Valérie Dervieux, magistrate de la cour d'appel de Paris et déléguée régionale Unité magistrats, est l'invitée du Live Switek ce mercredi pour évoquer le trafic de stupéfiants et sa prise en charge en France par la justice.
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00:00 Ce qui est intéressant justement de voir, c'est que le principe de la publicité des débats devant les juges des libertés et des détentions pour les mesures de sécurité, enfin la publicité des débats,
00:10 les cours d'assises spéciales qui visent à protéger en fait de toute pression des éventuels jurés, ça montre déjà qu'à une...
00:17 C'est-à-dire qu'on sort des affaires d'une cours d'assises normale face à un juré populaire à justement des magistrats professionnels qui sont réputés, on va dire, moins perméables à la pression, on va dire des choses comme ça.
00:28 Oui et puis il y a une proposition aussi du Sénat qui vise à dire que les narcomicides, enfin les homicides liés au narcotrafic puissent également être pris en charge par ces cours d'assises spéciales.
00:39 Donc on a quand même une prise en considération et depuis longtemps des pressions qui s'exercent et puis on a des exemples dans l'actualité de corruption ou de risques de corruption.
00:49 Je crois que le rapport de l'inspection de la police indique qu'il y a des corruptions d'agents pour la consultation des fichiers, pour donner des informations qui peuvent planter des procédures.
01:02 Donc on a comme ça un écosystème de pression, un écosystème qui monte avec... Il ne s'agit pas de jouer à se faire peur bien évidemment, le sénateur a raison,
01:13 mais il s'agit juste d'être objectif, de prendre en considération la menace telle qu'elle existe et telle qu'elle peut évoluer.
01:21 Mais je vous donne un exemple, vous parliez tout à l'heure de la sécurisation, de la sécurité des magistrats.
01:26 Aujourd'hui dans le quotidien, les magistrats n'ont pas peur, mais par exemple la sécurisation des lieux de justice, on en parle, on est en train de discuter avec l'administration pénitentiaire,
01:36 les agents de l'administration pénitentiaire, ils évoquent bien évidemment la sécurité des extractions.
01:42 Mais quand ils arrivent sur les lieux de justice, quand ils arrivent dans les juridictions, est-ce que les jaules sont sécurisés ?
01:47 On voit bien qu'il y a des évasions. Est-ce que les salles d'audience sont sécurisées ?
01:51 On a mis effectivement des cages en verre, ce qui d'ailleurs a été contesté, mais quand les audiences sont publiques et ce n'est pas gardé par la police ni par la gendarmerie,
01:58 on a des véritables failles de sécurité en interne et il faut vraiment que cette sécurité passive fasse l'objet d'un audit sérieux, parce que malheureusement on n'est pas forcément très très bon partout.