afronight-avec-appoloss-07-11-17

  • il y a 4 mois
Appoloss, né en Côte d'Ivoire, musicien depuis l'âge de 8 ans, Arrangeur, pluri-instrumentiste, spécialiste des percussions.

Après cinq albums et trois singles, Appoloss innove en mettant les sonorités africaines au centre de la musique contemporaine, en intégrant la culture Indienne qui le fascine et les technologies nouvelles.

Avec le grand Carmen Rizzo, ils conjuguent leur talent pour créer ensemble cette nouvelle philosophie musicale dans ELECTRO MESSENGER.

Retrouvez bientôt Virtual-Appo dans le clip Cacao et en concert live.

Appoloss, born on the Ivory Coast, musician since the age of 8 years, multi-instrumentalist arranger , percussion specialist. After five albums and three singles, Appoloss innovates by putting the Africain sounds into the centre of contemporary music, integrating Indian culture, which fascinates him, and new technologies.

With the great Carmen Rizzo, they combine their talents to create together this new musical philosophy in ELECTRO MESSENGER.

Find soon Virtual-Appo in the music clip Cacao and on live concert !
Transcript
00:00Bonsoir, c'est toujours avec un réel plaisir que je vous retrouve, amis téléspectateurs,
00:13que je retrouve mes invités installés dans ce canapé ce soir.
00:17L'honneur est choix à notre ami et frère Apollos, comment allez-vous ?
00:21Bonsoir.
00:22Heureux de vous avoir sur ce plateau.
00:24Vous êtes de retour avec une nouvelle production hautement culturelle.
00:29La fusion entre deux cultures, c'est quelque chose que vous pratiquez de plus en plus.
00:34Pourquoi ?
00:35C'est un rêve de gamin, de gosse, et je veux dire que ce métier, je le fais pour me faire
00:42plaisir.
00:43À chaque fois que j'ai vu la différence, j'ai vu qu'un Africain était attaqué juste
00:48par sa peau, j'ai toujours eu mal, parce que la culture pour moi n'a pas de peau, la culture
00:52n'a pas de couleur.
00:53Et c'est un métier que je fais pour me faire plaisir, mais aussi pour amener les peuples
00:58à se rencontrer.
00:59Et j'avoue que c'est un immense plaisir d'utiliser ce genre de projet pour pacifier le monde
01:06et amener les enfants du monde à se regarder en face avec dignité.
01:10Mais avant cela, vous vous êtes enrichi de votre propre culture, qui est basée sur ce
01:15que vous avez appris, ce que vous ont légué à vos parents, et puis le Zouglou est né
01:21et ça a donné ça.
01:59Apollos, à l'âge de 8 ans, comment s'est manifestée votre passion pour la musique ? Déjà
02:27à 8 ans, vous rêviez de chanter, de devenir artiste.
02:30Oui, j'avoue qu'il y a un passage important, c'est la famille.
02:36Mon papa, il faisait de l'accordéon, du banjo, c'était un multi-instrumentiste, donc c'est
02:45comme ça que je découvre la musique, et il écoutait des musiques, quand même, j'estime
02:49de qualité supérieure, parce qu'en Afrique, quand tu écoutes déjà les félas, le sono
02:55tu commences à écouter le Salif Keïta, mais même s'il est un peu plus en retard,
03:00je pense en tout cas que j'ai une bonne formation d'écoute à la base, c'est mon père.
03:05Une bonne oreille musicale.
03:06C'est ça.
03:07Après, il fallait le développer, et à Trècheville, il y a eu de la musique partout.
03:12Quel a été le premier instrument sur lequel vous avez…
03:14C'est la flûte.
03:15La flûte ? Ah, je comprends mieux.
03:18Moi, j'ai toujours cru que c'était le djembé.
03:20Non, la percussion vient un peu plus tard.
03:22J'ai commencé par la flûte.
03:24De la flûte, j'ai commencé la basse, la guitare basse, parce que bon, ça me permettait
03:28de… et puis bon, je tombe tout naturellement sur la batterie, et j'avoue, j'estimais
03:34que les gens de l'ambiance facile à l'époque faisaient trop de bruit, et j'ai voulu jouer
03:38la percussion, plein de leçons, et je suis parti de ça, et je suis tombé moi-même fan
03:43de cet instrument.
03:44Un instrument que vous portez, et avec lequel vous voyagez tout le temps.
03:49Vous avez parlé de Trècheville, une des communes de la capitale ivoirienne.
03:54Quelle était l'ambiance musicale qui prévalait dans ces années-là ?
03:58Très bien.
03:59Il y avait une ambiance pour moi magique, parce que chaque communauté n'avait pas
04:04honte de se présenter.
04:06D'ailleurs, ça n'existait même pas, les communautés.
04:09Il y avait une communauté de Trècheville.
04:10Comme une grosse Montpelier.
04:11C'était ça.
04:13J'ai découvert beaucoup de musiques, comment on appelle, béninoises, nigériennes, maliennes,
04:20guinéennes.
04:21Tu avais d'un côté des lobbies qui sortaient des trucs pas très loin du Burkina.
04:25Il y a cette beauté dans laquelle j'ai grandi, où chaque peuple voulait ressembler
04:33à chaque peuple.
04:34Du coup, on avait un mélange qui nous permettait de nous reconnaître en tant qu'Africains.
04:39Et ça, ça m'a beaucoup aidé, ça me guide beaucoup.
04:41Ça fait qu'aujourd'hui, l'ensemble de mes recherches ne sont pas cloisonnées.
04:45Je ne m'arrête pas à une histoire de la Côte d'Ivoire, de toutes les régions.
04:49C'est quelque chose que vous connaissez.
04:50Je pars de là.
04:51C'est ma racine, c'est mon sang, mais je sais que ça diffuse un peu plus loin.
04:54Qui faisait partie de ce qu'on a appelé la jeunesse sacrifiée ?
04:57Ah, bonne question.
04:59La jeunesse sacrifiée, pour moi, elle part déjà du Méhissi.
05:04Au départ, on a eu le Méhissi.
05:06C'est dans les années 90, ça ?
05:08Un peu plus tôt.
05:09Oui, d'accord.
05:10Je me souviens que, par exemple, la grève de 81-83, déjà, on avait commencé.
05:15Il y a eu de gros soucis, il y a eu des trucs qui sont passés à l'école.
05:18Il y a eu un mouvement de jeunes qui voulaient déjà revendiquer un certain nombre de choses
05:23à Oufo-Boigny.
05:24Après, on rentre dans une zone où nous, on s'est sentis un peu bloqués, dans le sens
05:31où le pays, les gens, les proches du président ont beaucoup utilisé la jeunesse pour se
05:39faire encore un peu plus bien, d'être encore plus riches.
05:41Je veux dire le mot.
05:42Et là, on était obligés de réagir.
05:44On a réagi, on a cassé un certain nombre d'écoles, de situations pour se faire entendre.
05:49Et tout d'un coup, il y a le père La France, ça me désole de le dire, encore une fois,
05:55La France, qui décide d'emmener la démocratie en Afrique.
06:02Du coup, on demande des différentes conférences où on veut écouter les gens par rapport
06:08à la diversité d'esprit.
06:09Là, nous, on avait trouvé que c'était le moment d'attaquer.
06:12On a attaqué.
06:13Et en Côte d'Ivoire, il y a des jeunes lycéens qui sont devenus grands, qui ont fait un peu
06:19les campus, qui se sont rendus compte que quand ils rentraient au quartier, il y avait
06:24un certain nombre de difficultés, il fallait les dire.
06:27Donc, on a fusionné les difficultés du quartier, les difficultés étudiantines, et ça a donné
06:32une jeunesse qui voulait parler, dont Billy Didier a apporté une bonne partie.
06:36Parler à travers la musique, dire ces choses-là, et c'est comme ça qu'est né le Zouglou.
06:40C'est tout à fait ça.
06:41Et vous prenez part tout de suite à l'émergence de ce mouvement.
06:45Tout à fait, parce que je me reconnais dedans.
06:48Toute ma vie, ça a été ça.
06:50Ma vie, c'était d'essayer de dire les choses à travers le djembé, à travers des chansons
06:56de quartier, d'ambiance, et dire naturellement les choses.
06:59Et c'est comme ça que vous décidez d'être professionnel ?
07:01C'est tout à fait ça.
07:03C'est aussi la rencontre avec le Kimboc.
07:06Il y a une chose que je n'en parle pas beaucoup.
07:09Avec Woreworeli King ?
07:10C'est tout à fait ça.
07:11Donc, en 88, je décide d'arrêter l'école, il y avait des choix à faire.
07:16Je voulais plutôt passer par la musique pour dire un certain nombre de choses que de passer
07:19par le sport, le foot, parce que j'ai joué dans un certain nombre de clubs aussi.
07:23J'ai joué au foot, mais les blessures m'ont empêché parfois de…
07:28On va maintenant, Apollos, écouter et voir Pelagie.
07:32Encore là, déjà, il y a une fusion musicale.
07:35Pelagie.
08:03Pelagie.
08:15Pelagie.
08:17Pelagie.
08:20Pelagie.
08:21Pelagie.
08:22Toutes ces années d'ambiance facile n'ont pas été toujours faciles.
08:27L'eau a su, pendant les excursions.
08:30Pelagie.
08:32Pelagie.
08:33C'est du fond du cœur que je te retrouve comme un pirate.
08:37L'ambiance facile a créé le sous-clou.
08:42Pelagie.
08:44Pelagie.
08:46Pelagie.
08:54Le nouveau sportif du Canada !
09:01Ouais.
09:11Electronic à sous-clou.
09:13Fusion, de la musique sous-clou et de la musique électronique, cela répondait à quel besoin ?
09:23Juste de faire avancer les choses, les mentalités,
09:25j'estime que la musique électronique a vivement sa place,
09:29sa place, a tellement eu sa place dans l'univers musical que ce serait dommage d'être en
09:35marge de ça et l'Afrique tout le temps est épuisée, est utilisée pour l'ensemble des
09:42besoins artistiques dans le monde et pourquoi pas l'Afrique aussi utiliser l'ensemble des
09:48techniques qui aujourd'hui intègrent les musiques du monde et tout ça nous fait avancer
09:53les mentalités.
09:54Quel a été le parcours de cette chanson Pélagide ?
09:56Super bien, étonné des réactions en Russie, en Italie, aux Etats-Unis, j'ai eu de super
10:05super bons retours et ça me renforce dans ma maquette.
10:11Tout en étant renforcé de cela, vous n'êtes pas frustré du fait que votre pays, la Côte
10:18d'Ivoire, ne le voudront pas bien, ne reconnaissent pas tous ces efforts qui sont reconnus à
10:23l'extérieur de chez vous ?
10:25Tout à fait, ça me fait penser un peu à l'histoire de Jésus.
10:28Apparemment, Jésus ne serait pas bienvenu chez lui où il est ailleurs, il est adulé
10:36et puis bon, chez lui, non, je le vis tranquillement, je le vis bien, je pense que je viens d'une
10:42famille qui m'a permis d'appartenir du coup, ma famille a permis que j'appartienne au monde.
10:47Donc, je vis ça tranquillement, sans me prendre la tête, j'espère seulement qu'un
10:53jour, il y aura un retour.
10:55C'est l'occasion de parler du Massa, le Massa, je le prépare vivement avec des musiciens
11:00ivoiraux, ivoiriens et l'ensemble des cultures, je veux dire, humaines.
11:07On participe à ce grand marché là.
11:09C'est ça, mais c'est très difficile d'avoir accès parce qu'il y a…
11:13Il y a des contacts.
11:14Oui, je pense qu'on prend la main des gens, on les pose, c'est réglé.
11:18Nous qui sommes un peu à l'extérieur, on ne voit pas ce qu'on fait, on ne voit toujours
11:21pas ce qu'on veut dire, on ne voit toujours pas l'essence même de la culture ivoirienne
11:25qu'on, tous les jours, on transporte.
11:27Parce qu'en faisant cette fusion là, c'est aussi le Zouglou que vous amenez quelque part.
11:32Zouglou qui est un rythme ivoirien, accueilli aujourd'hui, joué à travers Pélagie en
11:37Russie, en Italie, un peu partout en Suisse.
11:40C'est moins fort que Mali Systeme, c'est sûr.
11:42Mais je pense aussi à son plaisant d'or.
11:44Et ça mérite tout le respect aussi, mais juste donner une petite chance de pouvoir
11:49amener ce peuple qui est très ouvert, ce peuple qui a reçu l'ensemble des grands
11:53musiciens d'Afrique et du monde, la Côte d'Ivoire.
11:57Et que les enfants de la Côte d'Ivoire, nous qui avons appris ça, qui avons vu ça,
12:01pour nous permettre tout simplement de redonner…
12:03Quels sont vos rapports avec les artistes ivoiriens et même africains ?
12:06Quels sont vos rapports ?
12:07Super, super bien.
12:09Franchement, je m'éclate tout le temps à retrouver des frères, notamment du Congo,
12:15du Sénégal, du Burkina Faso.
12:18Ivoirien, on n'en parle même pas, on est de la même génération Zouglou.
12:21Ça fonctionne, c'est comme on est nés de la même mère.
12:24À l'aise, hein ?
12:25C'est tout à fait ça.
12:26Je pense qu'on est nés tous de la même mère, je crois que c'est ça.
12:28Pourquoi le Zouglou et comment le Zouglou a-t-il survécu à tous les mouvements musicaux
12:34qui sont nés après ?
12:36C'est la jeunesse.
12:37Sa jeunesse, sa capacité à être sincère, être direct.
12:43Comme là, on échange, c'est un rapport direct, c'est franc.
12:47Tout ce qui est franc n'est pas forcément clean.
12:50Il y a des bons et des moins bons côtés.
12:52Mais dès l'instant où on sait les défauts de quelqu'un, on sait comment se préparer
12:57à la suite.
12:58Le Zouglou a beaucoup de défauts, beaucoup de qualités.
13:00Je pense que ceux qui font le Zouglou, les travailleurs du Zouglou ont...
13:06Vous en faites partie ?
13:08Je pense.
13:10Je pense parce qu'il y a eu une mutation entre l'ambiance facile et le Zouglou.
13:16Et lorsqu'on atteint le Zouglou, j'avoue que le business a pris plus le pas sur le travail
13:24en tant que tel.
13:25C'est un boulot, quoi.
13:27Le Zouglou, en fait, avant, il y a des gens qui chantent, qui apprennent à chanter.
13:31C'est des gens qui apprennent à jouer de la guitare, qui apprennent à jouer un instrument.
13:34Parce que la mentalité africaine, logiquement, impose un instrument.
13:39Et le Zouglou, quand on y arrive, c'était pas forcé.
13:42C'était des groupes de 4, 3, qui ont gâté des groupes, qui étaient 12, 15.
13:46Il fallait s'appeler à 2, à 3, à 5 pour aller faire un truc, chanter le morceau du
13:50groupe rapidement, prendre les droits d'auteur et puis être ce qu'il est.
13:53Ça a tué le mouvement.
13:55C'est pas très bien.
13:56Sur 3 000 personnes qui ont fait des CD, il en reste aujourd'hui à peu près 15.
13:59Et je les salue, ils se connaissent.
14:01Ils se connaissent.
14:02Et des personnes que vous respectez aussi, n'est-ce pas ?
14:04Tout à fait.
14:05Voilà.
14:06Donc, on va maintenant voir encore une autre fusion.
14:09Qu'est-ce que vous dites dans Sognin ?
14:11Ah, la corruption.
14:13La corruption.
14:14À tous les niveaux.
14:15À tous les niveaux et surtout de plus haut.
14:18Et j'estime que le peuple africain a une maladie qu'on ne parle pas suffisamment,
14:24c'est celle-là.
14:25On parle beaucoup des maladies.
14:26Le paludisme, on parle souvent du sida et tout ça.
14:29Et notre mal, notre souci, c'est la corruption.
14:33La corruption.
14:34Combien de productions avez-vous aujourd'hui à votre actif, Apollos ?
14:37L'album ?
14:40Pas beaucoup.
14:41Sept singles.
14:42Sept singles.
14:43Et six albums.
14:44Six albums.
14:45C'est beaucoup.
14:46C'est beaucoup.
14:47Et Sognin fait partie des singles.
14:50Des singles.
14:51D'accord.
14:52En attendant l'album, bien sûr.
14:53Tout à fait.
14:54Voici Venus Sognin, proposée par Apollos.
15:17Bonjour.
15:18Bonjour.
16:16Bonjour.
16:46La corruption chantée, rythmée, il y a une base Zouglou et l'autre, c'est ?
17:15C'est les Etats-Unis.
17:16Carmen Rizzo, tout le temps nommée aux Etats-Unis.
17:20Un maître de l'électro.
17:22Voilà, c'est un grand.
17:24J'ai eu besoin d'apprendre.
17:26J'y suis allé vers ce monsieur qui a permis à cette musique une ouverture.
17:31Et Zouglou, et Afro, mais surtout…
17:34Il vous a obligé à chanter, là.
17:39Il vous a obligé à chanter.
17:40Artistiquement, qu'est-ce que ça vous a apporté le fait de vous installer en Europe ?
17:44Ah, déjà, je pense du…
17:50Une chose que j'ai toujours recherchée, c'est la paix.
17:56La paix.
17:57Parce que la paix, pour moi, c'est quelque chose qui n'est pas toujours évident en Afrique.
18:02On a une paix sociale qui est un peu…
18:06On a une paix mentale, psychologique.
18:10Et ces deux éléments-là, un artiste en a besoin fondamentalement pour être lui-même.
18:15Et moi, l'Europe m'a tout simplement permis d'être moi,
18:18de reconnaître qu'un tapeur de djembé peut être aussi un homme respecté dans la société,
18:23socialement, qu'on ne voit pas comme un…
18:25Un tapeur de fin de rail, un tapeur de tam-tam, de machin, de truc,
18:28et qui humainement amène un homme à se sous…
18:32Peut se sous-estimer, se sous-évaluer.
18:35C'est vrai.
18:36Je pense que pour ça, le respect de la culture, de la musique, d'un musicien qui a…
18:41De l'art que vous pratiquez.
18:42Voilà.
18:43Qui a un petit statut ici, bon, c'est intermittent, mais c'est déjà ça.
18:47Ça te permet d'exister.
18:50On va s'intéresser maintenant à la bourrée.
18:52Qu'est-ce que c'est que la bourrée ?
18:54Là, vous êtes allé loin.
18:55Dans les recherches, asseoir cette affaire, ça a été loin.
18:59Qu'est-ce que c'est que la bourrée ?
19:00Et quelles sont ses origines ?
19:02Voilà.
19:03La bourrée, donc, bourrir, ça vient du mot bourrir, qui veut dire battre des ailes.
19:07Battre des ailes, oui.
19:08C'est ça.
19:09Et c'est juste une fusion.
19:12Un petit gars en Afrique qui regardait les balles folk,
19:17qui a eu la chance que son père lui explique quelque chose.
19:19Ça, c'est une confidence.
19:21Mon père, très petit, dans l'Est de la Côte d'Ivoire, donc dans l'Indénier,
19:26il a beaucoup pratiqué les balles.
19:28Les balles folk, il y allait, il avait du vélo.
19:30Le vélo avait changé aussi.
19:32C'est un phénomène, mais pas possible.
19:34C'est culturel, quoi.
19:35Le vélo a changé de mentalité.
19:37Les jeunes découvraient d'autres villes, d'autres contrées,
19:40à travers le vélo, voyager.
19:41Par le biais du vélo.
19:42Et tout a fait ça.
19:43Ça a créé les balles, qu'on appelait, nous, les balles poussières.
19:45Et l'Europe l'a déjà vécue à travers ce nombre d'instruments.
19:49Et je me rends compte que ce que mon papa me disait avait existé ici,
19:55avec surtout ce que j'appelle la transmission.
19:59À chaque fois qu'il y a des balles folk, il y a de la transmission.
20:03Il y a des peuples qui se rendent compte.
20:04Il y a des gens de classes sociales différentes qui se rendent compte.
20:06Et moi, ça m'a parlé.
20:07Ça a touché l'Afrique.
20:08Donc j'ai voulu parler de la bourrée avec simplement ma vision d'Africain.
20:13Mais votre vision d'Africain va plus loin.
20:15Vous allez chercher un maître dans l'art, un musicologue reconnu
20:19qui a joué avec pas mal de gens.
20:21Indochine, et j'en passe.
20:23Et c'est Éric Montel, mon bel, qui intervient maintenant.
20:28J'ai été invité par Apollos pour ce projet de disque qu'il est en train de préparer.
20:31Je suis lyonnais.
20:32C'est-à-dire qu'ici, pour moi, c'est un retour à la vie de mon enfance.
20:36J'ai appris à jouer de la corne muse quand j'avais 18 ans, à peu près, à Lyon.
20:40C'est un retour musical très émouvant pour moi.
20:54En général, on pense que la corne muse, c'est un instrument celtique.
20:56C'est vrai que c'est beaucoup joué en Écosse, en Bretagne, etc., ou en Irlande.
21:00Mais on sait moins que c'est un instrument qui est joué dans toute la Méditerranée,
21:03en Italie, en Espagne, etc.
21:05Et aussi en France, notamment dans le centre de la France.
21:09Quand Apollos m'a proposé de travailler sur ce morceau,
21:14qui est un morceau plutôt de danse,
21:16je l'ai trouvé très intéressant.
21:18Parce qu'en général, ce sont plutôt des musiciens français
21:22qui s'intéressent aux musiques africaines.
21:24Et là, c'est intéressant parce que c'est un musicien africain
21:26qui s'intéresse aux musiques françaises.
21:28Et l'approche d'Apollos est très intéressante
21:30parce qu'il fait intervenir, lui, le groove et l'arthmique,
21:34non seulement africaines, mais funk, des musiques plutôt électroniques même,
21:38qui sont vraiment beaucoup plus ouvertes sur une vision internationale.
21:43Et ça, c'est extrêmement intéressant pour moi.
21:49Ce fut un bon moment, on s'accompagnait.
21:51Super.
21:52Pourquoi la cornemuse ?
21:54Ça vient de l'enfance.
21:56Candy, une série télévisée d'enfance.
22:00Un dessin animé.
22:01Un dessin animé, voilà, qui m'a marqué.
22:03Et je ne sais pas.
22:05Je me suis promis de faire quelque chose avec cet instrument.
22:08Et depuis que j'essaye de signaler la France,
22:12il y a des instruments qui me reviennent, comme ça.
22:15Et la cornemuse en fait partie.
22:17Et puis voilà, j'ai eu besoin.
22:19Il dit quelque chose d'assez essentiel, Eric.
22:22Il dit l'Afrique, l'Europe s'est intéressée à la musique africaine.
22:27Il est touché du fait que ce soit la musique africaine
22:30qui s'intéresse aujourd'hui à la musique française.
22:32Il a raison.
22:33C'est naturel.
22:35Ça devrait être naturel.
22:36Cette Afrique cloisonnée, moi, je n'y crois pas.
22:39Sinon, d'autres peuvent cloisonner l'Afrique.
22:42Il y a aussi d'autres qui ouvrent l'Afrique à tout le monde.
22:46Et justement, cette beauté qu'on a, nous tous,
22:49c'est qu'humainement, se rassembler, se toucher sur des choses
22:53qu'on ne pensait même pas permettront à nous, nos enfants,
22:57de pouvoir faire mieux, de faire avancer encore les mentalités,
23:00comme en Afrique, comme ici.
23:02Quels ont été vos arguments pour le convaincre ?
23:04C'est simple, c'est un ami.
23:06Je lui envoie un son.
23:07« Eric, qu'est-ce que tu en penses ? »
23:10« Ben, un peu, oui. »
23:12« Est-ce que tu peux me faire l'honneur de participer ? »
23:15« De participer ? Parce que je ne peux pas te payer. »
23:18« C'est une montagne. »
23:20« C'est une sommité. »
23:21« Il accepte, il accepte. »
23:23« Tout simplement, je pense que ma démarche, aussi artistique, »
23:26« d'ailleurs, il en parle, elle a beaucoup touché. »
23:29« Je le remercie, je suis vraiment reconnaissant pour l'effort qu'il a fait, »
23:32« pour qu'on puisse le réaliser ensemble. »
23:34« Viens danser la bourrée sortira en digital dans un premier temps. »
23:37« C'est ça. »
23:38« C'est prévu pour ? »
23:39« Le 4 novembre. »
23:40« Et puis la sortie physique ? »
23:42« Le 12 novembre. »
23:43« 12 novembre. »
23:45Alliées ces deux cultures, africaines et occidentales,
23:50qu'est-ce que ça donne ?
23:51Regardons le clip qui vous est proposé,
23:54tout en vous précisant que c'est le dernier single
23:56de notre ami et frère Apollos.
24:14« Oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-
24:44Oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh-oh
25:14Dans sa bande, ça va marcher
25:44Dans sa bande, ça va marcher
26:14Dans sa bande, ça va marcher
26:24Dans sa bande, ça va marcher
26:34Dans sa bande, ça va marcher
26:56Dans sa bande, ça va marcher
27:26Dans sa bande, ça va marcher
27:36Dans sa bande, ça va marcher
27:46Dans sa bande, ça va marcher
27:56Dans sa bande, ça va marcher
28:06Dans sa bande, ça va marcher
28:16Dans sa bande, ça va marcher
28:26Dans sa bande, ça va marcher
28:36Dans sa bande, ça va marcher
28:46Dans sa bande, ça va marcher
28:56Dans sa bande, ça va marcher
29:06Dans sa bande, ça va marcher
29:16Dans sa bande, ça va marcher
29:26Dans sa bande, ça va marcher
29:36Dans sa bande, ça va marcher
29:46Dans sa bande, ça va marcher
29:56Dans sa bande, ça va marcher
30:06Dans sa bande, ça va marcher
30:16Dans sa bande, ça va marcher
30:26Dans sa bande, ça va marcher
30:36Dans sa bande, ça va marcher
30:46Dans sa bande, ça va marcher
30:56Dans sa bande, ça va marcher
31:06Dans sa bande, ça va marcher
31:14Dans sa bande, ça va marcher
31:24Dans sa bande, ça va marcher
31:34Dans sa bande, ça va marcher
31:44Dans sa bande, ça va marcher

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