PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé !
Du lundi au vendredi à 17h50 sur C8.
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00:00 Je voudrais remercier Gautier Lebray d'être avec nous, bien sûr, journaliste CNews, et face à Nouna.
00:05 - Absolument. Quel bonheur de vous revoir Cyril.
00:07 - On se retrouvera l'année prochaine, bien entendu, la saison prochaine.
00:09 Je voudrais remercier Antoine Armand, député Renaissance, soutien de Valérie Ayé qui est avec nous.
00:13 - Bonjour. - Merci d'être là également. Merci Antoine Armand.
00:15 Et merci Julien Audoul, député Rennes de Lyon, soutien de Jordan Bardella.
00:19 - Bonjour. - Ça va bien ? Vous êtes là. Alors il fait très chaud sur le plateau.
00:21 - C'est un sonore. - Mais gardez quand même la cravate, c'est un studio sérieux.
00:24 Je vous le demande comme un service.
00:26 Alors hier, grand débat. C'était très attendu. Alors au niveau des audiences, 3 millions de téléspectateurs.
00:31 C'est pas mal, mais c'est un peu moins que le JT habituel.
00:36 Mais bon, un débat, c'est pas mal.
00:38 Après, il est forcé de constater que les meilleures audiences que font les hommes politiques, c'est sur le plateau de TPMP.
00:45 Mais c'est vrai que Marion Maréchal a cartonné cette semaine, Jordan Bardella la semaine dernière.
00:50 Donc 3 millions, c'est pas mal. - C'est correct.
00:54 - C'est un peu déceptif tellement c'était attendu.
00:57 - Mais si l'horaire était bon, 20h15, est-ce que c'est le moyen de commencer ?
00:59 - Je pense que c'est un très mauvais horaire. Je ne sais pas qui a fait la programmation, mais la prochaine fois, il faudra nous demander.
01:04 C'est catastrophique. - Parce que les téléspectateurs de TF1 qui sont encore sur le 20h de TF1 ?
01:07 - Non mais catastrophique. L'horaire est catastrophique.
01:09 Après, je pense qu'ils ont voulu éviter HPI, qui a fait plus de 7 millions de téléspectateurs.
01:13 Donc c'était un petit peu compliqué. En fait, pour moi, le jour n'est pas bon.
01:16 Sachez-le, et je le dis aux téléspectateurs et je le dis aux hommes politiques qui nous regardent,
01:20 qui vont faire des débats prochainement, ne le faites pas le jeudi. Très mauvaise idée.
01:25 Le jeudi, le total TVD n'est pas fou en plus.
01:28 Donc je vous le dis, il faudrait, quand vous faites un débat, la prochaine fois, si vous voulez,
01:33 si je peux vous permettre, le lundi, vous auriez été le lundi, le lundi, ils auraient fait 4 millions et demi.
01:39 Le jeudi, on en fait 3, on perd 1 million et demi, mais ce n'est pas grave.
01:43 Ça a été tellement relié sur les réseaux qu'après, c'est vrai que l'audience a été démultipliée.
01:49 Alors, ce qui était fou, quand même, 28 ans pour Jordan Bardella, 35 ans pour Gabriel Attal.
01:57 Alors, on va revenir là-dessus, vous allez nous dire ce que vous en avez pensé.
02:00 Déjà, Gauthier Lebré, vous, vous avez une analyse sur ce débat,
02:03 donc on voit les meilleurs extraits, bien entendu, mais vous avez votre petite analyse.
02:08 – Je pense que Gabriel Attal a gagné au point face à Jordan Bardella.
02:11 Il s'est montré plus technique, il connaît mieux les dossiers que Jordan Bardella.
02:15 Il est aussi aux affaires, il est Premier ministre.
02:17 Et Jordan Bardella n'a jamais pris la main sur le débat, même quand il s'agit de parler d'immigration.
02:22 Et Gabriel Attal a réussi à démonter plusieurs points du programme du Rassemblement national,
02:27 que ça soit la double frontière ou la préférence nationale pour les entreprises françaises.
02:31 Ceci dit, je ne pense pas que c'est une contre-performance totale pour le président du RN, loin de là.
02:36 Il s'en sort nettement mieux que Marine Le Pen en 2017 et même en 2022.
02:39 Donc, il marque des points en interne, il montre qu'il est meilleur que Marine Le Pen.
02:44 Et s'il y avait deux perdantes hier, je dirais que c'est un Marine Le Pen,
02:47 puisque Bardella montre qu'il est meilleur qu'elle.
02:49 Et c'est Valérie Hayé, la tête de liste Renaissance,
02:51 qui est complètement reléguée sur le banc de touche.
02:54 Et elle n'imprime tellement pas qu'on est obligé de dépêcher le Premier ministre
02:56 pour essayer de remonter dans les sondages.
02:58 – Vous n'y allez pas avec le dos de la cuillère ?
03:00 – On a une analyse, vous ne l'avez généralement pas trop quand on se cache.
03:04 – Alors, regardez le début du débat, déjà une petite différence.
03:06 Des bonsoirs entre les deux candidats, c'est deux bonsoirs différents, regardez.
03:09 [Rires]
03:12 – J'en me sens mieux.
03:14 – Ah ben, Jordan Bardella, c'était Jean-Luc Reichmann.
03:16 [Rires]
03:17 En deux minutes, il a fait "Allez, la question court, la question rigueur, la question coquine".
03:21 On va revoir bien sûr d'autres extraits.
03:23 Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
03:24 Bon, bien sûr, forcément, vous allez défendre votre candidat l'un et l'autre.
03:28 Julien Audoulle, pour vous, est-ce que vous pensez de l'analyse de Gauthier Lebrun ?
03:31 Vous n'êtes pas d'accord avec lui ?
03:32 – Je ne la partage pas du tout.
03:34 Tout simplement parce que Jordan Bardella a été à la hauteur de la liste qui le représente,
03:41 mais surtout à la hauteur des attentes des Français.
03:43 Il avait une posture, il avait une vision, il avait une hauteur de vue
03:48 qui n'était pas celle de Gabriel Attal.
03:49 Gabriel Attal était surtout dans une posture de roquet,
03:52 où il fallait mordre, où il fallait agresser, où il fallait couper la parole.
03:56 Beaucoup de fois, il a coupé la parole à Jordan Bardella,
03:58 montrant bien qu'il n'était pas à l'aise avec le bilan d'Amandel Macron,
04:02 alors que Jordan Bardella était relativement serein.
04:05 Il avait véritablement à la fois confiance
04:08 et surtout il avait les bons arguments pour parler aux Français.
04:11 Parce que je trouve que Gabriel Attal a surtout parlé du RN,
04:14 a voulu attaquer le Rassemblement National, parce qu'on est en tête dans les sondages,
04:18 alors que Jordan Bardella a véritablement parlé aux Français,
04:22 parlé d'Europe, parlé de leurs préoccupations de sécurité, de pouvoir d'achat
04:26 et surtout en rappelant le bilan calamiteux du macronisme.
04:30 Parce qu'encore une fois, Gabriel Attal, il fait jeune, il fait neuf, il fait propre,
04:33 mais il est plombé par un bilan qui est calamiteux depuis 2017.
04:37 - Alors Gauthier, vous n'étiez pas d'accord ?
04:40 - Oui, parce que le bilan est difficile à défendre,
04:43 normalement pour le Premier ministre et le Président de la République,
04:46 mais à chaque fois que vous vous trouvez face à eux, que ce soit Marine Le Pen en 2022
04:49 ou Jordan Bardella hier, c'est Gabriel Attal qui fait le bilan de Jordan Bardella
04:52 et c'est Emmanuel Macron qui fait le bilan des votes de Marine Le Pen
04:55 en tant que député ou eurodéputé.
04:57 Donc justement, c'est étonnant que vous n'arriviez pas, quand vous êtes face à eux,
05:00 à leur dire que leur bilan est mauvais, à le démonter et à le prouver aux Français.
05:03 Il l'a rappelé à Valérie Hayé, qui était totalement ailleurs pour le coup.
05:07 Donc tout le monde a vu qu'elle n'avait pas le niveau.
05:10 - Mais qu'il est gagné sur le débat face à Valérie Hayé, c'est certain.
05:12 - Très bien, mais donc on est obligé d'envoyer Gabriel Attal.
05:14 Je pense que les Français n'attendaient pas une bataille de chiffonniers,
05:17 le débat, le clivage. Ils l'ont, des débats sur les Européennes, ils les ont.
05:21 Là, ce qu'ils attendaient, c'est surtout de voir quelle était la vision
05:24 à la fois du Rassemblement national, la vision du gouvernement.
05:28 Je considère que Gabriel Attal n'a pas été dans une posture de Premier ministre.
05:32 Il a été dans celle d'un agresseur, d'un agresseur politique
05:35 où il fallait attaquer, caricaturer, mentir.
05:38 Il y a eu une foule de mensonges, on va peut-être revenir aux foules de mensonges.
05:42 - Vous allez nous dire les mensonges que vous avez pointés pour vous.
05:45 Antoine Armand, pour vous.
05:46 - D'abord, c'est triste parce que quand on prétend être à la hauteur,
05:49 on ne traite pas le Premier ministre de chien, d'agresseur ou d'autres mots.
05:53 Il faut quand même un peu tenir son langage.
05:55 La deuxième chose, c'est qu'est-ce qui s'est passé hier soir ?
05:57 Hier soir, ce qui s'est passé, c'est que Jordan Bardella a rencontré Gabriel Attal.
06:01 Et ça s'est très, très mal passé pour Jordan Bardella.
06:04 L'image que vous avez montrée, elle est super parlante.
06:07 Vous voyez, il est très fébrile et on le sent.
06:09 Pendant tout le débat, il est fébrile.
06:11 Et qu'est-ce qui se passe ? À un moment, il arrête de répondre.
06:13 Moi, je respecte les convictions des hommes politiques, mais il ne répond pas aux questions.
06:17 - Ce moment qui a été repris partout, j'espère qu'on l'a, bien entendu.
06:21 C'est le moment parce que vous savez, avec les équipes ici, c'est pas sûr.
06:27 J'espère que vous l'avez, le moment de silence de Jordan Bardella sur une question de Gabriel Attal.
06:33 Est-ce que vous l'avez en régie ?
06:35 Ils sont partis.
06:37 Tout le monde s'est barré.
06:39 Merci. Ils vont le trouver, ne vous inquiétez pas.
06:41 Mais s'ils ne l'ont pas pris, si vous avez besoin de personne, au Rassemblement national et chez Renauds chance,
06:47 vous allez pouvoir prendre des gens de la régie.
06:49 - Ça va être vite fait.
06:51 - Déjà, Gabriel Attal a expliqué pourquoi il avait accepté de débattre avec Jordan Bardella.
06:55 Je peux vous poser une question, tous les deux.
06:59 Je vais vous poser la question qui se pose, je pense, la plupart des Français.
07:03 Est-ce que ces élections européennes servent vraiment à quelque chose ?
07:07 Étant donné qu'il y a plus de 700 eurodéputés, qu'on va en avoir 30, vous peut-être 15, les autres peut-être 8, 10.
07:17 Est-ce qu'on va vraiment peser ? Est-ce que ça sert à quelque chose ?
07:20 Est-ce que la France sert à quelque chose dans ces élections, dans ce Parlement européen, étant donné qu'il y a énormément de monde ?
07:27 Donc est-ce que ce n'est pas juste une grande répétition, c'est un bac blanc de 2027, ces élections européennes,
07:34 et qui montre un petit peu une cartographie actuelle de ce que pense la France au niveau des sondages,
07:41 de ce que pense le RNE très haut, que Renaissance, c'est plus compliqué pour l'instant.
07:48 Mais est-ce que c'est… Moi, je vous le dis, on se sent comme ça.
07:52 Moi, je n'ai pas une personne qui peut m'expliquer correctement les élections européennes.
07:57 On ne comprend rien. Il y a 50 personnes. On ne sait pas.
08:00 Toi, tu es 8e sur la liste, toi, tu es 6e, toi, tu es 4e.
08:02 On ne comprend pas très bien. Est-ce que ce n'est pas juste, je vous le dis, un bac blanc avant 2027 ?
08:10 – Déjà, en démocratie, toutes les élections sont importantes, et particulièrement ces élections européennes.
08:17 C'est les premières élections nationales depuis la réélection d'Emmanuel Macron,
08:21 à l'heure où les Français, finalement, sont martyrisés sur le plan fiscal, sur le plan social.
08:27 Alors que la crise sécuritaire fait qu'ils sont en insécurité.
08:30 Mais tous les jours, il y a besoin de s'exprimer.
08:33 Et le seul moyen en démocratie de s'exprimer, c'est d'aller aux urnes.
08:36 C'est de sanctionner ce gouvernement, c'est de sanctionner ce président de la République.
08:40 Et c'est de préparer le changement. Encore une fois, vous l'avez bien dit,
08:44 c'est une préparation de 2027, mais 2027, ça commence le 9 juin.
08:49 Donc il faut que nos compatriotes se mobilisent.
08:51 – Antoine Armand, si ces élections étaient vraiment importantes pour Renaissance,
08:53 est-ce qu'ils auraient vraiment envoyé Valérie Hayé ?
08:55 C'est comme si en finale de Coupe du Monde, il y a le penalty pour gagner la finale,
08:58 et vous envoyez un mec qui est sur le banc depuis 6 ans.
09:01 – Elle n'est pas sur le banc depuis 6 ans, elle est présidente du groupe Rignot,
09:05 qui est le groupe le plus influent au Parlement européen.
09:07 – Non mais j'ai rien contre elle, elle est hyper sympa, Valérie Hayé.
09:10 – On ne la connaît pas.
09:11 – Excusez-moi, déjà, quand on envoie Valérie Hayé, je vous dis la vérité,
09:15 la politique c'est quand même aussi de la notoriété.
09:18 Ils envoient Valérie Hayé, elle est en face de Marion Maréchal et Jordan Bardella,
09:22 qui ont 95% de notoriété.
09:24 – Non mais vous avez raison, la politique c'est de la notoriété,
09:26 mais avant la notoriété, c'est quoi ? C'est du travail.
09:29 C'est du travail !
09:30 Et en fait, pourquoi est-ce que le Rassemblement national essaye de nous dire
09:33 "c'est une élection qui ne sert à rien" ?
09:35 Pourquoi est-ce qu'ils essayent de nous dire ça ?
09:36 Parce que eux, au Parlement européen, ils ne servent à rien.
09:39 Il y a 5 ans, Jordan Bardella, zéro rapport, 20 amendements.
09:42 Ça fait 1 tous les 3 mois.
09:44 – Et seul, ce n'est pas à la flûre du poignet, on l'évite.
09:46 – Donc nous, quand on travaille, on est moins sur les plateaux télé.
09:49 Ça, c'est une réalité.
09:50 Et ça se voit dans le débat.
09:51 Vous vous souvenez du passage dans le débat, on va peut-être le voir tout à l'heure,
09:54 où Gabriel Attal explique à Jordan Bardella ce qu'il a voté.
09:57 Jordan Bardella dit "je n'ai pas lu".
09:59 Mais attendez, est-ce que vous, dans une entreprise,
10:01 vous prenez une décision sans savoir ce que vous avez voté ?
10:04 Jordan Bardella, si Marine Le Pen est élue, il faut le rappeler,
10:06 il rêve d'être Premier ministre de la France.
10:08 Qu'est-ce qu'il va faire ?
10:09 – Il ne sera peut-être plus le candidat en 2017.
10:10 – Il prendra des décisions sans avoir lu les notes avant ?
10:12 C'est ça sa méthode ?
10:13 – Vous, malheureusement, vous lisez les notes de McKinsey.
10:15 – Mais Antoine Armand, vous lisez les notes de McKinsey.
10:18 – Vous faites les éléments de langage depuis tout à l'heure, martyriste.
10:21 – Qui nous ont fait plonger de l'épanaple.
10:23 – Quand vous avez votre bilan, je pense qu'il faut avoir un peu d'humilité
10:26 et reconnaître que c'est bourré de décès.
10:28 – Jordan Bardella, il ne meurt pas sur l'humilité hier soir, ça va.
10:31 – Jordan, Antoine Armand et Julien Audoult,
10:34 on a l'extrait de Jordan Bardella et Gabriel Attal hier,
10:37 l'extrait dont vous parliez il y a un instant.
10:39 Alors, à qui vous dites de ça, Julien Audoult ?
10:42 – Je dis que Jordan Bardella, contrairement à Gabriel Attal,
10:44 lui, il regarde le quotidien des Français.
10:46 Et oui, il regarde l'augmentation des factures.
10:48 – Ça n'empêche pas de dire les gars, ça.
10:50 – Il regarde l'augmentation de 25% du prix de l'électricité en 2023.
10:53 Il regarde l'augmentation de 10% le 1er février dernier,
10:56 qui était décidé par Gabriel Attal.
10:58 Et l'augmentation du gaz, oui, il regarde ça.
11:00 Alors, effectivement, on peut rester sur à la fois ces petites fiches,
11:04 sur les petites notes, sur le bilan qui est totalement déformé,
11:08 parce que Gabriel Attal a menti sur ce bilan.
11:10 Il a menti, il fait croire aux Français
11:12 que les factures d'électricité vont baisser en 2026,
11:14 alors que c'est un mensonge, tout le monde le sait.
11:17 Le bilan, il faut quand même faire ce bilan depuis 7 ans.
11:20 Depuis 7 ans, la balance commerciale de ce gouvernement
11:23 est passée de 58 milliards d'euros à 101 milliards d'euros.
11:29 Et vous nous donnez des leçons.
11:31 On a 10 millions de Français qui sont sous le seuil de pauvreté, Antoine Armand.
11:35 10 millions de Français qui n'ont pas besoin de lire le programme de Gabriel Attal.
11:39 Eux, ils le subissent, ils le subissent au quotidien,
11:41 ils le subissent dans la rue, ils le subissent…
11:43 – Quel nuit pris pour les Français, c'est terrible.
11:45 – Est-ce qu'on peut revenir au débat d'hier soir ?
11:47 Et c'est pas ça.
11:48 Alors, au bout de 20 minutes, on sentait que les deux avaient envie de se tacler en frontale.
11:51 Ils parlent du nucléaire, et Jordan Bardella et Gabriel Attal
11:53 vont entrer dans un petit ping-pong, tous les deux, regardez.
11:56 – Un partout, balle au centre, parce que sur le nucléaire, c'est un très bon exemple.
12:01 Vous connaissez bien le dossier, puisque vous avez été président
12:04 ou rapporteur d'une commission d'enquête sur le nucléaire.
12:07 Les deux parties se sont reniées.
12:08 Marine Le Pen a dit que le nucléaire était dangereux
12:10 après la catastrophe de Fukushima, c'était sur France Inter.
12:13 Et Emmanuel Macron a fait un volte-face total sur le nucléaire,
12:17 passant de la fermeture de Fessenheim à "il faut moins de nucléaire"
12:19 à ensuite "il faut plus de nucléaire".
12:21 Donc les deux parties se sont reniées sur ce sujet.
12:24 – Antoine Armand, pour vous, Gabriel Attal,
12:27 quel est l'intérêt de Gabriel Attal d'aller débattre face à Jordan Bardella ?
12:30 – Parce que contrairement à ce que vous avez dit tout à l'heure,
12:33 les gens ça les intéresse de comprendre quels sont les bilans et les projets de chacun.
12:36 Le bilan de Jordan Bardella, on l'a dit, zéro rapport, 20 amendements en 5 ans.
12:40 Ça c'est pour la partie bilan.
12:41 – Il n'est pas au gouvernement.
12:42 – Pour la partie projet, notre intérêt, notre besoin,
12:44 c'était de montrer qu'il n'y a pas de projet.
12:46 Vous vous souvenez du passage sur la double frontière
12:49 où Jordan Bardella découvre qu'en fait son projet,
12:51 c'est comme à l'aéroport, à chaque frontière,
12:53 pour les gens qui vont en Allemagne, en Italie, en Belgique,
12:55 c'est des fils de quantité d'heures pour passer la frontière.
12:58 C'est le quotidien des Français qui se dégrade avec sa proposition.
13:01 Mais il n'y a pas pensé avant.
13:02 Et à ce moment-là, il y a un grand silence.
13:04 C'est pareil sur la priorité nationale.
13:06 C'est le moment où Gabriel Attal explique à Bardella,
13:08 quoi que si vous dites, nous on va préférer les entreprises françaises en Europe,
13:12 les autres pays vont faire pareil, et que nos boîtes qui exportent,
13:15 qui font du business avec l'Allemagne et avec l'Italie, elles vont en souffrir.
13:18 Donc c'est mieux de réfléchir avant de voter contre.
13:21 Et c'est ça qu'a appris Jordane Bardella hier soir.
13:23 Alors on l'a ça, regardez.
13:25 Vous dites, on fait la priorité nationale dans la commande publique.
13:28 Ça veut dire que l'État, les collectivités locales en France,
13:30 va dire maintenant, on privilégie systématiquement l'entreprise française face à une autre.
13:34 Elles ont en tout cas une priorité dans l'octroi du marché public.
13:36 C'est ce que vous dites.
13:37 Parfaitement.
13:38 Quand bien même on pourrait le mettre en place.
13:40 Ça veut dire que les autres pays européens vont faire la même chose.
13:42 Et nos entreprises vont perdre des marchés.
13:44 Si la proposition de Jordane Bardella était appliquée,
13:46 toutes ces entreprises, on leur coupe les jambes,
13:48 elles n'ont plus accès.
13:49 Si, puisque vous avez dit, parce que les autres pays feront comme la France.
13:54 En réalité, vous ne faites pas confiance au savoir-faire français.
13:56 Julien Audoule, là-dessus.
13:59 Est-ce que vous comprenez la démonstration de Gabriel Attal
14:02 où vous dites que c'est une bêtise ?
14:05 C'est quoi les mensonges d'ailleurs qu'a dit Gabriel Attal hier ?
14:08 Les mensonges sur le nucléaire, sur la facture d'électricité,
14:11 mensonges aussi sur le projet européen.
14:14 Parce que Gabriel Attal nous a dit, la France est une grande nation.
14:18 Et nous, nous voulons l'Europe avec des nations.
14:20 Sauf que le projet européiste macroniste, c'est de dissoudre les nations.
14:24 Il valide un rapport qui est le rapport Wehrhoff-Stadt
14:27 qui considère qu'il faut un gouvernement de l'Union Européenne.
14:31 Qu'il faut que les peuples soient totalement soumis à la technocratie.
14:34 C'est-à-dire qu'il y a des décisions qui viennent de gens dont on ne connaît pas,
14:37 qui ne sont pas élus, mais qui vont nous imposer quoi payer,
14:41 quoi manger et peut-être envoyer des soldats en Ukraine.
14:44 Donc très clairement, c'est ça le projet de Gabriel Attal et de la Macronie,
14:48 qu'il a évidemment essayé de dissimuler.
14:50 Parce que nous, nous sommes les défenseurs de la nation.
14:53 Nous considérons que dans un monde hostile, le seul instrument de protection,
14:57 le seul espace de protection, à la fois pour notre modèle social,
15:00 pour notre culture, pour notre identité, c'est la nation.
15:03 Qu'est-ce que vous voulez vous ?
15:04 – Il n'a pas répondu sur les entreprises.
15:05 Est-ce que Gabriel Attal a raison ?
15:07 Est-ce qu'on va couper les jambes des entreprises
15:09 si on fait le programme de Bardella ?
15:10 – Mais non, parce que, encore une fois,
15:12 la France n'est pas un pays européen comme les autres.
15:15 On est la deuxième puissance d'Europe,
15:17 deuxième puissance économique du continent européen.
15:19 On a des savoir-faires immenses, on a des professionnels,
15:23 on a une industrie qui a été émiettée depuis des années,
15:26 mais qui a des talents.
15:27 Et très clairement, on n'est pas sur le même plan avec, par exemple,
15:30 la Roumanie qui était l'exemple qui a été cité.
15:33 Donc c'est faux de dire que si on donne la priorité à la commande publique
15:37 aux entreprises françaises en France, qu'elles ne pourront plus exporter.
15:41 – Mais c'est faux.
15:42 – Vous connaissez les dossiers, vous, contrairement à Jordan Bardella,
15:44 vous êtes très naïf.
15:45 Vous croyez que si la France dit à l'Allemagne,
15:47 "Les amis, il n'y a plus d'entreprises allemandes en France",
15:49 les Allemands vont dire "mais nous c'est différent,
15:51 nous on accepte les entreprises françaises ou les Italiens".
15:54 C'est la base.
15:55 Et en fait, c'est la base.
15:56 Pourquoi ?
15:57 Parce qu'il vaut mieux être dans l'Europe qu'en dehors de l'Europe.
16:00 Ça, vous ne voulez pas l'entendre.
16:01 Vous savez pourquoi vous ne voulez pas l'entendre ?
16:02 Vous vous souvenez, municipal 2020, il y a des maires et reines qui se sont élus.
16:05 Vous savez ce qu'ils ont fait ?
16:06 Dans quasiment chaque ville et reine, ils ont nommé une rue "rue du Brexit".
16:10 Ils étaient tellement fiers du Brexit,
16:12 tellement contents que l'Angleterre sorte de l'Europe,
16:14 qu'ils ont nommé des rues du Brexit.
16:15 Et aujourd'hui, ils disent "non, le Frexit, jamais, la France, dans l'Union".
16:19 Dans l'Union, mais sans le marché unique, sans le marché de l'énergie,
16:22 sans les frontières communes avec l'Union européenne.
16:24 – Antoine Armand, vous avez cité l'Allemagne.
16:26 – C'est-à-dire la France en dehors de l'Europe, c'est la France faible.
16:28 – On veut exactement ce que font les Allemands.
16:31 – Ah bon ?
16:32 – Du patriotisme économique.
16:33 Les Allemands font du patriotisme économique.
16:34 – C'est-à-dire le rétablissement des frontières nationales,
16:36 comme on le souhaite, les Allemands le font.
16:38 La défense des intérêts nationaux, les Allemands le font.
16:41 La France, au contraire, défend surtout les intérêts de l'Europe
16:44 et les intérêts de l'Allemagne.
16:45 Malheureusement, votre gouvernement est coupable de ça.
16:48 – L'Allemagne, elle est en récession.
16:49 Aujourd'hui, on perd des emplois en Allemagne,
16:51 on perd de la croissance en France.
16:53 – Qu'est-ce qu'il vous dit, le monsieur Jordan Bardelaise ?
16:55 Il s'est senti bien ?
16:57 – Je pense qu'en tout cas, je ne l'ai pas eu depuis hier,
17:00 mais le débat était, je pense, très éclairant pour nos concitoyens.
17:05 Ce qu'ils voulaient, c'est à la fois du fond,
17:08 ils en ont eu avec deux visions très différentes.
17:10 On ne partage pas ces orientations politiques avec la Macronie,
17:14 mais les Français ont pu voir ce clivage.
17:16 Et surtout sur le style, moi, on m'en a parlé ce matin,
17:19 j'étais sur le marché de sens dans mon département,
17:22 on m'a parlé du style, Jordan Bardela avait la hauteur d'un Premier ministre.
17:26 Il avait une vision pour la France,
17:28 alors que le Premier ministre était dans une posture d'opposant,
17:31 dans une posture qui n'est pas à la hauteur d'un homme d'État.
17:34 C'était la différence, c'est le style.
17:36 – Antoine Armand, juste une petite question,
17:38 est-ce que vous pensez que ce débat, ça peut faire du bien à Valéry Hayé,
17:41 qui est dans les sondages ?
17:43 Moi, je vous dis la vérité, pour moi, ça, c'est un coup d'épée dans l'eau.
17:47 Ça ne va pas ramener un vote pour Valéry Hayé,
17:50 parce que les gens, ce qu'ils voulaient voir, c'est Valéry Hayé.
17:52 Ils se disent, ce n'est pas Gabriel Attal qui va se présenter,
17:55 ce qu'on veut voir, c'est Valéry Hayé.
17:57 – Excusez-moi, moi j'ai trouvé Gabriel Attal très bon,
17:59 je trouvais le débat vraiment, les deux, c'était de bonne tenue,
18:03 c'était vraiment un bon niveau, la vérité, je trouve les deux.
18:06 Mais excusez-moi, la vraie question qu'on se pose,
18:09 c'est les gars, c'est comme si moi demain, j'ai un match de paddle,
18:11 je vais envoyer un autre gars que moi, je vais lui dire,
18:13 non mais vas-y, va le jouer, c'est le seul problème que j'ai,
18:16 c'est le seul problème que j'ai là-dedans.
18:17 Gabriel Attal, oui, on en voit son meilleur joueur,
18:19 mais c'est son meilleur joueur, il ne joue pas le match,
18:21 et qui joue l'entraînement, je ne comprends pas.
18:24 – C'est comme si vous étiez remplacé par Bernard Montiel.
18:27 – Oui, exactement.
18:28 [Rires]
18:30 – La grenade, la grenade.
18:32 – La belle-père du match.
18:34 – C'est gratuit, c'est gratuit, je vous dis, Gabriel Attal,
18:38 c'est votre meilleur joueur, on va le dire,
18:40 vous êtes le meilleur joueur, on le sait, même au RN,
18:44 je vous jure que c'est vrai, même au RN, ils disent,
18:47 Gabriel Attal, c'est un… voilà, il sait que ce n'est pas un guignol,
18:52 voilà, mais voilà, par contre, on se dit pourquoi il est là,
18:56 alors qu'il n'a rien à voir là-dedans ?
18:57 – Parce que c'est quand même le chef de notre majorité,
18:59 depuis toujours dans la 5e République, le Premier ministre,
19:01 c'est le chef de la majorité, c'est celui qui défend le bilan,
19:04 et pour une autre raison qui est hyper importante,
19:06 c'est que nous, on est cohérent entre ce qu'on fait en France
19:08 et ce qu'on fait en Europe, on veut que la France ait plus de sécurité,
19:11 plus d'emplois en France et en Europe,
19:13 vous, vous dites que vous voulez lutter contre l'immigration,
19:15 – Pourquoi ça ne marche pas tous ces temps alors ?
19:16 – Vous dites que vous voulez lutter contre l'immigration illégale,
19:18 et puis au niveau européen, quand il s'agit de bloquer les migrants aux frontières,
19:21 il n'y a plus personne, vous votez contre, c'est ça au fond,
19:24 parce qu'il ne faut pas raconter n'importe quoi aux gens,
19:26 la France et l'Europe c'est lié, donc quand on dit bleu à Paris
19:29 et vert à Bruxelles, en fait, on n'est pas cohérent et on ne fait rien avancer.
19:33 – Alors, je voudrais qu'on revienne sur celle qui a passé la plus mauvaise soirée,
19:37 en fait, je vous le dis, c'est Caroline Roux,
19:39 elle attend encore aujourd'hui, là, à 19h39, de poser sa première question,
19:43 on va se retrouver dans un instant, parce qu'il faut qu'on réagisse
19:47 sur la réaction de François-Xavier Bélamy, c'est son coup d'éclair,
19:50 lui c'est Djamel au César, avec Adrien Lacaran, on va tout de suite.
19:54 [Musique]
19:58 – Merci d'être avec nous, c'est "Touche pas à moi" !
20:01 – "Pas à moi" !
20:02 – Merci d'être là et merci d'avoir passé toute la semaine,
20:04 3 jours sur 4, TPMP était le premier talk de France,
20:08 voilà, on est vendredi, on espère qu'on va finir la semaine à 4 sur 5,
20:11 et puis après, on pourrait partir en week-end, tranquille, vous prélasser,
20:15 et bien sûr, kiffer, juste la seule chose que je vous demande,
20:18 ne me demandez pas d'oseille !
20:20 [Rires]
20:21 Merci, alors, il y a un extrait qui a énormément tourné,
20:26 c'est lorsque Gabriel Natal pose une question à Jordane Bardella,
20:30 je ne sais pas s'il a compris que c'était une question en fait,
20:32 regardez, ça m'a rappelé les interventions de Daniel Moreau, regardez.
20:37 [Rires]
20:38 – Du coup, allons-y, sur la réponse aux droits de veto.
20:40 – Aujourd'hui, il y a un droit de veto sur tous les sujets, en Europe ?
20:43 [Bruit de clavier]
20:46 – Je pense qu'il y a une question.
20:47 – Pardon ?
20:48 – Aujourd'hui, il y a un droit de veto sur tous les sujets en Europe ?
20:50 – Non, il n'y a pas de droit de veto sur tous les sujets.
20:52 – Mais je crois qu'il n'avait pas compris que c'était une question.
20:54 – Oui, il l'a interpellé.
20:55 – Je pense qu'il n'a pas compris que c'était une question,
20:57 tout le monde a fait des montages, là-dessus, je pense qu'il n'a pas compris.
20:59 – Bien sûr.
21:00 – Il a dit qu'il ne pouvait pas, moi je pense qu'il n'a pas compris que c'était une question.
21:03 – Mais souvent, Gabriel Natal, en plus, il pose une question,
21:05 il se pose une question à lui-même et puis il apporte la réponse.
21:07 – Ça nous change des gens qui n'aiment pas les questions qu'on leur pose,
21:10 je dis juste en passant, parce qu'il y a beaucoup de questions,
21:12 beaucoup de questions, où il y a eu "sound of silence" derrière.
21:16 – Pardon ?
21:17 – Il y a eu vraiment…
21:18 [Rires]
21:24 – C'est vrai, on lui dit "vous avez changé d'avis, vous voulez rester de l'Europe,
21:27 vous voulez sortir de l'Europe, pas de réponse,
21:29 vous voulez sortir les entreprises de l'Union Européenne ou pas, pas de réponse".
21:34 Normalement, la base quand même, quand on est responsable politique, c'est répondre.
21:37 On peut être pour, on peut être contre, mais pas s'effacer tout le temps,
21:40 s'échapper à chaque fois qu'on vous pose une question.
21:42 Vous ne trouvez pas ça gênant ?
21:43 – Premièrement, celle qui posait des questions, c'est Caroline Roux,
21:45 ce n'était pas Gabriel Natal, le professeur, qui arrive avec ses questions
21:48 et Jordan Bardella avec ses réponses.
21:50 Et celui qui est comptable et qui doit répondre aux Français, d'abord,
21:53 excusez-moi, mais c'est Gabriel Natal.
21:55 Ça fait 7 ans qu'on se les coltine, ça fait 7 ans qu'il est ministre,
21:58 ça fait 7 ans qu'il met une politique en œuvre,
22:01 donc c'est à lui d'apporter des réponses françaises.
22:03 – Je vous propose, vous qui savez tout sur les coulisses, dites-moi la vérité,
22:06 est-ce que c'est vrai cette rumeur comme quoi ce serait le président de la République,
22:08 Emmanuel Macron, qui a dit à Gabriel Natal,
22:10 "va faire le débat avec Jordan Bardella parce qu'il faut sauver le soldat haït".
22:13 – Ce n'est pas une rumeur, c'est une information.
22:15 – D'accord.
22:16 – C'est l'entourage du président de la République, moi j'ai eu des infos,
22:19 c'est Emmanuel Macron qui déjà a demandé à Gabriel Natal de plus s'entrer en campagne
22:23 parce qu'il trouvait qu'il était le pied sur le frein,
22:25 donc de faire des meetings, de faire des déplacements.
22:27 Il a fait un déplacement sur la fête du Bulot,
22:29 il n'a pas eu un mot sur les européennes, ça rend…
22:31 – Une fête du Bulot ?
22:32 – Oui, une petite fête du Bulot, une fête du Bulot.
22:34 – À Pérou ?
22:35 – Qui a fait ça ?
22:36 – Gabriel Natal, il n'a pas eu une mot sur le…
22:38 – Gabriel Natal, il prend une minute, "frère tu viens à la fête du Bulot ?"
22:40 [Rires]
22:42 – Tu seras là ou pas ?
22:43 – Il n'a pas eu de mot sur les européennes et ça a agacé le chef de l'État,
22:46 donc il lui a dit, voilà, "meeting, déplacement pour soutenir le soldat haït,
22:49 pour la sauver comme vous dites, et débat face à Jordan Bardella".
22:52 – On m'a dit que Gabriel Natal sera le 27 mai au championnat de France du cri d'alouette.
22:56 [Rires]
22:58 – Ne le loupez pas.
22:59 – Et ils ont mis le meilleur élément de leur majorité, qui a gagné le débat,
23:04 mais pour moi, Jordan Bardella a tout gagné sauf le débat.
23:07 – Écoutez, je peux le confirmer, mais je crois que Jordan Bardella
23:09 avait demandé ce débat aussi, souhaitait débattre avec Gabriel Natal.
23:12 – Bien sûr.
23:13 – Jordan Bardella c'est un élite, c'est normal.
23:15 – Et Gabriel Natal avait répondu, "je ne suis pas tête de liste",
23:18 donc ce qu'on critique aujourd'hui, "ce n'est pas mon rôle,
23:20 je ne suis pas en campagne, je suis chef du gouvernement,
23:22 donc j'accepte un débat", mais avec Marine Le Pen.
23:24 Marine Le Pen a refusé le débat en disant "il n'est pas assez bien pour moi,
23:27 moi je débat avec le président de la République, pas avec le Premier ministre".
23:29 Ensuite Emmanuel Macron a proposé un débat,
23:31 finalement elle ne l'accepte pas trop non plus, il y a des mauvais souvenirs,
23:33 et voilà, on a eu ce débat.
23:35 – Mais ça va.
23:36 – Ça va bien.
23:37 – Antoine Armand, c'est vrai, cette rumeur, c'est vrai,
23:39 c'est le président de la République qui lui a dit "il faut y aller".
23:42 – Il faut y aller.
23:43 – Tout le monde est engagé à fond dans la campagne,
23:45 bien sûr que c'est ce débat-là qui attire l'attention.
23:48 – La langue de bois.
23:49 – Non mais c'est normal que ce débat attire l'attention.
23:51 Au début le gabriel Atta, il a déjà fait une vingtaine de réunions publiques
23:53 un peu partout en France, ça se voit moins médiatiquement
23:56 qu'un grand débat sur une chaîne le soir comme ça,
23:59 même si ce n'est pas le bon soir d'après ce que j'ai compris de mon conseil.
24:01 – Non, ça fait 3 millions quand même.
24:03 – Mais c'est ça qui se voit, après je vais vous dire,
24:05 moi quand je discute avec les gens, ils sont à peine dans les européennes,
24:08 c'est ce que vous disiez tout à l'heure, les gens ils n'ont pas encore tous compris,
24:11 je le répète que le 9 juin il y a une élection européenne et que c'est un seul tour.
24:14 – On ne discute pas avec les mêmes gens.
24:15 – Et c'est extrêmement important de le rappeler,
24:17 parce que contrairement à ce que disait Julien Audou tout à l'heure,
24:19 c'est des élections qui comptent quand on a des parlementaires qui bossent.
24:23 – Alors on va revenir sur pour moi celui qui a fait le plus bel happening de la soirée,
24:27 c'est François-Xavier Bellamy, tête de liste LR,
24:30 alors là franchement c'est son plus bel happening,
24:32 ça m'a rappelé les plus beaux happenings à la télé,
24:34 il a fait un coup de gueule contre la déontologie de France 2
24:36 qui a choisi d'organiser ce débat entre le Premier ministre et Jordan Mardela.
24:39 Vous voulez que je vous dise, quand je l'ai écouté,
24:41 et bien je me suis dit il n'a pas tort François-Xavier Bellamy,
24:44 d'ailleurs vous avez vu personne n'avait de réponse,
24:46 ils étaient tous franchement, ils regardaient tous,
24:48 ils avaient les lapins pris dans les phares, c'était un truc de fou,
24:52 et François-Xavier Bellamy il a raison là-dessus, c'est vrai que…
24:55 – Tout le monde le voulait.
24:56 – Oui mais on ne comprend pas ça, mais le débat ça n'a rien à voir,
25:00 moi je vais vous dire, ce débat, je vais donner mon avis,
25:02 ce débat ils auraient pu le faire même à la limite après les européennes à la rentrée,
25:05 ils ont envie de se faire un débat, ils ont envie de se faire un kiff,
25:07 le président du RN contre le Premier ministre, d'accord,
25:10 mais débat des élections européennes, je veux les candidats des élections européennes,
25:15 je ne veux pas un gars qui n'a rien à voir là-dedans,
25:18 même si c'est le chef de la majorité, je veux le mec qui va jouer le match,
25:21 moi ça je ne comprends pas, comme si Nadal il va envoyer Caraz à sa place
25:26 contre VF dimanche, non il va y aller lui, non mais c'est…
25:30 – Comment est-ce que vous avez choisi d'organiser cette confrontation ?
25:35 Qu'est-ce qui vous permet de les avoir invités eux ? Est-ce que c'est les sondages ?
25:39 – Les intentions de vote ?
25:41 – C'est les intentions de vote qui permettent de faire ce choix ?
25:43 Mais alors dans ce cas vous voyez je ne plaide pas pour moi,
25:45 je dois dire que si on regardait les sondages,
25:47 il aurait fallu inviter au moins Raphaël Gulluxman,
25:50 qu'est-ce qui permet d'expliquer qu'on se retrouve tous les jours…
25:52 – Vous allez quand même venir le 4 juin pour le grand débat sur France Télévision,
25:54 – Mais bien sûr parce que tous les candidats seront invités,
25:56 mais tous les candidats seront invités, vous voyez quand même la différence,
25:58 rien ne justifie que ce soit le service public mette en scène ce débat, rien,
26:03 ni les sondages et surtout pas la réalité du débat européen.
26:07 – Pas lui, je vais vous dire de qui je parle en ce moment,
26:11 en plus Valérie Ayé, je lui dis un truc sur Valérie Ayé,
26:14 après on va revenir sur elle, tout le monde me dit qu'elle est incroyable
26:17 et que c'est un amour, je vous jure tous les gens qui la voient,
26:19 même Marion Maréchal qui est venue cette semaine,
26:21 elle m'a dit Valérie Ayé c'est la plus gentille, c'est la plus sympa,
26:24 il faut qu'elle y aille, il faut qu'elle…
26:26 François Gugnani, vous êtes d'accord avec lui ou pas ?
26:29 – Oui et non, après il est dans son rôle, effectivement,
26:32 il y a un débat entre deux personnalités, le chef du gouvernement,
26:36 le chef de l'opposition, effectivement ça pose problème
26:39 que ce ne soit pas la tête de liste de Renaissance qui soit dans ce débat,
26:43 mais c'est vrai que la dernière expérience…
26:45 – C'est une demande du gendarmerie, vous ne pouvez pas dire ça,
26:46 c'est une demande du président de votre parti.
26:47 – La dernière expérience est quand même assez désastreuse pour la pauvre Valérie Ayé
26:50 et François-Xavier Bellamy, lui il essaie de faire parler de lui,
26:54 il l'a fait à Sciences Po, il essaie de surnager,
26:57 parce que c'est vrai que les LR sont transparents,
26:59 pourquoi ils sont transparents ?
27:00 Parce qu'ils sont aussi plombés par leur positionnement,
27:02 ils soutiennent la présidente de la Commission européenne,
27:05 Ursula von der Leyen, qui met en œuvre toutes les politiques que détestent les Français,
27:09 la répartition des migrants…
27:11 – C'est la politique, c'est la question de l'arène.
27:13 – Vous pensez à un ardeliège ?
27:15 Non mais la répartition des migrants, le coût de l'électricité,
27:18 les pertes de souveraineté, la concurrence déloyale pour nos agriculteurs,
27:21 c'est ce que soutient François-Xavier Bellamy.
27:23 – Alors il paraît qu'il y en a un qui avait refusé, c'est qui ?
27:25 – Oui, alors Raphaël Glucksmann n'était pas en débrief du débat,
27:29 parce qu'il s'est négocié une petite soirée rien que pour lui jeudi prochain,
27:33 où ça sera l'invité unique, avec Caro Hineroux aussi dans l'événement.
27:36 – Il ne s'est plus invité tout seul.
27:37 – Tout seul, parce qu'il a refusé d'aller faire le débrief.
27:39 – Jeudi prochain, Raphaël Glucksmann sur France 2, vous allez voir,
27:41 s'ils font plus de 2 millions, je me coupe une coucougnette
27:43 et je vous la mets à la face.
27:45 [Rires]
27:46 – Et je vais vous dire pourquoi il ferait une mauvaise audience,
27:48 parce que face à Raphaël Glucksmann,
27:50 il y aura le débat de CNews Europe 1 le JDD avec tous les candidats,
27:53 sauf lui qui a refusé de venir.
27:54 – Non mais Raphaël Glucksmann, je vous le dis, nous aussi on l'a invité,
27:56 Raphaël Glucksmann, ils nous ont dit on n'a pas le temps.
27:58 Raphaël Glucksmann il ne fait que des émissions qui font 100 000,
28:00 200 000, 300 000 téléspectateurs, il a une tête comme ça.
28:02 Ils nous ont dit "ouais non il n'a pas le temps Raphaël Glucksmann",
28:04 il a toujours l'impression qu'il vient de se réveiller.
28:07 – Parce qu'il nous attaque sans cesse Cyril, il faut être honnête,
28:09 il nous attaque sans cesse, il a ré-attaqué CNews cette semaine,
28:12 il passe son temps à nous attaquer, il nous a dit qu'on était des relais
28:15 de la Russie en France, c'est ridicule.
28:17 – Vous savez ce que c'est Raphaël Glucksmann pour moi ?
28:19 Raphaël Glucksmann, vous savez, les gens se disent "c'est toujours mieux que le pire",
28:23 mais étant donné que c'est le seul mec à gauche qui ne fait pas de vagues,
28:27 parce que Mélenchon il est élèphiste, ça y est c'est terminé,
28:29 ils sont disqualifiés, donc c'est une phrase, une connerie.
28:31 – Moi il n'est pas ambigu sur l'antisémitisme, il n'est pas ambigu sur les attentats.
28:35 – Il n'est pas ambigu sur rien mais il est ambigu sur rien de ça,
28:37 c'est Raphaël Glucksmann.
28:39 – Non mais vous avez totalement raison.
28:41 – Merci. [Rires]
28:43 – Pardon.
28:44 – C'est vrai.
28:45 – Merci.
28:46 – Il veut récupérer des voix.
28:48 – C'est un point de vérité.
28:50 – Pour deux raisons, la première c'est qu'à côté de Mélenchon à gauche
28:53 vous avez tout de suite l'air très présentable,
28:55 vous n'êtes pas en train d'être antisémite ou de dire que la police tue,
28:57 vous êtes tout de suite quelqu'un de raisonnable.
28:59 Et la deuxième raison qui est quand même hallucinante,
29:01 c'est que ce type est un imposteur, pourquoi ?
29:03 Il est pour la liberté et la sécurité, que ce soit en Chine, en Afrique,
29:07 aux Pays-Bas, mais alors en France et en Europe,
29:10 la liberté d'expression de la presse, c'est lui qui décide qui est présentable et qui est pas,
29:14 et l'immigration et la sécurité à nos frontières, c'est pareil,
29:17 c'est pas important, c'est à l'extérieur que ça se passe.
29:19 Il y a un moment en fait, sérieux, on défend qui ?
29:21 – En armement il est très bon, c'est le premier d'une année.
29:23 – Il est très bon mais il oublie de dire qu'au début de la campagne des Européennes,
29:26 Valéry Hayé faisait des clins d'œil à Raphaël Glucksmann,
29:29 en disant qu'il avait exactement le même programme,
29:31 en disant qu'il avait toute sa place dans la Macronie,
29:36 – Il l'avait mal vu, il l'avait mal vu, il est dans un deuil, il l'a mal vu,
29:39 ça va, ça va, arrêtez comme ça, c'est bon, ça passe, arrêtez.
29:44 – Mais maintenant qu'il est talonne dans les sondages,
29:46 c'est vrai que c'est pas la même musique.
29:47 – Il est talonne dans les sondages, je vous le dis,
29:48 si Raphaël Glucksmann double Valéry Hayé, franchement,
29:51 ça serait une énorme glag parce que se faire doubler par Raphaël Glucksmann,
29:54 c'est comme si moi je perdais contre Guillaume Jantot au paddle.
29:57 Non mais franchement, c'est un truc de fou, Antoine, qu'est-ce que vous dites de ça ?
30:02 [Rires]
30:05 – Vous allez pas finir derrière Raphaël Glucksmann, sans rigoler.
30:08 C'est comme si moi je terminais des audiences derrière, je sais pas,
30:11 bon, je vais pas le dire, mais vous avez compris.
30:15 Non mais c'est vrai, c'est comme ça, c'est pas possible.
30:17 – Mais vous avez raison, et on le voit dans les enquêtes,
30:19 vous en parliez l'autre jour, les Français,
30:21 ils vont se décider massivement les dix derniers jours.
30:23 Il y a beaucoup de gens aujourd'hui qui ne savent pas
30:25 s'ils vont aller voter ou qui vont voter.
30:27 Et c'est ça qui compte, c'est de rappeler qu'il y a des gens
30:29 qui ont des positions, on peut être pour, on peut être contre,
30:31 mais qui sont cohérents, et puis d'autres qui sont carrément des imposteurs.
30:34 – Raphaël Glucksmann, il fait plus de tweets qu'il parle.
30:36 Non mais sans rigoler, je le vois plus sur Twitter
30:38 que j'ai jamais entendu le son de sa voix.
30:40 Sans rigoler, c'est un truc de fou.
30:41 La seule image que j'ai de lui, c'est quand…
30:43 Et vous savez quoi ?
30:44 Et l'AFI lui a encore fait du bien la dernière fois,
30:46 quand ils l'ont sorti de la manif.
30:47 C'est l'AFI qui fait le succès de Raphaël Glucksmann.
30:50 – Ils ont jeté de la peinture.
30:51 – Pourquoi faire ça à Raphaël Glucksmann ?
30:53 Laissez-le…
30:54 – Vous avez raison, ils profitent des outrances de l'AFI et des déceptions
30:57 des macronistes L gauche qui vont voter Raphaël Glucksmann,
31:00 comme les macronistes L droite peuvent se tourner vers François-Xavier Bellamy
31:03 qui a compris quand même beaucoup de choses à la politique depuis Sciences Po.
31:06 Il fait coup sur coup, ça s'appelle le coup d'éclat permanent.
31:08 Hier c'était ça, il est venu sur votre plateau après cette confrontée à Louis Boyard.
31:12 – D'ailleurs, j'ai vu depuis qu'il est venu sur notre plateau, François-Xavier Bellamy.
31:15 Il est comme ça.
31:16 – Ah oui ?
31:17 – Marion Hachat est comme ça, Jordan Bardel est comme ça,
31:19 et Raphaël Glucksmann, il est comme ça, il va faire comme ça.
31:21 [Rires]
31:22 – Quand même sur François-Xavier Bellamy.
31:24 Moi ce qu'il a dit à Sciences Po, je suis d'accord, je pense que c'est important.
31:28 Il y a quand même un problème avec François-Xavier Bellamy,
31:30 c'est qu'on dit qu'il est bon quand il ne parle pas de lui et pas de son programme.
31:33 Donc quand il parle de Louis Boyard, il est bon,
31:35 quand il parle de plus rallye sur France 2, il est bon,
31:37 mais alors son programme, personne n'a jamais entendu parler de son programme.
31:41 – J'allais dire Gauthier Lebret.
31:42 – Qu'est-ce que vous voulez dire ?
31:43 – Non, j'allais dire exactement ce qu'a dit Gauthier Lebret.
31:45 – Vous voulez dire que Valérie Ayé, même quand elle parle d'autre chose de son programme
31:48 ou quand elle parle de son programme, c'est vraiment…
31:49 – Elle sait que je parle des vacheries personnelles.
31:51 – Ce n'est pas du tout personnel, vous ne dites que France 2.
31:53 – C'est factuel, avant d'être personnelle.
31:55 – Valérie Ayé, elle doit venir trois fois ici, trois fois à l'annuler.
31:58 Et franchement, j'espère qu'elle va venir.
32:00 – C'est dommage.
32:01 – Parce qu'on a envie de faire cette bonne licence.
32:03 – Oui, Raphaël Guzman, dans ses équipes, on dit "Raphaël Guzman n'a pas le temps".
32:07 – Dans l'équipe de Valérie Ayé, il y a un ancien du groupe,
32:10 Loïc Signor qui était journaliste à CNews.
32:12 – J'adore Loïc Signor.
32:13 – Il peut faire un métier au groupe, il devrait faciliter ça.
32:16 – Franchement, il est hyper sympa. Loïc Signor, il veut qu'elle vienne.
32:19 La dernière fois que je l'ai eue, il m'a dit…
32:21 – C'est lui aussi, grâce à lui, qu'on a organisé le débat Ayé-Mar.
32:23 – Dans son groupe, il y en a qui ne veulent pas.
32:25 – Je voulais que je vous dise, même Manon Aubry,
32:28 Guzman, "je n'ai pas le temps, je n'ai pas le truc",
32:31 mais ça y est, c'est des malins, c'est-à-dire qu'ils ne disent pas "on ne veut pas venir".
32:33 Ils disent "non, mais en fait non, parce que la semaine prochaine,
32:35 il doit aller à la fête de l'andouillette sur Sergi Pontoise".
32:40 Ils se disent "ça y est, il va se pacher, il va y aller".
32:44 Et donc voilà, ça y est, maintenant, c'est bon,
32:46 ils ne vont pas se foutre de ma gueule encore pendant deux ans,
32:48 ça fait 15 fois qu'on invite, mais voilà.
32:50 En tout cas, je voulais que je vous dise, Raphaël Guzman,
32:52 je ne sais pas s'il va venir, s'il viendra ou pas,
32:54 en tout cas Raphaël Guzman, sachez que si un jour il vient,
32:56 je lui donnerai du gros an, parce que je peux vous dire que là,
32:58 tu as Guzman dans la tête, tu peux te dire que tu es comme ça,
33:01 c'est pire qu'un colombo.
33:02 – Elle est venue une heure sur ce news cette semaine,
33:04 et elle sera au débat, et elle est intéressante
33:06 parce qu'elle n'est pas dans les outrances du reste de la France insoumise.
33:09 – Ils se trouvent qu'ils ont choisi une bonne candidate.
33:12 – Le problème, c'est que la vraie tête de liste de LFI, c'est Rimasan.
33:16 C'est la branche à masse de LFI qui représente la liste de Jean-Luc Mélenchon.
33:21 – D'accord, donc c'est le problème, c'est le gros problème quand même
33:23 de Jean-Luc Mélenchon, et ça fait du bien Raphaël Guzman.
33:27 Aujourd'hui, c'est lui que j'ai dans la tête, je peux le dire.
33:29 [Rires]
33:31 On va voir d'ailleurs, Manon Aubry, elle est venue hier,
33:35 elle est arrivée, elle a dit qu'elle estimait que le débat était,
33:37 je cite, "un concours de mensonges".
33:39 Regardez, il y avait Manon Aubry qui est venue, il y a Marie Toussaint qui est venue,
33:43 il y a Marion Maréchal.
33:44 – Vous savez ce qu'avait dit un cadre de la campagne de la France insoumise ?
33:47 Pourquoi est-ce que la France insoumise vient sur tous les plateaux ?
33:49 Parce que contrairement à Raphaël Guzman,
33:51 on n'a pas la chance que France Inter fasse campagne pour nous.
33:53 – Bravo.
33:54 – C'est un cadre de la France insoumise qu'avait dit ça, bravo.
33:56 [Applaudissements]
33:57 – Je le félicite, c'est vrai que Raphaël Guzman,
33:59 même sur France 2, il est chez lui, puisque la semaine prochaine, il a dit non.
34:01 – Il a sa petite soirée, il a des petits oignons.
34:03 – Le gars, il fait son anniversaire sur France 2.
34:05 [Rires]
34:06 Non mais déjà, France 2, je ne pose pas une question,
34:08 parce que je vous rappelle, l'émission s'appelle "L'événement".
34:11 Déjà tu dis, il y a l'événement jeudi soir sur France 2, c'est qui l'événement ?
34:14 Raphaël Guzman.
34:15 Ah oui d'accord.
34:16 [Rires]
34:17 Si l'événement c'est Raphaël Guzman, je peux te dire, c'est quoi le non-événement ?
34:20 C'est qui ?
34:21 Raphaël Guzman, il devrait titrer l'émission "Le non-événement".
34:24 Raphaël Guzman, en prime time sur France 2, il va arriver la gueule enfariné.
34:28 Il n'est pas venu cette semaine, je ne sais pas ce qu'il devait faire.
34:30 À mon avis, il devait aller, je ne sais pas…
34:32 – Il a saisi l'Arkom, il a essayé d'empêcher le débat.
34:34 Bardella, Attal, ils ont saisi l'Arkom.
34:37 – Mais non.
34:38 – L'EPS et Olivier Faure, si, ils ont saisi l'Arkom.
34:40 – Franchement, il ferait mieux de saisir son téléphone pour faire des tweets.
34:42 – Vous savez, c'est bien un truc de socialiste.
34:45 – C'est-à-dire qu'il faut l'égalité, le partage pour tout le monde.
34:48 – Gabriel Attal, il était quoi avant ? Socialiste.
34:50 – Ce n'est pas grave si l'égalité, elle est meilleure pour nous.
34:52 Donc moi, je veux que tout le monde soit égalité.
34:54 Bon, enfin, je prends quand même le plateau tout seul sur France 2.
34:56 – Tout seul, ne t'inquiète pas.
34:57 – Ça, ça ne pose pas de problème.
34:58 Là, il n'y a pas de problème d'égalité, il n'y a pas de problème d'équité de temps.
35:00 – Non, non, non.
35:01 – Il faut être sérieux à un moment.
35:02 – Franchement, c'est vrai, c'est inadmissible.
35:05 Bon, comment vous le sentez alors ?
35:06 – Raphaël Guzman ?
35:07 – Non, pas un… [Rires]
35:10 – Raphaël Guzman, d'ailleurs, il a été…
35:12 Qu'est-ce qu'il a été faire, là ?
35:13 Jordan Bardella, il débatte sur France Inter avec Raphaël Guzman.
35:16 Non, mais j'ai jamais compris cette histoire.
35:18 – Je peux vous l'expliquer très simplement.
35:19 Puisque j'avais échangé avec ses équipes,
35:20 le but, c'était de faire monter Raphaël Guzman face à son public sur France Inter
35:24 pour faire descendre la candidate de Valérie Hayé.
35:26 Et comment Valérie Hayé a répliqué, après elle a fait un débat avec Marion Maréchal.
35:30 – Voilà.
35:31 – Pour essayer de faire monter Marion Maréchal pour faire baisser Jordan Bardella.
35:34 – Oui, oui, oui, je veux dire.
35:35 – Non, je ne pense pas que ce soit ça.
35:37 – C'est l'équipe de Jordan Bardella.
35:38 – Mais en tout cas, ça a fonctionné, puisque c'est vrai que depuis ce débat
35:41 et avec les quelques semaines de campagne, on voit bien que Valérie Hayé s'effondre
35:45 et que Raphaël Guzman capitalise un petit peu sur les outrances de LFI,
35:48 donc qui récupère un peu d'électorat de gauche.
35:50 Mais au final…
35:51 – D'ailleurs, Jordan Bardella n'a pas…
35:52 – C'est la démonstration de ce qu'il vient de dire, quoi.
35:53 Il veut essayer de raconter l'histoire.
35:54 – Mais vous-même, vous faites ça, vous avez fait un débat avec Marion Maréchal.
35:57 [Rires et applaudissements]
36:00 – Il défend son rôle.
36:01 – Tout le monde fait ça.
36:02 – Nous, on débat avec tout le monde.
36:05 – Parce que pour les téléspectateurs, ça c'est intéressant.
36:08 Est-ce que vous vous dites, je dis, voilà, lui, c'est un, je ne cite pas de nom.
36:13 Tel ou tel candidat, c'est un canasson.
36:15 On va débattre contre lui, parce qu'on va le faire monter.
36:17 De toute façon, c'est un canasson, il ne gagnera jamais.
36:19 Est-ce que vous dites ça ? Je ne cite pas de nom.
36:21 Mais voilà, est-ce que vous dites ça ?
36:22 – On n'a même pas besoin de le dire et de le faire,
36:25 c'est que les électeurs font leur choix aussi.
36:27 Ils voient bien quels sont les rapports de force.
36:29 Les électeurs, ils sont aussi intelligents, ils suivent la campagne,
36:32 ils regardent les débats, ils voient les programmes
36:34 et ils voient bien que la tête de liste de Renaissance
36:36 est le bilan qu'elle porte derrière.
36:38 Parce qu'encore une fois, il y a tout ce bilan qui est celui de Macron.
36:40 – C'est sûr que le vote, il est léger, léger.
36:42 – C'est pas au niveau.
36:43 Donc il y en a un certain qui peut-être préfère Raphaël Glucksmann,
36:46 qui a, encore une fois, qui n'est pas connu,
36:48 qui est un stagiaire et qui ne fait pas de vague,
36:50 contrairement à Eléphie qui est dans l'outrance permanente.
36:53 – Inconnu, vous êtes dur.
36:54 Il n'est pas plus inconnu que Manon Aubry ou Marie Toussaint.
36:56 – Je pense que si on fait un sondage dans la rue,
36:58 Raphaël Glucksmann, personne ne le connaît.
37:00 – Merci, en tout cas, les deux vous avez été très bons.
37:02 – Les deux, les trois ?
37:04 – Qui ?
37:05 [Rires]
37:08 – Il est drôle.
37:09 – Il est incroyable.
37:10 – Il grandissait de force.
37:12 – Je vais vous montrer un petit truc qu'on a remarqué sur Jordan Bardella.
37:15 Jordan Bardella, il lâche toujours un petit "e" au début de ses phrases.
37:19 Un peu à l'âge d'Achirac à l'époque.
37:21 – Ah, c'est son bonnet.
37:22 – Regardez, qu'est-ce que tu veux ?
37:25 – Il faut manger des pommes.
37:26 [Rires]
37:28 C'est bon pour la santé.
37:29 Vous savez que c'est théorisé, ça.
37:31 [Rires]
37:33 Il s'habille comme Jacques Chirac.
37:35 C'est théorisé, ces équipes, la coupe de cheveux déjà,
37:37 c'est à peu près similaire.
37:38 Ça a été théorisé, c'est rassurant.
37:40 Et puis Jacques Chirac a quand même été élu deux fois
37:42 au suffrage universel.
37:43 – Exactement.
37:44 Alors, les mêmes mimiques pour les débuts de phrases,
37:46 mais plus surprenant encore, à 36 ans d'écart,
37:48 Bardella et Chirac ont fait le même lapsus, regardez.
37:51 – Ils ont fait le même lapsus.
37:52 – C'est pas vrai ?
37:53 – C'est incroyable.
37:54 – C'est fou.
37:55 – On se demande même dans quelle mesure c'est pas fabriqué.
37:57 – Ils n'ont pas fait la séquence sur "vous me permettrez donc
37:59 de vous appeler Monsieur le Premier ministre".
38:01 [Rires]
38:03 – On l'a passé hier.
38:05 – Les plots sont toi, là.
38:07 Vous allez terminer devant Glucksmann ou derrière ?
38:09 – On va tout faire pour terminer, évidemment, devant Ravel Glucksmann,
38:12 ne serait-ce que pour les raisons que vous avez dites tout à l'heure.
38:14 – Merci.
38:15 – Parce qu'on a un programme, on a un bilan,
38:16 on peut être d'accord ou pas d'accord,
38:17 mais nous, on a quelque chose à défendre
38:19 et on a quelque chose à proposer, ça fait la différence
38:21 avec quasiment tous les candidats.
38:22 – Ravel Glucksmann, il a quelque chose à défendre ?
38:23 – Moi, je ne l'ai pas entendu défendre grand-chose
38:25 qui concerne les Français et les Européens.
38:26 – C'est quoi l'idée directrice de Ravel Glucksmann ?
38:29 C'est quoi l'idée forte de son programme ?
38:31 – Ah non, vous n'allez pas me demander ce que pense Ravel Glucksmann.
38:33 – Non, non, mais c'est quoi l'idée forte de son programme ?
38:35 – Il dit qu'il n'y en a pas.
38:36 – Moi, j'entends parler de l'international, c'est très bien,
38:38 c'est très important, mais la préoccupation,
38:40 et là on se rejoint, des Français, c'est de savoir,
38:42 pour leur facture d'électricité, pour leur industrie, pour leurs emplois.
38:45 – Vous, vous allez terminer à plus de 30 ou moins de 30 ?
38:47 – C'est les Français qui vont le décider, rien n'est joué.
38:50 Donc là, on a des sondages, mais le seul sondage
38:52 qui vaille en démocratie, c'est l'élection.
38:55 Donc j'invite tout le monde à aller aux urnes le 9 juin.
38:57 – On m'a dit, on m'a dit que la principale crainte
39:01 du Rassemblement National, c'est la chaleur.
39:04 – C'est l'abstention.
39:05 – Exactement, la chaleur, parce que s'il fait très beau,
39:07 les gens ne vont pas aller voter,
39:09 et que les jeunes vont moins les voter. Vrai ou pas ?
39:11 – En tout cas, il y a plein de paramètres, mais oui.
39:13 – Ils sont comme ça, ils parlent sur TF1, ils sont comme ça.
39:17 – Il y a un passif, il y a les régionales de 2021,
39:19 où il y a eu une forte abstention, le RN devait gagner des régions,
39:22 et n'en a gagné finalement aucune.
39:23 – Vrai ou pas ?
39:24 – Il y a eu le Covid.
39:25 – Oui, mais l'abstention est notre pire ennemi, effectivement.
39:27 Parce que c'est principalement des électeurs qui pensent comme nous,
39:29 et qui sont en souffrance par rapport aux politiques
39:32 qui sont menées par Emmanuel Macron,
39:33 qui ne se déplacent pas au vote,
39:34 parce qu'ils ne croient plus à la parole publique et aux élections.
39:37 – Et quand vous dites qu'ils s'abstiennent, c'est qu'ils ne votent pas pour vous ?
39:39 – Non mais attendez, c'est notre électorat justement qui s'abstient le plus.
39:42 – Ah bon, ils ne votent pas pour vous, mais c'est votre électorat ?
39:44 – C'est notre électorat.
39:45 – Ça c'est une première nouvelle.
39:46 – Non mais Antoine Armand, je sais que vous êtes quelqu'un d'intelligent,
39:49 donc vous avez compris mes propos.
39:51 C'est notre électorat en majorité, c'est-à-dire l'électorat populaire,
39:54 celui qui est plus proche de nos idées, qui malheureusement s'abstient le plus.
39:57 Donc il faut qu'il se mobilise, parce que le 9 juin, encore une fois,
40:00 il ne faut pas qu'il y ait d'abstention, pas de dispersion.
40:02 Il y a un seul jour, un seul tour et un seul vote, Jordan Bardella.
40:06 – Est-ce que si vous terminez, c'est-à-dire que vous avez été annoncé
40:09 tellement haut dans les sondages, vous savez de quoi j'ai peur ?
40:13 J'ai peur de la soirée, c'est le 9 juin, j'ai peur de la soirée du 9 juin,
40:18 où vous, vous êtes à 29, donc on m'a dit "bon ben ouais,
40:20 je vais terminer en dessous des 30".
40:23 Buxman, la deuxième, et genre c'est la révélation de la soirée.
40:27 Genre il arrive, comment, clatin, plateau, la gueule en biais,
40:32 un truc, il fait un truc, la révélation, bim.
40:34 – Si c'est ça le récit médiatique sera très clair,
40:36 les médias diront "Raphaël Glucksmann gagnant des européennes".
40:38 – Exactement, c'est ce que je te dis, voilà.
40:40 Est-ce que vous avez peur de ça ?
40:41 Parce que vous avez, comme il a dit, a priori vous avez voulu le faire monter,
40:44 est-ce que vous ne l'avez pas fait monter trop haut ?
40:46 Est-ce que ce n'est pas le tyrolien du juste prix ?
40:48 [Rires]
40:51 – Non, non, je n'ai pas peur de Raphaël Glucksmann,
40:53 la seule peur c'est véritablement qu'un grand nombre d'électeurs,
40:56 au dernier moment, croyant peut-être que c'est déjà joué,
41:00 croyant que ça ne les intéresse pas, n'aillent pas voter.
41:02 Il faut que tout le monde aille voter, c'est primordial.
41:05 – Il faut que Valérie Ayé vienne.
41:07 – On veut bien l'entendre.
41:08 – On veut l'avoir, Valérie Ayé.
41:10 Et puis je vous dis, tout le monde me dit qu'elle est hyper sympa.
41:12 Je vous jure que c'est vrai.
41:13 – Elle est hyper sympa et elle travaille.
41:15 – Voilà, hyper sympa et elle travaille, c'est tout le contraire des chroniqueurs.
41:17 [Rires]
41:18 Merci en tout cas.
41:19 – J'ai une question pour Julien.
41:20 – Oui, mais là tu vas rentrer chez toi en fait.
41:22 [Rires]
41:24 – Julien, je voulais savoir, on a vu, Bardella il est très bon en débat,
41:27 même si ça a été assez approximatif.
41:29 Il est meilleur que Marine Le Pen, ce ne sera pas un problème ça bientôt ?
41:32 – Ça fait 15 fois qu'on leur pose la question.
41:33 – Ah pas du tout ?
41:34 – Bah si, ça fait 15 fois.
41:35 – Vous l'avez posé aujourd'hui ?
41:36 – On l'a posé à Jordan Bardella, la dernière fois.
41:38 – Non, non.
41:39 – Tu sais ce qu'ils vont te dire ?
41:40 – Écoutez la réponse de Gautier Lebret.
41:42 – Il s'appelle Bernard mais sa question est pas mal.
41:44 – Mais sa question on l'a posée 50 fois.
41:46 [Rires]
41:47 Je vais te dire, Gautier, sa question on l'a posée 50 fois.
41:49 Ils vont te dire, et Julien Audoule va te dire exactement,
41:52 pour l'instant la candidate c'est Marine Le Pen,
41:54 ce sera Marine Le Pen en 2027 et voilà.
41:57 Mais en vrai, il y a des rumeurs qui disent que si Jordan Bardella fait plus de 30,
42:01 la question va se poser.
42:02 – Et il vaut mieux avoir deux super candidats
42:05 qui sont de potentiels candidats pour l'élection présidentielle,
42:08 plutôt qu'un.
42:09 – C'est devant Raphaël Glucksmann.
42:10 – Voilà donc.
42:11 [Rires]
42:12 – Je l'aime bien.
42:13 – Non mais certains en ont aucun.
42:14 – On va terminer sur Raphaël Glucksmann.
42:15 – Il y en a qui en ont zéro.
42:16 – Il y en a qui en ont zéro.
42:17 – Je vais te dire, il y en a qui en ont zéro.
42:19 – Mais cette affiche-là, on la reverra.
42:21 – Bien sûr.
42:22 – Cette affiche-là, on la reverra dès le début.
42:23 – Ils vont faire un film ensemble, "Tango et cash".
42:24 [Rires]
42:25 – Merci.
42:26 – Merci Antoine Armand.
42:27 – Merci beaucoup.
42:28 – Merci Julien Audoule d'avoir été avec nous
42:29 et merci Gautier Lebré, excellent, tout de suite mes petites beautés.
42:31 [Applaudissements]
42:33 [Musique]