• l’année dernière
Il était la dernière chance Tricolore de ce Roland-Garros 2023 mais n'a pas pu faire l'exploit. Arthur Rinderknech affrontait ce jeudi soir le n°8 mondial Taylor Fritz. Malgré un bon match et notamment un premier set très solide (6-2), le joueur de 27 ans - qui n'est pas un expert de la terre battue - a fini par céder après 2h51 de combat dans une ambiance de folie (2-6, 6-4, 6-3, 6-4). Avec cette défaite de Rinderknech, le tennis français se retrouve sans représentant français au troisième tour chez les hommes et chez les femmes. La même déroute qu'en 2021...

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Sport
Transcription
00:00 On dit souvent que le tennis est un sport individuel, alors qu'il n'est jamais plus
00:06 beau que quand il est collectif.
00:08 BNP Paribas, fidèle au tennis de demain, depuis 50 ans.
00:14 Même dans tes rêves, tu t'avais imaginé une telle ambiance, un tel vacarme ?
00:19 Ouais, pas forcément.
00:21 Je savais qu'on allait avoir une belle petite ambiance ce soir, mais c'est vrai que quelques
00:28 petits trucs qui sont accumulés.
00:30 Le match interminable de Siner avec Altmaier, ce qui fait que ça a tardé.
00:35 Le dernier match de la soirée, Kael qui n'a pas joué ce soir malheureusement.
00:39 On a peut-être récupéré un peu du châtrier, je ne sais pas.
00:43 Je ne me suis pas rendu compte si ça se remplissait au cours du temps, mais c'est vrai que c'était
00:48 de la folie, c'était génial.
00:49 J'avais envie de leur donner ce cinquième.
00:51 Je le touchais du doigt, je l'avais dans la raquette, ce n'était pas loin.
00:57 Après, je pense que je fais un bon match.
00:59 Donc, ça fait plaisir.
01:03 Je n'oublie pas qu'il y a six semaines, j'étais avec le doc en train de me poser la question
01:09 si je me faisais opérer ou pas.
01:10 Je ne pouvais pas faire un mètre à droite ou un mètre à gauche.
01:13 Donc, voilà, six semaines plus tard, on m'aurait dit que je serais à l'arrache sur le 4-7
01:20 avec un public en folie sur l'angle N, à courir dans tous les sens et le tenir.
01:26 Si j'étais un mec top 10, tenir dans le jeu, j'aurais signé de tout ce que j'ai.
01:30 Donc, je vais me satisfaire de ça ce soir.
01:33 Tu as un petit peu payé ce manque d'entraînement et de match à cause de ça, parce que tu
01:38 démarres super bien et après, pas que tu faiblisses, mais disons que tu arrives à
01:44 un peu de mal à maintenir ce rythme incroyable.
01:46 Oui, je pense que je suis vraiment bien rentré dans le match avec le public et tout.
01:50 Tout de suite, ça a bien clipsé.
01:52 J'étais assez agressif et lui m'a passé moins de premières balles.
01:57 Donc, ça m'a aidé de pouvoir avoir plus de deuxième balle à exploiter tout ce premier
02:06 set.
02:07 Et puis après, j'ai l'impression qu'il s'est réglé au premier service.
02:13 Il a passé beaucoup plus de premières et c'était beaucoup plus difficile d'aller
02:17 gratter ses points derrière sa première, qui on le sait est vraiment costaud.
02:20 Il est très fort sur la deuxième frappe aussi avec son coup droit.
02:22 Donc, c'était beaucoup plus difficile d'aller le breaker et d'aller l'ennuyer.
02:27 Donc, il fallait tenir mon service.
02:28 Et puis voilà, quelques petits points par-ci, par-là.
02:32 Une espèce d'un scénario d'arbitrage assez bizarre.
02:36 Je n'ai pas trop compris ce qui s'est passé.
02:37 Et voilà, here and there, le petit break se passe.
02:44 Après l'avoir entendu au moins 200 fois dans les tribunes, "bon, t'es le dernier
02:55 français, t'as un tiers à gagner", j'ai fait le max.
02:59 J'en étais conscient.
03:00 J'aurais aimé être le dernier français en demi, ou en quart, ou en huitième, comme
03:05 on l'a souvent été.
03:06 C'était un deuxième tour malheureusement.
03:08 Mais peu importe, je jouais pour le public français, pour ce tournoi, pour mes proches
03:15 qui étaient là dans les tribunes.
03:17 Et ça, c'était un énorme privilège et une énorme chance pour moi.
03:21 Encore une fois, il y a six semaines, je ne savais pas si j'allais pouvoir jouer Roland-Garros
03:25 ou cette année, ou les trois prochains mois.
03:29 Donc déjà, je suis déjà content d'être là ce soir.
03:31 - Juste, bon, ce n'est pas un bon Roland-Garros en termes de résultats pour les Français.
03:35 Ça crée un mauvais feeling ou ça ira mieux bientôt ? Qu'est-ce que tu penses de tout
03:41 ça ?
03:42 - La question est pour moi ou au nom des Français ?
03:45 Tu vas me répéter la question du coup, s'il te plaît ?
03:54 - Est-ce que ça crée le fait qu'il y ait peu de Français qui gagnent ? Est-ce qu'il
04:08 y a un mauvais feeling, une mauvaise émulation ?
04:11 - Je pense qu'il y a une très bonne émulation.
04:13 Je pense que tous les Français s'accrochent.
04:15 Je pense qu'il y a une bonne entente entre les Français en général.
04:17 En tout cas, de mon côté, je suis ravi quand je vois tous les Français qui gagnent, que
04:25 ce soit les plus âgés ou les plus jeunes, avec Arthur Fils et Lucas Van H, qui gagnent
04:31 beaucoup de matchs cette année.
04:32 Donc non, je suis à fond derrière les Français.
04:36 J'ai eu la chance de jouer en Coupe Davis.
04:39 Je suis à fond derrière mes compatriotes.
04:41 Nicolas et Pierrugues ont rejoué ensemble et ça, c'était un énorme plaisir.
04:46 J'aurais aimé qu'ils aillent plus loin.
04:48 Malheureusement, ça s'est arrêté hier.
04:49 Mais je suis sûr qu'ils vont réussir à tous les deux remonter leur niveau pour se
04:54 faire quelques derniers beaux tournois aussi.
04:56 Et je ne demande que ça.
04:57 - Arthur, tu avais joué Paupirine en Australie l'an passé.
05:01 Tu étais un peu à la place de Fritz ce soir en termes d'ambiance.
05:04 Est-ce que c'était comparable, ce que tu te souviens de ce match ?
05:08 Est-ce que tu penses que c'est une bonne chose qu'il y ait ce genre d'ambiance dans les
05:11 stades de tennis ?
05:12 - Moi, je suis plutôt pour d'avoir un petit peu cette ambiance foot, en tout cas foot
05:18 européen.
05:19 Moi, je suis pour.
05:21 Si c'était comparable, oui, c'était presque exactement ça.
05:24 Je pense qu'il y avait un peu plus de monde sur l'Anglaine.
05:28 Je pense que le stade en Australie était un peu plus petit.
05:30 Mais je pense que les Australiens étaient encore plus, bien plus bourrés que les Français
05:35 ce soir.
05:36 Après, je ne sais pas.
05:38 Je n'étais pas du côté de Fritz ce soir.
05:41 Je ne sais pas si on lui glissait des petits mots doux au bord des tribunes.
05:44 Mais moi, en tout cas, c'était le cas.
05:46 Donc non, c'était très comparable, évidemment.
05:48 Et ça m'a fait plaisir.
05:52 C'était la première fois où j'ai eu trois ou quatre fois des grosses ambiances en Australie
05:59 contre des Australiens.
06:00 Ça faisait plaisir d'en avoir une à la maison.
06:02 Et encore une fois, ça ne me donne qu'envie de continuer à travailler, d'être meilleur
06:07 pour revivre ces expériences contre des très grands joueurs et les battre.
06:11 Pour rebondir sur cette ambiance, certains diraient que c'est trop pour du tennis.
06:18 Je ne sais pas si c'est une histoire de tradition ou pas.
06:20 Qu'est-ce que tu as à répondre à ceux qui considèrent qu'il y a un minimum de tenue
06:25 à avoir et qu'il y a certains excès qu'il ne faudrait pas dépasser ?
06:28 Vous savez, moi, j'ai une partie de mon parcours.
06:34 C'est les Etats-Unis.
06:35 Et les FAQS avec des rencontres assez chaudes où là-bas, souvent, le public peut interagir
06:43 pendant les points.
06:44 Je vous laisse imaginer si aujourd'hui, le public avait le droit de gueuler à n'importe
06:47 quel moment entre les points.
06:49 Ça pouvait rendre le match un peu fou.
06:52 Après, évidemment qu'il n'y a pas des stades comme ce soir avec autant de décibels.
06:57 Mais c'était un peu folklore.
06:59 Là, pour le coup, je pense que c'est too much.
07:01 Par contre, entre les points, du moment que pendant le point, c'est respecté, qu'il
07:05 n'y a pas des gens qui vont crier à droite, à gauche, des fautes, des hurlements dans
07:10 tous les sens qui n'ont rien à voir avec les encouragements du public, moi, je suis
07:14 plutôt pour.
07:15 Ça rend juste le sport et le jeu tellement meilleurs.
07:20 Au revoir.

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