Hugo Grenier devient un véritable expert des "super tie-breaks"... Le Français de 28 ans, 185e au classement ATP, s'était qualifié pour le grand tableau de l'Open d'Australie en battant Giovanni Mpetshi Perricard 5-7, 6-4, 7-6(4) en janvier. A Paris, le tricolore a récidivé au premier tour des qualifications contre l'Américain Tristan Boyer, 224e (6-4, 3-6, 7-6[3]). Une victoire au bout d'un combat de 2h45, malgré la maladie...
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00:00 - Bon Hugo, ça fait quoi de gagner aujourd'hui ?
00:09 - Franchement, ça fait beaucoup de bien parce que ma son sur terre n'est pas facile.
00:13 Roland était un rendez-vous que j'avais noté.
00:17 Franchement, je suis super content.
00:19 Surtout que la préparation n'a pas été évidente parce que je suis très malade depuis
00:23 deux ou trois jours.
00:24 Je n'ai pas pu m'entraîner.
00:25 Même ce matin, c'était très dur au réveil.
00:27 Mais je suis d'autant plus content de m'en sortir et de gagner un match comme ça.
00:31 - Un sacré combat.
00:32 - Oui, un sacré combat.
00:34 C'était super dur physiquement, mentalement.
00:37 J'ai su un peu me remettre dedans au troisième.
00:39 Du deuxième, j'étais frustré, agacé parce que j'avais l'impression d'avoir le match
00:47 en main.
00:48 Et sur un jeu moins bon, je me fais prendre le deuxième set.
00:52 Du coup, j'étais assez frustré.
00:53 Donc, c'est super de s'en sortir.
00:55 - Tu commences à avoir une petite spécialité sur les super tie-break ?
00:58 - Oui, c'est vrai que c'est marrant parce qu'au début du super tie-break, j'ai pensé
01:03 à mes matchs contre Joe Mpecci à l'Australie.
01:07 Et je ne sais pas, il y en avait peut-être un autre.
01:09 - Il y en avait peut-être, non ?
01:10 - Oui, non, non.
01:11 Mais il y en avait deux ou trois.
01:12 Donc là, j'ai pensé surtout à ce match en Australie en début d'année.
01:15 Et je pense que ça a fait du bien.
01:16 Franchement, j'ai super bien abordé le super tie-break.
01:19 J'ai passé beaucoup de premières.
01:20 Donc, c'est top.
01:22 - Tu disais que tu n'avais pas la tête au tennis du tout.
01:26 C'est revenu là, j'imagine ?
01:27 - Un petit peu, oui.
01:28 - Oui, heureusement, je suis à Roland.
01:31 Je rêve de jouer ce temps-là depuis que je suis gamin.
01:35 Donc, si là, je n'ai pas envie de jouer au tennis, là, c'est inquiétant.
01:39 Donc là, j'étais au taquet.
01:41 Je suis tellement heureux d'être ici.
01:43 - Pas à 100% de ses moyens.
01:46 Donc, qu'est-ce qu'on aspire du coup ?
01:48 Parce que ça ne doit pas être évident à gérer du coup.
01:50 - Non, mais bon, l'avantage, c'est que j'étais vachement relâché, détendu.
01:55 Parce que je ne savais pas si j'allais pouvoir aller jusqu'au bout du match,
01:59 si j'allais être en état de me donner à 100%.
02:02 Donc, j'ai été vachement relâché, en fait, dès le début.
02:05 - Il y avait encore une belle ambiance aujourd'hui.
02:07 Tu es allé les chercher aussi à un certain moment.
02:08 C'est important, non ?
02:09 - Oui, franchement, il y avait une ambiance de dingue.
02:11 Au troisième, ils sont arrivés en masse encore plus.
02:14 Donc, oui, je suis allé les chercher un petit peu.
02:17 Mais pas trop non plus, parce que je n'avais pas énormément d'énergie.
02:19 Donc, j'ai essayé de la canaliser et de la garder.
02:22 - Tu arrives un peu à élever ton tennis quand tu es dans les gros tournois,
02:25 en début de saison.
02:26 Donc, Melbourne, comme tu as dit,
02:27 mais tu as aussi fait des ATP où tu as eu des bons résultats.
02:29 Plus que dans les Challengers, donc voilà, c'est plus compliqué.
02:32 - Il faut le dire, je n'ai pas gagné un match en Challengers cette année.
02:35 Je ne sais même pas si j'ai gagné un 7.
02:38 Ou peut-être si j'ai un.
02:41 Mais en tout cas, je n'ai pas gagné de match en Challengers cette année.
02:45 - Tu n'aimes pas les Challengers ?
02:47 - Je pense que tout le monde préfère jouer le circuit ATP.
02:49 Il n'y a pas que moi.
02:51 Non, après, voilà, c'est vrai qu'on en parlait avec mon coach.
02:54 Je ne sais pas trop comment l'expliquer.
02:57 Mais bon, en tout cas, ma place pour l'instant,
02:59 elle va être plus sur des Challengers que sur des ATP.
03:02 - Merci. - Merci à vous.
03:05 [Musique]