• il y a 6 mois
Avec Antoine Boitel, journaliste, auteur de "Le calvaire sécuritaire" publié aux éditions de l'Observatoire.

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##LE_FACE_A_FACE-2024-05-29##

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News
Transcription
00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états, le face à face.
00:06 13h08 sur Sud Radio, nous sommes ensemble jusqu'à 14h avec André Bercov qui reçoit aujourd'hui Antoine Boitelle,
00:11 le journaliste spécialisé dans la police qui vient nous voir pour ce livre publié aux éditions de l'Observatoire,
00:15 "Le calvaire sécuritaire, comment les Jeux Olympiques vont bouleverser durablement le quotidien des Français".
00:20 Bonjour Antoine Boitelle.
00:21 Bonjour Esteban, bonjour André.
00:23 Alors Antoine Boitelle, quand même, je ne sais pas, moi peut-être je vais appeler la police pour venir vous prendre et vous interroger ou vous emmener en camp de rééducation,
00:32 parce que vous osez dire que ce pari à l'heure des Jeux Olympiques et à l'heure de la sécurité, c'est très important,
00:41 on est bien d'accord, la sécurité en ces temps troubles et opaques, mais vous avez dit, vous dites et vous écrivez dans ce livre,
00:48 que je recommande, que je recommande, parce qu'il est bourré d'informations et il est bourré d'observations,
00:53 qu'au fond, est-ce qu'on ne va pas entrer dans un calvaire sécuritaire ?
00:59 Alors expliquez-nous en quoi consiste cette perspective de calvaire sécuritaire ?
01:04 Avec plaisir, le calvaire sécuritaire dès qu'il est défini dans le titre par rapport à l'ouvrage, on est déjà dedans en réalité.
01:11 Le premier calvaire sécuritaire, c'est celui des fonctionnaires de police et des gendarmes, qui tous les jours ont une pression de plus en plus accrue,
01:19 depuis 2015, ils ont dû se taper le terrorisme, les gilets jaunes, le Covid, et j'en passe et des meilleurs, la pression sur le trafic du stup etc.
01:29 Donc, pour eux, ils sont dedans depuis très longtemps.
01:33 Le deuxième calvaire sécuritaire, c'est celui avec lequel vont devoir vivre les Franciliens, les Parisiens et tous les Français en réalité.
01:42 Et tous les étrangers qui vont venir aux Olympiques.
01:45 Oui, nos amis chinois, asiatiques, qui vont venir du monde entier, les Américains, pour ceux qui viendront en tout cas,
01:51 parce que je ne sais pas où on en est des chambres qui ont été louées pour cet été à des prix d'échelle en toute concurrence.
01:57 Je sais que les prix sont en train de baisser.
02:00 Le risque dans lequel on risque de se retrouver, c'est que tout le monde veut de la sécurité.
02:05 Moi, je veux de la sécurité pour ma famille, c'est le piège dans lequel peut-être on tombe depuis assez longtemps.
02:11 On a créé une société dans laquelle on a ce fort besoin de sécurité en face du terrorisme,
02:17 mais d'un autre côté, les moyens déployés, on peut questionner sur l'héritage des jeux,
02:22 puisqu'on parle beaucoup de l'héritage des jeux, mais est-ce qu'on ne va pas avoir un héritage aussi sécuritaire ?
02:26 - Qu'est-ce que c'est Antoine Boitel, l'éternel problème entre liberté et sécurité ?
02:30 Est-ce qu'on choisit l'un ou l'autre ? Il faut les deux, mais il ne faut pas que l'un sacrifie l'autre.
02:36 - C'est difficile de répondre à la question, et je le dis d'emblée, à part le titre qui est un petit peu provocateur,
02:42 je ne réponds pas forcément en livre, parce que moi, je ne suis pas préfet de police de Paris,
02:47 donc ce n'est pas à moi d'évaluer et de savoir, d'ailleurs je ne connais pas les conditions précises de la menace terroriste actuelle.
02:53 - Vous avez regardé les faits, qui se met en préparation ?
02:56 - On nous parle quand même, dès qu'il a été question de QR code à l'automne, le préfet de police a rapidement corrigé en parlant,
03:03 parce que ça parlait aussi de confinement sécuritaire ou olympique, etc.
03:07 - On se retrouve plus que Covid presque.
03:09 - Il fallait communier dans la région olympique, donc il fallait tout de suite dire, non finalement,
03:12 ça va peut-être être une plateforme avec des laissés-passer, si vous voulez, et puis le QR code, on y revient en fait.
03:18 Et puis c'était juste pour les voitures, mais finalement ce sera aussi pour les piétons,
03:20 parce que si vous êtes dans une zone noire, dans Paris,
03:23 donc il y a quand même un découpage territorial qui est extrêmement fin et précis et bien fait,
03:27 eh bien vous allez quand même devoir montrer patte blanche à l'entrée de votre quartier ou dans l'endroit où vous résidez ou travaillez.
03:34 - Alors justement, juste un mot Antoine Boiteuf, pour ceux qui n'ont pas encore lu le livre, encore une fois je les renvoie au livre bien sûr,
03:39 mais zone noire c'est quoi ? C'est les endroits qui sont le plus proches de vaos pour c'est des événements, c'est ça ?
03:44 - Il y a des endroits, si vous n'êtes pas du Cojo, pour dire les choses comme ça, si vous n'êtes pas du comité olympique,
03:49 vous n'aurez pas accès, si vous n'êtes pas athlète, ensuite il y a les zones dans lesquelles,
03:53 on peut penser au Champs de Mars par exemple, il y a le beach volley je crois,
03:57 eh bien pour venir en tant que spectateur vous aurez besoin évidemment d'un billet ou d'un laissé-passer pour accéder à cette zone là.
04:04 Mais si vous travaillez, et ça arrive en fait, il y a des gens qui résident et qui travaillent autour du Champs de Mars,
04:09 notamment les gens qui résident dans le 7ème, qui ont une association qui s'appelle les Amis du Champs de Mars,
04:14 dont je recommande les publications sur Twitter, eh bien ces gens-là ils disent "oui mais moi comment j'accède chez moi ?"
04:19 Alors on a reçu, quand on était près de la Seine, l'autre jour une alerte FR,
04:25 donc alerte en gros attentat en quelque sorte, pour nous dire de nous connecter sur cette plateforme pour prendre notre petit laissé-passer.
04:32 Bon déjà, première dérive sécuritaire, les jeux n'ont même pas commencé, on utilise déjà cette forme d'alerte.
04:38 - Elle est déjà en fonctionnement.
04:40 - Oui, c'est une preuve, ils l'ont utilisée pour nous dire qu'il fallait prendre, mais surtout elle est mal utilisée, c'est quand même le problème.
04:45 Alors ils s'en défendent comme ils veulent, ça a été laissé à l'appréciation soit du ministre, soit du préfet, on n'a pas bien compris, mais enfin bon.
04:51 - Mais c'est-à-dire quoi ? C'est-à-dire qu'en fait, mettons que j'habite, mettons, prenons le Champs de Mars,
04:56 c'est-à-dire que, bon c'est bien, je suis un peu aisé et tout va bien, mais plutôt, mais c'est-à-dire,
05:02 qu'est-ce qui va faire ? Quand je vais aller, il faut que j'ai mon QR code, il faut quoi ?
05:06 C'est-à-dire qu'est-ce qu'il faut exactement ? Mon téléphone va retentir en disant "attention" ou... ?
05:10 - Il va falloir bien sûr se connecter sur cette plateforme, avoir donc le "laissez-passer" e-douane,
05:16 et puis le présenter à chaque fois que vous rentrerez dans la zone en question.
05:20 Donc il y a quand même déjà une interdiction, enfin une interdiction, une limitation de vos allées et venues dans l'espace public,
05:26 ce qui est quand même un, allez on va dire un droit fondamental, individuel, qui est quand même...
05:31 Moi ça me perturbe, en tant que parisien, je n'ai pas demandé à ce que les JO se déroulent en plein Paris.
05:35 C'est-à-dire qu'on a des Citolympiques partout en France, il y en a dans toute l'île de France.
05:40 - Et puis si je n'ai pas envie moi d'aller voir des JO, mais j'habite là, laissez-moi habiter où j'ai envie.
05:44 - C'est pas de beuh là, j'ai envie de vous dire. Pour le bien commun, on va communier, on va dire que c'est une très belle vitrine pour la France,
05:50 et on va être un peu patriote, on va dire que vive la France et Cocorico, très très bien.
05:54 Aucun problème là-dessus, on tend quand même un petit peu le bâton pour se faire battre.
06:00 On va en parler, on va en parler, Antoine Boitelle, après cette petite pause,
06:04 et effectivement, comment se préparer à ces JO et surtout, la suite des JO.
06:11 Sud Radio Bercov dans tous ses états, midi 14h.
06:15 André Bercov, Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriote.
06:21 Présente...
06:23 Ici Sud Radio.
06:25 Les Français parlent au français.
06:30 Je n'aime pas la blanquette de veau.
06:33 Je n'aime pas la blanquette de veau.
06:36 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
06:39 Antoine Boitelle aussi est dans tous ses états parce qu'il nous décrit la situation de Paris,
06:45 quand je pense qu'il y avait un Léon Paulfard qui écrivait, il y a le piéton de Paris,
06:49 il y a encore 50 ou plus de 50 ans, qu'est-ce qu'on circulait dans Paris.
06:54 Et vous, vous vous rappelez, orantin d'Antoine Boitelle, vous vous rappelez d'un souvenir de votre enfance,
06:58 où vous aviez vu la flamme olympique défiler, c'était les JO d'Alberville.
07:03 Alors par rapport à aujourd'hui, c'était quoi la flamme olympique de l'époque et celle d'aujourd'hui ?
07:09 On évoquait ça parce qu'en fait j'ai vu sur Twitter, cette petite Madeleine de Proust,
07:13 des images de l'INA qu'on adore regarder sur les réseaux sociaux, etc.
07:17 On voit effectivement les athlètes défiler avec la flamme olympique,
07:21 c'est 92 je crois à Alberville de mémoire, comme ça, ou 91.
07:25 Et tout est très simple en réalité, c'est-à-dire que vous avez un athlète avec une flamme,
07:30 une ferveur populaire autour, du type Tour de France on va dire,
07:33 et pas des gens qui courent un peu de sécurité autour,
07:38 et la caméra qui de temps en temps prend un nyon parce que le mec est à l'envers ou sur la moto,
07:42 et ça fait un truc, comment dire, populaire, tout simplement.
07:46 Là évidemment, si on veut comparer avec le parcours de la flamme aujourd'hui,
07:50 ultra sécurisé, presque une vingtaine de policiers en civil qui courent avec l'athlète
07:55 qui porte la flamme, ou le porteur de flamme en général, sur des dizaines de kilomètres
08:01 puisqu'on va traverser toute la France, et puis une bulle sécuritaire
08:05 d'une centaine de fonctionnaires de police et de gendarmerie
08:08 qui assurent la sécurité et le parcours de la flamme,
08:11 une bulle aussi anti-drone, parce qu'évidemment c'est toujours la même menace
08:16 qui est quand même première maintenant dans tout ce genre d'événements,
08:21 c'est le drone, à Marseille, quand la flamme est arrivée,
08:24 il n'y a pas eu d'incident à proprement parler à part un mouvement de foule,
08:28 en revanche, il y a quand même quatre personnes, selon mes informations,
08:31 à qui on a dit "en fait ton drone, faudrait pas le faire voler trop dans cette zone-là",
08:35 donc les drones on les a fait redescendre par terre,
08:38 c'était des gens qui faisaient du drone sur le littoral, tranquille,
08:42 enfin quand même, on a un système anti-drone qui est vendu comme top niveau par l'armée de l'air,
08:48 dont on casse bien les pattes du côté du Cénar Enchaîné en l'occurrence,
08:53 je ne sais pas qui détient la vérité ultime, j'ai la faiblesse de penser qu'on est quelque part entre les deux,
08:58 c'est-à-dire qu'on a mis les beaux moyens, d'un autre côté, il y a quand même encore des trous dans la raquette,
09:03 évidemment tout le monde y pense.
09:04 - Est-ce qu'on ne peut pas avoir zéro risque ? Ça n'existe pas le zéro risque, vous le savez très bien.
09:08 - On le sait, c'est un truisme.
09:10 - Est-ce que justement, vous avez fait l'enquête, à votre avis,
09:14 ce qui se passe aujourd'hui avec la préparation des Jeux Olympiques, encore une fois,
09:18 c'est dans le cadre de moins de deux mois, etc.
09:21 Est-ce qu'au fond, encore une fois, rien ne peut être prévu,
09:27 mais par exemple, est-ce que, franchement, Antoine Boitelle,
09:31 est-ce qu'il fallait faire cette espèce d'inauguration le long de la scène ?
09:35 Est-ce qu'il faut tout mettre à Paris, parce que pratiquement tout est à Paris ?
09:39 En tout cas, votre sentiment ?
09:43 - Le sentiment qui est partagé très majoritairement par tous les cercles sécuritaires depuis plusieurs années,
09:48 et je rappellerai encore une fois les mots d'Alain Bauer,
09:51 qui parlait de folie criminelle en ce qui concerne la cérémonie aquatique,
09:56 l'inauguration nautique du 26 juillet,
10:01 évidemment, c'est pour ça que je disais tout à l'heure qu'on tend le bâton pour se faire battre,
10:06 c'est-à-dire qu'on va mettre, enfin c'est un choix,
10:09 donc on ne sait pas très bien si c'est Anne Hidalgo ou Emmanuel Macron
10:11 qui en a décidé ainsi, ou peut-être quelqu'un d'autre, je ne sais pas,
10:13 la femme d'Emmanuel Macron peut-être, je ne sais pas moi,
10:16 et on va faire défiler plus de 100 bateaux, navires,
10:20 sur un fleuve qui est difficilement navigable initialement déjà,
10:24 à ciel ouvert, donc sur 6 kilomètres, c'est-à-dire 12 kilomètres de quais à sécuriser,
10:30 si on voulait avoir un problème, je veux dire, on ne s'y prendrait pas autrement,
10:34 les obstacles sont multiples évidemment, on parle des balcons depuis quelques mois,
10:38 qui peut-être ne supporteront pas le poids de tous ces spectateurs,
10:42 - Ah oui, on peut pas avoir des balcons qui s'effondrent, enfin...
10:44 - Les bâtiments haussmanniens, apparemment... - Ils n'ont pas été bâtis pour ça.
10:48 - Ils n'ont pas été bâtis pour ça d'une part, et puis ils ont un âge auguste, n'est-ce pas ?
10:52 Donc, ça fait quand même un petit moment qu'ils sont là,
10:55 et il avait été préconisé de faire des épreuves d'efforts pour nos balcons,
11:01 et de voir s'ils allaient supporter mon cousin, ma grand-mère, mes 4 enfants, etc.
11:07 - Et mes amis de province qui sont venus, et mes amis de l'étranger, etc.
11:11 - Et malheureusement, personne, visiblement, ou très peu de personnes, ont fait pour le moment le nécessaire,
11:17 et puis évidemment, il y a toujours cette idée qu'un sniper sur une fenêtre,
11:21 il va être difficile à arrêter, donc pour ce faire, on en revient au calvaire sécuritaire,
11:26 Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, a fait savoir qu'il voulait être en capacité
11:32 de connaître chaque personne qui pourrait se trouver sur 12 km de balcon dans Paris le 26 juillet.
11:38 Bon, je ne sais pas s'il en a la capacité, mais ça implique que,
11:42 - Comment il peut connaître toutes les personnes qui seront sur les balcons ?
11:44 - Si vous êtes résident d'un de ces immeubles, et que vous avez un accès vu sur la Seine,
11:48 vous devez enregistrer le cousin sniper, je ne sais quoi, on ne va pas souhaiter des catastrophes,
11:55 ce serait absurde, mais je veux dire, pour faire ça, il faut sécuriser les égouts de Paris,
12:01 il faut penser à la voie souterraine, à la voie subaquatique, la mine qui est vieille 450 ans,
12:08 why not ? Enfin, ça existe aussi.
12:10 - Les catacombes !
12:11 - Les catacombes, bien sûr, mais tout ce qui se trouve en dessous du sol, sous l'eau, sur l'eau,
12:17 au niveau du sol, les quais hauts, les quais bas, je rappelle que les ponts,
12:23 et puis tous les balcons, il faut sécuriser tout et tout le monde à tout moment.
12:27 - Est-ce que c'était nécessaire par rapport à une cérémonie qui aurait pu se tenir au Stade de France,
12:32 c'était évoqué, ou alors au Trocadéro, ce qui est toujours en plein air ?
12:36 - On remarquait, même qu'on l'a prévu, la décision ne peut pas tenir cette cérémonie
12:40 le long du fleuve, le long des berges, et bien on l'atteindra au Trocadéro ou ailleurs.
12:45 Il a prévu une position de repli.
12:47 - Les fameux plans B, dont Annie Dalgo apparemment n'a pas entendu parler, elle.
12:51 Il n'y a pas grand monde qui en a entendu parler en réalité, parce que d'ailleurs, en l'état de l'art,
12:54 au moment où j'écris le bouquin, enfin mon essai, il était question d'avoir une position de repli
12:59 sur le Trocadéro, ce qui restait quand même à haut risque en réalité.
13:02 Le plan Stade de France était exit, normalement c'était fini, on n'en parlait plus,
13:07 et Emmanuel Macron il fait une interview à la télévision et dit "au final, on sera peut-être au Stade de France".
13:11 Je ne sais pas, il ne doit pas décider tout seul, j'imagine qu'il n'a pas...
13:15 - Non, bien sûr. - Il a un entendement.
13:17 - Antoine Boitelcuit, on va en parler d'ailleurs, juste après cette pause,
13:23 je voudrais qu'on parle du QR Code, je voudrais qu'on parle des éléments qui sont prévus.
13:27 Vous avez parlé des drones, vous avez parlé effectivement de la police qui va être mobilisée,
13:32 mais quid du QR Code, quid, je ne dirais pas du confinement,
13:36 on ne va pas répéter l'épisode Covid, mais quand même, mais quand même,
13:40 il risque de se passer un certain nombre de choses intéressantes,
13:43 au cas, à énumérer et à inventorier.
13:46 - Et puis vous aurez la parole, évidemment, 0826 300 300 pour réagir,
13:50 vous pouvez poser toutes vos questions sur la sécurité, que ça concerne Paris ou une autre ville.
13:54 A tout de suite sur Sud Radio.
13:55 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états, appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
14:03 Terre-de-France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
14:09 - Ici Sud Radio.
14:12 Les Français parlent au français.
14:17 Les carottes sont cuites.
14:22 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
14:25 - Comment les Jeux Olympiques vont bouleverser durablement le quotidien des Français ?
14:30 C'est ce que vous dites en sous-titre, Antoine Boitel, dans votre livre "Le calvaire sécuritaire",
14:35 paru aux éditions de l'Observatoire.
14:38 Alors, durablement, ça veut dire quoi ? Est-ce qu'on va, en fait...
14:42 Je vous pose la question et répondez-moi assez précisément sur certaines choses.
14:47 Est-ce qu'on va, quelque part, comparaison n'est pas raison, mais quand même,
14:51 vivre un certain nombre d'épisodes que nous avons vécu glorieusement durant les trois ans du Covid ?
14:57 - Alors, le Covid, enfin les confinements sanitaires liés au Covid-19,
15:01 c'était à chaque coin de rue, dans toute la France, sur tout le territoire, tout le temps.
15:05 C'était une énorme bulle d'interdiction de circuler et d'aller et venir dans la rue.
15:09 Déjà, c'était extrêmement dérogatoire par rapport à notre Constitution,
15:13 à ce qu'est la France et ce qu'il a fait, et ce qui fait sa grandeur,
15:17 c'est la liberté, notamment.
15:19 Donc, évidemment, on est obligé de penser à ça quand on est parisiens,
15:22 puisqu'on nous reprojette là-dedans.
15:24 À certains coins de rue, effectivement, quand vous résidez dans une zone proche d'un abord olympique,
15:28 on peut parler aussi bien de la porte de Versailles, où il y a aussi un site olympique,
15:32 où on va décaler la rentrée pour les minots, parce qu'il faut dégager les rues, vous comprenez.
15:36 Donc, on avait dit qu'on décalerait pas les rentrées scolaires,
15:38 et bien finalement, on va le faire quand même, en fait.
15:40 Nos quartiers vont être placés sous, bien sûr, des nouvelles bulles sécuritaires,
15:46 nécessaires, eu égard, je ne conteste pas, moi,
15:50 eu égard à la menace énorme que fait peser le terrorisme islamiste sur le territoire national,
15:55 et sur nos intégrités physiques.
15:57 Donc, ça, évidemment, la menace, elle est là.
16:00 Mais, effectivement, pour pénétrer certaines zones parisiennes,
16:03 en véhicule, en piéton, en vélo, il faut le répéter,
16:06 il y aura besoin, à certains endroits, d'un laisser-passer, d'un QR code, etc.
16:10 Puisque, évidemment, on a des sites olympiques en plein Paris, en fait.
16:14 En plein Paris, il faut quand même se rendre compte de ce qu'on est en train de faire.
16:17 Actuellement, promenez-vous dans Paris, allez à la Concorde, on en parlait tout à l'heure,
16:20 au Pont Alexandre III, aux Invalides, au Champs de Mars,
16:23 c'est un énorme, c'est un gigantesque bazar, quand même,
16:28 routier, pour l'instant, et puis ensuite,
16:30 ça va devenir un petit peu, voilà, entre le village Potemkin,
16:34 et quand même, l'interdiction perpétuelle de néambuler, en réalité.
16:39 - De balader, en principe, on doit être libre de se balader, etc.
16:42 Mais alors, ce que je voudrais, parce que j'insiste sur le mot,
16:45 vous dites "durablement", parce qu'on pourrait se dire,
16:48 on pourrait se dire "Antoine Moitel, attendez, oui, ça va être trois mois,
16:52 très embêtant, ça va être trois mois, on va s'embêter là,
16:56 mais après, c'est fini".
16:57 Alors déjà, vous dites "attention".
17:00 - On peut rappeler quand même que les JO, ils commencent normalement
17:03 aux alentours du 26 juillet, on va dire, avec l'arrivée de la flamme,
17:06 et l'inauguration nautique.
17:08 Et ils finissent, sans parler des paralympiques, pour l'instant,
17:11 admettons qu'ils se finissent au 11 août, je crois,
17:13 et puis ensuite, on a les paralympiques fin août, début septembre.
17:16 - C'est ça.
17:17 - Mais pendant tout ce temps-là, et depuis, dès maintenant,
17:19 c'est-à-dire que les premières installations, par exemple, au fond de mars,
17:21 ont débuté aux alentours du mois de mars.
17:23 Et ça va aller jusqu'à fin septembre, etc.
17:27 Ça déjà, c'est le bilan pour les parisiens.
17:29 Merci pour l'héritage.
17:30 - Mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, oui.
17:32 - Donc une demi-année d'aller et venir, et tourner en rond.
17:36 Enfin bref, pas très grave, on va dire.
17:38 Pas de problème par rapport à la belle vitrine olympique, etc.
17:40 Communion, pas de problème.
17:42 Cependant, évidemment, il y a un héritage olympique
17:45 auquel on a un petit impensé, on va dire.
17:49 C'est qu'actuellement, pour organiser un grand événement pacifiste,
17:52 puisque c'est quand même l'objet des Jeux de Coubertin, on peut le rappeler,
17:55 il faut déployer une débauche sécuritaire très importante.
17:59 Et on remet en place les plateformes de laissé-passer,
18:03 qui sont opportunément tirées de leur sommeil
18:07 tel des zombies qui dormaient tranquillement depuis l'année 2020.
18:11 Et puis, on va contrôler nos concitoyens.
18:17 Et c'est encore une fois, évidemment, les forces de l'ordre qui vont s'y coller,
18:21 avec de la sécurité privée, des réservistes, des étudiants, des retraités.
18:25 L'armée aussi sera présente ?
18:27 L'armée, 20 000 militaires, donc vigipirates, etc.
18:31 Il y a un camp de base, vous savez, qui se monte dans l'Est parisien vers Vincennes,
18:35 qui vont sécuriser les navires en amont de l'inauguration nautique,
18:40 et qui vont, bien sûr, suppléer aux besoins sécuritaires,
18:45 puisqu'on parle de 45 000 FDO, police, gendarmerie, pendant l'événement.
18:50 Qu'est-ce qui nous dit, en réalité, que ça ne va pas donner des idées,
18:56 à un pouvoir souvent contesté, que quand on veut, on sait faire ?
19:01 C'est-à-dire qu'on peut le plus, pas le moins.
19:03 Si ça recommence, pour une raison X ou Y, les gilets jaunes...
19:07 Oui, on peut avoir quelque chose.
19:09 On a montré qu'on est capable de maintenir l'ordre.
19:12 On sait faire une culture sécuritaire, maintenant.
19:15 C'est une démonstration énorme, du point de vue sécuritaire,
19:18 ce qu'ils sont en train de faire depuis des années.
19:20 Moi, je trouve ça impressionnant, en tant que journaliste spécialisé.
19:24 C'est des gens qui savent ce qu'ils font.
19:26 Laurent Nunez, ce n'est pas quelqu'un qui est à côté de ses pompes.
19:30 En quoi, par exemple, pourront-ils justifier,
19:34 à moins qu'il y ait des attentats, ou à moins qu'il y ait une nouvelle pandémie ?
19:38 C'est vrai qu'on pourrait trouver.
19:40 On a beaucoup parlé du gouvernement par la peur,
19:42 pas seulement en France, mais c'était partout pendant le Covid.
19:45 Il y a eu le gouvernement par le chaos, c'est vieux comme le monde.
19:49 On connaît simplement des formes modernes et numériques intéressantes.
19:54 Est-ce que vous pensez qu'au fond, il y aurait des possibilités de montrer...
19:59 En fait, quand je lis votre livre, je me dis que les JO,
20:04 c'est une formidable maquette d'entraînement.
20:07 On est les cobayes, un peu.
20:09 Je serais complotiste si j'allais jusqu'à dire ça.
20:12 Cependant, on peut rappeler qu'il y a une représentation nationale
20:16 qui a très bien voté des dispositifs antiterroristes
20:21 dès le début de l'ère Macron, en 2017.
20:25 On s'appuie sur ces lois Silt et compagnie,
20:28 et les lois olympiques de l'année dernière,
20:30 pour sécuriser l'événement.
20:32 Jusque-là, vu qu'on a une menace comme l'État islamique au Khorasan sur la tête,
20:37 pourquoi pas ?
20:38 C'est normal qu'il y ait la sécurité.
20:40 Pourquoi pas ? C'est nécessaire.
20:41 Si on ne le faisait pas, on serait coupable.
20:43 C'est bien le problème.
20:44 Jusqu'où on va ?
20:45 Je laisse à l'imagination de vos auditeurs le soin d'y répondre.
20:52 Mais on peut quand même se questionner sur cette façon qu'on a d'être...
20:56 Je veux, j'exige cette déambulation nautique le 26 juillet.
21:02 Allez hop, 45 000 policiers, on s'y colle, on ferme tous les quartiers,
21:07 on réduit le nombre de personnes qui étaient prévues pour regarder le truc,
21:10 parce que c'est trop dangereux.
21:12 On veut savoir qui est au balcon à tel endroit.
21:14 En fait, Paris est souvent une ville considérée comme un musée,
21:18 mais ce n'est pas non plus une salle de spectacle.
21:20 En plus, Paris est une ville économique, une ville qui travaille,
21:24 une ville qui oeuvre, etc.
21:26 Qu'on le veuille ou non, qu'on le déploie en goûtant réjouisse.
21:28 Je veux pouvoir aller acheter ceci ou cela dans le quartier où j'ai l'habitude d'aller.
21:32 Et on voit des gens, qui sont notamment commerçants, sur les îles de la Seine,
21:37 qui vont devoir fermer boutique, parce que plus personne ne pourra entrer dans leur quartier.
21:42 C'est quand même terrible.
21:43 - Je vais vous dire, ce qui au moins me frappe dans cette histoire, Antoine Poitel,
21:47 c'est qu'il y a un prolongement.
21:48 On a commencé à nous dire, "Voix sur Berge, terminé, je parle pour la circulation."
21:52 Ensuite, on a dit "Attention, ça c'est couloir pour les bicyclettes,
21:56 ça c'est trottinette, ça c'est ceci, cela."
21:58 On a commencé, on a continué à nous dire, moi ça me fascine, parce que je n'ai rien contre les bicyclettes,
22:03 j'adore faire de la bicyclette, mais plus tourne dans les bois que dans l'oxyde de carbone.
22:07 Mais on a dit "Ah ben les bicyclettes peuvent aller en sens interdit, brûler les feux rouges,
22:12 sans aucun problème, on le voit ça du matin au soir."
22:14 Ça veut dire qu'il y a eu une espèce de cacophonie organisée.
22:20 - Bordélisation du pays.
22:21 - Bordélisation du pays, en tout cas de Paris.
22:23 J'espère que les autres ne suivront pas.
22:25 Avec mort de commerce à la clé, déjà, avant les Jeux Olympiques, vous pouvez le dire.
22:30 Vous allez à rue de Rivoli, vous allez dans certains endroits, vous avez des commerces entiers,
22:34 je ne parle pas de restaurants, etc. qui ne marchent plus.
22:36 Donc on ne va pas être pessimiste, mais on se dit au fond, ces Jeux Olympiques vont ajouter à ça.
22:43 Et le problème, vous le soulevez dans votre lit, mais qu'est-ce qui va rester pérenne dans cette histoire ?
22:50 Je ne parle pas seulement au niveau des lois, mais au niveau des sentiments.
22:54 Ils vont se dirouler à Paris, il y a des endroits où il ne faut plus y aller, enfin, ça les interdit.
22:58 - Il faudrait une étude psychosociale d'impact, en quelque sorte, sur ce qu'est Paris.
23:02 Moi, ce que ça me rappelle, au passage, c'est qu'il y a une filiation idéologique entre Anne Hidalgo et Emmanuel Macron.
23:08 Ils viennent tous les deux d'une certaine gauche caviar, qu'on le veuille ou non, du Parti Socialiste.
23:13 Et ils n'ont pas forcément une idée sécuritaire ou de sécurité intérieure bien affirmée.
23:20 Anne Hidalgo, pour qu'elle ait une police municipale, il a presque fallu la forcer à un moment.
23:24 Et puis ensuite, il a fallu lui donner l'autorisation de l'affaire à l'Assemblée Nationale.
23:28 Elle l'a faite, elle vaut ce qu'elle vaut. Les policiers municipaux parisiens sont des gens formidables,
23:34 et je les salue au passage. Cependant, évidemment, elle montre autant d'amour pour la question sécuritaire.
23:41 On peut parler de l'arme qu'ils n'ont pas, par exemple, qu'Emmanuel Macron, au début de son mandat,
23:47 qui comprend très bien l'enjeu terroriste international, ça aurait été un comble puisqu'on est en 2017,
23:52 et qui cependant n'a pas forcément un amour du fonctionnaire de police très affirmé.
23:57 Et il ne s'intéresse pas beaucoup à la question de la sécurité intérieure, il faut quand même bien le lire et le répéter, encore une fois.
24:02 Donc jusqu'à aujourd'hui, on en paye un petit peu la facture.
24:07 Ça dépend pas que de lui, on a un contexte international qui nous tombe sur la poire, ça c'est pas de sa faute.
24:13 Par contre, comment on y répond ? On y répond en mettant des QR codes ?
24:18 C'est un peu juste, non ?
24:20 Et ces QR codes vont être appliqués à une partie de la population parisienne, pas toutes, de toute façon.
24:26 Il faut que vous êtes habitués dans les zones concernées.
24:29 Il faut que vous ayez une raison de vous rendre à un endroit qui va vous être empêché d'y circuler.
24:35 Il va falloir justifier. J'y suis bien allé sur ma plateforme, une enquête a été effectuée, j'imagine qu'on a derrière pour savoir.
24:43 En fait, c'est intéressant ce que vous dites, il y aura pendant six mois,
24:47 et bien avant six mois, Paris va être sujette à une espèce d'entrave,
24:55 enfin d'entrave, c'est Gulliver avec les liputes quoi.
24:58 Et on peut parler de la Seine-Saint-Denis au passage, parce qu'à Saint-Denis, il y a aussi des sites olympiques.
25:03 Il y a le stade de France, il y a le village olympique, etc.
25:06 Ça rebelote, enfin bon, il y a aussi des gens qui vont être empêchés de circuler à droite à gauche.
25:11 Après, vous avez tous les sites, Bordeaux, Nice, Lille, où vous voulez,
25:15 il y a des spots olympiques partout en France, enfin partout, dans beaucoup d'endroits, à Lyon notamment.
25:20 Et ces gens-là, on va leur dire "là, tu ne vas pas en fait, c'est off".
25:25 Donc, on va jouer le jeu le temps de l'olympisme, et bien sûr, tant mieux.
25:31 Et ça donnera une grande beauté à la vitrine française.
25:34 - Et ce qui est vraiment très passionnant, c'est que normalement, les Jeux Olympiques, on est ravis.
25:41 C'est une fête, c'est une fête internationale, c'est une fête mondiale,
25:44 c'est la fête du sport, c'est la fête des compétitions, qui ne s'en réjouirait ?
25:49 Et à même temps, et ça, ce n'est pas dû ni à Macron, ni à Hidalgo et autres,
25:53 on a cette chape qui est arrivée depuis 2010-2012, du terrorisme.
25:58 2015, ça a été l'Akmeh avec le Bataclan et Charlie Hebdo,
26:01 mais bien avant, il y a eu Mohamed Merah, il y a eu beaucoup d'autres choses.
26:04 - Et dans le contexte occidental, il y a eu des concerts qui ont été frappés aussi.
26:08 - Absolument.
26:09 - Les lieux de train à Madrid des étudiants, c'était encore bien plus longtemps que ça.
26:12 - Et puis rappelez-vous aussi, les "Anglais" qui venaient au Stade de France
26:16 pour entrer dans telle ou telle compétition.
26:19 - C'est un autre... Mais effectivement, ça a été un gros marqueur pour la Coupe du Monde de Rugby,
26:24 qui était déjà un galop d'essais par rapport aux Jeux Olympiques.
26:26 Ils se sont réjouis que la Coupe du Monde de Rugby se déroule bien, dont Acte, et bravo !
26:31 - Enfin, le rugby, ça se déroule en général mieux que le football.
26:34 - Il se trouve que juste avant, il y avait eu cet événement de la finale,
26:38 qui ne s'était pas très bien passé quand même.
26:41 On peut le rappeler, même si ça les agace, mais bon, désolé.
26:44 Mais quand on voit ça, on se dit "OK, ça va se passer comment ?"
26:48 Au passage, je rappelle quand même qu'à Châteauroux,
26:50 par exemple, où il y a un site olympique de tir,
26:53 le maire de la ville a décidé de ne pas faire une fan zone.
26:56 Il y en avait une de prévue, et il s'est un budget en moins pour sa commune de 300 000 euros,
27:00 qui ne va pas dépenser en réalité,
27:02 parce qu'il ne voit pas tellement l'intérêt de la ferveur populaire autour, j'imagine.
27:06 Et puis c'était trop de bazar, en fait, pour une commune d'organiser ce truc.
27:10 Toutes les villes qui se retrouvent avec le trajet de la flamme à travers leur ville,
27:14 des fois ils la prennent vraiment sur le tard.
27:17 Je pense à un élu du 93 qui l'a pris à une réunion de conseil avec un autre élu.
27:22 Ils doivent quand même déployer, c'est comme quand le Tour de France passe chez vous.
27:26 Donc bon, merci, mais... non merci, c'est... comment dire ?
27:30 Par rapport au trajet de la flamme d'Alberville, c'est sûr qu'on se dit "ouais, pfff".
27:34 - On a des questions en vrai sur les réseaux sociaux.
27:36 Il y a une question qui pose Antoine Boitel, c'est
27:40 "Est-ce qu'il peut y avoir vraiment un risque de pénurie de policiers
27:43 si la Nouvelle-Calédonie, ça continue, si à l'euro ça se passe mal,
27:46 en même temps il y a les JO, si on a connu des émeutes l'année dernière avec la mort du jeune Nahel,
27:51 s'il y a d'autres événements qui se grèsent en même temps ?"
27:55 - La grande question, c'est...
27:57 Certaines sources sécuritaires évoquent des possibilités de radias dans les campagnes, etc.
28:01 Gérald Darmanin a répondu à cette question il n'y a pas très longtemps, en fait.
28:05 Il y a eu un communiqué de presse qui a fait état de l'ajout de 14 000 policiers et gendarmes
28:10 sur tout le territoire, mais ils font le communiqué de presse cette semaine.
28:14 Je voulais quand même préciser que ça a quand même un petit côté "action-réaction".
28:20 Il n'y a plus d'une source sécuritaire qui s'est inquiétée de savoir ce qu'allait devenir les campagnes.
28:24 La Nouvelle-Calédonie, tout à fait.
28:26 Les gendarmes et les policiers en ce moment, ils n'ont pas vraiment que l'olympisme à traiter.
28:30 Ce n'est pas le spot de surf du Tahiti Gate.
28:34 Donc évidemment, tout le monde s'est demandé s'il y aurait assez de CRS sur les plages pour les sécuriser.
28:39 Et de toute façon, tout l'enjeu sécuritaire sera mis sur la zone francilienne, quoi qu'il advienne.
28:47 Et ce sera quoi qu'il en coûte.
28:49 Là, pour le coup, ils sont en train de rajouter de l'argent pour les sécurités privées.
28:52 Antoine Battel, on sait combien de...
28:55 Alors juste en dehors de l'île de France, est-ce qu'il y a beaucoup de territoires olympiques qui vont exister en France ?
29:02 Il y a beaucoup de territoires olympiques en France.
29:05 On peut penser à nos amis de Lille, de Lyon, de Bordeaux...
29:08 Qui vont avoir aussi leur...
29:10 Ils ont aussi leur bulle sécuritaire à assurer, bien sûr.
29:13 Mais les policiers et les gendarmes qui sont affectés à ça, ils ne font pas autre chose pendant ce temps-là.
29:17 On nous dit qu'il y aura 14 000 policiers et gendarmes de plus par rapport à la même période en 2023
29:22 qui seront présents dans les territoires.
29:24 Enfin, comme on dit, dans les territoires. C'est-à-dire en France, en fait.
29:27 Moi, je dis "OK, très bien, pas de problème".
29:31 Mais à la fin du communiqué, il y a marqué que c'est grâce à l'engagement des policiers et des gendarmes
29:35 qui n'auront pas de vacances en famille que c'est rendu possible.
29:38 Le calvaire sécuritaire, il est là.
29:40 Moi, je trouve ça terrible. Les pauvres gens...
29:43 Leurs syndicats sont invités à négocier bien des choses depuis des mois.
29:47 - Ils vont leur faire des primes, etc.
29:49 - Moi, en off, on m'a dit, Darmanin leur a dit "très tôt, je vous annonce que vous n'aurez pas de vacances cet été-là".
29:54 Réagissez, les syndicats de police.
29:56 Je vous tente...
29:58 - Je vous tente le truc. - Je vous tente le truc. Il n'y a plus qu'à tirer dessus.
30:00 - Ils ont réagi. - Ils ont très bien.
30:02 Ils ont fini par réagir, quand même.
30:04 Mais bon, c'est quand même des gens qui savent aussi ce qu'ils font.
30:07 Donc, ils ont quand même réagi et ils ont obtenu, comme chacun sait, des primes qui ont fait saliver d'autres syndicats, d'autres fonctions, d'autres professions.
30:16 On va continuer d'en parler après cette courte pause.
30:18 André avec Antonin Douatel et vous, au 0826 300 300, on parle du calvaire sécuritaire.
30:23 A tout de suite sur Sud Radio.
30:25 Sud Radio. Parlons vrai. Parlons vrai.
30:29 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
30:35 Ici Sud Radio.
30:39 Les Français parlent au français.
30:43 Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
30:49 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
30:52 Antonin Douatel, le calvaire sécuritaire paru aux éditions d'Observatoires.
30:57 Alors, vous êtes spécialiste dans les affaires de police aussi, Antonin Douatel.
31:01 Vous avez donc interrogé énormément de gens à propos de cet événement, des JO.
31:05 Très franchement, là, quel est le...
31:09 On ne demande pas de donner des noms, c'est pas seulement Nunez et Darmanin.
31:14 Vous avez vu des gens de la base.
31:16 Quel est leur état d'esprit ? Est-ce qu'ils sont...
31:18 Ils se disent "Bon, il faut le faire, on va le faire, ça c'est clair", mais au-delà de ça...
31:22 Est-ce qu'ils en sont plutôt réjouis ou plutôt inquiets ?
31:26 Plutôt réjouis. Les seuls policiers que j'ai vus se réjouir pour le moment,
31:29 c'est ceux qui sont des athlètes olympiques et qui essayent de concourir...
31:33 Je les ai rencontrés à Beauvau, ils étaient très sympas, mais bon, ils font du kayak dans la vie.
31:38 Ceux qui sont en police secours, par exemple,
31:41 ils ne sont pas du tout à l'aise vis-à-vis de l'événement.
31:45 Ils le sont encore moins vis-à-vis de la parade nautique.
31:47 Après, ce ne sont pas des décideurs, mais bon, c'est quand même eux qui vont devoir assurer la sécurité de ces événements-là.
31:54 Ils se questionnent aussi de savoir si un étudiant bénévole qui a été recruté pour le truc,
31:59 et donc on a bien filtré, puisqu'on sait qu'il y a plus de 40 profillés qui ont été sortis de l'organisation olympique
32:06 parce qu'ils étaient fichés ou fichables au statut de radicalisation terroriste...
32:12 Même s'ils ne sont pas fichés, ils auraient pu...
32:14 Si, les FSPRT, en l'occurrence, ils sont fichés S normalement.
32:18 Donc on a 40 profillés qui ont été sortis, soit fichés S, soit vraiment radicalisation terroriste.
32:22 D'accord.
32:23 41, je crois, à l'heure dont on est en train de parler.
32:25 Sur combien de bénévoles ?
32:27 C'est ça, on a des milliers et des milliers de bénévoles qui doivent...
32:30 Mais celui qui ne se lève pas le matin, l'étudiant, par exemple, qui a été formé en trois semaines,
32:35 c'est un CRS qui va prendre sa place, en fait, ou un agent de sécurité privée
32:39 qui aura été aussi embauché...
32:43 C'est son patron qui décide, lui, il n'est pas forcément...
32:46 Donc on peut se demander, effectivement, quel est leur état d'esprit actuellement,
32:50 aux policiers, aux gendarmes...
32:52 C'est des gens qui... Les fonctionnaires, ils fonctionnent, il n'y a pas de problème,
32:55 ils savent ce qu'ils ont à faire.
32:56 Mais moi, je crois qu'ils ne sont pas très heureux, pas très joasses
33:01 de voir se coltiner cet événement-là.
33:04 Après tout ce qu'on leur a demandé depuis des années, il ne manquait plus que ça.
33:08 - Oui, c'est sûr.
33:09 - On a Philippe qui nous appelle depuis quand, André ?
33:11 Bonjour Philippe !
33:12 - Bonjour Philippe !
33:13 - Bonjour André, monsieur Boitelle, bonjour !
33:16 - On vous écoute, Philippe.
33:18 - Écoutez, André, j'ai une petite idée, une supposition à soumettre.
33:26 - Allez-y.
33:27 - On peut, à mon avis, avoir la médaille d'or olympique,
33:30 justice, dans la catégorie justice, dans la magistrature.
33:34 Alors, je propose quelque chose.
33:36 - Allez-y.
33:37 - On va mobiliser les magistrats, les élèves en magistrature,
33:42 pour envoyer, on a le temps encore, les 100% d'OQTF.
33:47 D'accord ?
33:48 Comme ça, ça va nous donner un petit peu d'espace libre.
33:51 Et puis, en proposition, parce que vous savez, comme moi, André,
33:55 qui a le syndicat de la magistrature, qui fait quelques remous de temps en temps,
34:00 eh bien, je leur accorde une prime d'activité olympique.
34:04 Donc voilà, ils auront une prime en même temps que les policiers et autres,
34:09 et une récupération du jour de congé si objectif, 100% atteint des OQTF.
34:17 Voilà ce que je propose.
34:18 - C'est-à-dire, attendez, je voulais dire que les magistrats s'occupent d'expulser,
34:24 vraiment, comme ils doivent le faire, les OQTF, c'est ça ?
34:29 Enfin, de remplir l'obligation, c'est ça ?
34:31 - Et là, au bout du chemin, il y a une médaille d'or olympique pour la justice,
34:36 "Cathédorie magistrature".
34:38 - Alors, je vais vous dire, mon cher Philippe, j'entends ce que vous dites,
34:42 mais hélas, hélas, hélas, je regrette que vous n'ayez pas fait votre position il y a 3 ans,
34:48 car vous savez que pour expulser et arriver à, vraiment,
34:52 alors là, on en a beaucoup parlé, pour arriver à faire qu'un OQTF quitte le territoire français,
34:58 mais vous en avez au moins pour 6 mois, c'est les travaux d'Hercule,
35:02 6 mois, 1 an, parce qu'il y a les avocats, les centres de rétention, etc., etc., etc.,
35:09 et ça ne se fait pas du tout très vite.
35:11 Philippe, c'est ça le problème.
35:12 C'est une bonne idée, enfin, ce serait une très bonne idée si c'était faisable,
35:17 mais est-ce que c'est faisable ? Je dois dire que j'en doute profondément.
35:21 - Alors, moi, je voulais dire à Philippe qu'il a quand même d'ores et déjà été entendu
35:25 par le ministre de la Justice et le ministre de l'Intérieur,
35:28 puisque, en l'occurrence, la Place Andôme a décidé de, comment dire,
35:32 de mettre vraiment les magistrats sur le pont pendant tout l'été,
35:35 au même titre que les policiers et les gendarmes,
35:37 pour faire en sorte que la Justice soit suivie des faits pendant toute cette période
35:41 qui va être intense, qui peut être potentiellement intense en larcins et délinquances,
35:46 eu égard, par exemple, à la venue de tous nos touristes adorés
35:49 qui vont se faire dépouiller dans le RER, au Champ de Mars, ou je ne sais où.
35:53 Par ailleurs, du côté de la police et de la gendarmerie,
35:57 il y a des groupes qui sont créés pour harceler actuellement,
36:01 enfin, harceler, créer un système d'entrave aux terroristes qui sont sortis de prison,
36:06 aux personnes qui sont identifiées comme radicalisation terroriste.
36:11 Et depuis le mois de mai, il y a une directive pour faire de la visite domiciliaire,
36:17 pour s'assurer que la personne n'ait pas dévié, n'ait pas atteinte psychologiquement,
36:22 tout à coup, avec un couteau fou qui sortira de sa poche,
36:25 et puis qu'il n'a pas été quitté par sa femme.
36:27 - Et qu'il serait chez eux à la maison, et que voilà...
36:29 - Et tout le monde va bien, et même, par exemple, si il a vendu un peu de shit,
36:32 je ne sais pas quand, la semaine dernière, on va aller vérifier chez lui,
36:35 parce qu'on pourrait aussi lui faire une alcapone, c'est-à-dire qu'on pourra l'interpeller sur autre chose.
36:38 - Attendez, Antoine Boitel, est-ce qu'on a les moyens, avec ce qui se passe,
36:42 d'aller voir tous les chauffeurs, les narcotrafiquants, les socibles, etc. ? C'est impossible !
36:47 - En tout cas, peut-être que c'est une façon de se border de la part de la fonction publique,
36:52 de dire "bon, ben nous, on a fait, on a donné la consigne,
36:55 après, charge aux directeurs départementaux, on ne dit plus comme ça, mais voilà,
36:59 de mettre ça en musique, quoi !
37:01 C'est-à-dire que c'est ça la réforme de la police nationale,
37:05 c'était un chef qui décide avec des relais bien identifiés dans chaque département,
37:08 avec un préfet, en gros, qui pilote tout.
37:10 Bon, ben, dont acte, on va voir si ça marche.
37:13 Pour ce qui est de la guerre contre le stup, en tout cas, pour l'instant, c'est pas passionnant.
37:16 - Est-ce qu'on a les effectifs ?
37:18 À supposer qu'on a des gens très bien et que ça peut marcher,
37:22 mais est-ce qu'on a les effectifs pour surveiller tout ça ?
37:25 - C'est toujours la même question.
37:26 On peut dire qu'on a des gros effectifs de police et de gendarmerie en France
37:29 et qui sont conquérants, qui sont combattants.
37:33 Ceci dit, moi, on m'a dit aussi, du côté des syndicats, à un moment,
37:37 on m'a dit ça à l'automne, que les départs en retraite étaient un petit peu
37:40 traités au ralenti du côté de l'ARH,
37:43 que par contre, on poussait les sorties d'école le plus rapidement possible
37:46 pour qu'ils soient sur le terrain à l'instant T,
37:49 c'est-à-dire depuis mai, la flamme se promène en France.
37:52 Donc, il fallait faire sortir vite, vite, vite du monde des écoles, de police,
37:55 et puis, pareil pour les formations pénitentiaires, notamment.
37:58 Donc, il faut avoir le plus de bleu dans la rue possible.
38:01 C'est un héritage sarkozyste qu'on porte jusqu'à aujourd'hui.
38:04 Il faut être visible.
38:05 Il y a une opération blouson qui va se dérouler devant une gare.
38:08 Moi, je l'ai vue hier devant la gare du Stade de France à Saint-Denis.
38:12 C'est un endroit où il y a des mecs qui vendent des clopes à Joigny,
38:15 c'est-à-dire toute la journée, vous pouvez voir vos petits
38:18 vendeurs de cigarettes là.
38:20 Donc, on parle de contrebande, évidemment, illégale en tout cas.
38:24 Et bien là, il y avait une grosse voiture de police,
38:27 et puis une voiture de police municipale pas très loin.
38:30 Il fallait montrer qu'on était présent.
38:32 Bon, le lendemain, ils ne sont plus là, en fait.
38:34 - Et les vendeurs de cigarettes peuvent revenir ?
38:37 - Ils étaient là ce matin, on est confiant.
38:39 En tout cas, mobilisation générale, intéressant, en tout cas à suivre,
38:43 effectivement, mais lisez le livre d'Antoine Boitel.
38:46 C'est vrai que le calvaire sécuritaire, vous savez,
38:48 un homme et une femme avertis en vaut dix.
38:51 - Merci à Antoine Boitel de l'avoir appelé.
38:52 Nous, on rappelle votre livre publié aux éditions de l'Observatoire,
38:55 "Le calvaire sécuritaire, comment les Jeux Olympiques
38:57 ont bouleversé durablement le quotidien des Français".
39:00 Merci André Bercoff d'avoir animé l'émission.
39:01 On se retrouve demain, entre midi et 14h.
39:03 Il y aura Florent Philippot qui sera votre invité à partir de midi 10.
39:07 - Et attention, il y a quelqu'un qui va nous parler,
39:10 le fondateur de RTE, qui va nous parler du scandale d'électricité
39:14 comme vous ne l'avez jamais entendu.
39:16 - Effectivement, c'est André Merlin qui sera avec vous.
39:18 Pour le "Face à face" tout de suite,
39:20 c'est Brigitte Lallet sur Sud Radio.
39:21 A demain !
39:23 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h.
39:27 André Bercoff.
39:28 Avec Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriote.

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