• il y a 7 mois

Category

Personnes
Transcription
00:00 Dans une des toutes premières scènes de ce Genesis, on peut voir le papy Terminator mettre une branlée à son alter ego de 1984.
00:06 Vous savez cette machine indestructible et terrifiante qui a marqué toute une génération ?
00:10 Et bien ici elle est détruite en à peine trois minutes.
00:13 Et cette scène symbolise magnifiquement tout ce que fera le film par la suite.
00:16 C'est à dire purement et simplement pisser sur la mythologie créée par James Cameron.
00:20 Pourtant ça a commencé plutôt bien, on débute avec des bribes d'une bataille futuriste,
00:24 et on nous montre enfin cette fameuse machine à voyager dans le temps.
00:27 Le premier Terminator est envoyé pour tuer Sarah Connor et on sait maintenant pourquoi.
00:31 Et c'est donc à partir de là qu'on se rend compte que le film commence avec l'histoire du premier, mais dans une autre réalité.
00:36 Ce qui fait que Sarah est aussi au courant de son destin.
00:39 Elle s'y prépare depuis des années avec son papy Terminator qui n'arrête pas de lui demander toutes les cinq minutes
00:43 si elle va bel et bien finir par baiser avec Calrisse.
00:46 Paye ta subtilité.
00:47 Ensuite on nous balance des termes semi-intelligents du genre "champ quantique" ou "noyau temporel"
00:52 histoire qu'on se dise "oui bon bah c'est scientifique donc forcément ça doit être logique du coup".
00:57 De toute façon toutes les incohérences narratifs seront justifiées de manière totalement absurde.
01:01 Du coup sans la moindre explication, la fin du monde est reportée à 2017.
01:05 Et c'est plus un logiciel militaire qui en est la cause,
01:07 mais juste une sorte d'appli réseau social qui connecte tous les objets entre eux, enfin un truc du genre.
01:12 Ce qui aurait pu constituer une bonne base afin de dénoncer l'addiction humaine aux nouvelles technologies,
01:17 mais pensez-vous, c'est seulement survolé.
01:19 On préfère se concentrer à cracher au visage du diptyque original en déboussolant complètement la timeline des premiers films
01:25 sans même réussir à rendre ce choix cohérent et logique.
01:28 Ça a tellement aucun sens qu'à côté le voyage temporel d'Avenger Endgame est complètement logique,
01:32 vous voyez où on est quand même.
01:34 Bref, vous l'aurez compris, le scénario est complètement tarabiscoté, foireux, improbable, enfin tout ce que vous voulez.
01:39 Mais la palme des idées bien pourries revient au développement de John Connor, devenu mi-homme mi-machine.
01:45 John devient donc l'antagoniste du film.
01:47 Pourquoi ? Personne ne le saura jamais.
01:49 Il sait encore qui il est et possède toujours une conscience
01:52 puisqu'il arrive à se souvenir de tous les moments passés avec sa mère,
01:55 du fait qu'elle est une fan d'Elton John et ce genre de conneries.
01:57 Donc s'il a encore les souvenirs de sa vie passée, qu'est-ce qui le motive à vouloir buter tout le monde ?
02:02 Voilà, déjà à partir de là, si on ne croit même plus aux motivations de l'antagoniste,
02:06 que dis-je ? Si elles ne nous sont même pas expliquées, quel intérêt voulez-vous apporter à ce film ?
02:10 Bref, c'est un bordel narratif comme j'en ai rarement vu.
02:13 Et le pire, c'est que cette fausse bonne idée a été complètement spoilée par les studios à travers des affiches promotionnelles
02:18 et une bande-annonce révélant toute l'intrigue.
02:20 Une campagne de com' désastreuse que même Alan Taylor, le réalisateur, déplorera.
02:25 Non mais je sais pas, regardez-moi ces photos promotionnelles !
02:27 Qui a validé ça, franchement ?
02:29 Bon, moi après j'ai eu la chance de découvrir le film sans rien savoir au préalable.
02:33 Enfin, la chance, c'est rapidement dit.
02:35 Un des nombreux gros problèmes du film, et c'est malheureux à dire,
02:38 c'est le T-800 interprété par Arnold Schwarzenegger,
02:41 qui n'arrive plus du tout à suivre physiquement.
02:43 Le mec est en galère totale et ça se voit, putain.
02:46 Évidemment, pour son âge, il est dans une forme olympique,
02:49 mais on n'est plus en 91.
02:50 Et un Terminator de 70 ans qu'on surnomme "papi" durant tout le film,
02:53 c'est pas vraiment ce qu'on attend de ce genre de personnage.
02:56 Même si c'est justifié grossièrement par le fait que les tissus d'un Terminator
02:59 vieillissent de la même manière que des tissus humains.
03:02 La limite de l'humanisation du Terminator, elle s'arrête à Terminator 2,
03:05 où là, la machine ne faisait pas des blagues,
03:07 mais assimilait simplement le vocabulaire d'un adolescent
03:09 auquel elle devait obéir au doigt et à l'œil.
03:11 Ici, pas un seul moment, j'ai vu un Terminator.
03:14 J'ai juste vu un mec bizarre faire des blagues bizarres,
03:16 et l'interprétation de Schwarzy y est pour beaucoup, malheureusement.
03:19 Pas parce qu'il est mauvais, attention,
03:21 mais juste parce qu'il n'a plus l'âge d'interpréter ce genre de personnage.
03:23 Et ça n'est pas péjoratif, c'est logique.
03:25 La carrière d'un acteur évolue en fonction de son âge.
03:28 Terminator Genisys devait être le premier d'une nouvelle trilogie.
03:31 Et même si James Cameron a vendu son âme au diable
03:33 pour dire du bien de cette monstruosité, rien n'y fera.
03:36 Le film sera à peine rentable,
03:38 et les retours publics et critiques seront catastrophiques.
03:41 C'est bien simple, ce film aura commis que des mauvais choix.
03:43 Entre les problèmes de droit de la franchise,
03:45 le choix plus que douteux du réalisateur,
03:47 le scénario proche du ridicule,
03:49 graisser la pâte au créateur de la franchise pour qu'il en dise du bien,
03:52 ce qui ne sauvera pas les meubles d'un échec public et financier couru d'avance,
03:55 dont même l'équipe, que ce soit Schwarzy ou Emilia Clarke, n'assument pas du tout.
03:59 Bref, un désastre.

Recommandations