Léon Deffontaines (PC) appelle à "ne pas faire peser la responsabilité de la transition environnementale" sur "les classes populaires"
Manon Aubry pour la France insoumise, Jordan Bardella pour le Rassemblement national, François-Xavier Bellamy pour Les Républicains, Léon Deffontaines pour le Parti communiste, Valérie Hayer pour Renaissance, Raphaël Glucksmann pour le Parti socialiste et Place publique, Marion Maréchal pour Reconquête, Marie Toussaint pour les Écologistes... Les huit principaux candidats aux élections européennes se retrouvent ce lundi 27 mai pour un débat événement sur BFMTV, animé par Apolline de Malherbe et Maxime Switek.
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00:00 Tout d'abord, il n'y a rien d'écologique à importer de l'autre bout de la planète,
00:02 à savoir de la Chine, des voitures à destination du marché français.
00:05 Moi, ce que je dis sur cette question-là, c'est qu'il faut sortir de tout dogmatisme
00:08 et plus généralement sur l'ensemble des aspects de l'environnement.
00:12 Sur la fin des moteurs thermiques en 2035, j'y suis pour une clause de revoyure
00:15 parce qu'on n'est pas prêt. On n'est pas prêt tout d'abord parce que la première des questions…
00:17 – Donc on repousse ?
00:18 – Tout à fait. La première des questions, c'est le pouvoir d'achat des Français.
00:21 Est-ce que les Français auront les moyens d'acheter une voiture électrique neuve ?
00:24 Pour l'instant, ça ne sera pas le cas.
00:25 Deuxième sujet, c'est la filière industrielle. Ça a été quelque peu abordé,
00:30 mais nous n'avons pas une filière industrielle qui permet de servir les besoins de la société française.
00:33 Et notamment, moi, je souhaite qu'on puisse interroger l'extraction de lithium
00:37 que nous avons dans nos sols, indispensable aux batteries des voitures électriques.
00:40 Et ça tombe bien, nous en avons dans l'allié.
00:42 Bien sûr, il faut engager un grand débat avec les populations sur place,
00:45 mais il faut extraire le lithium pour nous permettre justement d'être à la pointe
00:48 en matière industrielle et notamment en matière de production de voitures électriques.
00:51 Et troisième sujet, c'est quand même le but de la voiture électrique,
00:54 c'est de se passer de 100% du pétrole.
00:56 Moi, je rejoins cette idée-là, mais comment voulez-vous se passer de 100% du pétrole
00:59 si on n'investit pas dans une production électrique suffisante ?
01:03 C'est-à-dire, je le dis, le 100% renouvelable, il n'y aura pas de voiture électrique
01:06 parce que nos voitures ne rouleront pas, ne pourront pas rouler
01:08 parce que nous ne produirons pas suffisamment d'électricité.
01:11 Donc, je le redis, il faut traiter cette question sans aucun dogmatisme.
01:13 On ne peut pas être pour les voitures électriques et contre le nucléaire.
01:16 On ne peut pas être pour les voitures électriques
01:18 et ne pas vouloir extraire le lithium que nous avons dans nos sols.
01:20 Nous ne pouvons pas être, par exemple, aussi contre le frais de ferroviaire
01:23 pour remplacer des camions par des trains
01:27 et ne pas soutenir les infrastructures ferroviaires
01:30 qui permettent notamment de développer, diminuer considérablement
01:32 le nombre de camions solaires.
01:33 – Vous parlez quoi, du lion de Rouen ?
01:34 – Comme le lion de Rouen, par exemple, mais comme aussi le rattachement
01:36 de nos ports et docks aux corridors ferroviaires,
01:38 comme aussi le développement…
01:39 – Là, on l'a bien compris, c'est les contradictions écologiques de Marie Toussaint
01:42 que vous mettez en question.
01:43 – Mais en fait, ce que j'ai envie de dire, c'est que sur l'écologie, non, des deux.
01:45 Sur l'écologie, on doit traiter cette question sans aucun dogmatisme,
01:48 c'est ce que je dis, et remettre le discours scientifique au centre
01:50 et surtout ne pas faire peser la responsabilité de la transition environnementale
01:54 aux classes populaires, aux travailleurs de ce pays
01:56 qui n'ont pas le choix que de prendre leur voiture
01:57 justement pour aller sur leur lieu de travail.