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00:00 Vous, tout d'abord, pour commencer, peut-être une réaction à la première partie de la soirée et au débat entre Jordan Bardella et Gabriel Attal.
00:07 Je voudrais commencer par vous dire que j'ai hésité à venir ce soir. Et je crois que ce qui s'est passé est en réalité le signe d'une crise démocratique assez profonde
00:17 qui, finalement, se révèle dans la mise en scène à laquelle nous avons assisté, parce que c'est une mise en scène.
00:23 Qu'est-ce qui permet d'organiser la confrontation entre ces deux personnes, l'un est le Premier ministre, même pas la candidate...
00:31 Ils s'en sont expliqués en début. Ils ont pas convaincu. Ils s'en sont expliqués en début.
00:35 Non mais c'est même pas eux qui devraient s'en expliquer. Comment est-ce que vous les avez choisis ? Comment est-ce que vous avez choisis d'organiser cette confrontation ?
00:41 Qu'est-ce qui vous permet de les avoir invités, eux ? Est-ce que c'est les sondages ?
00:46 Les intentions de vote ?
00:47 C'est les intentions de vote qui permettent de faire ce choix ?
00:49 Alors dans ce cas, vous voyez, je plaide pas pour moi. Je dois dire que si on regardait les sondages, il aurait fallu inviter au moins Raphaël Huguel-Huxman.
00:56 Qu'est-ce qui permet d'expliquer qu'on se retrouve tous les jours...
00:58 Vous allez quand même venir le 4 juin pour le grand débat sur France Télévisions.
01:00 Mais bien sûr, parce que tous les candidats seront invités.
01:02 Mais tous les candidats seront invités. Vous voyez quand même la différence.
01:05 Et tous les candidats seront là.
01:07 Oui, Valérie Hayé. Moi j'ai du respect pour Valérie Hayé. Elle mène cette liste. Elle est courageuse.
01:11 Elle vous a manqué ce soir, Valérie Hayé.
01:12 Mais attendez, pardon.
01:13 Mais sur le fond, qu'est-ce que vous avez retenu ?
01:14 Mais qui est tête de liste de la majorité présidentielle ?
01:16 Sur le fond, qu'est-ce que vous avez retenu ? Est-ce que vous avez vu deux visions de l'Europe qui se sont exprimées ?
01:19 Mais attendez, je voudrais juste qu'on s'arrête là-dessus parce que c'est quand même extrêmement grave.
01:21 On nous a fait le coup déjà tellement de fois.
01:23 En 2017, Macron le peine. En 2019, Macron le peine. En 2022, Macron le peine. En 2024, à nouveau, on va nous expliquer que c'est ça le sujet.
01:33 Vous parlez de quoi ? Vous parlez du résultat des élections ? Vous parlez du résultat des élections dans ces élections-là ?
01:37 Rien ne justifie que ce soir, le service public mette en scène ce débat. Rien. Ni les sondages et surtout pas la réalité du débat européen.
01:45 On respecte l'équité du temps de parole. Vous êtes là ce soir avec nous. Est-ce que vous avez envie d'y participer ou pas, à cette soirée ?
01:51 C'est très sympathique de nous inviter à commenter le débat. C'est l'expression que vous avez...
01:54 Vous vous êtes proposé de le faire. Vous avez accepté de le faire. Je pense que vous avez dit ce que vous aviez à dire.
01:57 Moi, je ne suis pas venu là. Vous savez...
01:58 Maintenant, ça vous intéresse de parler de votre projet ou pas ?
02:00 Oui, on va en parler. On va en parler.
02:01 Parce que c'est maintenant le happening permanent de votre campagne.
02:03 Mais pas du tout. Non, pas du tout.
02:04 Vous voulez faire un happening ? Très bien, c'est fait. On a compris.
02:06 Je suis venu essayer d'expliquer ce qui est en train de se jouer. Parce que moi, mon travail, c'est de montrer aux Français la réalité de cet enjeu européen.
02:13 La vérité, c'est qu'il y a aujourd'hui plus de la moitié des Français qui ne se reconnaissent pas dans le débat, vous l'avez expliqué à l'instant, auquel on vient d'avoir lieu.
02:19 Moi, je suis venu par respect pour eux. Parce qu'ils ont le droit à la parole, en effet. Mais ces Français, ils ne sont pas invités à commenter un match qu'on a écrit à l'avance.
02:26 Je vous ai proposé de le commenter. Vous avez accepté de le faire. Est-ce qu'on passe à autre chose ? Est-ce qu'on passe à votre projet ?
02:30 Parlons d'Europe, maintenant. La réalité du débat européen. Je vais bien, si vous voulez, vous poser des questions. C'est aussi le jeu, parfois, sur le service public.
02:36 Donc je vais vous poser une question. La thématique de cette soirée, c'est au fond de se dire est-ce qu'on veut plus ou moins d'Europe ?
02:42 C'est la question qui est posée aussi dans ces élections. Peut-être qu'on peut aborder cette question-là ? Bien sûr.
02:48 Alors, allez-y. Je crois que le sujet, aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas une majorité de Français qui se reconnaissent soit dans l'idée d'un Frexit plus ou moins caché,
02:57 soit dans l'idée d'un fédéralisme plus ou moins caché.