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00:00 Ce monument de la science-fiction est une réussite totale.
00:02 Qu'elle soit critique, notamment à travers l'obtention du grand prix du festival international du film fantastique d'Avoriaz en 1985,
00:09 ou publique avec une recette mondiale qui s'élève à 80 millions de dollars pour un film qui en a coûté seulement 6.
00:15 A bien des égards, ce film peut être considéré comme un slasher.
00:18 Une entité démoniaque et inarrêtable se met à la poursuite d'une jeune fille innocente et crédule.
00:22 Arnold Schwarzenegger, cet armoire à glace au visage carré, y est pour beaucoup dans le succès de ce personnage.
00:27 Je vais même être plus direct, il est le personnage.
00:29 C'est son rôle signature, celui qui a posé les fondations de sa carrière légendaire.
00:34 Dans son interprétation, Arnold apporte à ce robot ce côté glacial, imperturbable, indestructible.
00:40 On ressent toute la menace qui pèse sur les protagonistes à chacune de ses apparitions.
00:44 D'ailleurs, le fait de ne lui faire prononcer que 17 phrases n'est pas anodin.
00:47 Il ne parle que quand c'est nécessaire.
00:49 Il n'a pas d'avis à exprimer. Il n'est qu'une machine programmée pour tuer.
00:53 Avec sa mise en scène, Cameron parvient à le rendre plus brutal et plus terrifiant en intensifiant sa présence au fur et à mesure du film.
00:59 Donc oui, je peux le dire sans rougir qu'on a à faire ici un des plus grands méchants de l'histoire du cinéma américain.
01:04 Un méchant aussi fascinant que terrifiant.
01:06 Un méchant qu'on redoute de voir arriver mais qui nous procure une joie étrange à chacune de ses apparitions.
01:12 Mais il n'y a pas que James Cameron et Arnold Schwarzenegger qui soit à l'origine de cette réputation.
01:16 Un troisième homme y est aussi pour beaucoup.
01:18 J'ai bien surnommé Stan Winston, qui est à l'origine du design de l'endosquelette.
01:23 Ce design qui est reconnaissable entre mille et qui a fait définitivement entrer Terminator dans la culture populaire.
01:28 D'ailleurs après le succès de ce film, Winston retravaillera à deux reprises avec Cameron sur Aliens et Terminator 2.
01:34 Ainsi que sur d'autres films à gros budget comme Predator ou encore un petit blockbuster appelé Jurassic Park.
01:39 Brad Fiedel et ses compositions subliment également à merveille les apparitions du monstre et l'ensemble du métrage.
01:45 James Cameron met déjà en avant les dangers de l'intelligence artificielle.
01:48 Et il le fait sans jamais se censurer et sans jamais prendre le spectateur pour un imbécile.
01:52 Il propose en 1984 un petit bijou, un trailer urbain entremêlé d'horreur, de romance et de science-fiction.
01:59 Et le succès sera tel que Cameron n'aura pas d'autre choix que de rempiler 7 ans plus tard avec ce qui sera un des films les plus précurseurs de l'histoire.