Laurence Ferrari - Émeutes en Nouvelle-Calédonie : E. Macron va se rendre sur place pour ouvrir le dialogue

  • il y a 4 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent du déplacement d'Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie pour tenter de trouver une issue aux émeutes des indépendantistes, qui font rage depuis plusieurs jours.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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00:00On va avancer un petit peu, on va parler de la situation en Nouvelle-Calédonie, puisque le Président Macron, vous l'avez compris, va se rendre ce soir sur place avec, encore une fois, un avion, plusieurs ministres, visiblement, et il veut mettre en place une mission.
00:13On va essayer de comprendre ce que ça recouvre exactement ce point-là. Mais tout de suite, on va rejoindre dans nos envoyés spéciaux, Régine Delfour et Thibault Marcheteau, qui nous expliquent comment ce déplacement présidentiel est perçu par les Calédoniens.
00:25Écoutez, Laurence, les habitants avec lesquels nous avons pu échanger sont dans l'expectative, puisqu'ils ne comprennent pas pourquoi Emmanuel Macron a décidé de venir en Nouvelle-Calédonie, après plus d'une semaine d'une violence inouïe sur l'île, avec notamment des scènes de guérilla.
00:41Il faut comprendre qu'il est très compliqué de se déplacer sur l'île, il y a des barrages partout, alors comment Emmanuel Macron va-t-il se déplacer ? Certainement en hélicoptère, pour preuve des députés qui sont ici ne peuvent pas circuler seuls, ils sont accompagnés par des forces spéciales, alors il va falloir déployer aussi des forces importantes pour la sécurité du Président, preuve que le chaos est toujours prégnant sur l'île.
01:09Effectivement, merci beaucoup Régine Delfort et Thibault Marcheteau. Très difficile pour le Président de se déplacer dans l'île quand il sera arrivé, Louis Dragnel ?
01:17Ce qui est vraisemblable, c'est qu'il ne se déplace pas dans toute l'île, il va aller symboliquement sur les barrages qui ont été libérés par les gendarmes Mobil et la police nationale, et puis ensuite il ira surtout dans des lieux symboliques de l'exercice du pouvoir, donc à Nouméa.
01:33Effectivement, il y aura des liaisons en hélicoptère, lui arrivera évidemment en avion, et pour la sécurité, il y aura trois ministres, le ministre de l'Intérieur évidemment, qui est aussi ministre des Outre-mer, Gérald Darmanin, la ministre déléguée des Outre-mer qui était ici votre invitée hier soir, Laurence sur votre plateau, Mme Guevenou, et puis il y aura surtout Sébastien Lecornu qui est ministre des Armées, qui par le passé a été ministre de l'Outre-mer,
02:01donc qui a participé à des négociations avec tous les acteurs, il était très apprécié, et je me souviens même d'un moment où pendant le Covid, il est resté, je crois, une vingtaine de jours, voire même peut-être plus, en Nouvelle-Calédonie, parce que je crois qu'il était Covidé, il était bloqué, donc il est resté en Nouvelle-Calédonie.
02:17Je pense aux policiers, aux gendarmes sur place qui ont payé un lourd trébut à ces émeutes, Jean-Christophe Couville, assurer la sécurité du Président, en plus de tout, ça va être quand même une charge supplémentaire, on est d'accord ?
02:27Oui, c'est une charge supplémentaire, c'est sûr que déjà, un, il faut protéger les citoyens, parce que c'est leur droit, et c'est pour ça qu'on y va, et après, il va falloir retravailler davantage, parce que quand il y a le PR qui vient faire le Président de la République, et le ministre de l'Intérieur, forcément, ça demande encore plus de moyens, encore plus de présence policière, et donc, oui, ça ne nous arrange pas.
02:49En même temps, on comprend aussi que c'est important politiquement, de toute façon, il y a la politique d'un côté, et de l'autre côté, il y a tout ce qui est côté opérationnel, et ça, nous, on le doit à nos citoyens aussi de les protéger.
03:03Je veux dire, c'est un combat de tous les jours, on parlait de l'administration tout à l'heure, vous savez qu'on s'est battus, là, pour faire venir le médecin des CRS, ce qui s'appelle le groupe d'appui médicalisé, parce qu'en fait, maintenant, dans chaque action de CRS, où il y a une haute intensité, il y a un médecin qui vient pour prodiguer les premiers soins s'il y a des blessés, mais il a fallu faire une intervention syndicale pour que le médecin puisse aller rejoindre les autres CRS qui sont déjà engagés.
03:23Je veux dire, c'est que des guérillas administratives, c'est vraiment lourd.
03:26On se retourne dans un instant, on continuera à parler de Nouvelle-Calédonie, on entendra les réactions des habitants à cette visite du Président Macron, et puis qu'est-ce que ça peut changer, sur le fond, le fait que le Président se déplace.
03:34On en débat dans un instant sur CNews et sur Europe 1, à tout de suite.
03:5418h17, autant vous dire que la pub a été animée, chers amis auditeurs et téléspectateurs, ça continue à beaucoup parler des syndicats.
04:01On a touché un point sensible, là, sur les grèves.
04:04Il y a vraiment quelque chose de très français dans tous nos débats.
04:08On va continuer à parler de la Nouvelle-Calédonie, si vous le voulez bien.
04:11Le Président Macron se rend sur place, on va essayer de comprendre qu'est-ce qu'il va y faire avec vous, Louis de Raguenel.
04:15On va juste écouter le ministre de l'Intérieur général, Darmanin, qui a rappelé que, par trois fois déjà, les Calédoniens ont dit non à l'indépendance.
04:21C'était tout à l'heure à l'Assemblée nationale. Écoutez.
04:23J'entends votre question politique, madame la députée, mais depuis le début de ce débat, vous ne répondez pas non plus à la question
04:28qui consiste à tirer les conclusions des trois référendums qui ont été organisés courageusement sous l'autorité du Président de la République.
04:36Et par trois fois, les Calédoniens ont dit non à l'indépendance.
04:40Que faut-il faire d'autre que de constater la voie démocratique que des Calédoniens qui se sont librement exprimés
04:48dans des référendums qui étaient justement prévus dans les accords de Matignon et de Nouméa, que vous citez sans cesse.
04:55Mais la conclusion des accords de Matignon et de Nouméa, c'est trois référendums.
04:58Et trois référendums, par trois fois, on a répondu non à l'indépendance.
05:03Voilà, c'était une réponse à une question d'une députée socialiste.
05:07Louis de Raguenel, qu'est-ce qu'il va faire Emmanuel Macron sur place ?
05:10Alors, la première chose...
05:11Vraiment ? Il pense que les émeutes vont s'arrêter ?
05:15Alors déjà, les émeutes diminuent un tout petit peu.
05:18Globalement, la position sécuritaire diminue un tout petit peu.
05:21Je n'ai pas dit que c'était réglé.
05:22C'est diminué un tout petit peu.
05:23Et lui est convaincu qu'il va réussir à mettre autour de la table toutes les parties prenantes,
05:28c'est-à-dire les parties indépendantistes et les non-indépendantistes, pour essayer de trouver une solution.
05:34Moi, j'ai l'impression que ça va quand même être très compliqué.
05:37Donc, il va annoncer la nomination, la désignation d'un médiateur pour essayer de trouver une issue à cette crise.
05:43Ça va être très compliqué, parce qu'il y a un certain nombre de réponses aussi qu'il va devoir apporter.
05:48Est-ce qu'il y aura une réunion du Congrès, conformément à son engagement, avant la fin du mois de juin,
05:53pour voter la loi, pour enteriner la modification de la Constitution ?
05:58Est-ce qu'il va renoncer ?
06:01Il y a beaucoup de questions.
06:03On n'a pas beaucoup de réponses, donc on attend de voir.
06:06On a quand même quelques informations, Louis, sur ce qu'il veut faire là-bas.
06:10Oui, enfin, sur place, oui.
06:12Tu trouves que c'est une bonne idée qu'il aille sur place ?
06:15C'est une très bonne idée qu'il aille sur place.
06:17Mais globalement, il va rester, il a 24 heures, et ça va être très court.
06:20Je pense qu'il doit aller sur place.
06:23Ne serait-ce que si on considère que la nouvelle Calédonie, c'est la France, il faut s'adresser aux Calédoniens.
06:30Il faut qu'ils se sentent français, qu'ils se sentent aimés, appartenir à la République.
06:37Je pense que, symboliquement, c'est important que le président de la République y aille.
06:42Il aurait peut-être pu y aller avant, mais je crois que c'est un bon élément pour dénouer la crise.
06:47D'autant plus que, quoi qu'il arrive, il faudra faire avec 40 % de Canards,
06:51dont une partie sont convaincus qu'ils veulent leur indépendance.
06:55On ne convaincra pas peut-être les indépendantistes les plus radicaux,
06:59mais ceux qui sont dans une zone grise, il faut les convaincre, je crois.
07:04On n'a pas d'autre solution.
07:06Faites des émeutes, cassez tout, le président va venir vous voir.
07:10Il y a dans les émeutiers des voyous, une situation parfois comparable aux émeutes de banlieue,
07:18mais ce n'est pas tout à fait la même chose.
07:20Je ne dis pas qu'on fait la comparaison, je dis qu'on viendra vous voir.
07:24Il a laissé faire les émeutes, il s'est donné 100 jours pour réfléchir.
07:28Conclusion, ils ne vont pas à la mer et à la montagne, c'est de la faute de loisiveté.
07:32La présence d'Emmanuel Macron est plus qu'indispensable,
07:36ne serait-ce que parce que le pouvoir symbolique doit être acté
07:40dans une situation absolument anomique en Nouvelle-Calédonie,
07:44mais aussi parce qu'il y a un risque de contagion, de contamination, de panurgisme
07:49sur les autres territoires d'Outre-mer et départements d'Outre-mer
07:53qui pourraient prendre comme exemple la Nouvelle-Calédonie en se disant
07:57finalement, les indépendantistes et ceux qui refusent l'ingérence française
08:03décident d'émettre un climat insurrectionnel.
08:09Vu qu'il n'y a pas de réponse politique verticale et forte en face,
08:13on pourrait laisser libre recours à toute agitation
08:17ou toute passion identitaire qui pourrait conduire à tout type d'émeute
08:20dans n'importe quel territoire ou département d'Outre-mer.
08:24Je trouve que c'est une très bonne chose que le Président se déplace,
08:28qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, de toute façon il incarne la nation
08:32en chair et en os, et par ailleurs dans cette communauté de destin,
08:37ce qu'il y a à franchir ici, c'est que nous avons ce peuple mosaïque
08:42avec cette histoire douloureuse, c'est de conjuguer l'autonomie à la citoyenneté.
08:49Pour répondre à ma question, évidemment qu'il ne faut pas céder aux casseurs et aux violents,
08:55mais au-delà des casseurs et des violents, il y a des gens qui se sentent peut-être
08:59comme des sous-citoyens là-bas, traités avec condescendance,
09:03pas avec le respect qu'il leur est dû, et que le Président de la République
09:06aille partout sur les territoires, y compris à 16 000 km,
09:09si on veut garder cette île qui est à 16 000 km, il faut bien qu'on montre
09:13des signes d'attachement, et donc je pense que c'est important qu'il y soit.
09:16On s'est amusé à retracer avec David Poujol les archives des présidents français
09:20qui sont rendus en Nouvelle-Calédonie, on va écouter Nicolas Sarkozy.
09:23Je voudrais qu'on commence par le général de Gaulle, qui s'est rendu évidemment,
09:26je crois que c'était en 1966, très bonne année.
09:35Vous avez un rôle français à jouer dans cette partie du monde.
09:41Vous êtes un morceau de la France, vous êtes la France australe.
09:45Et vous devez, dans la paix comme vous l'avez fait dans la guerre,
09:55être pour toute notre communauté nationale un exemple d'effort,
10:03de fraternité et de progrès.
10:06C'est formidable, évidemment, c'est indiscutable, c'est le Gaulle.
10:12Et qui rappelait que les Français du Pacifique ont été les premiers
10:15à rejoindre la France libre du général en 1940, Rachel.
10:18Et ça, il ne faut pas l'oublier.
10:19Exactement, et je suis frappée par l'emploi du mot fraternité
10:24qu'on n'emploie plus aujourd'hui.
10:25Parce que c'est de ça dont il est question.
10:27Et même le mot français, que l'on n'utilise plus aujourd'hui.
10:30La République, il faut faire survivre la République.
10:33C'est une autre idée de ce qu'est la République.
10:37Le peuple français est mosaïque, le peuple français est sur toute la planète,
10:40et effectivement, ça ne se couche jamais en fait.
10:42Le soleil ne se couche jamais sur le sol français.
10:44Mais il faut donner l'envie d'aimer d'être français.
10:47Et à un moment donné, il y a une perdition.
10:49Et c'est ça qui est compliqué.
10:51Et quand on voit qu'effectivement derrière, en filigrane,
10:53il y a des puissances étrangères qui sont là, qui lorgnent sur ce caillou,
10:56je suis désolé, oui, c'est rageant.
10:59C'est rageant parce qu'on le voit, le risque effectivement,
11:02c'est que ça donne des idées, que ça s'embrase notamment dans les Caraïbes,
11:05Martinique, où il y a un terreau, même la Guadeloupe,
11:09il y a même un terreau séparatiste.
11:11Et nous, on le sent, ça essaie d'entreprendre.
11:15Mais en même temps, quand on regarde dans les Antilles,
11:17vous regardez toutes les autres îles.
11:18Moi, je suis désolé, mais encore une fois...
11:20Et même dans le Pacifique.
11:21Dans le Pacifique, mais on est français.
11:22Mais je n'ai pas envie que les Antilles deviennent Haïti,
11:24ou deviennent Sainte-Lucie, etc.
11:26Enfin, je veux dire, c'est à un moment donné, les Caraïbes,
11:28ce sont les îles françaises où il y a le meilleur taux de PIB.
11:32Enfin, à un moment donné, il faut aussi être lucide.
11:34Alors l'indépendance, je veux bien qu'on garde une partie,
11:36c'est normal, de la culture.
11:37De l'autonomie.
11:38Mais Emmanuel Macron avait d'ailleurs mis en garde
11:40lors de son dernier déplacement.
11:41Il y a des départements français, des territoires français.
11:43Il avait mis en garde et il avait dit,
11:44mais qu'est-ce que vous voulez ?
11:45Vous voulez devenir une province de la Chine ?
11:47Vous voulez devenir un vassal d'une autre puissance ?
11:50Qui est-ce qui avait dit ça ?
11:51Emmanuel Macron avait dit ça lors d'un précédent voyage.
11:54Moi, je trouve que, dans tout ce débat-là,
11:57j'écoute Alexandre Devecchio,
11:58je suis également souvent d'accord avec vous,
12:00mais pas sur ce sujet.
12:01Je trouve qu'on est beaucoup en train de dire
12:03que les pauvres canards, c'est horrible, c'est dur.
12:05Globalement, la métropole, la France,
12:07les considère comme des Français
12:09et les a toujours considérés comme des Français.
12:11On témoigne ce qu'a dit le général de Gaulle
12:13il y a plus de 50 ans.
12:15Et donc, je trouve qu'on est un petit peu trop...
12:17On va mettre de l'eau à votre roulin, Louis Drayner.
12:19On va juste écouter une autre.
12:20Nicolas Sarkozy, 2011, je m'en doute.
12:22Mais écoutez les mots, pareil, qui sont employés,
12:24parce qu'ils sont très importants.
12:25Et ils savent trouver leur style.
12:27Écoutez.
12:29Vous m'avez appelé à ne pas avoir peur des canards.
12:32Soyez assurés.
12:34Soyez assurés.
12:36Que je n'ai pas peur.
12:38Et que je viens ici confiant.
12:42Confiant de rencontrer des femmes et des hommes de paix.
12:45Monsieur le Président,
12:47n'ayez pas peur de la République française.
12:53Voilà pour Nicolas Sarkozy,
12:55qui était devant les chefs coutumiers.
12:56N'ayez pas peur de la République française.
12:58Non, mais je pense que c'est assez juste.
13:00Oui, la France, c'est beau.
13:02Donc on ne se méprenne pas.
13:03Je ne suis pas du tout pour l'indépendance.
13:05Parce que je pense que les premières victimes
13:07seraient les canards eux-mêmes.
13:08Mais je pense que quand même,
13:09il faut les convaincre.
13:10Et tenir compte de spécificités culturelles.
13:13Parce qu'on est à 16 000 kilomètres.
13:14Avec, qu'on le veuille ou non,
13:15une histoire très différente.
13:17Donc j'espère simplement que le Président de la République
13:19va les convaincre.
13:20Alors encore une fois,
13:21il ne convaincra pas les voyous et les plus radicaux.
13:23Mais ceux qui sont entre les deux,
13:25il y a peut-être une chance de le faire.
13:26J'espère que Nicolas Sarkozy, je trouve,
13:28a eu les mots justes.
13:29Le Général de Gaulle,
13:30nous n'en parlons même pas.
13:31Il y avait...
13:34Il donnait envie d'être français.
13:35Emmanuel Macron, souvent,
13:37il aime bien aller voir le public.
13:38Mais parfois, il est condescendant.
13:40Donc j'espère qu'il ne tombera pas
13:42dans ce travers-là.
13:44Et voilà.
13:45Et qu'il saura leur parler de français à français.
13:47Ce qui est intéressant,
13:48c'est qu'à la fois le Général de Gaulle
13:50et à la fois le Président Sarkozy
13:52utilisent le mot paix.
13:53Et la paix, en fait,
13:54demande un effort.
13:56Cette conjugaison-là, c'est un effort.
13:58Donc en fait, je crois que la présence
14:00d'Emmanuel Macron demain,
14:03ce sera pour essayer de motiver
14:05et mettre cette énergie dans cet effort
14:07de conjugaison pour l'unité.
14:09Louis Draynel, vous avez un tout petit truc à ajouter.
14:11Pas très long.
14:12On peut envoyer...
14:13Là, je trouve qu'on est quand même
14:15en train d'envoyer un message de grande faiblesse.
14:18Parce qu'on voit ce caillou français
14:21qui est à feu et à sang.
14:23Il y a des évacuations qui sont faites
14:25à la demande de pays qui ont des ressortissants
14:27chez nous.
14:28La Nouvelle-Zélande.
14:29Il y a l'Australie.
14:30Il y a 56 Japonais.
14:31Et c'est quelque chose d'assez rare
14:33que des pays étrangers demandent
14:35l'évacuation de leurs ressortissants
14:38sur notre territoire.
14:39Mais nous sommes...
14:40La faiblesse de la réponse aussi s'illustre
14:42à travers les moyens qui sont envoyés.
14:44Alors certes,
14:45et évidemment,
14:48l'action des forces de police et de gendarmerie
14:50sur place est immense.
14:51Et on sait qu'ils ne comptent pas leurs heures.
14:53Mais 1 000 policiers et gendarmes de plus,
14:55c'est pas énorme.
14:56Et pourquoi on ne peut pas en envoyer plus ?
14:58Parce qu'il y a l'Organisation des Jeux Olympiques
15:00qui va consommer énormément de moyens.
15:01C'est là où Marine Le Pen, pardonnez-moi...
15:03Attendez, je termine simplement.
15:05On s'extasie devant l'envoi
15:07d'une livraison de 40 tonnes
15:10de matériel et de nourriture.
15:1240 tonnes, c'est rien.
15:14C'est rien du tout.
15:15C'est pas avec ça qu'on va nourrir 271 000 habitants.
15:18Et moi, je suis frappé par cette illustration
15:21du déclin français à travers
15:23la réponse qu'on envoie
15:25à ce territoire qui...
15:27Il y a quand même une base militaire
15:29avec plus de 1 500 militaires français.
15:31Il y a tous les services de l'État
15:33qui sont présents sur place.
15:35Je n'avais pas mesuré à quel point
15:37on aurait été aussi faibles
15:39à travers cette crise.
15:42Alexandre, rapidement.
15:43La réponse, elle est matérielle,
15:46mais la réponse a lieu ici,
15:48au sein de l'Assemblée nationale,
15:50avec des personnes qui ne font qu'attiser
15:52la haine, qui ne font qu'attiser le chaos,
15:54qui ne font que racialiser,
15:56qui ne font qu'ethniciser la problématique.
15:59Alors même qu'ici, on pourrait leur dire
16:01non, il y a une citoyenneté
16:03et il y a des limites à ne pas franchir.
16:05Oui, c'est vrai que ce serait une catastrophe,
16:07je dis, pour les Canacs eux-mêmes,
16:09mais pour la France elle-même,
16:10parce qu'il y a aussi des vérités séparatistes
16:12en France, à mon avis,
16:14beaucoup moins compréhensibles
16:16et légitimes.
16:18Ça pourrait être le début,
16:20non seulement du déclin,
16:22de la partition qu'on annonce maintenant
16:24depuis des années.
16:26Juste un point sur le...
16:28Effectivement, on n'a pas envoyé
16:30tant de forces de l'ordre que ça
16:31à cause des Jeux Olympiques
16:32et c'est là où Marine Le Pen,
16:33beaucoup lui sont tombés dessus,
16:35en faisant semblant de ne pas comprendre
16:37ce qu'elle avait dit.
16:38Quand elle dit qu'elle mettait en cause
16:40le calendrier, elle avait prévenu
16:41le président de la République
16:42qu'il fallait peut-être attendre
16:44avant de proclamer la loi,
16:46parce qu'elle connaissait la situation
16:48sur le terrain et il risquait
16:50d'y avoir ces troubles-là.
16:51Donc voilà, c'était simplement...
16:53Ça permet de rectifier un certain nombre
16:55de contre-vérités...
16:56Marine Le Pen est notre invité demain
16:57à 8h10 sur CNews et sur Europe 1.
16:58On aura l'occasion de lui poser
16:59toutes ses questions concernant
17:00la position du Rassemblement national
17:02sur la Nouvelle-Calédonie.
17:03Il est 18h30 lors du rappel des titres
17:05de l'actualité avec Adrien Fontenot.

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