:55L'année dernière, il était obligé
00:34:57d'annuler toutes ses dates de tournée.
00:34:59Comme moi, mais pas pour les mêmes raisons,
00:35:01on va dire.
00:35:03Non, mais lui, c'est que plus personne n'y va.
00:35:05Même les invités, ils n'y vont plus.
00:35:09Tu sais, en fin d'année, les comités d'entreprise
00:35:11« Tiens, rappelle-la ta boîte de chocolat, toi.
00:35:13Puis deux places pour Semoun. Tiens, calon.
00:35:17Balance le chocolat.
00:35:23Pourtant, il ne ménage pas ses efforts.
00:35:25Toutes les émissions de merde, il se les tape.
00:35:27Il monte son cul chez Arthur.
00:35:29Il essaye de rester dans le coup, mais plus personne n'y croit.
00:35:31C'est comme ça.
00:35:35Rie pas, c'est cruel.
00:35:37Un autre jour, il m'a appelé.
00:35:39Tu sais, il était à telle avive.
00:35:41Je lui ai dit « Mais qu'est-ce que tu fous ?
00:35:43Tire-toi, t'es malade ou quoi ? »
00:35:45Tu sais, il voulait se refaire un petit tour à la maison mère,
00:35:47mais tu m'étonnes. Il est monté sur scène, il a failli se faire tuer.
00:35:49« Hé, Dieudonné, il est où, Dieudonné ?
00:35:53Pareil, l'autre jour, il m'envoie un SMS.
00:35:55Il m'a dit « Dieudo, je vois que tu repars en tournée un peu partout.
00:35:57Tous les énigmes de France remplies, plein à craquer.
00:35:59Je suis content pour toi.
00:36:05Je pourrais peut-être faire ta première partie.
00:36:07Comme au bon vieux temps.
00:36:13Tu lui as dit « Non, Willie.
00:36:17C'est trop tard.
00:36:19Tu es allé beaucoup trop loin.
00:36:23Telle avive, je ne peux pas suivre un truc comme ça.
00:36:25C'est marrant.
00:36:27Puis je ne suis plus en mesure
00:36:29d'assurer ta sécurité sur scène aujourd'hui.
00:36:31C'est marrant. Quand on a commencé
00:36:33à se prendre une tomate dans la gueule,
00:36:35ça fait partie du jeu.
00:36:37Mais aujourd'hui,
00:36:39un ananas.
00:36:41Non, l'ananas,
00:36:43l'ananas,
00:36:45je l'ai mis au congélateur, vous savez.
00:36:47Il est frais maintenant.
00:36:49Mon ananas.
00:36:51Frais.
00:36:55Ananas.
00:37:01Frais, frais, frais.
00:37:03Ananas.
00:37:05Frais, frais, frais.
00:37:07Ananas.
00:37:13Tu me tiens par la terreur
00:37:15et les mensonges, moi.
00:37:17Tu me tiens par la menace.
00:37:21Frais.
00:37:27Arrête, Jackie. Il y a trop d'émotions.
00:37:29Non, je ne peux plus.
00:37:35Le mur,
00:37:37ça, c'est un spectacle
00:37:39qui m'a fait rentrer dans l'histoire.
00:37:41Trois décisions du Conseil d'État.
00:37:43Ah, il a tenu, hein.
00:37:45Bon, il tient plus que t'as vu.
00:37:47Il tient à peu près.
00:37:49On l'a un peu rafistolé, quoi.
00:37:51Mais bon.
00:37:53Il y aura eu avant et après le mur.
00:37:55Mais avant ce spectacle, moi,
00:37:57j'étais de l'autre côté du mur.
00:37:59Je me battais, quoi.
00:38:01Les banques, les médias, le show business,
00:38:03Hollywood, toute la merdasse.
00:38:05Ha, ha, ha.
00:38:07Puis de l'autre côté, les ronces, les orties,
00:38:09mais bon, la liberté, quoi.
00:38:21Ah, alors, de l'autre côté,
00:38:23je sais qu'il y en a beaucoup.
00:38:25Ouais, t'iras dormir de l'autre côté.
00:38:27Toi, t'habites là-bas.
00:38:29Moi, j'y arrivais plus de l'autre côté,
00:38:31tu sais, tout le show business,
00:38:33toute cette merdasse.
00:38:35Leur démocratie de merde.
00:38:37J'arrivais plus à y croire.
00:38:39J'arrivais plus, toi.
00:38:41Les droits de l'homme, ouais, c'est ça.
00:38:43Fous-toi de ma gueule.
00:38:45Finalement, ce soir, je vous ai invités
00:38:47de ce côté-là du mur.
00:38:49J'ai des copains de l'autre côté.
00:38:51Ils arrivent à faire des aller-retours.
00:38:53J'ai un pote, il arrive à tenir de l'autre côté.
00:38:55Il m'a dit, faut pas trop réfléchir.
00:38:57BFM TV, tout le temps.
00:38:59Ah, il m'a dit, avec ça,
00:39:01je suis pris en charge.
00:39:11Bon, et puis, il se met le compte aussi
00:39:13entre nous, alcool, médicaments,
00:39:15suppositoires.
00:39:17Ah, il me dit, je roule toujours avec le plein.
00:39:19C'est vrai qu'objectivement,
00:39:21je ne l'ai jamais vu sur la réserve.
00:39:23Mais il a trouvé un truc
00:39:25de l'autre côté du mur pour tenir.
00:39:27Il s'endette.
00:39:29Ah, il m'a dit, ça, ça m'occupe l'esprit.
00:39:31Il fait des crédits.
00:39:33C'est-à-dire, il fait des crédits.
00:39:35Il y a 6 mois, il a acheté une bagnole pour son chat.
00:39:37Ah, il s'en fout.
00:39:39Il paye jamais. Donc, à un moment donné,
00:39:41ils viennent récupérer la bagnole.
00:39:43Ça pue la pisse, démerde-toi.
00:39:45Non, de l'autre côté du mur,
00:39:47ce qui est chiant, c'est pour les jeunes.
00:39:49Quand tu vois le taux de suicide chez les jeunes,
00:39:51c'est pas normal.
00:39:53Quand les jeunes se suicident, attends, on va où ?
00:39:55Bon, ils ont la drogue, tu me diras.
00:39:57Ils peuvent se raccrocher à quelque chose.
00:39:59Il y aura...
00:40:01Bon, puis il y a le système scolaire
00:40:03qui est censé encadrer les enfants jusqu'à 16 ans.
00:40:05Mais bon, ça marche plus ou moins.
00:40:07Moi, j'en ai un, il a 14 ans, il ne veut plus aller à l'école.
00:40:09Je suis emmerdé.
00:40:11En plus, Jéval s'occupe, là-bas.
00:40:13Je me dis, ils vont encore saisir ça pour nous emmerder,
00:40:15nous envoyer les flics. Je dis, va à l'école.
00:40:17Il dit, non, non, c'est de la merde.
00:40:19Je dis, va au moins à la récréation.
00:40:21Tu sais,
00:40:23j'essaye de le pousser au maximum
00:40:25dans les études.
00:40:31Un jour, il rentre de l'école,
00:40:33il avait son manuel d'histoire dans les mains,
00:40:35il le jette sur la table.
00:40:37C'est de la merde.
00:40:39Oh, retire-moi ça de la table.
00:40:41Évidemment que c'est de la merde.
00:40:43Il faut en manger un peu
00:40:45tous les matins,
00:40:47comme on a fait, nous.
00:40:49Oh, qu'il s'en file un chapitre
00:40:51dans l'après-midi, tu m'étonnes qu'il a chopé la chiasse.
00:40:59Il me dit, non, papa, si je continue à aller à l'école,
00:41:01je vais mal finir, je vais finir chômeur,
00:41:03encarté au parti socialiste
00:41:05ou à l'UMP. C'est ça que tu veux pour ton fils ?
00:41:07Tu sais, il s'est tapé
00:41:09là où ça fait mal.
00:41:15Il me dit, papa, je préfère encore faire humoriste.
00:41:17Je le dis jamais. De toute façon, je lui ai expliqué,
00:41:19c'est une profession qui va disparaître dans très peu de temps.
00:41:21Je m'y emploie tous les jours.
00:41:31Je lui ai dit, de mon point de vue,
00:41:33lance-toi plutôt dans le trafic d'organes.
00:41:37La vente de bosses, la location de ventres,
00:41:39les mères porteuses, ça c'est un secteur
00:41:41qui va exploser dans les années qui arrivent.
00:41:43Avec le mariage pour tous.
00:41:47C'est pas en s'enculant que les gens vont arriver à...
00:41:49Enfin, avec amour, avec amour,
00:41:51attention, avec amour.
00:41:53Hein, monsieur Lemissier, avec amour.
00:41:55Avec amour.
00:41:59Enfin, même avec
00:42:01énormément d'amour,
00:42:05ce qui va en sortir,
00:42:07ça n'ira jamais
00:42:09à la maternelle, on est d'accord.
00:42:17Et c'est vrai que,
00:42:19en Afrique, on a une réglementation assez souple,
00:42:21en plus de ça, pour ce genre de business.
00:42:23Ils ont démantelé une usine à bébés au Nigeria,
00:42:25un pays limitrophe du Cap-Haut.
00:42:27Un jeune entrepreneur.
00:42:29Il avait vu les choses en grand,
00:42:31sur 5 étages.
00:42:33300 ventres par étage,
00:42:35il les encloquait, il sortait, attend,
00:42:37un gosse toutes les 3 heures, je crois.
00:42:391000 euros. Pas cher, mais bon, il s'est fait choper,
00:42:41le gars, il avait pas cotisé au droit de l'homme,
00:42:43toutes les conneries.
00:42:45Mon fils, si on se lance dans ce genre de business,
00:42:47faut commencer artisanal, des petites unités en race campagne.
00:42:49Tu les nourris avec des feuillages,
00:42:51les bonnes femmes, faut pas que ça coûte.
00:42:53On a fait le calcul l'autre jour,
00:42:55en se démerdant bien, on arrive à sortir un gosse
00:42:57à 500 euros.
00:42:59Le prix de 2 écrans plats chez Boulanger,
00:43:01attendez les gars, même les chinois
00:43:03n'y arrivent pas.
00:43:05Par contre, c'est du modèle de base qu'on propose.
00:43:07Pour commencer, c'est de l'entrée de gamme.
00:43:09C'est du crépu.
00:43:11Tiens.
00:43:13Regarde comment ça se négocie, un enfant.
00:43:15Je vais vous montrer, on va aller chez M. Bélinga,
00:43:17le spécialiste de l'adoption en Afrique.
00:43:19Bonsoir M. Bélinga, ça va bien ?
00:43:21TF1.
00:43:23C'est la France, c'est sérieux.
00:43:25Alors...
00:43:27On peut assister ?
00:43:29Vous êtes le spécialiste de l'adoption,
00:43:31vous, maintenant, en Afrique. Si, ne soyez pas modeste.
00:43:33C'est vous qui accueillez des jeunes couples français
00:43:35tous les jours, vous en avez un aujourd'hui. Bonjour monsieur.
00:43:37Hein ? Bonjour monsieur.
00:43:39On peut assister à la négociation ?
00:43:41Non, non, non, c'est pas possible.
00:43:43S'il y a la confidentialité, ça n'est pas un spectacle comique.
00:43:45Je vous demande une sortie.
00:43:47Je répondrai après aux questions.
00:43:49Voilà la salle d'attente.
00:43:51Non, non, non, je n'aime pas.
00:43:57Fous-moi le camp, tu vois.
00:43:59Il enregistre avec le micro comme ça.
00:44:01Oh, les journalistes, ces gens-là, je n'aime pas confiance.
00:44:03Vraiment.
00:44:05Bon, bonjour messieurs-dames, nous allons commencer.
00:44:07Ah, messieurs-dames, pardon.
00:44:09Il m'a perturbé, il m'a perturbé.
00:44:11Comment on dit maintenant ?
00:44:13Messieurs, messieurs.
00:44:15Et pour un, et pour deux.
00:44:17Bon, ça va.
00:44:19Pas de problème.
00:44:21Et pour trois, et pour quatre.
00:44:23Alors, moi, je vais poser
00:44:25quelques questions.
00:44:27Parce que l'adoption est un acte d'amour.
00:44:29C'est l'amour.
00:44:31On n'adopte pas un enfant
00:44:33comme on achète un régime de bananes.
00:44:35Il y a...
00:44:37Il y a...
00:44:41Vous vous embrassez comme ça.
00:44:43On n'est pas habitués.
00:44:45On n'est pas habitués.
00:44:47Ah, bon.
00:44:49Deux hommes comme ça.
00:44:51Ah, bon.
00:44:57Je suis désolé, on n'est pas habitués.
00:44:59On n'est pas habitués.
00:45:01Non, non, mais ça va, ça va.
00:45:03C'est le progrès.
00:45:05C'est un progrès.
00:45:07C'est un très grand progrès.
00:45:09Alors, moi, je...
00:45:11Je vais seulement me poser les questions.
00:45:13Pour vous,
00:45:15l'adoption est un choix ou découle-t-elle
00:45:17d'un problème de fécondité ?
00:45:23Ce sont les anciens formulaires.
00:45:25Ils n'ont pas
00:45:27encore adapté ça.
00:45:29Deux hommes, voilà.
00:45:31La question se pose pas.
00:45:33Non, pas l'utérus.
00:45:35Bon, je mets
00:45:37utérus néant.
00:45:41C'est foutu.
00:45:45Je continue.
00:45:47Sexe désiré de l'enfant.
00:45:49Fille, garçon ou hermaphrodite.
00:45:51Non, c'est
00:45:53plus rare, mais je peux trouver, si vous voulez.
00:45:55Garçon ? Garçon, hein.
00:45:57Oui, je pense pour vous, non, c'est mieux.
00:45:59Vous serez entre vous, comme ça.
00:46:01C'est bon.
00:46:03Au niveau de la qualité, la santé de l'enfant.
00:46:05Non, ce sont les enfants agréés par l'Union Européenne.
00:46:09Ce sont les enfants bio.
00:46:11Il y a la pastille verte sous le pied,
00:46:13vous allez voir.
00:46:15Ils sont élevés en plein air avec les poules et les canards.
00:46:17Ils sont chers.
00:46:19Ce ne sont pas le genre d'enfants soldats
00:46:21du Congo. Non, ça, je ne vends pas.
00:46:23C'est moins cher, mais vous allez
00:46:25avoir des problèmes avec ça.
00:46:27Vous allez revenir dans six mois, vous dites
00:46:29comment, monsieur Belinga, on ne peut plus rentrer
00:46:31dans la maison. L'enfant
00:46:33a tué la babysitter.
00:46:35Moi, j'ai la déontologie.
00:46:37Je suis franc-maçon.
00:46:41J'aurais dû commencer par là.
00:46:43Président de l'association
00:46:45Soleil, Enfance et Ananas.
00:46:49100% confiance. Alors,
00:46:53au niveau de l'âge de l'enfant,
00:46:55j'ai tous les âges. Il suffit, vous me dites,
00:46:57c'est tout. Un an,
00:46:59un mois, une semaine, une minute.
00:47:03Je peux même vous vendre les fœtus. Je suis le seul
00:47:05à faire ça en Afrique. Vivant, bien sûr.
00:47:09Fœtus vivant, sept mois. Oui, non, moins.
00:47:13Trois mois, c'est un peu mou.
00:47:15Il faut attendre quand même.
00:47:17Les fœtus, trois mois, les haricots
00:47:19qui n'ont pas les pattes.
00:47:21Lui, il ne tient pas longtemps dehors.
00:47:23Non, mais il y a la clientèle quand même.
00:47:25Si, si.
00:47:27Les japonais.
00:47:29Ils aiment ça.
00:47:39C'est pour la virilité sexuelle
00:47:41parce qu'eux sont fatigués.
00:47:43Avec Fukushima,
00:47:45ils n'arrivent plus vraiment à être très vigoureux.
00:47:47Mais quand ils mangent les haricots,
00:47:53ils font le judo.
00:47:55Après, ils font le judo.
00:47:57Non, ils ont la pêche.
00:48:03Pour vous dire qu'on s'adapte
00:48:05au budget de chacun.
00:48:07Non, arrêtez, arrêtez.
00:48:11Une fois, ça va.
00:48:13C'est le progrès maintenant.
00:48:15Non, non, non.
00:48:17En Afrique, vous savez, ça n'est pas le progrès.
00:48:19Les autorités du Cameroun,
00:48:21non, c'est pas homophobe.
00:48:23Non, non.
00:48:25Non, c'est plus méchant.
00:48:29Je dirais,
00:48:31ils sont homovores.
00:48:33Homovores.
00:48:35Ils se nourrissent de ça.
00:48:37Non, mais n'ayez pas peur.
00:48:39Ici, vous n'avez pas de problème.
00:48:41Non, non, non.
00:48:43Il n'y a pas de problème.
00:48:45Vous avez l'argent.
00:48:47Non, moi, je n'ai pas de problème
00:48:49avec les homosexuels.
00:48:51La seule chose, je ne touche pas à l'homosexuel.
00:48:53Vous avez vu, quand vous êtes arrivés,
00:48:55j'ai levé la main.
00:48:57Quand vous avez quitté, pareil.
00:48:59Non, ce n'est pas le problème des contacts.
00:49:01Nous, on fait comme ça.
00:49:05Disons que c'est pour ne pas prendre
00:49:07le mauvais sort.
00:49:09Parce que nous, en Afrique,
00:49:11on dit que quand tu es pédé comme ça,
00:49:13ça n'est pas de ta faute.
00:49:15C'est parce que toi, tu as été ensorcelé.
00:49:17C'est mieux que de rentrer dedans.
00:49:19Par les fesses.
00:49:27Nous allons descendre au showroom
00:49:29dans un instant.
00:49:31Vous allez choisir
00:49:33votre chérubin.
00:49:35Je termine avec la présentation de l'entreprise.
00:49:37Si vous avez besoin de la transfusion sanguine,
00:49:39on a un très bon sang ici.
00:49:41J'aime, avec la pulpe,
00:49:43comme ça.
00:49:45On envoie ça à Genève.
00:49:47Pareil, si vous avez besoin d'un organe,
00:49:49c'est un petit problème.
00:49:51Vous m'envoyez un SMS.
00:49:53Vous connaissez ça ?
00:49:55Rhin, poumon, foie,
00:49:57vous mettez le groupe sanguin.
00:49:59Je mets ça dans le glacier, vous avez ça en 48 heures.
00:50:03On parlait tout à l'heure,
00:50:05un lutérus.
00:50:07Je donne ça.
00:50:09Même dans vos affaires,
00:50:11si vous voulez changer,
00:50:13un anus.
00:50:17J'ai de très jolis anus.
00:50:19Toutes les tailles, toutes les couleurs.
00:50:21Vous pouvez même vous faire greffer
00:50:23un anus d'éléphant.
00:50:25Vous pourrez voyager
00:50:27sans bagage.
00:50:33Nous sommes le continent
00:50:35des matières premières.
00:50:37Mais je ne vends pas à n'importe qui attention.
00:50:39Moi, j'ai la déontologie.
00:50:41Parce que je suis franc-maçon.
00:50:43Le matin, il y a un belge.
00:50:45C'est ma risotte.
00:50:47Il dit, je veux 12 enfants.
00:50:49J'avais un doute.
00:50:51Je lui ai dit, qu'est-ce que tu vas faire
00:50:53avec 12 enfants ?
00:50:55Il dit, non, pour moi, c'est la consommation personnelle.
00:50:59Je lui ai dit, tu mens.
00:51:01Regarde-moi dans les yeux.
00:51:03Arrête de faire le cahuzac.
00:51:05Tu fais la pédophilie, non ?
00:51:07Il dit, jamais je fais ça.
00:51:09Et là, il a posé son argent.
00:51:11Un gros tas comme ça.
00:51:13Il m'a dit, prends mon argent.
00:51:15J'ai dit, non, je refuse.
00:51:17Je ne touche pas à cet argent-là.
00:51:19Jamais.
00:51:23Ça va, les frais de dossier.
00:51:27Non, il y a des sujets,
00:51:29on rigole, mais la pédophilie ?
00:51:33Voilà un sujet
00:51:35que je n'aborderai jamais.
00:51:37Voilà une ligne
00:51:39infranchissable.
00:51:41Tu te fais buter.
00:51:45Déjà, tout le gouvernement français au cul,
00:51:47tu veux quoi, toi ?
00:51:49Non, c'est un sujet...
00:51:51Un petit peu.
00:51:57J'ai eu l'occasion de rencontrer deux jeunes gens
00:51:59à l'issue d'un spectacle,
00:52:01les enfants d'un haut magistrat qui faisait partie
00:52:03de ces réseaux de pédophiles et qui s'est fait assassiner.
00:52:05Ils sont venus me raconter ça à la fin du spectacle.
00:52:07J'ai dit, non, ça ne m'intéresse pas.
00:52:09Oui, oui, je sais bien,
00:52:11mais moi, je n'ai rien à voir là-dedans.
00:52:13Non, non, non.
00:52:15Quoi ?
00:52:19Vas-y, balance.
00:52:21Vite fait, ils m'ont raconté, vite fait.
00:52:23Apparemment, à la fin de sa vie,
00:52:25le père a eu des remords.
00:52:27Il s'est confié à ses enfants.
00:52:29Il voulait sortir du réseau.
00:52:31Mais bon, c'est le genre d'organisation,
00:52:33tu ne te tires pas en payant un coup de champagne.
00:52:35T'imagines bien.
00:52:37Comme tu connais tout le monde.
00:52:39Oui, j'arrête, je veux me mettre au vélo.
00:52:41C'est ça.
00:52:43Ton frère ici, il a du vélo.
00:52:45Comptez à l'œil, toujours.
00:52:47Même les flics qui ont enquêté dans l'affaire Dutroux,
00:52:49il y en a plein, ils ont disparu.
00:52:51Fugue.
00:52:53Il a fugué, Jean-Pierre.
00:52:59Deux semaines de la retraite, c'est ça qui est bizarre.
00:53:01Non, non, c'est...
00:53:03Mort subite du nourrisson.
00:53:07C'est à 58 ans, c'est...
00:53:11Non, non, c'est bon, c'est bon.
00:53:13C'est validé.
00:53:15Tu m'étonnes. Les mecs, ils sont comme ça.
00:53:17Je crois que c'est le pouvoir qui les rend dingues.
00:53:19Ils m'ont raconté des trucs dégueulasses.
00:53:21Je ne peux pas les raconter.
00:53:23Putain, c'est...
00:53:25C'est comment un haut magistrat
00:53:27président de cour d'appel
00:53:29arrive à se retrouver en bande organisée
00:53:31avec un préfet, un directeur de la DAS
00:53:33dans un appart, en plein Toulouse,
00:53:35en train de violer un groupe de trisomies
00:53:37qu'ils ont sortis en loose day...
00:53:39Attends, je ne t'ai pas tout dit avant de dégueuler.
00:53:41Vas-y, commence à dégueuler.
00:53:43Moi, j'ai un.
00:53:45Tout ça, en plus, enduit de merde,
00:53:47avec une coupe de champagne en écoutant du Wagner.
00:53:49Non, mais nous, on ne peut pas comprendre.
00:53:51Tu ne peux pas comprendre.
00:53:53T'essayes ?
00:53:55Non.
00:53:57Il y a un clapet qui se ferme.
00:53:59Tu n'as pas accès à ces idées-là.
00:54:01Non, non.
00:54:03C'est le pouvoir. Il faut avoir du pouvoir, je pense.
00:54:05C'est le pouvoir. C'est ça qui doit rendre...
00:54:07Tu sais, entre eux, ils doivent se dire...
00:54:09Ça va.
00:54:13Bien sûr. Non, mais bien sûr.
00:54:15Mais...
00:54:17Dans l'absolu. Dans l'absolu.
00:54:21Si on est capable...
00:54:23Non, mais entre nous.
00:54:25Si on est capable d'envoyer un père de famille
00:54:27se faire buter sur un champ de bataille
00:54:29à l'autre bout du monde pour nos intérêts,
00:54:31on peut quand même enculer
00:54:333, 4 trisomies.
00:54:39Je ne suis pas en train de dire que c'est bien.
00:54:41J'essaye de comprendre. Qu'est-ce qui se passe ?
00:54:43Quelle est l'équation ?
00:54:45X, 3, 14...
00:54:53Il y en a certainement.
00:54:55Tu sais, c'est une organisation.
00:54:57Tu veux monter un échelon ? Tu veux passer ceinture jaune ?
00:54:59Viole le boss !
00:55:01Ça va, il est à moitié mort. Allez.
00:55:03Si vous êtes venus chercher un peu d'espoir ce soir,
00:55:05rentrez chez vous tout de suite.
00:55:07Non, mais on est dans un monde de merde.
00:55:09Je vous le dis tout de suite.
00:55:11Ça, c'est n'importe quoi ce qui est en train de se passer.
00:55:19Moi, j'ai été professionnel.
00:55:21Je les ai écoutés jusqu'à la fin parce que c'était chaud.
00:55:23À la fin de la discussion, émi-plégié.
00:55:25Tout ce côté-là, j'étais comme ça.
00:55:27Il faut que j'y aille.
00:55:29Je ne comprends plus.
00:55:31Parce que je n'entends plus. Je ne vois plus.
00:55:33J'ai la patte. Elle faisait ça dans la bagnole.
00:55:35Non, aujourd'hui, je regarde des reportages animaliers.
00:55:37Ça me fait du bien, putain.
00:55:39Hier soir, j'ai écouté un chant de cacatoès
00:55:41jusqu'à 5h du matin.
00:55:43Non, on rigole. C'est bien.
00:55:45Je préfère ça à un discours
00:55:47de François Hollande.
00:55:49Je trouve ça plus construit, plus réaliste.
00:55:51Quand tu l'écoutes,
00:55:53le cacatoès, à un moment donné,
00:55:55tu te dis, ça, c'est possible.
00:56:05Pareil. Hier soir, j'ai regardé un reportage
00:56:07animalier en Tanzanie. Un hippopotame
00:56:09qui vient porter secours
00:56:11à une petite antelope qui était en train de se faire
00:56:13bouffer par des lions.
00:56:15L'hippopotame, il arrive, il chasse les lions,
00:56:17l'antelope. Merde.
00:56:19Qu'est-ce que ça peut te foutre ?
00:56:25T'imagines, t'es au resto, t'as un cheval
00:56:27qui vient prendre ton entrecôte dans l'assiette
00:56:29et qui se barre en courant.
00:56:33Qu'est-ce qu'il se passe ?
00:56:35Non, mais qu'est-ce qu'il se passe ?
00:56:37Alors, tu sais, on était les internautes.
00:56:39Merde, qu'est-ce qu'il...
00:56:41Ils deviennent fous, les hippopotames, ou quoi ?
00:56:43Rien n'a toujours... Non, c'est beau,
00:56:45c'est l'amour...
00:56:47Mais va te faire enculer, l'amour !
00:56:51C'est la chaîne alimentaire, les mecs !
00:56:53C'est fragile, une chaîne alimentaire, c'est comme une chaîne de vélo.
00:56:55Si tu la pètes, tu te casses la gueule. Attention, les gars !
00:56:57Alors, on était tout un groupe sur Internet.
00:57:01Tu sais, il y en a...
00:57:03Ah oui, on voulait buter l'hippopotame.
00:57:05On s'est organisé en association.
00:57:07Il y en a un, et je vais te le dire, il y en a un, hier soir,
00:57:09il a dit, je pars en Tanzanie, je vais buter l'hippopotame.
00:57:11Il a fait une capture d'écran,
00:57:13je vous ramène les oreilles, il a tué, je l'aurai, je l'aurai.
00:57:15Mais il a raison !
00:57:17Il nous a donné espoir !
00:57:21C'est ça qui est bien avec Internet,
00:57:23on peut communiquer.
00:57:27Que la télévision, putain...
00:57:29C'est fini, la télé !
00:57:31Oh la vache, ils sont mauvais !
00:57:33Encore tout à l'heure, il y a des télés
00:57:35de Suisse, là... On veut vous parler !
00:57:37Oui, mais non, va parler à ta mère !
00:57:39Va parler à ta mère !
00:57:41Je ne peux plus rien pour toi, tire-toi, putain !
00:57:51Mais en France,
00:57:53il y a des gens dans la rue, des fois,
00:57:55« Oh Diodo, c'est con, on ne voit plus à la télé ! »
00:57:57Non, t'es sérieux, là ?
00:57:59Ah ben, t'es pas auprès
00:58:01de miroir, à la télé !
00:58:03Je me suis tiré en courant, je cours encore !
00:58:05Ah non, c'est fini, la télé...
00:58:07L'idée de me retrouver aujourd'hui
00:58:09sur un plateau, chez le Ruquier,
00:58:11obligé d'écouter chanter Patrick Bruel jusqu'à la fin...
00:58:15Je préfère encore bosser
00:58:17sur un camion poubelle, tu vois...
00:58:19C'est plus propre, à tous les niveaux.
00:58:25De toute façon, je suis interdit
00:58:27de télévision.
00:58:29Au service public, en France, il y a une liste
00:58:31de personnalités interdites.
00:58:33Et je suis premier sur la liste.
00:58:35C'est du boulot, attention !
00:58:37Il m'a fallu dix ans, à peu près, pour arriver à ce niveau-là.
00:58:39C'est Patrick Cohen
00:58:41qui l'a mis en place.
00:58:43C'est un journaliste, Patrick Cohen.
00:58:45Mais on n'a pas le droit d'en parler.
00:58:47Ah non, c'est les huissiers.
00:58:49C'est interdit.
00:58:51C'est interdit ou pas ?
00:58:53On a le droit ou pas, monsieur le huissier ?
00:58:55Non, je sais, je suis au courant.
00:58:57Trois décisions du Conseil d'État, on interdit.
00:58:59Patrick Cohen, il a dit que j'avais un cerveau malade,
00:59:01le mec. Parce qu'il est neurologue
00:59:03en fin d'après-midi, à Paris.
00:59:05Enfin, il est ce qu'il veut, il fait ce qu'il veut, le mec.
00:59:07Il est chez lui là-bas, il fait ce qu'il veut.
00:59:09C'est lui qui décide.
00:59:11Bon, ça pourrait changer dans les années qui viennent,
00:59:13mais pour l'instant, on va dire que
00:59:15c'est comme ça.
00:59:17Je suis interdit de politique en France aussi.
00:59:19J'ai été rendu inéligible par le Conseil constitutionnel.
00:59:21J'ai reçu un courrier au mois de mai,
00:59:23vous êtes inéligible pendant trois ans.
00:59:25J'ai dit, mais qu'est-ce que j'ai fait ?
00:59:27Vous n'aviez pas de chaussettes au mois de juillet.
00:59:31Parfait.
00:59:33C'est très clair.
00:59:35C'est tout à fait cohérent.
00:59:37Je ne vais pas chercher à insister.
00:59:39Il n'y a que les tribunaux où je vais encore pouvoir me produire
00:59:41pendant un certain temps.
00:59:43Alors, les tribunaux,
00:59:45je suis obligé de vous parler du syndicat de la magistrature.
00:59:47Je suis jugé à la 17ème chambre à Paris,
00:59:49sur les affaires de presse,
00:59:51et ils sont tous au syndicat de la magistrature.
00:59:53Et il y a eu un scandale l'année dernière,
00:59:55parce que dans ce syndicat, il y a un mur
00:59:57qu'ils ont appelé mur des cons,
00:59:59et ils épeignent des photos de gens.
01:00:01J'étais sur Internet, je regardais,
01:00:03et puis, c'est moi, ça !
01:00:05Par ma femme.
01:00:11Arrête de rigoler.
01:00:13Enfin, c'est des gens,
01:00:15ils sont censés être sérieux, ils jugent les autres.
01:00:17On leur offre des robes avec de la moumoute,
01:00:19ils sont assis en hauteur.
01:00:21Levez-vous, assiez-vous.
01:00:23Mève la main. Jure sur ta mère.
01:00:31Alors, pour s'excuser,
01:00:33ils rentrent, ils ont dit,
01:00:35non, mais on fait de l'humour, c'est de l'humour potache.
01:00:37Ah ben oui, c'est potache,
01:00:39de traiter les gens de connards, oui.
01:00:41L'autre, il veut me foutre en taule
01:00:43pour choix ananas, une chanson potache,
01:00:45et lui, il me traite de connard, c'est normal.
01:00:47C'est comme ça.
01:00:49Enfin, je vous assure,
01:00:51si vous aviez eu de la place sur le mur,
01:00:53vous auriez chacun votre photo, parce que...
01:00:55Ah ben, on est des millions de connards,
01:00:57pour cette poignée d'abrutis,
01:00:59et...
01:01:05Et alors,
01:01:07cela dit, ça m'arrive aussi
01:01:09d'être un connard.
01:01:13Foutre-toi de ma gueule, toi.
01:01:15Non, moi, l'année dernière,
01:01:17j'étais vraiment le connard de base, quoi.
01:01:19C'était le calendrier, il y a un cas, là.
01:01:21Oh, je suis tombé dedans, putain.
01:01:23Oh, le con, putain.
01:01:25Au départ, non, j'avais oublié cette histoire,
01:01:27parce que, bon, on était en plein travaux,
01:01:29j'étais en train de refaire la salle de bain, toi.
01:01:31Fallait choisir l'étirelage,
01:01:33bon, je n'avais pas la tête à ça.
01:01:35Et j'ai mon pote, Jean-René,
01:01:37qui m'appelle en panique,
01:01:39« Diodo, tu fais quoi demain ? »
01:01:41Tout paniqué, alors je lui dis,
01:01:43« Ben, écoute, demain... »
01:01:45Ben, demain, on fait une raclette chez Mohamed.
01:01:47Pourquoi ?
01:01:49Et là, il me dit, « Oublie ta raclette,
01:01:51demain, c'est la fin du monde. »
01:01:53Je lui dis, ça tombe bien,
01:01:55ça tombe bien, ça raclette.
01:01:57Disons que ce n'est pas sa spécialité, à mon mot.
01:02:01Il me dit, « Tu m'écoutes, Diodo ?
01:02:03Demain, à 12h40,
01:02:05tout s'arrête. »
01:02:07Je dis, « À quel niveau ?
01:02:09Ils vont couper l'électricité, qu'est-ce qu'il se passe ? »
01:02:11Il me dit, « T'es bête, je pensais qu'avec Sursen,
01:02:13tu faisais le con.
01:02:15Demain, à 12h40, la Terre explose.
01:02:17Merde. »
01:02:21Là, je dis à ma femme, « Tiens, c'est peut-être
01:02:23la peine d'envoyer le chèque aux plombiers,
01:02:25attends un peu.
01:02:27Si on peut gratter une semaine.
01:02:29Mais si on est sûr de ça. »
01:02:31Il me dit, « Évidemment, Diodo, ils viennent d'en parler encore sur BFM TV. »
01:02:37J'ai compris que c'était du lourd,
01:02:39c'était du carré, c'était du 100%.
01:02:41Bon, j'ai dit, « Mais qu'est-ce qu'on peut faire ? »
01:02:43Il me dit, « Écoute, Diodo, tu fais ce que tu veux.
01:02:45Moi, j'aurais besoin
01:02:47d'un numéro de Jean-Christophe.
01:02:49Un pote qui bosse chez Decathlon.
01:02:51Un pote qui fait des trucs de sport.
01:02:53Et à ce moment-là,
01:02:55chez Decathlon, ils faisaient ce qu'ils appellent
01:02:57un kit haute montagne.
01:02:59Et lui s'est mis dans le crâne que ça pouvait l'aider
01:03:01pour la fin du monde.
01:03:03C'est des chaussettes qui montent au genou,
01:03:05ça n'a aucun rapport.
01:03:07Une fois propulsé dans l'astratosphère,
01:03:09qu'est-ce que tu vas faire avec tes chaussettes ?
01:03:11À la rigueur des palmes,
01:03:13tu bats, toi, t'essayes
01:03:15de te rapprocher d'une galaxie.
01:03:17Non, mais, non.
01:03:19...
01:03:21...
01:03:23...
01:03:25...
01:03:27Donc là, il m'a raccrochonné
01:03:29et il m'a dit, salut, bonne chance.
01:03:31Et donc là, j'ai mon pote
01:03:33Jean-Christophe, une heure après qu'il débarque
01:03:35chez moi. Alors je lui dis, vous vous êtes donné le mot.
01:03:37Il me dit, Diodo, j'ai peut-être un plan
01:03:39par rapport à la fin du monde.
01:03:41Il me dit, il y a des micros chez toi ?
01:03:43Je lui dis, oui, certainement.
01:03:45...
01:03:47Viens dans la voiture, écoute-moi, Diodo.
01:03:49Écoute-moi.
01:03:51Il existe un village refuge
01:03:53contre la fin du monde.
01:03:55Ça s'appelle Bougarach, dans l'Aude.
01:03:57Il me dit, ma famille a une ferme dans ce village.
01:03:59OK ? J'ai pensé à toi.
01:04:01Parce que la fin du monde, après,
01:04:03ça risque d'être un peu long.
01:04:05Avoir un comique dans l'équipe, ça peut mettre de l'ambiance.
01:04:07...
01:04:09...
01:04:11Thaumatiquement, j'ai dit, je marche.
01:04:13Donc il m'a donné l'adresse, rendez-vous demain, 12h40,
01:04:15après, on décolle.
01:04:17Enfin, la terre se décolle, et ça, ça sera...
01:04:19...
01:04:21Donc, j'attends que les enfants
01:04:23rentrent de l'école. Allez, tout le monde
01:04:25dans le caravel, c'est à 9 places.
01:04:27J'ai 7 gosses, c'est à l'africaine.
01:04:29Donc on y va, les enfants, c'est une surprise.
01:04:31Non, non, on y va, dépêchez-vous. Le chat dehors,
01:04:33il y en a là-bas, arrêtez.
01:04:35Allez, je démarre.
01:04:37Non, non, non, on est parti, on est parti.
01:04:39Oui, oui, je l'ai vu, la voiture du voisin, quoi.
01:04:41Mais si, ça passe, regarde.
01:04:43...
01:04:45Ma femme, la voiture.
01:04:47J'ai dit, t'inquiète pas, il aura autre chose à foutre qu'à porter plainte demain.
01:04:49Là, je commence à tracer
01:04:51120 en ville.
01:04:53Enfin, merde, il y a lui-ci
01:04:55encore, qui est là, ou pas ?
01:04:57J'étais à 50, en fait.
01:04:59Ouais, il est capable
01:05:01de foutre une prune, l'autre.
01:05:03...
01:05:05...
01:05:07Bon, là, je commence à tracer.
01:05:09Putain, ma femme, on va où ? C'est une surprise.
01:05:11OK ? Je ne répondrai à aucune question, d'accord ?
01:05:13Parce que Jean-Christophe avait été très strict.
01:05:15Pas un mot à ta famille jusqu'à l'arrivée à Bougarach.
01:05:17J'ai dit, croix de bois,
01:05:19croix de fer, on va voir ce qu'on peut faire.
01:05:21...
01:05:23...
01:05:25Bon, au bout
01:05:27de trois heures, les enfants en roupilles, ma femme,
01:05:29qui me travaille au corps, on va où ?
01:05:31Oh, putain.
01:05:33Je me concentre, s'il te plaît, essaye de faire
01:05:35autre chose dehors, parce que là,
01:05:37elle me dit, oui, mais à ce rythme-là, on sera jamais rentrés à la maison,
01:05:39demain, il y a le plombier qui passe à 7h.
01:05:41...
01:05:43...
01:05:45Tu peux prier pour lui et sa famille,
01:05:47le plombier. Et là,
01:05:49ça lui a mis la puce à l'oreille.
01:05:51Elle n'est pas fine, mais...
01:05:53...
01:05:55Elle s'est décomposée, elle m'a dit, oh, non.
01:05:57Tu ne vas pas me dire que c'est un rapport
01:05:59avec cette connerie de calendrier, hein ?
01:06:01Oh, maligne !
01:06:03...
01:06:05Il y a peut-être des micros dans la bagnole, tais-toi.
01:06:07J'ai pris les choses en main.
01:06:09Je suis en train de vous sauver de la fin du monde, d'accord ?
01:06:11Oui. Il y a un chef de
01:06:13famille dans la bagnole, il est où ?
01:06:15Oui, il y a toi, bien sûr, mais il y a moi.
01:06:17C'est moi. Oui, mais c'est moi. Moi,
01:06:19premier, deuxième, et toi, t'es troisième.
01:06:21C'est comme ça, ma chérie.
01:06:23C'est comme ça depuis la nuit des temps. Pourquoi tu veux
01:06:25changer les choses ? T'as une bite
01:06:27aujourd'hui ? Alors,
01:06:29eh ben, tu m'appelles quand t'as une bite. Pour l'instant,
01:06:31pour l'instant, tu la fermes.
01:06:33Oh, c'est pas possible,
01:06:35ça.
01:06:37Elle me dit, oui, mais déjà, avec le bug de l'an 2000,
01:06:39on était passés pour des cons dans la famille.
01:06:41Tu vas nous remettre ça, encore la honte,
01:06:43parce que, bon, à l'époque du bug de l'an 2000,
01:06:45j'avais acheté un kit de protection
01:06:47des ordinateurs
01:06:49sur les conseils de Paco Rabanne. Enfin, bon...
01:06:51C'était fait enculé
01:06:53de 2000 euros, quoi. Et donc,
01:06:55je lui dis, oui, mais là, ça n'a rien à voir.
01:06:57Je lui explique. Ils viennent d'en parler
01:06:59sur BFM TV.
01:07:01Eh oui, madame, je sais tout, putain.
01:07:03Tu n'as même pas ton bac ?
01:07:05Tu te compares à des spécialistes
01:07:07de BFM TV ?
01:07:09Spécialisés dans l'absence du monde ?
01:07:13Tais-toi, ma chérie,
01:07:15parce que, tu sais,
01:07:19ça va finir en main courante, cette histoire.
01:07:21Moi, j'essaie. Non. Heureusement
01:07:23que j'ai eu un père alcoolique qui m'a inculqué
01:07:25des valeurs, tu sais. Sans quoi, je te
01:07:27défoncerais la gueule, franchement.
01:07:29Allez, je rigole. Allez, fais un bisou.
01:07:31Qu'est-ce qui se passe ?
01:07:35Merde. Ah oui, ça bouchonne.
01:07:37On a arrêté sur l'autoroute. Qu'est-ce que tu racontes ?
01:07:39Regarde le GPS, putain.
01:07:41Faut trouver un autre chemin. Le GPS.
01:07:43Allez, les gars, on se dépêche.
01:07:45Oui, les gars.
01:07:47Je t'appelle, les gars. Je fais ce que je veux.
01:07:51Demande-lui. Parle-lui. Ça parle,
01:07:53ce truc-là. GPS.
01:07:55Non, Bougarach. Demande-lui.
01:07:57Quoi ? Embouteillage.
01:07:59J'ai marqué. D'accord.
01:08:01On voit bien qu'il y a un embouteillage.
01:08:03S'il est là pour nous dire ce qu'on voit,
01:08:05range-le dans la boîte à gants.
01:08:07Ça n'a jamais marché, ce truc-là.
01:08:09Non, parce qu'il y a mon... Non, tais-toi.
01:08:11C'est bon.
01:08:13Mais non, tais-toi. Je suis en train
01:08:15de t'expliquer comment ça marche, le GPS.
01:08:17Il est à l'arrêt, donc il dit embouteillage.
01:08:19Parce qu'il doit y avoir un palpeur.
01:08:21S'il reliait une boussole avec un élastoïque,
01:08:23et c'est comme ça qu'il arrive à peu près
01:08:25à te... Tu vois ? Non, non, c'est comme ça.
01:08:27Et à mon avis, l'élastique, il a pété.
01:08:29Mais je vais le démonter ce soir.
01:08:31Je vais regarder. Si, si, c'est ça.
01:08:33Quoi ?
01:08:35C'est relié à un satellite ?
01:08:37Quoi ?
01:08:39Oh, putain.
01:08:41T'es sérieuse, là ?
01:08:47Tu crois vraiment qu'ils nous ont donné
01:08:49un satellite avec cette merde à 140 euros ?
01:08:57Qu'est-ce que tu peux être con, ma pauvre femme ?
01:08:59Putain.
01:09:01Tu es bête. Les couilles
01:09:03m'en font mal de ta connerie.
01:09:05Tu crois sincèrement
01:09:07que ce boîtier
01:09:09est relié à un satellite
01:09:11à plus de 50 mètres
01:09:13au-dessus de nous ?
01:09:17J'espère que les enfants vont tenir deux mois, putain.
01:09:19Sinon, ils vont finir
01:09:21clodo à manger du caca sur le trottoir.
01:09:23Mais non.
01:09:25Mais je te réponds.
01:09:27Tu parles et moi, je te dis non. Non.
01:09:29Non. Faux. Nul.
01:09:31Zéro. Redoublement.
01:09:33Demandé. Ferme ta gueule.
01:09:35Moi, j'ai le droit d'avoir
01:09:37un point de vue ou pas ?
01:09:39Je te dis, c'est faux, ce que tu dis.
01:09:41Tout ce que tu dis, c'est de la merde.
01:09:43En respectant.
01:09:47Ils disent que c'est un embouteillage.
01:09:49Mais la vérité, c'est que c'est la fin du monde qui a commencé.
01:09:51Mais moi, je ne crèverais pas sur un air d'autoroute avec mes enfants.
01:09:53Mais fais très attention
01:09:55maintenant à ce que tu vas faire.
01:09:57Regarde sur les GPS,
01:09:59il n'y a pas une grotte dans le secteur. On va se planquer.
01:10:01Grotte ! Demande au GPS.
01:10:03Et là, la bande d'arrêt d'urgence s'est libérée. On l'a enquillé.
01:10:05Trois bagnoles. Comme ça. 130 km heure
01:10:07sur la bande d'arrêt d'urgence.
01:10:09On s'est fait serrer par les flics.
01:10:11Ils sont sortis avec les guns. Comme ça.
01:10:13J'ai dit, calmez-vous.
01:10:15J'ai des enfants derrière. C'est quoi ces histoires ?
01:10:17Oui, mais c'est la fin du monde.
01:10:19Il y a quand même une marge de manœuvre.
01:10:23J'ai dit, oui, ça va être 145 euros, moins 3 points.
01:10:27J'ai attendu qu'il se calme et je suis allé voir le chef.
01:10:29Je lui ai dit, c'est quoi cette façon de faire ?
01:10:33En plus, j'ai peut-être un plan par rapport à la fin du monde.
01:10:39Là, on fait comment ?
01:10:45Il me dit, ce qu'on va faire,
01:10:47on va commencer par souffler dans le ballon.
01:10:53J'ai compris qu'il n'était pas très réceptif.
01:10:55Et puis c'est tout.
01:10:57Il n'avait peut-être pas d'FMTV.
01:10:59Tu n'es pas dans la tête des gens.
01:11:01Tu ne sais pas ce qui se passe.
01:11:03De toute façon, ils nous ont fait poireauter une heure.
01:11:05J'ai bien compris qu'il était 13h30
01:11:07que le calendrier Pocahontas avait foiré.
01:11:11On nous avait encore pris pour des cons.
01:11:13Et puis c'est tout.
01:11:15On a payé. J'ai donné le volant à ma femme.
01:11:17On a fait demi-tour.
01:11:19On est arrivé pile-poil pour la raclette chez Mohamed.
01:11:23Dégueulasse.
01:11:27Toujours pas compris qu'il faut du fromage.
01:11:31Il continue à nous emmerder avec sa vache qui rit.
01:11:43Pendant un certain moment,
01:11:45j'étais en train de sauver ma famille.
01:11:47Ça, ça reste dans ma mémoire.
01:11:49C'est beau, l'espoir dans la mémoire d'un homme.
01:11:51C'est comme une belle cerise au milieu des feuillages.
01:11:53Oh, c'est bon.
01:11:55Oh merde, il y a un noyau.
01:11:57Automatiquement, il y a toujours un truc qui foire.
01:12:01Je voudrais terminer ce spectacle sur le panache.
01:12:03Et notamment le panache d'un homme.
01:12:05Romain. Un Suisse, d'ailleurs.
01:12:07Que j'ai rencontré il y a un an.
01:12:09Enfin, qui nous a quittés aussi il y a un an.
01:12:11Romain.
01:12:17L'ange de la quenelle.
01:12:19C'est lui qui a donné par son action
01:12:21la définition la plus extraordinaire
01:12:23de ce geste potache.
01:12:25Romain.
01:12:27C'est une histoire incroyable.
01:12:29Un an avant notre rencontre,
01:12:31Romain avait été approché par l'association Make-A-Wish.
01:12:33Que je ne connaissais pas.
01:12:35C'est faire un vœu en anglais.
01:12:37C'est une ONG américaine reconnue par les Nations Unies.
01:12:39Fais-toi.
01:12:41Elle est censée réaliser le vœu
01:12:43d'enfants de 3 à 17 ans
01:12:45atteints d'une infection très grave.
01:12:47Et Romain, il avait un cancer généralisé
01:12:49en phase terminale.
01:12:51Carédase qui dit mieux.
01:12:53Donc là,
01:12:55Make-A-Wish
01:12:57pointe le bout de son blaire à l'hôpital.
01:12:59L'autre fée Make-A-Wish, elle arrive.
01:13:01Bonjour Romain.
01:13:13C'est la fée Make-A-Wish.
01:13:17On se réveille.
01:13:19Ça va Romain ?
01:13:21Ah bah non, ça va pas.
01:13:25Tu es malade Romain.
01:13:27Très malade.
01:13:29Tu as vu maman, comment elle pleure quand elle te voit ?
01:13:31Est-ce que tu vas mourir Romain ?
01:13:33Ah mais c'est pas grave.
01:13:35La fée Make-A-Wish est là.
01:13:37Je vais te permettre de réaliser un vœu.
01:13:39Rencontrer la personnalité de tes rêves.
01:13:41Comme je vous ai dit, Romain,
01:13:43à ce moment là, il est plutôt frais.
01:13:45C'est une momie.
01:13:47Phase terminale, il a plus les joues roses.
01:13:55Non, non.
01:13:57Il est déjà en tuiles.
01:13:59Non mais je veux dire,
01:14:01c'est un cancer généralisé.
01:14:03Au niveau du souffle,
01:14:07éteindre une allumette,
01:14:09c'est un projet sorti un jour.
01:14:11Mais bon, il la laisse venir.
01:14:15Non, il est inquiet, tu vas voir.
01:14:17Il la laisse venir, il dit,
01:14:19oui, fée Make-A-Wish, j'aimerais rencontrer l'humoriste Dieudonné.
01:14:21Alors l'autre,
01:14:23paralysie faciale.
01:14:27Qu'est-ce qu'il a dit ?
01:14:31Attention, il fait un AVC,
01:14:33il y a quelque chose.
01:14:35Alors l'infirmière,
01:14:37elle arrive et dit, non, non, il ne fait pas d'AVC,
01:14:39il voudrait rencontrer, il nous en parle depuis 15 jours,
01:14:41Dieudonné, l'humoriste français.
01:14:43Alors la fée Make-A-Wish, quoi ?
01:14:45Mais il n'est pas dans le catalogue
01:14:47Make-A-Wish.
01:14:51Tiens, tu ne veux pas Yannick Noir ?
01:14:53On en a plein de négros.
01:15:07Alors le robin, il dit, non, Dieudonné.
01:15:09Et là, elle est devenue verte,
01:15:11la fée Make-A-Wish, une sorcière.
01:15:15Elle lui a craché à la gueule.
01:15:17Crève, enculé de cancer ou antisémite.
01:15:19Elle est partie.
01:15:21C'est pareil.
01:15:23Romain, il était mort de rire.
01:15:25Enfin, façon de parler, bien sûr.
01:15:29Et c'est là que sa maman, à Romain,
01:15:31a décidé de m'envoyer d'ici,
01:15:33de Suisse, une photo de Romain
01:15:35devant le scanner
01:15:37de l'hôpital, en train de faire
01:15:39un tunnel, comme ça.
01:15:41Tunnel dans le fion de l'institution médicale,
01:15:43alors que t'es en phase terminale
01:15:45du cancer.
01:15:47J'appelle ça du panache.
01:15:49J'appelle ça du panache.
01:15:59J'ai gardé sa photo,
01:16:01évidemment, dans mon bureau.
01:16:03Et puis, il a eu une rémission.
01:16:05Ça allait mieux pendant un certain temps.
01:16:07C'est incroyable, tout d'un coup.
01:16:09Et puis, je l'ai invité au théâtre de Lavandor.
01:16:11Il est venu. Il avait la projection d'un film.
01:16:13Et donc, avant la projection, je présente
01:16:15le film, les techniciens,
01:16:17et puis je dis, je le dédicace à Romain.
01:16:19Il était là. Et là, il s'est levé.
01:16:2113,29 kg.
01:16:25Il est monté sur scène,
01:16:27avec sa perruque, sans ses sourcils.
01:16:29Ça, j'étais en froid.
01:16:31Les gens ne s'attendaient pas. Ils disaient, qu'est-ce que c'est que ça ?
01:16:33Allez, viens, on se casse.
01:16:35Attends, on n'est pas là.
01:16:37Non, mais ils étaient gênés, c'est vrai aussi.
01:16:39Ils étaient censés venir voir un film comique,
01:16:41pas assister à un décès.
01:16:43Surtout que Romain,
01:16:45il m'a raconté, à la fin,
01:16:47les chignots, ils font n'importe quoi, les médecins.
01:16:49C'est des expériences.
01:16:51Ils tentent des trucs.
01:16:53Huile de vidange, on a essayé.
01:16:55Ah, il a perdu des couleurs.
01:16:57Remets-lui un peu de mayonnaise dedans.
01:16:59Et...
01:17:01Il y a eu une réaction chimique.
01:17:03À un moment donné, il est devenu fluorescent sur scène.
01:17:05Il était radioactif, je suis sûr.
01:17:07Je n'osais pas. Je me suis dit, je ne veux pas qu'il me claque dans les pattes.
01:17:09Je ne suis pas formé, moi.
01:17:11En voulant bien faire, j'aurais tout pété, moi.
01:17:13J'essaye de faire un massage cardiaque à une biscotte.
01:17:15Et...
01:17:17Et là,
01:17:19contre toute attente,
01:17:21évidemment, ça a été le festival.
01:17:23Quenelle sur quenelle,
01:17:25je n'ai rien compris.
01:17:27Il m'a fait...
01:17:29Alors, j'ai fait, ça va ?
01:17:39En créant le glissage de quenelle,
01:17:41je ne pensais pas qu'on arriverait à ce niveau-là aussi rapidement.
01:17:43Putain.
01:17:45C'est un truc de fou.
01:17:47En fait, moi, je jouais avec mes crottes de nez.
01:17:49J'avais l'impression d'être un révolutionnaire.
01:17:51Lui, Romain, il est arrivé...
01:17:53Lui, il était au pied du mur, Romain.
01:17:55Le fameux mur qui sépare
01:17:57le monde des vivants du monde des morts.
01:17:59Nous, on était derrière.
01:18:01On dit, qu'est-ce que tu fais, Romain ?
01:18:03Quoi ?
01:18:05Mais quenelle !
01:18:07Allez, n'ayez pas peur.
01:18:09Regarde, Diodo.
01:18:11Quenelle dans le fion de la peur.
01:18:21Merci, Romain.
01:18:23Merci à vous.
01:18:27Merci.
01:18:31Merci.
01:18:35Merci.
01:18:39Merci à toute l'équipe.
01:18:41Merci à vous d'être là ce soir.
01:18:43N'ayons plus peur.
01:18:53Merci.
01:19:23Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
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