• il y a 6 mois
La restauration de chaînes - et particulièrement le "fast food" - ne s'est jamais aussi bien portée en France, son chiffre d'affaires ayant dépassé pour la première fois les 20 milliards d'euros en 2023, selon une étude de Food Service Vision. À 20,6 milliards d'euros en 2023, le chiffre d'affaires du secteur a quasiment doublé par rapport à 2020 (année plombée par la pandémie de Covid-19) et crû de 8% par rapport à 2022, souligne le cabinet spécialisé dans sa revue annuelle Chaînes publiée lundi.

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00:00Bonjour Pierre. Bonjour Pauline. Alors on va parler ensemble des chaînes de restauration qui séduisent de plus en plus de français,
00:05de quoi menacer les restaurants traditionnels qui, il y a encore quelques années,
00:09dominaient largement le marché.
00:11Effectivement, si vous prenez l'ensemble des chaînes présentes en France, l'année dernière,
00:16le chiffre d'affaires global a dépassé les 20 milliards d'euros. La croissance sur une année c'est 8%.
00:23Alors évidemment, c'est lié en partie à l'inflation, vous avez
00:27des menus qui coûtent plus cher, mais aussi au fait qu'il y a eu beaucoup, beaucoup de nouveaux restaurants
00:32dans ces chaînes qui ont ouvert l'année dernière. Alors quand on parle de chaînes de restauration,
00:36la première chose à laquelle on pense sont les fast-foods.
00:38Et c'est normal parce que on va dire que les trois quarts désormais du chiffre d'affaires de ces chaînes sont réalisés par des enseignes
00:44de restauration rapide. Et c'est intéressant parce que quand on compare à la situation de
00:492019, donc avant le Covid, on voit que les chaînes de fast-foods ont vu leur vente progresser de façon vraiment spectaculaire. On n'est pas loin
00:55des 30% de croissance.
00:58Et comment on l'explique ? C'est parce que les hamburgers coûtent beaucoup moins cher que le traditionnel steak frites ?
01:03Alors c'est en partie une question de prix, évidemment, avec la forte inflation qu'on a connu en 2022 et 2023, vous avez beaucoup de Français
01:09qui ont renoncé à certains plaisirs. Et donc aller au fast-food en famille,
01:14c'est quand même une façon de continuer à s'offrir un resto en réduisant le montant de la facture par rapport à un restaurant traditionnel.
01:21Et puis il y a aussi les inconditionnels, ceux qui apprécient
01:25le concept d'aller dans une chaîne qui a une grande spécialité. Puisque vous en parlez, le fast-food
01:32spécialisé dans le burger
01:34domine, mais vraiment toujours, de très très loin ce marché, puisque vous avez
01:37dans ce concept-là, près de 9 milliards d'euros de chiffre d'affaires contre un milliard pour
01:43quasiment les chaînes de poulet frit et moins de 800 millions d'euros pour les spécialistes de la pizza. Je parle évidemment des chaînes,
01:49pas de la pizzeria de quartier. Et le succès de ces chaînes qui sont souvent venues des Etats-Unis, il va se poursuivre
01:54avec de nouveaux concepts qui arrivent et qui viennent aussi d'outre-Atlantique ?
01:59Effectivement, parce que quand on regarde les plus grosses croissances
02:02de chiffres d'affaires observés en 2023, on voit quoi ? On voit des croissances très fortes pour les donuts, pour les cookies et pour
02:10les tacos. Et d'accord, c'est bon, mais c'est un peu gras, c'est pas forcément une bonne nouvelle pour la santé, pour la santé publique.
02:15Non, en même temps, l'éclair au chocolat ou le millefeuille, c'est pas plus light. Perso, je préfère, mais
02:21chacun sait. Il y a du sucre aussi. Voilà.
02:24La bonne nouvelle, quand même, si je puis dire, en la matière, c'est que les Français qui dépensent toujours plus d'argent dans toutes ces chaînes
02:31de restaurants,
02:32ils ont quand même, semble-t-il, davantage envie de sortir de chez eux pour en profiter, d'aller
02:37dans les restaurants plutôt que de se faire livrer. On le voit avec les chiffres de
02:42livraison, la part du chiffre d'affaires réalisé via la livraison.
02:45Il y a deux ans, enfin trois ans maintenant, en 2021, on était à 19%, on est passé à 11% en 2023.
02:52Ça, c'est quand même assez rassurant. Merci beaucoup, Pierre. C'était la chronique Éco.

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