PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé !
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00:00On va accueillir tout de suite, celui qui est candidat du Parti Communiste Français aux élections européennes, Léon Desfontaines, il est avec nous, applaudissons pour lui.
00:10Applaudissements.
00:16Léon Desfontaines qui est avec nous, je suis très content de le recevoir, vous êtes la révélation de ces élections européennes.
00:21Alors vous sortez d'où, vous venez d'où, parce que moi je ne vous connaissais pas, je connaissais Bataille et Fontaine, mais je suis très heureux de vous voir et je trouve, moi en tant que producteur de télé, vous avez un vrai truc, vous avez une répartie.
00:35Merci beaucoup.
00:36Vous avez fait quoi comme études ?
00:37J'ai fait droit et sciences politiques à la fac d'Amiens.
00:40C'est Amiens, je sais exactement.
00:42J'aime bien cette ville.
00:44Elle est magnifique.
00:45Elle gagne à être connue.
00:46C'est ça, très sympa, les gens sont très sympas à Amiens.
00:48C'est vrai que franchement, vous avez toujours une répartie comme ça ?
00:51On travaille.
00:52Vous travaillez ?
00:53C'est du boulot.
00:54Vous travaillez la répartie ?
00:55C'est vrai qu'en vrai, vous arrivez, dans ces élections européennes, il y a quand même des gens qui sont rompus à l'exercice des plateaux télé.
01:02Là, il y a Jordan Bardella, il y a Marion Maréchal, il y a mine de rien Raphaël Buxman qui a quand même des talents.
01:09Et je trouve que vous êtes un de ceux qui est le plus à l'aise, vous êtes plus à l'aise même qu'on aime bien, en plus que Valérie Hayet qui est en télé.
01:17C'est vrai que la pauvre…
01:18Un carnage.
01:19Je ne lui laisserai pas ma carte de producteur.
01:20Non mais c'est vrai, elle est sympa.
01:22Mais c'est vrai qu'hier, par exemple, la pauvre, moi hier, c'était compliqué.
01:25C'est très dur.
01:26Mais hier, vous avez été encore, je trouve, très bon.
01:28Merci.
01:29J'ai l'impression que vous vous amusez aussi à faire ça.
01:31Vous aimez bien l'exercice.
01:33Vous savez, moi, j'étais en partie formé par un autre communiste, Fabien Roussel, que vous connaissez un peu.
01:38On aime beaucoup aussi.
01:39Et moi, il m'a toujours dit, il faut faire la politique si on est enthousiaste, sinon ça ne sert à rien de faire la politique et tirer la gueule.
01:44Je vous vois naturel. Je sens que vous ne jouez pas.
01:47Moi, je parle avec mes tripes, je parle de chez moi, je parle d'Amiens, je parle des gens que je connais autour de moi, de mes amis, de mes parents, de mes grands-parents qui étaient agriculteurs en Picardie.
01:56Les agriculteurs, ça c'est important.
01:58Vous n'êtes pas vraiment agriculteur en Picardie, donc vous savez bien la détresse dans laquelle sont les agriculteurs.
02:04Et les élections européennes, elles sont importantes pour eux parce que c'est en partie à cause de ça qu'ils sont dans une panade incroyable.
02:12Justement, comment on peut être aussi jeune, aussi talentueux, aussi sympathique et communiste ?
02:19Justement, c'est le nouveau visage du Parti communiste.
02:22Plus sérieusement, je pense qu'aujourd'hui, finalement, la gauche a besoin de se renouveler.
02:27Je pense qu'on sera à peu près tous d'accord sur ce plateau.
02:29Aujourd'hui, on est enfermé entre deux offres politiques, l'une outrancière, l'autre libérale.
02:34Et je pense qu'on a besoin d'écrire une nouvelle page à gauche.
02:36Et donc, pour écrire une nouvelle page à gauche, il faut des nouvelles figures politiques.
02:39Fabien Roussel en a été une.
02:40Et moi, il m'a dit, écoute, j'aimerais bien que tu sois candidat à l'élection européenne parce que je souhaite qu'en plus de renouveler le discours, on renouvelle les têtes.
02:48Quand il vous a dit ça, vous vous êtes dit, là, je vais me lancer dans un grand moins ?
02:50Parce que franchement, c'est quand même... Vous avez dit oui tout de suite ou pas ?
02:54Non, j'ai hésité.
02:55Ah, pas tout de suite ? Ah ouais.
02:56Parce que vous savez que, par exemple, à Renaissance, vous savez qu'avant de trouver le bon candidat, ils en ont appelé 101 avant.
03:04Même moi, ils m'ont appelé. Ils ont appelé tout le monde. C'est un truc de fou.
03:08Donc vous, vous avez été appelé en premier par Fabien Roussel ?
03:11En tout cas, c'est probable.
03:12C'est ce qu'il vous a dit ?
03:13C'est ce qu'il m'a dit. Au vu des délais qu'il m'a proposés, oui, je pense que j'étais un des premiers.
03:18Vous lui avez dit quoi ? Vous lui avez dit, je réfléchis, je vous donne la réponse.
03:20J'ai dit, écoute, c'est quand même le grand bain d'être mis comme ça.
03:23Et en même temps, moi, je n'ai pas eu peur des défis, jamais.
03:27Et donc, je me suis dit, allez, banco, on y va.
03:29Et surtout, je me suis retrouvé, moi, dans le discours qu'il portait à la campagne présidentielle.
03:32Sa manière de faire de la politique, vraiment, de manière enthousiaste.
03:34C'est vrai, c'est vrai.
03:35Et surtout, de reparler du quotidien des gens.
03:37Moi, c'est ça qui me tient à cœur dans la politique.
03:44Refaire du pouvoir d'achat, de la hausse des factures, du travail, des caddies de course.
03:48Finalement, ça doit être ça, la politique.
03:50Moi, je souhaite parler de ça aujourd'hui.
03:51Oui, oui, je vous dis.
03:52On dit souvent, moi, je suis très heureux de vous avoir aujourd'hui.
03:54Parce qu'on nous dit tout le temps qu'ici, on n'invite que des invités qui sont à droite.
03:59Alors déjà, sachez que les invités à gauche ne viennent pas.
04:01Moi, je pense que vous, vous avez très bien fait de venir.
04:03Et que sachez qu'on vous recevra extrêmement bien ici.
04:07Et qu'on est, au contraire, on a envie.
04:11Vous savez ce qu'on disait la dernière fois avec Gilles Verdez et d'autres.
04:14On a envie d'une gauche présentable en France.
04:17Et en ce moment, je vous dis franchement, on est ici dans cette émission.
04:23On n'est pas, au contraire, il y en a plein qui sont à gauche.
04:26Le problème, c'est qu'ils sont tous déçus par la gauche.
04:28C'est ce que vous avez dit il y a un instant.
04:29On a où une gauche…
04:30J'ai des électeurs à aller chercher, alors.
04:31Exactement.
04:32Qui est outrancière et qui est maintenant disqualifiée par tout ce qu'elle fait.
04:36Je ne dis pas que tout ce qu'ils disent n'est pas bien.
04:39Mais avec tout… 90% des choses qu'ils disent sont faites pour faire du buzz.
04:44Ils ne font plus de politique.
04:45Ils ne font que du buzz.
04:46Et d'un autre côté, vous avez Raphaël Glucksmann qui, pour moi, ne représente rien.
04:51Excusez-moi.
04:52Il ne représente rien.
04:53Je suis désolé.
04:54Je lui dirai d'ailleurs s'il vient.
04:55Il ne représente rien.
04:56Il a un mini-couloir entre Macron et les LR.
05:00Mais c'est vraiment un mini-couloir qu'il essaie de prendre.
05:02Et il se dit, comme il y a quand même des gens qui seront toujours à gauche,
05:06pourquoi pas essayer d'aller faire un hold-up.
05:08Voilà.
05:09Le hold-up, faites-le vous.
05:10Vous êtes crédité de 2,5% d'intention de vote.
05:15Qu'est-ce qu'il pourrait faire que ça…
05:17Voilà.
05:18Il faut passer les 5%.
05:19C'est l'objectif absolu.
05:20C'est vrai que c'est compliqué.
05:22Il va falloir doubler.
05:23Mais quoi qu'il arrive, sachez-le, vous avez fait une très belle campagne, je trouve.
05:26Et franchement, vous avez réussi votre pari.
05:28Quoi qu'il arrive.
05:29Dites-nous juste, pour nos téléspectateurs, qu'est-ce qui ferait que…
05:34Nous, on a énormément de téléspectateurs qui nous disent, je vous dis,
05:38parce qu'au-delà de l'Europe, qui nous disent, nous, le 10 du mois,
05:42Cyril, moi, je ne peux pas manger, je ne peux pas offrir de cadeau à Noël à mes enfants,
05:48je ne peux pas aller au cinéma, je n'ai pas de loisirs, je ne fais que survivre,
05:52je ne vis plus.
05:53Qu'est-ce que le Parti communiste français peut faire pour ces gens
05:56qui sont dans une précarité immense ?
06:00Aujourd'hui, en fait, vous parliez des sondages, mais il y a un désamour des Français,
06:04moi, pour cette élection européenne.
06:06On le voit.
06:07D'ailleurs, probablement, et ce ne sera pas un secret,
06:09il y aura une abstention qui risque d'être très conséquente.
06:11Le numéro un, ça va être l'abstention.
06:12En effet, c'est l'abstention.
06:13Et pourquoi ?
06:14Moi, je le vois en Picardie.
06:15Aujourd'hui, les gens nous disent, mais nous, on attend des responsables politiques
06:18qui nous apportent des réponses très concrètes sur nos vies.
06:20Et quand on entend M. Glucksmann et Mme Meillet nous dire que l'Europe est une chance,
06:24par exemple, je pense qu'il y a un décalage entre ce qu'on vit quotidiennement et les discours.
06:28Je veux dire, allez dire aux ouvriers de Whirlpool, de Goodyear, de Metec, ça va bien.
06:32Allez dire aux agriculteurs que l'Europe, actuellement, est une chance, non ?
06:35Et une fois qu'on dit ça, par contre, il faut y poser un projet politique.
06:39Et aujourd'hui, si le Rassemblement national est aussi haut,
06:42c'est parce que lui, il parle de la question sociale.
06:44Lui, il parle du pouvoir d'achat.
06:45Mais moi, j'ai envie de dire aux électeurs qui, par désespoir de cause,
06:48pourraient voter Jordan Bardella, je dis, regardez réellement ce qu'ils votent
06:51à l'Assemblée nationale, parce qu'il y a ce qu'il dit, il y a ce qu'il vote.
06:53Et l'augmentation des salaires, par exemple, il a voté contre.
06:55Même celui qui se dit pour la retraite à 60 ans.
06:58C'était le sujet, quand même, de l'année dernière.
07:00Il dit qu'il est pour la retraite à 60 ans.
07:02Et hier encore, lors du débat, il m'a dit, mais moi, je suis favorable
07:04à l'exonération des cotisations sociales.
07:06Moins de cotisations sociales, à la limite, c'est un choix.
07:08Pourquoi pas ? Qu'il l'assume.
07:09Mais pas de cotisations sociales, ça veut dire pas de sécurité sociale.
07:11Pas de sécurité sociale, ça veut dire pas de droit à la retraite.
07:13Et ça, il faut qu'il l'assume.
07:15Mais le problème avec lui, c'est qu'il y a souvent des faux semblants,
07:17des beaux discours, et derrière, c'est assez vide.
07:19Et d'ailleurs, c'est sur ce sur quoi je me suis écharpé avec lui hier,
07:22lors du dernier débat.
07:24Et donc, moi, ce que j'ai envie de dire aux Français, c'est que maintenant,
07:26pour leur donner du pouvoir d'achat, à l'échelle européenne, on peut agir.
07:29Et notamment, sur la première des choses, c'est la baisse des factures d'électricité.
07:32Si on a des factures d'électricité aussi élevées aujourd'hui,
07:35c'est à cause du marché européen de l'électricité.
07:37On produit de l'électricité bon marché, grâce à notre parc nucléaire, notamment.
07:40Sauf que les Allemands, ils nous ont dit, bah oui, mais nous, vu qu'on est sortis du nucléaire,
07:44vous allez indexer votre prix de l'électricité sur le charbon et le gaz,
07:46qui est trois fois plus cher.
07:47Résultat des courses, les ménages, ils payent 70 % de factures d'électricité en plus.
07:51Alors, je ne vous parle même pas des artisans, des exploitants agricoles
07:53qui ont vu leurs factures et qui trouvent qu'ils partent de partout.
07:55– Vous vous rendez compte, les boulangers, les moyens, on en a reçu ici.
07:58– Moi, mon père était floriste, et je peux vous en parler,
08:00de ce marché européen de l'électricité.
08:02– C'est une catastrophe pour les gens au quotidien.
08:05On en a eu un des boulangers ici qui me disait,
08:07Cyril, comment tu veux qu'il faut que je vende 50 000 baguettes par jour
08:11pour pouvoir rentrer dans mes frais ?
08:13C'est n'importe quoi.
08:15Donc, c'est vrai qu'aujourd'hui, je vais vous dire,
08:18moi, ce que je vois des Français, ce qu'ils disent,
08:21ils disent, l'Europe, et je vous dis tout, moi, de ce qu'on me dit,
08:25les Français me disent souvent, on ne voit pas quelle est notre chance avec l'Europe.
08:29Ils me disent, on a l'impression que ça nous met plus de barrières,
08:32plus de difficultés, qu'ils nous disent, on ne voit pas en quoi ça nous aide.
08:37Donc, vous, vous allez être peut-être député européen, je vous le souhaite,
08:41pourquoi l'Europe, en quoi ça peut changer le quotidien des Français ?
08:46Parce que, c'est ce que je disais la dernière fois,
08:48il y a quand même 720 députés européens, ou 740,
08:51– Ça change à chaque élection.
08:52– Voilà, exactement, c'est ça.
08:54Même en France, au meilleur des cas, on va en avoir quoi, 80 ?
08:57Voilà, 60 ? 60 ? Bon, 80 ?
09:00– 80.
09:01– Voilà, 80, oui.
09:02Bon, est-ce que ça va changer quelque chose,
09:04aujourd'hui, pour les Français, dans leur quotidien ?
09:06Moi, je prends cette élection européenne, comme je l'ai dit,
09:10c'est plutôt, pour moi, un énorme bac blanc avant 2027.
09:13Et c'est vrai qu'aujourd'hui, les Français, ils en ont marre d'entendre,
09:19oui, les Français, aujourd'hui, ils veulent des trucs,
09:22ils veulent des choses concrètes, ils veulent se dire,
09:24est-ce que, quand je travaille, quand je me lève le matin,
09:27à 8h du matin, et quand je termine le soir à 18h,
09:30est-ce que je vais, ils me disent, moi, on m'a toujours dit,
09:33si tu travailles, tu vas pouvoir t'en sortir dans la vie.
09:35Ils me disent, moi, je travaille, je joue le jeu, je me lève à 8h,
09:37je finis à 18h ou 19h, eh bien, je ne m'en sors pas,
09:40et je suis obligé de dire à mes enfants, le 15 du mois,
09:42eh bien, aujourd'hui, ça va être compliqué,
09:44on ne va pouvoir faire qu'un repas dans la journée.
09:46Donc, qu'est-ce que ça va changer, ces élections européennes ?
09:48– Je le dis, d'ailleurs, sur ces élections européennes,
09:51vous l'avez très bien rappelé, on a plus de 700 députés européens,
09:54la France en a environ 81, et je vous le dis, de toute façon,
09:57même si demain, je fais 100% élection européenne,
09:59ça ne changera pas le cours des choses.
10:01– Non, mais ça, je suis content que vous le disiez,
10:03parce que personne ne l'a dit.
10:04– C'est important de le dire, parce que moi, j'entends nous dire,
10:06alors bien sûr, c'est un moyen de débat de quelle Europe nous voulons, etc.
10:09Moi, ce que j'ai envie de dire aux Françaises et aux Français,
10:11c'est que si vous nous envoyez demain au Parlement européen,
10:13vous aurez des députés européens qui ne vont pas lâcher
10:16les députés européens sur place, qui vont dire ce qu'ils votent,
10:18parce qu'en fait, le principal sujet sur l'Europe,
10:20c'est quand même que tous les cinq ans,
10:22on reparle de ce sujet lors des élections européennes,
10:24et on ne sait pas ce que votent nos députés européens,
10:26et notamment français.
10:28Et par exemple, en pleine crise du mouvement agricole,
10:30on a Mme Eyé qui vote en faveur d'un accord de libre-échange
10:33avec le Chili, alors que les agriculteurs se mobilisaient en disant
10:36qu'il y en a jusque-là des accords de libre-échange
10:38et de la concurrence déloyale.
10:40Et la réalité, c'est qu'eux, ils se croient épargnés.
10:42Eh bien moi, demain, aux députés européens,
10:44je viendrai sur les plateaux télé et je dirai ce que votent
10:46nos députés européens, et qu'ils rendent des comptes aux Français.
10:48C'est ça l'objectif, c'est que nos parlementaires,
10:50il ne faut pas qu'ils oublient qu'ils doivent des comptes
10:52aux Français, pas à personne d'autre,
10:54aux Français, à ceux qui les ont élus.
10:56– Vous pensez qu'il y a encore moyen d'exister aujourd'hui
11:00avec tous les partis qu'il y a, et est-ce que vous pensez
11:04qu'un jour, vous pouvez prendre la place de la LFI ?
11:08Parce qu'aujourd'hui, on voit que la LFI, ça baisse de plus en plus,
11:11ils ne sont même plus sûrs de faire 5 % aux européennes.
11:14Est-ce qu'il n'y a justement pas une brèche pour vous ?
11:17Mais j'ai une question à vous poser, est-ce qu'aujourd'hui,
11:21votre problème, ce n'est pas aussi le nom du parti ?
11:24Est-ce qu'à un moment, vous n'êtes pas posé la question
11:26de dire, est-ce qu'on ne ferait pas un autre truc
11:28qui serait plus à gauche ?
11:30Mais on enlèverait, parce qu'on le voit,
11:32je le vois à chaque fois, Jordan Bardella,
11:34c'est le premier truc qu'il vous dit, il vous dit
11:36vous êtes communiste monsieur, donc je n'ai même pas envie
11:38de parler avec vous, c'est terminé pour vous.
11:40Est-ce que vous vous êtes posé cette question ?
11:42Parce que je pense que c'est une vraie question
11:44qu'il faut se poser, parce qu'en fait,
11:47il y a plein de gens qui vous éliminent de facto
11:50parce que vous vous appelez le parti communiste.
11:53– Je pense que c'est une vraie question d'abord,
11:56et c'est une question que tout le monde se pose
11:58et je pense que beaucoup de communistes se sont posés
12:00à un moment ou à un autre dans leur activité militante.
12:02Maintenant, ce que j'ai envie de dire, c'est que l'enjeu,
12:04bien sûr, ce n'est pas d'être le seul parti communiste français,
12:07c'est d'écrire une nouvelle page pour la gauche.
12:09Et je pense que le parti communiste français a sa place
12:11et doit prendre sa place justement pour écrire
12:13cette nouvelle page pour la gauche.
12:14Mais justement, dans ces campagnes européennes,
12:16moi j'ai souhaité ne pas être que le candidat du parti communiste.
12:18D'ailleurs, c'est ce que j'ai dit à Fabien Roussel
12:20lorsqu'il m'a proposé, j'ai dit, moi ça me va d'être tête de liste
12:22aux élections européennes, mais je veux qu'on crée
12:24un rassemblement avec celles et ceux, en tout cas,
12:26qui se retrouvent dans le projet politique que nous portons,
12:28à savoir de parler de la hausse des factures d'électricité,
12:30de parler de l'accès à une nourriture saine, équilibrée,
12:33de pouvoir acheter français, de pouvoir augmenter les salaires.
12:36Sur ce sujet-là, moi je suis prêt à rassembler
12:38avec toutes celles et ceux qui sont prêts à venir avec nous.
12:40Et donc, on a créé aujourd'hui, et donc notre liste,
12:42ce n'est pas la liste du parti communiste français,
12:44c'est la liste de la gauche unie. Pourquoi ? Pour le monde du travail.
12:46On a voulu mettre dans la dénomination de la liste
12:48le monde du travail parce que c'est ce pour quoi on se bat.
12:50Et il y a un tiers des membres de cette liste,
12:52notamment Emmanuel Morrel, par exemple,
12:54opposition éligible en troisième position,
12:56qui est député européen sortant, qui avait été élu sur la liste
12:58de la France insoumise, mais qui ne se retrouvait plus
13:00dans ce projet-là et qui est aujourd'hui avec nous.
13:02Et donc, moi ce que j'ai envie de dire, c'est que demain,
13:04la majoritaire dans ce pays, c'est cette gauche qui sera capable
13:06justement de parler à tous les Français,
13:08peu importe leur vote, peu importe leur situation géographique,
13:10mais qui parle à tous les Français.
13:12Et pour ça, on aura des anciens militants
13:14de la France insoumise, des anciens socialistes,
13:16des gens qui viennent de la société civile,
13:18peu importe. Et tous ensemble, on écrira
13:20cette nouvelle page de la gauche, c'est celle qui sera majoritaire demain.
13:22– Mais regardez, le Front National,
13:24ils sont devenus le rassemblement national
13:26et c'est vrai que je pense que,
13:28après je n'ai pas de conseils à vous donner,
13:30je pense que vous allez devoir passer par
13:32un changement d'appellation.
13:34Parce que je pense que si…
13:36Le Parti communiste, à une époque,
13:38c'était le troisième parti de France.
13:40C'était extrêmement puissant, ça faisait entre 15 et 20%
13:42d'électeurs.
13:44Et c'est vrai qu'on l'a vu,
13:46le Front National, eux, ils ont eu l'intelligence
13:48de se dire, on va l'appeler maintenant
13:50rassemblement national.
13:52Voilà, c'est juste un changement de nom
13:54et à chaque fois, d'ailleurs, ils s'en servent
13:56et ils disent, vous avez vu, nous ce n'est plus le Front National,
13:58c'est le rassemblement national.
14:00Parce que je pense que vous avez
14:02plein de gens qui ont envie d'adhérer
14:04à vos idées, de vous suivre et de se dire
14:06qu'il y a peut-être un vrai projet à gauche
14:08et la barrière du non-Parti communiste
14:10fait que,
14:12malgré votre discours
14:14qui est extrêmement intéressant
14:16et qui s'entend
14:18parfaitement, il y a plein de gens qui disent
14:20qu'il y a cette barrière là.
14:22Gilles, par exemple, tu sais que tu pourrais voter
14:24pour Léon aux européennes ?
14:26J'ai voté la dernière fois pour son mentor,
14:28M. Roussel.
14:30Moi, j'ai voté pour M. Roussel, mais là, très honnêtement,
14:32je me dis, si je vote pour vous,
14:34vous allez faire 2%, 3%,
14:36à quoi ça sert ? J'ai l'impression,
14:38je vous le dis très franchement, que je vais jeter mon vote
14:40comme ça si je vote pour vous.
14:42Justement, il y a un enjeu
14:44à rappeler ce que c'est que ces élections-là.
14:46Ces élections, c'est des élections à la proportionnelle.
14:48Donc l'ensemble des listes qui dépassent les 5%,
14:50ils ont des élus en plus. Et donc, nous permettre justement
14:52de dépasser les 5%, ça fait 5 élus en plus.
14:54Et la gauche qu'on incarne,
14:56elle sera présente au Parlement européen.
14:58Et moi, demain, en tant que député européen,
15:00je pourrais systématiquement parler des votes au Parlement européen,
15:02dire ce que fait la Commission européenne,
15:04dire ce qu'Emmanuel Macron vote au Conseil de l'Europe
15:06sans jamais consulter les Français. Voilà l'enjeu.
15:08Léon, je vais prêcher pour votre paroisse.
15:10Ça n'a rien à voir, justement, avec des élections présidentielles.
15:12C'est-à-dire que là, il y a un seuil.
15:14C'est-à-dire qu'à 5%, ça y est,
15:16t'es représenté. Tandis qu'aux élections
15:18présidentielles, au contraire.
15:20Là, tu peux dire, il y a le vote utile, même au premier tour.
15:22Quand t'es éliminé, t'es éliminé, c'est terminé,
15:24tu rentres chez toi. Et voilà.
15:26Là, je pense que
15:28ils peuvent aller chercher.
15:30Il en reste quelques jours. Ils peuvent aller chercher les 5%.
15:32Ils peuvent aller les chercher.
15:34Mais c'est possible. En fait, 5%,
15:36tu sais que tu vas être représenté.
15:38Quoi qu'il arrive. Donc que tu fasses.
15:40Que tu votes pour, je donne un exemple au hasard,
15:42pour LFI
15:44ou pour
15:46Parti communiste. Tu sais, si LFI
15:48est à 6 ou 7 et qu'eux, ils sont à 5,
15:50je vais te dire, tu vois,
15:52c'est bonnet blanc, blanc bonnet.
15:54Donc, à la limite, je pense qu'ils peuvent aller gratter
15:56les 2,5 points qui leur manquent.
15:581,5 point chez Raphaël Glucksmann
16:00qui, franchement,
16:02qui a été, je vais vous dire,
16:04ils l'ont dit ici,
16:06on l'a dit ici devant Julien Audoul.
16:08Il l'a dit lui-même. Il a dit que c'est le Rassemblement national
16:10qui a fait monter Raphaël Glucksmann,
16:12qui est en fait leur pantin. Et qu'ils l'ont fait monter
16:14juste pour qu'il essaie de passer devant
16:16un valet réaillé. Ça, il l'a dit ici.
16:18Ils l'ont pas dit, mais voilà.
16:20Donc, je vous le dis.
16:22Pour vous dire, comme pour eux,
16:24il n'est pas du tout dangereux.
16:26Tu sais, je vais te dire, c'est comme en télé.
16:28Tu mets toujours, je ne diterais pas de nom,
16:30mais les mecs qui mettent, les producteurs de jeux
16:32qui mettent toujours des animateurs moins bons
16:34que sur France 2, on sait pourquoi.
16:36Ils savent très bien qu'ils ne reprendront jamais leur place.
16:38Je te le dis, le Rassemblement national,
16:40ils ont fait monter Raphaël Glucksmann
16:42parce qu'ils savent très bien que,
16:44quoi qu'il arrive, ça va se dégonfler comme une baudruche.
16:46Ils n'ont pas fait monter Léon.
16:48Ils n'ont pas fait monter, mine de rien...
16:50Ce qu'ils voulaient, c'était que Hayet
16:52termine 3e.
16:54Donc, voilà.
16:56On s'en est même pris à Léon hier.
16:58Mais Léon et Jordan Bardella,
17:00c'est devenu très drôle.
17:02C'est deux super-héros.
17:04Ils adorent se vanner les deux.
17:06C'est toujours sympa.
17:08Mais c'est vrai qu'ils peuvent aller chercher
17:10un point ou un point et demi chez Glucksmann
17:12et un point chez Raphaël Glucksmann.
17:14Et un point chez la LFI.
17:16Parce qu'on voit bien que la LFI,
17:18à un moment, tu peux très bien te dire ça
17:20pour la LFI.
17:22Pourquoi je vais leur donner un vote ?
17:24Ça va être jeté.
17:26Je trouve que c'est plus intéressant
17:28d'avoir de nouveaux entrants.
17:30– La première préoccupation des Français,
17:32c'est le pouvoir d'achat, vous l'avez dit.
17:34Mais la deuxième et la troisième,
17:36c'est la sécurité et l'immigration.
17:38Et malgré tout, aujourd'hui, en Europe,
17:40on voit que globalement, l'Europe,
17:42c'est le parti communiste, n'en parlons pas.
17:44Donc vous, sur les sujets comme l'immigration
17:46et la sécurité, c'est quoi votre positionnement ?
17:48Qu'est-ce que vous en pensez, quand on parle aujourd'hui,
17:50dans l'émission tout le temps, des OQTF,
17:52de l'insécurité, de l'explosion de l'insécurité ?
17:54C'est quoi la position du parti communiste là-dessus ?
17:56Parce que la LFI, on sait, moi personnellement,
17:58je n'aime pas.
18:00– Je pense que pendant très longtemps,
18:02la gauche ne fait pas ce qu'on était plus présent aussi.
18:04Mais la gauche a complètement abandonné
18:06certaines thématiques.
18:08La question de la sécurité, c'est un bon exemple.
18:10Je parle souvent de mon territoire.
18:12J'ai grandi à côté du quartier du Pigeonnier d'Amiens,
18:14quartier nord d'Amiens.
18:16Et les premiers sujets qui nous sont évoqués,
18:18enfin les premiers Français qui parlent d'insécurité,
18:20c'est ceux qui habitent dans les quartiers populaires.
18:22Et en fait, finalement, c'est celles et ceux
18:24qui votaient pour la gauche avant.
18:26Et qui finalement ne votent plus, parce que justement,
18:28la gauche n'a pas été à la hauteur sur la question de la sécurité.
18:30Et moi, je le dis, il ne faut pas tergiverser sur ce sujet.
18:32Bien évidemment, il faut faire preuve à la fois de fermeté,
18:34mais il faut aussi plus de fonctionnaires de police.
18:36Moi, j'ai toujours dit, et d'ailleurs,
18:38on l'a dit, on proposait de recruter 30 000 fonctionnaires
18:40de police en plus, parce qu'on a besoin
18:42d'avoir des fonctionnaires sur le terrain.
18:44Des fonctionnaires qui soient capables, justement,
18:46d'assurer la sécurité républicaine.
18:48Et oui, il faut le dire, aujourd'hui, on a des territoires
18:50qui sont malheureusement abandonnés par l'État.
18:52Et notamment, dans tous les aspects des services publics,
18:54c'est vrai dans l'école, mais c'est vrai aussi
18:56dans la sécurité, bien évidemment.
18:58– On sent, dans votre discours, c'est ça qui est fou,
19:00c'est que vous appelez le parti communiste, voyez ou pas,
19:02et on vous sent beaucoup moins à gauche que l'AFI.
19:04– Ça dépend de ce que vous catégorisez,
19:06moi je me sens, aujourd'hui, fidèle aux valeurs
19:08de ce qu'a été la gauche authentique,
19:10la gauche populaire, celle qui finalement
19:12a toujours été fidèle à ses valeurs,
19:14et celle qui finalement était majoritaire
19:16il y a quelques années dans notre pays,
19:18qui malheureusement a trahi, pour certaines d'entre eux,
19:20et je pense notamment au quinquennat François Hollande.
19:22Mais je veux dire, cette gauche populaire,
19:24elle existe encore, maintenant c'est à nous d'aller
19:26reconvaincre les électeurs d'aller voter pour nous.
19:28– Vous pouvez le redire, le quinquennat François Hollande,
19:30mais c'est bon, je peux vous dire, vous vous rendez compte,
19:325 ans avec François Hollande.
19:34– Et puis ils ont fait la fête, et en 2013 ils ont déchanté.
19:36– Tout à fait, moi je fais partie,
19:38je ne viens pas d'une famille de militants politiques,
19:40encore moins communistes,
19:42et en 2012, c'était le retour de la gauche au pouvoir,
19:44c'était la fête à la maison.
19:46– Vous n'avez pas vu que c'était François Hollande ?
19:48– On s'est lurés.
19:50– Mais ça veut dire que…
19:52– On a cru, mais non, parce que le discours,
19:54il portait un discours, mon ennemi c'est la finance, etc.
19:56et derrière il a fait pire que Sarkozy.
19:58– Vous savez quand j'ai pleuré, moi ?
20:00– Dites-moi.
20:02– Ils sont moins présidents là, pendant le débat,
20:04j'ai dit les mecs, on est morts,
20:06moins présidents, je me suis dit,
20:08je peux vous dire là, on est morts,
20:10moins présidents, moins présidents,
20:12j'ai dit les gars, on va prendre 5 ans dans la tête,
20:14on est morts, qu'est-ce qu'il a fait ?
20:16Il a amené des croissants, il a vendu un scooter,
20:18voilà ce qu'il a fait en 5 ans.
20:20– Ça veut dire que le divorce est acté pour vous
20:22avec les autres partis de gauche ?
20:24Parce que visiblement, vous étiez quand même dans la nupes,
20:26donc ça veut dire que c'est fini pour vous ?
20:28– Moi honnêtement, je fais la distinction,
20:30on parle beaucoup de la France insoumise,
20:32mais honnêtement, la France insoumise, c'est très hétérogène.
20:34Aujourd'hui, on voit dans leurs députés…
20:36– Je sens que vous avez envie qu'il y en ait qui vous rejoignent.
20:38– Mais moi, je tends les bras,
20:40justement, et les mains surtout, à toutes celles et ceux
20:42qui souhaitent se retrouver dans nos discours politiques
20:44et je le dis, écrivons les pages ensemble.
20:46– Vous allez avoir la question du bateau dans un instant.
20:48Comme Marion Maréchal, attention,
20:50elle va arriver, la question du bateau, attention.
20:52– C'est vrai que le mot communiste,
20:54il fait très peur, moi j'ai l'impression
20:56que communiste, c'est l'anticapitalisme,
20:58la haine des riches. Est-ce que vous pouvez nous expliquer
21:00concrètement ce que c'est pour vous ?
21:02– La haine des riches, il est à côté de Bernard Montiel,
21:04il est très content.
21:06– Hier, dans cette émission, on parlait des gens
21:08qui gagnaient 5 000 euros, 6 000 euros, 10 000 euros par mois.
21:10Est-ce que ça, par exemple, vous ne voulez pas de ça ?
21:12Quelle est votre vision du communisme en 30 secondes ?
21:14– Il y a beaucoup de stéréotypes sur, en effet,
21:165 000, 10 000 euros, etc. Moi, ce n'est pas ça mon sujet.
21:18Mon sujet, c'est dire, on produit tant de richesses
21:20dans notre pays grâce aux fruits,
21:22justement, nos artisans, nos exploitants agricoles,
21:24nos travailleurs, etc. On produit des richesses
21:26et moi, je souhaite que ces richesses,
21:28elles puissent permettre une chose,
21:30c'est l'épanouissement et l'émancipation de chacun.
21:32Ça veut dire que chacun puisse avoir accès
21:34à la meilleure qualité de formation, accès à la sécurité,
21:36accès à l'égalité républicaine, à la fraternité,
21:38à tout ce qu'on défend aujourd'hui finalement
21:40dans la République française. Mais pour ça,
21:42il faut que dans l'ensemble des richesses produites,
21:44elles soient redistribuées. Surtout, moi, ce que je souhaite,
21:46c'est que celles et ceux qui travaillent, les travailleurs,
21:48puissent vivre dignement de leur travail.
21:50– Est-ce qu'être riche, c'est bien pour vous ?
21:52– Ça dépend de ce qu'on entend par être riche.
21:54J'ai eu un épisode pendant la campagne de 2022.
21:56On m'a demandé, qu'est-ce que c'est qu'être riche ?
21:58Je trouve que c'est très abstrait, être riche.
22:00Chacun a sa définition de ce que c'est qu'être riche.
22:02À l'époque, j'étais payé au SMIC.
22:04À l'époque, j'étais payé au SMIC et je dis, pour moi,
22:06être riche, c'est gagner 2500 euros par mois
22:08parce que si moi, je gagnais ça, je me serais considéré comme riche.
22:10– Mais par exemple, un chef d'entreprise qui veut créer du capital,
22:12qui veut amasser le plus d'argent possible,
22:14est-ce que c'est quelque chose de sain selon vous ?
22:16Ou il faut arrêter avec ça ?
22:18– Par exemple, un chef d'entreprise, une PME qui crée de l'emploi,
22:20qui crée des emplois utiles pour la société,
22:22moi, je n'ai pas envie de lui jeter la pierre.
22:24Par contre, un chef d'entreprise comme le patron de Stellantis,
22:26par exemple, Carlos Tavares,
22:28qui, lui, a un salaire qui est exorbitant
22:30et qui est en train de supprimer des emplois en France,
22:32lui, je pense qu'il ne mérite pas son salaire, par exemple.
22:34– Mais ça, c'est intéressant.
22:36Vraiment, c'est intéressant.
22:38– Léon, vous n'aimez pas Mélenchon ?
22:40– Je ne le porte pas dans mon cœur.
22:42– Pourquoi ?
22:44– Parce que…
22:46En fait, vous savez,
22:48je suis arrivé à la politique, entre autres,
22:50par les discours de Jean-Luc Mélenchon, pour être tout à fait honnête,
22:52notamment lors de la campagne présidentielle.
22:54Je fais partie de cette génération qui a découvert la politique,
22:56la gauche, à travers les discours de Jean-Luc Mélenchon.
22:58Et ce que j'ai observé, c'est que le Jean-Luc Mélenchon de 2012,
23:00il a beaucoup évolué.
23:02– C'est ça.
23:04– Moi, je vous dis, je l'ai défendu.
23:06– Il a évolué.
23:08– Même en 2017, je l'ai défendu.
23:10– Mais à la limite, la question, ce n'est pas est-ce que je l'aime ou je ne l'aime pas.
23:12La question, c'est est-ce que Jean-Luc Mélenchon sera en capacité
23:14de faire gagner la gauche ? Parce que moi, c'est ça, mon débat.
23:16Je ne suis pas là pour me faire des amis
23:18ou pour me dire un tel, un tel, je le trouve très sympa, etc.
23:20C'est un plus.
23:22– Avec qui vous entendez le mieux dans les débats ?
23:24– Je m'entends bien avec Marie Toussaint, par exemple,
23:26avec qui on s'entend bien.
23:28Mais par exemple, François-Xavier Bellamy,
23:30avec qui on a des accords de près de tout.
23:32– Oui, mais tout le monde s'entend bien avec lui.
23:34– Il est très sympathique.
23:36– Dès que je fais un bullying, je l'invite.
23:38C'est un bonheur.
23:40Il y a quand même eu, dans l'histoire de France,
23:44une histoire avec le gaullisme et les communistes
23:46qui ont réussi à travailler ensemble.
23:48Et des fois, on retrouve cet héritage sur la défense du nucléaire.
23:50On se retrouve. La seule différence, c'est que lui,
23:52il est pour la concurrence et nous, on est pour créer
23:54un grand service public. Il y a quand même des distinctions.
23:56Et puis surtout, il est cordial.
23:58– Justement, alors là, vous êtes trois.
24:00Il y en a trois sur une barque.
24:02Il y a Éric Zemmour, Marine Le Pen
24:04et Jean-Luc Mélenchon.
24:06Vous devez en sauver deux et il y en a un qui se noie.
24:08– Oh là là !
24:10– C'est horrible comme question.
24:12C'est horrible comme question.
24:14– C'est fictif, vous êtes l'affectueux.
24:16– Honnêtement, il faut sauver le maximum de gens.
24:18En règle générale, on peut combattre les idées,
24:20mais il ne faut pas...
24:22– Il y en a un, il reste un peu plus longtemps,
24:24mais j'irais le sauver maintenant.
24:26– Il y en a un qui rentre à la nage.
24:28– Honnêtement, j'ai quand même plus de proximité
24:30avec Jean-Luc Mélenchon quand même.
24:32J'ai beaucoup de désaccords qu'avec les deux autres.
24:34– Donc Jean-Luc Mélenchon, sûr.
24:36– Les élections européennes et Éric Zemmour, c'est quoi ?
24:38– Malheureusement, il n'y a qu'une place sur le bâton.
24:40– Léon Desfontaines qui était avec nous.
24:44Franchement, je vous souhaite vraiment un très bon score,
24:48je vous dis, lors des prochaines élections européennes.
24:50J'espère que ça vous fera une dynamique pour la suite.
24:52En tout cas, franchement, vous êtes la révélation.
24:56– Un grand merci à vous.
24:58– Et je voudrais dire, Fabien Roussel, ne s'est pas trompé,
25:00contrairement à d'autres.
25:02Merci d'avoir été avec nous.
25:04– Merci à vous.