• il y a 7 mois
La natalité est en baisse en France, avec une chute d'environ 10% entre 2019 et 2022. Et cela à un impact sur l'économie et plus précisément l'achat des produits pour bébés, mais aussi moins d'inscriptions à l'école ou encore des activités en déclin dans les services de la petite enfance

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Transcription
00:00 - Alors Pierre, bonjour, on va parler d'un problème sérieux avec vous, les maternités ne font plus le plein, mois après mois, le nombre de naissances est en baisse.
00:07 - Effectivement, alors les dernières statistiques sur la question, elles portent sur le mois de mars. Alors mars, ce n'est pas un mois où les accouchements sont nombreux,
00:14 mais quand même, cette année, on a vraiment atteint un plus bas, 1763 naissances par jour en moyenne. Si on compare avec la moyenne sur la période 2019-2022,
00:25 on a une chute qui est quasiment de l'ordre de 10%. - Mais il y a quand même toujours plus de naissances que de décès.
00:30 - De peu. Au mois de mars, on a une différence très faible, puisqu'en moyenne, on a eu 1729 décès par jour, ce qui fait que sur l'ensemble du mois,
00:40 ça représente un gain de population de l'ordre d'un millier de personnes. C'est vraiment très peu. Et pour prendre la mesure de ce qu'on est en train de vivre dans notre pays,
00:47 il faut regarder cette courbe. Vous allez voir en vert l'évolution des naissances et en rouge celle des décès, tout ça depuis 1945.
00:54 Les courbes ne se croisent pas, mais on n'en est pas loin. Si la tendance se poursuit, le croisement sera pour l'année prochaine.
01:01 - Ça veut dire que la population française va commencer à baisser ? - Pas tout de suite, parce qu'il y a le solde migratoire qui reste positif pour le moment.
01:07 Les immigrés qui s'installent en France chaque année sont plus nombreux que ceux qui quittent notre territoire.
01:12 - Cette baisse des naissances, quelles conséquences elle a ? - À court terme, c'est simple. 10% de naissances en moins, ça fait 10% de dépenses en moins
01:20 au rayon bébé des supermarchés, pour le lait infantile, les petites peaux, les couches. C'est vrai aussi pour les services à la petite enfance.
01:27 Et puis, il y a le secteur éducatif. On va avoir moins d'inscriptions progressivement dans les maternelles et ensuite dans les écoles primaires.
01:36 - Mais il y a aussi des conséquences à long terme. - Oui, des conséquences qui pour le coup vont dépendre de l'évolution de la démographie dans les prochaines années.
01:43 Peut-être qu'on va connaître un sursaut de la natalité et puis on ne sait pas comment va évoluer la politique migratoire.
01:48 Mais si la tendance actuelle se poursuit, on aura moins de familles nombreuses. Ça, ça veut dire un changement dans les besoins sur le plan immobilier.
01:56 Ça ne va plus être très utile de construire de grands appartements. On aura aussi une population qui va décroître plus vite que prévu et ça, ça veut dire moins de consommateurs.
02:04 Or, il se trouve qu'en France, notre croissance économique, elle dépend en grande partie de la consommation des ménages.
02:10 Et puis enfin, il y a le financement de la protection sociale qui repose là encore dans notre pays en grande partie sur les personnes qui travaillent.
02:18 Or, si on fait moins d'enfants, à terme, on va avoir une baisse de la population active et ça, ça fera moins d'argent pour payer les retraites et moins d'argent pour rembourser les dépenses de santé.
02:29 Merci beaucoup Pierre. C'était la chronique Éco.

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