La décision de l’Espagne, de la Norvège et l’Irlande de reconnaître la Palestine ce mardi 28 mai précipite le débat en France. Les membres des différents partis politiques ont été interrogés à ce sujet et comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, la gauche dit oui, la droite et l’extrême droite s’y opposent, tandis que la Macronie reporte l’échéance à plus tard, même si certains membres font pression en faveur d’une reconnaissance.
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00:11 Oui, mille fois oui, il faut le faire immédiatement.
00:14 C'est un élément diplomatique pour créer une ambiance où ce massacre doit cesser.
00:18 Je rappelle que sur les 193 pays qui sont à l'ONU, il y en a 143 qui l'ont déjà reconnu.
00:23 Nos amis espagnols viennent de le faire, l'Irlande, etc. Pourquoi ne le faisons-nous pas ?
00:27 Et donc oui, il faut reconnaître l'État de Palestine. Ça fait longtemps qu'on le demande
00:30 et effectivement, ça aurait dû être fait depuis longtemps.
00:32 Il faut que la France suive l'Espagne, que nous puissions être à l'initiative,
00:37 reconnaissance de l'État palestinien et faire en sorte que nous puissions être du bon côté de l'histoire.
00:42 Parce qu'il y a là un moment...
00:44 Vous appelez la France à reconnaître la Palestine ?
00:45 Oui, j'appelle à ce que, effectivement, le massacre s'arrête et que nous puissions avoir ce geste
00:51 qui permettrait d'avoir un geste politique et diplomatique puissant.
00:54 [Musique]
00:59 Quand j'entends des gens qui disent "Aujourd'hui, il faut reconnaître la Palestine".
01:03 Enfin, et puis quoi encore ?
01:04 Ça veut dire qu'en fait, le fait d'avoir massacré, d'avoir fait le plus grand pogrom...
01:08 Ça rendrait Sami Souhama, selon vous ?
01:10 Mais évidemment, ça lui donne raison.
01:11 Ça veut dire que lui qui a utilisé la force, lui qui a massacré des civils, des jeunes à une fête,
01:17 eh bien finalement, verrait une de ses revendications reconnues.
01:21 Donc évidemment, c'est pas comme ça qu'il faut traiter le sujet.
01:24 Il faudra mettre un jour en œuvre une solution à deux États.
01:27 En tous les cas, pour moi, je ne suis pas un spécialiste, je ne prétends pas l'être
01:30 parce que c'est un sujet d'une infinie complexité.
01:32 Mais je crois que c'est la seule voie nécessaire pour avancer vers la paix.
01:35 Mais cette voie-là n'est pas possible aujourd'hui.
01:38 C'est une certitude.
01:39 Et je crois que c'est un grand danger de reconnaître aujourd'hui un État palestinien
01:42 parce que ce serait potentiellement donner le sentiment qu'on donne raison
01:46 à ceux qui ont déclenché cet attentat terroriste du 7 octobre.
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01:55 Il n'y a pas de tabou sur la reconnaissance d'un État palestinien pour la France.
02:00 C'est une position qui est historique et qui a été rappelée par le président de la République.
02:04 Maintenant, la question, c'est au-delà de l'enjeu symbolique,
02:06 c'est est-ce que ça sera efficace aujourd'hui ?
02:10 En l'état actuel, non.
02:11 Nous devons faire en sorte que les conditions soient réunies
02:14 parce qu'il doit pouvoir y avoir un avant et un après.
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02:21 - Pourquoi la France ne reconnaît-elle pas l'État palestinien ?
02:25 - Écoutez, d'abord, il n'est pas à prouver qu'elle ne le fasse pas.
02:29 Pas du tout.
02:30 - Elle doit le faire ?
02:31 - À mes yeux, oui.
02:33 Oui. À mes yeux, oui.
02:34 À mes yeux, oui, parce que c'est un facteur d'accélération
02:39 d'une reprise des négociations.
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